Netanyahu dit qu'Israël est «prêt» pour une opération «très intense» à la frontière libanaise

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d’une tournée à la frontière nord du pays avec le Liban, a déclaré que « d’une manière ou d’une autre, nous rétablirons la sécurité dans le nord » (Photo, AP).
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d’une tournée à la frontière nord du pays avec le Liban, a déclaré que « d’une manière ou d’une autre, nous rétablirons la sécurité dans le nord » (Photo, AP).
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Publié le Mercredi 05 juin 2024

Netanyahu dit qu'Israël est «prêt» pour une opération «très intense» à la frontière libanaise

  • Lundi, M. Smotrich avait déclaré que l'armée israélienne devrait envahir le Liban
  • Dans le nord d'Israël, des tirs de roquettes et de drones du Hezbollah, avaient provoqué lundi plusieurs incendies

JÉRUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé mercredi qu'Israël était "prêt pour une opération très intense" à sa frontière nord, où des échanges de tirs entre l'armée et le mouvement libanais Hezbollah sont quotidiens.

Cette déclaration survient en plein guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, dont le Hezbollah est un allié.

"Nous sommes prêts pour une opération très intense au nord. D'une manière ou d'une autre, nous allons y rétablir la sécurité", a dit Benjamin Netanyahu, lors d'une visite près de la frontière avec le Liban.

Les alliés d'extrême droite de M. Netanyahu, les ministres Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, ont tous les deux appelé ces derniers jours à agir en urgence pour rétablir la sécurité dans le nord d'Israël.

"Ils mettent le feu ici. Tous les bastions du Hezbollah devraient aussi brûler et être détruits. GUERRE", avait écrit mardi Itamar Ben-Gvir, dans un message sur le réseau Télégram.

Envahir le Liban  

Dans le nord d'Israël, des tirs de roquettes et de drones du Hezbollah, avaient provoqué lundi plusieurs incendies.

Lundi, M. Smotrich avait déclaré que l'armée israélienne devrait envahir le Liban et repousser "des centaines de milliers de Libanais" de la zone frontalière entre les deux pays.

Près de huit mois de violences frontalières ont fait au moins 455 morts au Liban, en majorité des combattants et près de 90 civils, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, au moins 14 soldats et 11 civils ont été tués dans ces affrontements, selon les autorités.

Les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah se sont intensifiés ces derniers jours, l'armée israélienne menant notamment des frappes de plus en plus à l'intérieur du territoire libanais.


Gaza : la Défense civile annonce 40 morts dans des tirs et raids israéliens

Une vue de la bande de Gaza bombardée par Israël. (AFP)
Une vue de la bande de Gaza bombardée par Israël. (AFP)
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  • Mahmoud Bassal, a indiqué que 40 Palestiniens, dont plusieurs enfants, ont été tués par les tirs et les frappes de l'armée israélienne à travers la bande de Gaza.
  • « Depuis près d'une semaine, l'ennemi sioniste mène une offensive soutenue dans les quartiers est et sud de la ville de Gaza, en particulier dans le quartier Zeitoun.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile de Gaza a annoncé samedi la mort de 40 Palestiniens, dont des enfants, dans l'offensive israélienne sur le territoire, où l'armée se prépare à évacuer les civils en prévision d'une offensive imminente sur la ville de Gaza.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a indiqué à l'AFP qu'un quartier de Gaza-ville (nord) était bombardé intensément depuis près d'une semaine.

« Nous estimons que plus de 50 000 personnes restent dans le quartier de Zeitoun, la plupart sans eau ni nourriture », a-t-il déclaré, accusant Israël de « nettoyage ethnique » à Zeitoun et dans le quartier voisin de Tal al-Hawa. « Nos équipes n'ont pas accès aux blessés. »

Selon lui, 40 Palestiniens, dont plusieurs enfants, ont été tués par les tirs et les frappes de l'armée israélienne à travers la bande de Gaza. Ce bilan a été actualisé après la mort d'une personne dans une frappe sur le camp d'Al-Nousseirat.

L'armée israélienne a toutefois mis en doute ces chiffres, affirmant à l'AFP que « les institutions à Gaza sont contrôlées et dirigées par le Hamas, et donc soumises à son agenda ».

M. Bassal s'est pour sa part alarmé de la « situation catastrophique » à Gaza-ville : « Les habitants n'ont aucun endroit où se réfugier. » 

Ghassan Kashko, âgé de 40 ans, y vit avec sa famille dans une école transformée en refuge. « Nous avons oublié ce qu'est le sommeil. Les raids aériens et les tirs de char ne s'arrêtent pas. Nous n'avons plus ni nourriture ni eau potable », a-t-il raconté par téléphone à l'AFP.

« Depuis près d'une semaine, l'ennemi sioniste mène une offensive soutenue dans les quartiers est et sud de la ville de Gaza, en particulier dans le quartier Zeitoun, où des avions de guerre, de l'artillerie et des robots explosifs procèdent à une destruction systématique de la zone », a affirmé le Hamas dans un communiqué.

« Les crimes commis dans la bande de Gaza sont perpétrés au vu et au su du monde, avec une intention claire et une déclaration publique », a accusé le mouvement islamiste.

L'armée a indiqué à l'AFP qu'elle s'engageait à réduire les dommages causés aux civils lors d'activités opérationnelles, « en stricte conformité avec le droit international ». Elle « utilise divers moyens pour évaluer l'impact potentiel de ses opérations sur la population civile, tout en distinguant entre civils et combattants ».


La diplomatie américaine suspend les visas humanitaires pour les Gazaouis

Des personnes se rassemblent lors de la manifestation « Stand with Gaza » (Soutenez Gaza) à Bryant Park, à New York, le 16 août 2025. (Photo de Leonardo Munoz / Leonardo Munoz / AFP)
Des personnes se rassemblent lors de la manifestation « Stand with Gaza » (Soutenez Gaza) à Bryant Park, à New York, le 16 août 2025. (Photo de Leonardo Munoz / Leonardo Munoz / AFP)
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  • La diplomatie américaine a annoncé samedi qu'elle suspendait, le temps d'une enquête, l'octroi de visas médicaux à des réfugiés palestiniens de la bande de Gaza.
  • Laura Loomer a pris pour cible « Heal Palestine », une association présentée sur le compte X comme organisant des voyages aux États-Unis pour raisons médicales pour des Palestiniens de la bande de Gaza.

WASHINGTON : La diplomatie américaine a annoncé samedi qu'elle suspendait, le temps d'une enquête, l'octroi de visas médicaux à des réfugiés palestiniens de la bande de Gaza, après que l'influenceuse d'extrême droite, qui a l'oreille de Donald Trump, a dénoncé cette politique humanitaire.

« Tous les visas visiteurs pour les personnes en provenance de Gaza sont suspendus le temps que nous fassions un examen complet et minutieux du processus et des procédures utilisés ces derniers jours pour accorder un petit nombre de visas temporaires de type médical et humanitaire », a indiqué le département d'État sur X.

Cette annonce du ministère des Affaires étrangères, dirigé par le secrétaire d'État Marco Rubio, fait suite à des publications sur les réseaux sociaux de Laura Loomer, journaliste et influenceuse connue pour ses propos racistes et conspirationnistes, et qui a déjà obtenu la tête de responsables de l'administration précédente de Joe Biden.

Vendredi, elle a annoncé avoir dénoncé auprès de parlementaires républicains l'arrivée aux États-Unis de Palestiniens de Gaza qui « travaillent pour des organisations islamiques pro-Hamas (…), affiliées aux Frères musulmans et financées par le Qatar ». 

Laura Loomer a pris pour cible « Heal Palestine », une association présentée sur le compte X comme organisant des voyages aux États-Unis pour raisons médicales pour des Palestiniens de la bande de Gaza.

« J'ai parlé avec l'équipe du sénateur Tom Cotton (président de la Commission du renseignement, NDLR) et elle examine comment ces Gazaouis ont obtenu un visa pour les États-Unis », a-t-elle écrit sur X.

« Jihadistes »

« C'est vraiment inacceptable. Quelqu'un devra être licencié du département d'État quand Marco Rubio saura qui a approuvé ces visas », a-t-elle réclamé, accusant « le Qatar, notre ennemi, pas notre ami », d'avoir « convoyé ces Gazaouis vers les États-Unis via la compagnie Qatar Airways ».

« Ils inondent littéralement notre pays de djihadistes », a-t-elle accusé.

Toujours sur X, un élu à la Chambre des représentants de Floride, Randy Fine, a fustigé une politique de visas « inacceptable » et promis de « coopérer avec les autorités compétentes pour (…) chercher l'expulsion immédiate » de ces Palestiniens.

L'ONG Palestine Children's Relief Fund (PCRF), qui affirme dans un communiqué publié samedi soir avoir « évacué vers les États-Unis des milliers d'enfants palestiniens pour une prise en charge médicale », a exhorté « le gouvernement américain à revenir sur cette décision dangereuse et inhumaine ». 

« Les évacuations médicales sont une planche de salut pour les enfants de Gaza, faute de quoi ils subiraient des souffrances inimaginables, voire mourraient en raison de l'effondrement des infrastructures médicales » dans ce territoire palestinien ravagé par la guerre.

Ce n'est pas la première fois que Laura Loomer exerce une telle influence sur l'administration Trump.

Fin juillet, le Pentagone avait annulé l'embauche d'une haute fonctionnaire comme professeure à l'école militaire de West Point, après que l'influenceuse ultra-conservatrice l'avait qualifiée de « taupe » des démocrates.

En avril, Laura Loomer avait également annoncé que le directeur de l'agence de renseignement NSA, Timothy Haugh, et son adjointe, Wendy Noble, avaient été limogés pour « déloyauté » envers Donald Trump, après avoir vu le président à la Maison Blanche.


Syrie : explosion d'une voiture piégée à Damas, pas de victime selon les médias d'État

Les forces de sécurité syriennes ont fait exploser des munitions non utilisées dans le cadre d'un exercice d'entraînement mardi dans la capitale Damas, a déclaré une source sécuritaire, provoquant une explosion qui a été entendue dans toute la ville. (Capture d'écran/X)
Les forces de sécurité syriennes ont fait exploser des munitions non utilisées dans le cadre d'un exercice d'entraînement mardi dans la capitale Damas, a déclaré une source sécuritaire, provoquant une explosion qui a été entendue dans toute la ville. (Capture d'écran/X)
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  • « Une explosion a été entendue dans le quartier de Mazzeh », a rapporté l'agence de presse officielle Sana, citant ce quartier cossu de la capitale syrienne qui abrite également des ambassades et des bureaux de l'ONU.

DAMAS : Les médias d'État syriens ont annoncé qu'une voiture piégée avait explosé samedi soir à Damas, sans faire de victime.

« Une explosion a été entendue dans le quartier de Mazzeh », a rapporté l'agence de presse officielle Sana, citant ce quartier cossu de la capitale syrienne qui abrite également des ambassades et des bureaux de l'ONU.

Selon la télévision d'État, l'explosion a été causée par « un engin explosif placé à l'intérieur d'une vieille voiture ». Aucun blessé n'a été signalé.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a affirmé que le véhicule avait explosé près d'un hôtel.