Biden laisse entendre que Netanyahu fait traîner à dessein la guerre à Gaza

Le président américain Joe Biden a fustigé Benjamin Netanyahu dans une interview au magazine Time publiée mardi, affirmant qu'il y avait « toutes les raisons » de conclure que le Premier ministre israélien prolongeait la guerre à Gaza pour se sauver politiquement. (AFP)
Le président américain Joe Biden a fustigé Benjamin Netanyahu dans une interview au magazine Time publiée mardi, affirmant qu'il y avait « toutes les raisons » de conclure que le Premier ministre israélien prolongeait la guerre à Gaza pour se sauver politiquement. (AFP)
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Publié le Mardi 04 juin 2024

Biden laisse entendre que Netanyahu fait traîner à dessein la guerre à Gaza

  • A la question de savoir s'il croyait que le Premier ministre israélien faisait traîner la guerre dans son propre intérêt politique, le président américain a laissé entendre que oui
  • M. Biden a reconnu qu'il était particulièrement en désaccord avec l'Israélien au sujet de la nécessité de créer un Etat palestinien

WASHINGTON: Le président américain Joe Biden a taclé le Premier ministre israélien dans une interview au magazine Time publiée mardi, affirmant qu'il y avait "tout lieu" de conclure que Benjamin Netanyahu faisait traîner la guerre à Gaza pour sa propre survie politique.

Le démocrate, dont les relations avec M. Netanyahu sont notoirement compliquées, a ajouté avoir un "désaccord majeur" avec lui au sujet de l'après-guerre dans le territoire palestinien, et a jugé qu'Israël avait eu un comportement "inapproprié" pendant le conflit, déclenché par une attaque du Hamas le 7 octobre.

Des remarques d'autant plus notables qu'elles émanent du dirigeant du grand pays allié d'Israël.

Plus largement, le président octogénaire, candidat à un deuxième mandat, s'est dit mieux placé que son rival républicain Donald Trump pour faire en sorte que les Etats-Unis restent "la puissance mondiale" sur des sujets comme l'Ukraine, Taïwan ou Gaza.

L'entretien avec Time s'est tenu avant l'annonce par le président américain d'une proposition présentée comme israélienne pour un cessez-le-feu à Gaza, et froidement accueillie par M. Netanyahu.

A la question de savoir s'il croyait que le Premier ministre israélien faisait traîner la guerre dans son propre intérêt politique, le président américain a laissé entendre que oui.

"Il y a tout lieu pour les gens de tirer cette conclusion", a-t-il affirmé.

M. Biden a reconnu qu'il était particulièrement en désaccord avec l'Israélien au sujet de la nécessité de créer un Etat palestinien.

"Mon grand désaccord avec Netanyahu, c'est ce qui se passe après... la fin (du conflit à) Gaza? A quelle situation reviendra (le territoire palestinien)? Est-ce que les forces israéliennes y retournent?", a dit le démocrate.

"La réponse est, si c'est le cas, ça ne peut pas marcher".

"Je peux faire mieux"

Par ailleurs, M. Biden, qui a fait de l'appui à l'Ukraine face à la Russie l'une des constantes de sa politique étrangère, s'est dit mieux positionné que Donald Trump pour que cette défense se poursuive.

L'armée russe a été "décimée", a-t-il soutenu, ajoutant: "Ce à quoi ressemble la paix, c'est nous assurer que la Russie n'occupe jamais, jamais, jamais, jamais l'Ukraine".

Il a aussi critiqué son prédécesseur républicain, qui a menacé de défaire les alliances traditionnelles américaines et s'est rapproché de dirigeants autoritaires pendant son mandat.

"Tous les méchants soutiennent Trump", a dit M. Biden.

"Donnez-moi le nom d'un dirigeant, à part (le Premier ministre hongrois Viktor) Orban et (le président russe Vladimir) Poutine, qui pense que Trump devrait être le leader mondial aux Etats-Unis", a-t-il poursuivi.

Concernant la Chine, avec qui les relations restent tendues, le président américain a répété que les Etats-Unis se tiendraient aux côtés de Taïwan, tout en disant que Washington ne tentait pas de changer le statu quo.

"Nous ne recherchons pas l'indépendance pour Taïwan (mais) nous n'allons pas non plus ne pas défendre Taïwan si la Chine tente de modifier le statut de manière unilatérale", a-t-il affirmé.

Sur le plan intérieur, en dépit des sondages montrant que les électeurs sont préoccupés par l'âge de M. Biden - de quatre ans seulement plus âgé que M. Trump, 77 ans - le démocrate a assuré être le meilleur candidat.

"Je peux faire mieux que n'importe qui d'autre", a-t-il répondu lorsqu'on lui a demandé s'il était apte à gouverner pendant tout un second mandat, à l'issue duquel il aurait 86 ans.

 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.