Au Soudan, la «terreur constante» des habitants d'une grande ville du Darfour

Parmi les nombreuses horreurs de la guerre, le Darfour a déjà connu certaines des pires. (AFP/File)
Parmi les nombreuses horreurs de la guerre, le Darfour a déjà connu certaines des pires. (AFP/File)
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Publié le Jeudi 09 mai 2024

Au Soudan, la «terreur constante» des habitants d'une grande ville du Darfour

  • A el-Geneina, capitale du Darfour-Ouest, 10.000 à 15.000 personnes ont été tuées, selon l'ONU
  • «Un désastre aux proportions épiques se prépare», affirme l'ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'ONU, Linda Thomas-Greenfield

PORT-SOUDAN, Soudan : Ishaq Mohammed reste terré chez lui depuis qu'il y a un mois, les affres de la guerre qui ravage le Soudan se sont abattus sur sa ville, el-Facher, dernière des cinq capitales du Darfour qui échappe au contrôle des paramilitaires.

«On vit dans une terreur constante», confie à l'AFP par téléphone ce commerçant soudanais alors que la communauté internationale et les ONG alertent quant au risque de carnage qui guette la capitale du Darfour-Nord.

Depuis plus d'un an, le Soudan est en proie à une guerre entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo.

La guerre a fait des dizaines de milliers de morts. A el-Geneina, capitale du Darfour-Ouest, 10.000 à 15.000 personnes ont été tuées, selon l'ONU.

Les habitants d'el-Facher, la seule capitale des cinq Etats du Darfour à ne pas être aux mains des FSR, redoutent un scénario similaire.

Leur ville, où vivent 1,5 million de personnes, dont 800.000 déplacés, d'après l'ONU, a jusque-là été relativement épargnée grâce à une paix précaire négociée entre des groupes armés locaux et les FSR.

Mais le mois dernier, les deux principaux groupes armés ont abandonné leur neutralité pour combattre aux côtés de l'armée et les paramilitaires ont entouré la ville.

Depuis, «on vit sous un siège complet», affirme par SMS Ahmed Hassan à l'AFP, alors même que le Darfour est presque constamment privé de réseaux de communications depuis des mois.

A el-Facher, beaucoup ont encore en mémoire la guerre civile aux centaines de milliers de victimes déclenchée en 2003 qui avait meurtri le Darfour, cette vaste région de l'Ouest qui abrite un quart des 48 millions de Soudanais.

Aujourd'hui, au coeur de la lutte de pouvoir entre généraux, le Darfour a replongé dans l'horreur, la guerre charriant avec elle violences sexuelles, ethniques, pillages, et terres brûlées.

A el-Facher et les localités environnantes, l'escalade de la violence semble sans fin: «l'incendie systématique de villages entiers, les bombardements aériens (...) et un siège de plus en plus strict» rendent le quotidien des habitants infernal, dénonce Toby Harward, coordinateur humanitaire adjoint de l'ONU pour le Darfour.

- Faim et pénuries -

Et pourtant, les paramilitaires et l'armée ne se sont pas encore jetés dans une bataille totale pour la ville, dit-il, ce qui aurait pour conséquence «de faire couler massivement le sang de civils innocents».

«Un désastre aux proportions épiques se prépare», affirme de son côté l'ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'ONU, Linda Thomas-Greenfield.

Dans le camp de déplacés d'Abou Shouk, à proximité d'el-Facher, certains ont été témoins de combats.

«Tous ceux qui n'ont pas réussi à partir sont piégés chez eux alors même qu'ils manquent de nourriture et que personne ne peut les atteindre», rapporte à l'AFP un des habitants du camp, Issa Abdelrahman.

Les pénuries frappent également le seul établissement médical de la ville où «le personnel est complètement épuisé», a déclaré à l'AFP une source médicale ayant requis l'anonymat.

«Certains médecins n'ont pas quitté l'hôpital depuis plus d'un mois», soignant sans relâche les blessures par balle, celles causées par les bombes et la malnutrition infantile.

Aujourd'hui au Darfour, «les gens en sont réduits à consommer de l'herbe et des gousses de cacahuètes», alerte Michael Dunford, directeur régional du Programme alimentaire mondial (PAM) pour l'Afrique de l'Est.

- «Position de faiblesse» -

Selon la patronne de l'Unicef, Catherine Russell, «plus de 330.000 personnes seraient confrontées à une insécurité alimentaire aiguë à el-Facher».

Les violences «empêchent les familles de partir», dit-elle, et, si elles continuent, «750.000 enfants» seront en danger.

Les FSR menacent de lancer une attaque depuis des mois, mais, selon Amjad Farid, analyste politique soudanais, ils semblent en avoir été dissuadés par des mois «d'avertissements internationaux».

Selon M. Farid, la perspective d'un retour à la table des négociations, annoncé par les médiateurs américains et saoudiens, a poussé les paramilitaires à braquer de nouveau leurs armes sur la capitale du Darfour-Nord.

«Ils ne peuvent pas participer (aux négociations) en position de faiblesse», explique l'analyste à l'AFP.

Après avoir fait des percées fulgurantes et pris le contrôle de larges pans du pays au début de l'année, l'avancée des paramilitaires a récemment été endiguée par l'armée.

Dans ce contexte, prendre el-Facher, «permettrait aux FSR de prétendre représenter l'ensemble du Darfour», explique M. Farid.

L'armée comme les paramilitaires ont été accusés de bombardements aveugles sur des zones civiles et d'obstruction au passage de l'aide humanitaire, les FSR étant spécifiquement accusés de nettoyage ethnique et de crimes contre l'humanité.

HRW met en garde contre un «possible génocide» au Darfour

Une série d'attaques menées par les forces paramilitaires soudanaises dans la région occidentale du Darfour «soulève la possibilité» d'un «génocide» commis contre des communautés ethniques non arabes, affirme l'ONG Human Rights Watch dans un rapport publié jeudi.

Le rapport de 186 pages documente comment, de fin avril à début novembre 2023, les FSR et les milices alliées «ont mené une campagne systématique visant à expulser, notamment en tuant, les habitants de l'ethnie Massalit».

Les violences, qui comprenaient des tortures de masse, des viols et des pillages, ont culminé à la mi-juin, lorsque des milliers de personnes ont été tuées en quelques jours, et ont de nouveau augmenté en novembre.

Des avocats locaux spécialisés dans les droits de l'homme ont déclaré que les combattants s'en prenaient en premier lieu à «des membres éminents de la communauté Massalit», notamment des médecins, des défenseurs des droits de l'homme, des dirigeants locaux et des représentants du gouvernement.

HRW ajoute que les assaillants «ont méthodiquement détruit les infrastructures civiles vitales» dans les communautés déplacées principalement de Massalit.

Des images satellite montrent que depuis juin, les quartiers majoritairement Massalit de la ville - qui abritaient auparavant environ 540.000 personnes - ont été «systématiquement démantelés, beaucoup à l'aide de bulldozers, empêchant les civils qui ont fui de rentrer chez eux», ont-ils indiqué.

Selon l'ONG basée à New York, «l'objectif apparent» des attaques était «au moins de les pousser à quitter définitivement la région», ce qui «constitue un nettoyage ethnique».

HRW souligne que le contexte des meurtres «soulève la possibilité que les FSR et leurs alliés avaient l'intention de détruire tout ou une partie des Massalit au moins dans l'ouest du Darfour, ce qui indiquerait qu'un génocide a été et/ou est en train d'être commis là-bas».

- Désastre aux «proportions épiques» -

HRW a appelé à une enquête sur l'intention génocidaire et à des sanctions ciblées contre les responsables et exhorté les Nations unies à «élargir l'embargo sur les armes imposé au Darfour pour couvrir l'ensemble du Soudan».

La Cour pénale internationale, qui enquête actuellement sur les meurtres à caractère ethnique commis principalement par les FSR au Darfour, affirme avoir des «raisons de croire» que ces paramilitaires, de même que l'armée, commettent des crimes qui s'apparentent au génocide, aux crimes contre l'humanité et aux crimes de guerre.

Plus de 500.000 Soudanais ont fui les violences du Darfour vers le Tchad, selon les derniers chiffres de l'ONU.

Fin octobre, 75% de ceux qui traversaient la frontière étaient originaires d'el-Geneina, capitale du Darfour-Ouest, a indiqué HRW.

Tous les regards sont actuellement tournés vers el-Fasher, chef-lieu de l'Etat du Darfour-Nord, la seule capitale des cinq Etats du Darfour à ne pas être aux mains des FSR, à environ 400 kilomètres à l'est d'el-Geneina,

«Alors que le Conseil de sécurité de l'ONU et les gouvernements prennent conscience du désastre imminent à el-Fasher, les atrocités à grande échelle commises à el-Geneina devraient être considérées comme un rappel des atrocités qui pourraient survenir en l'absence d'une action concertée», a souligné Tirana Hassan, directrice exécutive de HRW.


Deuxième journée consécutive de frappes contre des cibles Houthis par les États-Unis et le Royaume-Uni

 Des jets américains et britanniques ont frappé des cibles des Houthis dans la province de Hodeidah, à l'ouest du Yémen, lundi. (@CENTCOM)
Des jets américains et britanniques ont frappé des cibles des Houthis dans la province de Hodeidah, à l'ouest du Yémen, lundi. (@CENTCOM)
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  • Les attaques des Houthis contre les navires ont conduit les États-Unis à former une coalition de forces opérationnelles maritimes pour défendre les navires
  • Le premier ministre du Yémen arrive à Doha pour discuter de l'aide financière du Qatar, en particulier dans le secteur de l'électricité

AL-MUKALLA : Des avions de combat américains et britanniques ont frappé des cibles houthies dans la province de Hodeidah, à l'ouest du Yémen, lundi. Il s'agit de la deuxième vague de frappes sur le territoire tenu par les Houthis en moins de 48 heures.

La chaîne Al-Masirah, dirigée par les Houthis, a rapporté que les avions américains et britanniques ont mené une frappe sur la région d'Al-Jabanah à Hodeidah, mais n'a fourni aucune information sur les lieux visés, les victimes ou les dégâts.

L'attaque à Hodeidah a eu lieu un jour après que les Houthis ont déclaré que les deux pays avaient mené trois frappes aériennes sur des cibles non identifiées dans la région de Maytam, au nord de la province d'Ibb.

Parallèlement, le commandement central américain a déclaré dimanche soir qu'au cours des dernières 24 heures, ses forces avaient détruit trois drones et deux systèmes de missiles des Houthis dans une zone yéménite contrôlée par les Houthis, qui menaçaient tous les navires de la coalition dirigée par les États-Unis et les navires commerciaux circulant sur les voies maritimes internationales.

Les attaques des Houthis contre les navires ont conduit les États-Unis à former une coalition de forces opérationnelles maritimes pour défendre les navires, à désigner les Houthis comme un groupe terroriste et à lancer des frappes contre le Yémen contrôlé par les Houthis, notamment Sanaa, Saada, Ibb et Hodeidah, en collaboration avec le Royaume-Uni.

Hodeidah, la seule grande ville côtière du Yémen contrôlée par les Houthis, a fait l'objet de la plupart des frappes américaines et britanniques depuis janvier, car la milice aurait utilisé ses côtes pour lancer des bateaux chargés d'explosifs et télécommandés afin d'attaquer les navires.

Les Houthis affirment que leurs forces ne visent que les navires liés à Israël afin de faire pression sur Tel-Aviv pour qu'il mette fin à la guerre de Gaza.

Par ailleurs, le gouvernement du Yémen a demandé lundi une aide financière aux pays du CCG afin de soutenir son économie chancelante, de stabiliser la monnaie et de payer les fonctionnaires.

Rashad Al-Alimi, président du Conseil présidentiel, a rencontré l'ambassadeur des Émirats arabes unis au Yémen, Mohammed Hamad Al-Zaab, à Riyad, lundi, afin de discuter du soutien financier "nécessaire" pour stimuler l'économie du pays, améliorer les conditions de vie des Yéménites et soutenir les réformes du gouvernement, selon l'agence de presse officielle, SABA.

Cette visite intervient alors que le premier ministre yéménite, Ahmed Awadh bin Mubarak, est arrivé à Doha dimanche pour discuter de l'aide financière qatarie au Yémen, en particulier dans le secteur de l'électricité.

"Le gouvernement cherche un nouveau soutien de la part de ses frères des pays du CCG", a déclaré à Arab News un responsable gouvernemental yéménite bien informé qui a requis l'anonymat.

Le gouvernement yéménite a perdu près de 70 % de ses revenus depuis que les Houthis ont attaqué les terminaux pétroliers dans les provinces de Shabwa et de Hadramout, provoquant un arrêt complet des exportations de pétrole.

Le riyal yéménite a continué à chuter par rapport au dollar, atteignant environ 1900 dans les zones contrôlées par le gouvernement, contre 215 riyals en 2015.

Les fonctionnaires, y compris les enseignants et le personnel militaire, se sont plaints que leurs salaires n'ont pas été augmentés et qu'ils sont payés en retard.


Gaza: 40 morts dans une attaque sur une zone humanitaire, selon la Défense civile

"40 martyrs et 60 blessés ont été récupérés et transférés" dans les hôpitaux voisins après la frappe, a indiqué un responsable de la Défense civile gazaouie, Mohammed Al-Mughair, auprès de l'AFP. (AFP)
"40 martyrs et 60 blessés ont été récupérés et transférés" dans les hôpitaux voisins après la frappe, a indiqué un responsable de la Défense civile gazaouie, Mohammed Al-Mughair, auprès de l'AFP. (AFP)
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  • Les frappes ont formé de grands cratères dans la zone humanitaire, a précisé la défense civile, organisation chargée des services d'urgence dans la bande de Gaza
  • "Des familles entières ont disparu dans le massacre de Al-Mawasi à Khan Younès, sous le sable, dans des trous profonds", a déclaré un autre porte-parole de la défense civile, Mahmoud Basal dans un communiqué

LE CAIRE: La Défense civile de Gaza a annoncé que 40 personnes avaient été tuées et 60 blessées dans la zone humanitaire d'Al-Mawasi à Khan Younès dans la nuit de lundi à mardi, dans une attaque qu'Israël présente comme dirigée contre un "centre de commandement" du Hamas.

"40 martyrs et 60 blessés ont été récupérés et transférés" dans les hôpitaux voisins après la frappe, a indiqué un responsable de la Défense civile gazaouie, Mohammed Al-Mughair, auprès de l'AFP.

"Nos équipes travaillent toujours pour retrouver 15 personnes disparues après la frappe qui a ciblé les tentes des personnes déplacées de al-Mawasi, à Khan Younès", ville du sud de la bande de Gaza, a-t-il ajouté.

Les frappes ont formé de grands cratères dans la zone humanitaire, a précisé la défense civile, organisation chargée des services d'urgence dans la bande de Gaza.

"Des familles entières ont disparu dans le massacre de Al-Mawasi à Khan Younès, sous le sable, dans des trous profonds", a déclaré un autre porte-parole de la défense civile, Mahmoud Basal dans un communiqué.

"Plus de 20 à 40 tentes ont été complètement endommagées", a-t-il ajouté, déplorant une pénurie d'outils et d'équipements qui entrave les opérations de sauvetage.

L'armée israélienne a déclaré avoir ciblé cette zone après avoir y avoir identifié la présence de cadres du Hamas, auquel elle livre une guerre sans merci depuis l'attaque sans précédent que l'organisation islamiste a lancée sur son territoire le 7 octobre.

Un avion de l'armée israélienne a "frappé d'importants terroristes du Hamas qui opéraient depuis un centre de commandement et de contrôle au sein de la zone humanitaire de Khan Younès", a indiqué l'armée israélienne.

"Les organisations terroristes de la bande de Gaza continuent d'abuser systématiquement des infrastructures civiles et humanitaires, y compris la zone humanitaire désignée, pour mener des activités terroristes contre l'Etat d'Israël et les troupes de Tsahal", a-t-elle indiqué dans son communiqué.

Le Hamas a démenti avoir des combattants dans la zone humanitaire.

"Les allégations de l'occupation (Israël, ndlr) sur la présence de combattants de la résistance est un mensonge éhonté", a indiqué le Hamas dans un communiqué sur la messagerie Telegram.

Israël accuse régulièrement le Hamas d'utiliser des civils comme boucliers humains, ce que le groupe dément.

Al-Mawasi, dans la ville de Khan Younès, avait été désignée comme zone de sécurité par l'armée israélienne au début de la guerre, et des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés y ont trouvé refuge.

L'armée a cependant continué à mener périodiquement des opérations dans la zone, y compris une frappe en juillet qui, selon les autorités sanitaires, a tué plus de 90 personnes, dont le chef militaire du Hamas, Mohammed Deif, selon Israël.

Presque toute la population déplacée

Cette dernière attaque intervient après la mort de trois vigiles israéliens tués dimanche par un chauffeur de camion qui a ouvert le feu au point de passage entre la Cisjordanie occupée et la Jordanie.

Israël a juré de détruire le Hamas après son attaque sans précédent du 7 octobre dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.

En riposte, Israël a lancé une offensive d'ampleur à Gaza qui a fait au moins 40.988 morts, selon le bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza, publié avant l'attaque de mardi.

L'armée israélienne avait ordonné lundi l'évacuation de plusieurs secteurs du nord-ouest de la bande de Gaza.

Presque toute la population gazaouie a été déplacée au moins une fois en près d'un an de guerre. Des dizaines de milliers de personnes quittent à chaque évacuation leurs logements ou abri de fortune, en emportant avec elles leurs affaires, sans savoir parfois où aller.

Les Etats-Unis, le Qatar et l'Égypte tentent de négocier un cessez-le-feu et un accord d'échange d'otages et de prisonniers entre Israël et le Hamas, mais les pourparlers sont toujours dans l'impasse.


Le forum de Riyad aborde les défis de la conservation de la nature en Asie occidentale

L'Arabie saoudite a accueilli lundi à Riyad le 10e Forum régional de l'Union internationale pour la conservation de la nature pour l'Asie occidentale. (SPA)
L'Arabie saoudite a accueilli lundi à Riyad le 10e Forum régional de l'Union internationale pour la conservation de la nature pour l'Asie occidentale. (SPA)
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  • Un événement souligne le rôle de l'Arabie saoudite dans la réalisation des objectifs mondiaux en matière de biodiversité.
  • Mohammed Ali Qurban, directeur général du National Center for Wildlife, a déclaré : « L'organisation de ce forum souligne notre engagement à préserver l'environnement et la faune sauvage.

RIYADH : L'Arabie saoudite, par l'intermédiaire du National Center for Wildlife, a accueilli lundi à Riyad le 10e Forum régional de l'Union internationale pour la conservation de la nature pour l'Asie occidentale.

L'événement s'est déroulé sous le patronage d'Abdulrahman Al-Fadhli, ministre de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture, et président du conseil d'administration du centre.

Le forum de trois jours a rassemblé plus de 200 experts représentant les membres des syndicats d'Asie occidentale, ainsi que les principales autorités de la région et le bureau régional d'Asie occidentale.

Le forum a abordé les défis de la conservation de la nature en Asie occidentale, facilité la planification des programmes et discuté de la participation de la région au Congrès mondial de la nature de 2025.

Il s'est également concentré sur les préparatifs de l'événement et sur le renforcement de la coopération régionale pour stimuler la préservation de la biodiversité.

Mohammed Ali Qurban, directeur général du National Center for Wildlife, a déclaré : « L'organisation de ce forum souligne notre engagement à préserver l'environnement et la faune sauvage, tout en soutenant un développement humain, social et économique durable.

Il a ajouté que le forum s'alignait sur les initiatives environnementales de l'Arabie saoudite, notamment le lancement de plans de systèmes de zones protégées, qui visent à conserver 30 % des territoires terrestres et marins du Royaume d'ici à 2030 dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne.

Le forum a abordé des sujets tels que la formation aux solutions basées sur la nature, l'intégration des réserves dans la liste verte de l'UICN, la restauration durable des terres et l'utilisation de techniques innovantes pour surveiller et combattre la désertification.

Razan Al-Mubarak, président de l'Union internationale pour la conservation de la nature, a déclaré : « Les défis successifs auxquels est confrontée notre région, l'Asie occidentale, tels que la pénurie d'eau et les chaleurs extrêmes, nécessitent une approche collaborative et créative qui augmente les dépenses en faveur de l'environnement et de la durabilité.

« Enfin, je ne saurais trop insister sur l'importance du rôle actif et inclusif des communautés locales dans les différentes régions d'Asie occidentale. Nous devons travailler ensemble pour développer des solutions réalistes et efficaces et les mettre en œuvre en tenant compte de la diversité des cultures dans notre région ».

Le forum, qui se tient tous les quatre ans, encourage la communication et la collaboration entre les membres de l'Asie occidentale, en fournissant une plateforme pour l'échange d'idées, la résolution des problèmes environnementaux et l'élaboration de stratégies de conservation. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com