Le Liban en tenaille entre le risque de dérive «tyrannique» et un virus galopant

Un policier portant un masque s'entretient avec un chauffeur dans un point de contrôle, pendant que le Liban a annoncé un confinement complet pendant trois semaines afin de freiner l’augmentation des infections à coronavirus, à Marjayoun, dans le sud du Liban. (Photo, Reuters/Archives)
Un policier portant un masque s'entretient avec un chauffeur dans un point de contrôle, pendant que le Liban a annoncé un confinement complet pendant trois semaines afin de freiner l’augmentation des infections à coronavirus, à Marjayoun, dans le sud du Liban. (Photo, Reuters/Archives)
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Publié le Samedi 09 janvier 2021

Le Liban en tenaille entre le risque de dérive «tyrannique» et un virus galopant

  • Au moment où un confinement national de 25 jours entrait dans sa deuxième journée, les politiciens ont échangé des accusations réciproques à propos du retard dans la nomination d'un cabinet
  • Les hôpitaux du pays ont du mal à faire face à l'afflux des cas de la Covid-19

BEYROUTH: Les politiciens libanais ont échangé des insultes et des accusations vendredi, tandis que les infections au coronavirus dans le pays continuaient d'augmenter de manière spectaculaire, avec près de 5000 cas signalés en une seule journée.

Au second jour d’un confinement national de 25 jours, des journalistes, des artistes, des médecins, des infirmières, des soldats et des enseignants - certains dans la vingtaine et la trentaine - faisaient partie des victimes de ce virus, tandis que les hôpitaux luttent pour faire face à l'afflux des cas.

Jeudi soir, l'ancien ministre Nicolas Nahas est apparu à la télévision après s'être remis de la maladie. «Les deux derniers mois ont été très difficiles pour moi. J'ai complètement perdu la capacité de respirer», a-t-il avoué.

Alors que les autorités sanitaires mettaient en garde contre l’aggravation de la crise, les politiciens échangeaient des accusations concernant les retards dans la nomination d'un cabinet, tout en aggravant le conflit entre le président Michel Aoun et le Premier ministre désigné Saad Hariri au sujet des conditions imposées par le président.

Le député Waleed Al-Baarini, membre du Mouvement du futur, a accusé le Mouvement patriotique libre d’Aoun de «tyrannie et d’adopter une politique de la terre brûlée».

Le Liban «n'a nullement besoin d'un autre détonateur qui déclenchera une autre guerre pour le détruire», a-t-il souligné.

Vendredi, le conflit politique se limitait plus au choix des ministres du prochain gouvernement, mais l’a dépassé pour atteindre des problématiques de système et de prérogatives en relation avec la nature même du régime parlementaire au Liban.

S’adressant aux aux membres du Conseil constitutionnel, Aoun a expliqué que cette institution organe ne devrait pas se limiter au contrôle de la constitutionnalité des lois, mais devrait également interpréter la Constitution conformément aux réformes convenues dans le cadre de l'accord de Taif de 1989.

Les commentaires du président ont provoqué la colère de nombreux députés, dont l’ancien Premier ministre Najib Mikati et le président du parlement Nabih Berri, qui ont répliqué en disant: «Le vrai rôle du conseil se limite seulement à contrôler la constitutionnalité des lois. L'interprétation de la constitution est le droit absolu du parlement».

Marwan Hamadeh, qui a démissionné de son poste de député, a décrit les propos d’Aoun comme une violation de la constitution et une tentative d’abolir les droits du Conseil constitutionnel.

«Cela nous ramène tout droit à une autre guerre civile libanaise», a-t-il révélé.

Toutefois, Khaled Qabbani, constitutionnaliste et ancien membre du Conseil constitutionnel, a déclaré à Arab News que «l'accord de Taif donne au conseil le droit d'interpréter la constitution, ainsi que le droit de contrôler la constitutionnalité des lois et même les élections législatives».

Qabbani a affirmé qu'il était responsable de rédiger le texte constitutionnel des amendements approuvés par l'accord.

«Cependant, lorsque le parlement s'est réuni un an plus tard afin d’approuver ces amendements, le regretté Georges Saade (le chef du parti des Phalanges libanaises) n'a pas accepté de donner ce droit au Conseil constitutionnel, et son avis a été soutenu par tous les autres députés. Tous les amendements ont été approuvés à l’unanimité, sauf celui-ci».

Qabbani s'est dit surpris «que cette question soit à nouveau discutée, surtout en ce moment-là, alors que la constitution libanaise n'est pas du tout respectée et que le parlement est devenu très susceptible à tous les sujets liés à ses droits et ses pouvoirs».

«Une telle erreur n'est aucunement acceptable», a-t-il signalé.

Dans une interview télévisée jeudi soir, le chef druze Walid Joumblatt a demandé à Hariri de se retirer complétement de la tâche de former un gouvernement et de «laisser le Hezbollah et ses alliés diriger le pays, puisque nous sommes devenus un silo à missiles».

«Nous sommes incapables de gouverner. Laissons le camp de la résistance assumer la responsabilité du pays en temps de paix, de guerre et encore d'effondrement économique », a-t-il dévoilé.

Joumblatt a, en outre, exhorté le Hezbollah «à penser aux dizaines de milliers de Libanais dans les pays du Golfe afin d'éviter leur expulsion, car ils sont le seul espoir en temps d’une telle crise économique».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien et le Premier ministre grec discutent des tensions entre l'Iran et Israël

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'entretient par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. (SPA/Wikipedia)
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  • Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

RIYAD : D'après l'agence de presse saoudienne, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu dimanche par téléphone avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis pour discuter de l'escalade de la situation entre Israël et l'Iran.

Les deux dirigeants ont passé en revue les derniers développements dans la région, mettant particulièrement l'accent sur les répercussions des opérations militaires israéliennes visant l'Iran.

Ils ont souligné la nécessité de faire preuve de retenue et de désescalade, et ont insisté sur l'importance de régler les différends par des moyens diplomatiques, a ajouté l'APS.

Cet appel intervient dans un contexte de tensions accrues, suite à une série d'attaques réciproques entre les deux pays.

La dernière flambée de violence a fait craindre un conflit régional plus large, et les dirigeants internationaux ont exhorté toutes les parties à éviter une nouvelle escalade. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com