Gaza: Washington demande un vote du Conseil de sécurité pour soutenir le projet de trêve

Sur cette photo prise le 25 mars 2024, l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield (2e à droite) s'abstient lors du vote d'une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Après avoir opposé à plusieurs reprises leur veto aux versions précédentes, les États-Unis se sont abstenus pour exprimer leur mécontentement face à l'intransigeance israélienne (Photo, AFP).
Sur cette photo prise le 25 mars 2024, l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield (2e à droite) s'abstient lors du vote d'une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Après avoir opposé à plusieurs reprises leur veto aux versions précédentes, les États-Unis se sont abstenus pour exprimer leur mécontentement face à l'intransigeance israélienne (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 10 juin 2024

Gaza: Washington demande un vote du Conseil de sécurité pour soutenir le projet de trêve

  • Selon des sources diplomatiques, le vote est envisagé pour lundi, mais n'a pas été confirmé par la présidence sud-coréenne du Conseil
  • Le président américain Joe Biden a dévoilé fin mai un plan, selon lui, israélien, en trois phases d'une quarantaine de jours chacune

NATIONS UNIES: Les Etats-Unis ont annoncé dimanche avoir demandé un vote du Conseil de sécurité de l'ONU sur leur projet de résolution appelant Israël et le Hamas à appliquer "sans délai" l'accord de cessez-le-feu à Gaza sur la table, sans préciser de date.

Selon des sources diplomatiques, le vote est envisagé pour lundi, mais n'a pas été confirmé par la présidence sud-coréenne du Conseil.

"Aujourd'hui, les Etats-Unis ont appelé le Conseil de sécurité à aller vers un vote sur le projet américain de résolution (...) soutenant la proposition sur la table", a déclaré dans un communiqué le porte-parole de la mission américaine à l'ONU, Nate Evans.

"Les membres du Conseil ne devraient pas laisser passer cette occasion et doivent parler d'une seule voix en soutien à cet accord", a-t-il ajouté, alors que les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont été largement critiqués pour avoir bloqué plusieurs projets de résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza.

Le président américain Joe Biden a dévoilé fin mai un plan, selon lui, israélien, en trois phases d'une quarantaine de jours chacune pour passer d'un cessez-le-feu temporaire à une paix durable à Gaza.

Les Américains font clairement peser sur le Hamas la responsabilité première de l'accepter. Comme le met en lumière le projet de résolution.

La troisième version du texte distribuée dimanche aux Etats membres, vue par l'AFP, "salue" cette proposition. Elle assure aussi, contrairement aux précédentes versions, que le plan a été "accepté" par Israël.

Il appelle le Hamas "à également l'accepter et appelle les deux parties à appliquer pleinement ses termes sans délai et sans conditions".

Répondant aux demandes faites par plusieurs Etats membres depuis le début des négociations il y a une semaine, le nouveau texte précise le contenu du plan.

Négociations 

Il indique ainsi, que si la première phase -- cessez-le-feu "immédiat et complet", libération des otages emmenés par le Hamas et "échange" de prisonniers palestiniens, retrait de l'armée israélienne des "zones peuplées de Gaza", et entrée de l'aide humanitaire-- prend plus de six semaines, le cessez-le-feu sera maintenu "aussi longtemps que les négociations se poursuivront".

Selon des sources diplomatiques, plusieurs membres du Conseil se sont montrés très réservés sur les deux précédentes versions du texte américain, en particulier l'Algérie, qui représente le groupe arabe, et la Russie, qui dispose d'un droit de veto.

Depuis l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre contre Israël et les représailles israéliennes à Gaza, le Conseil de sécurité peine à parler d'une seule voix.

Après deux résolutions principalement centrées sur l'aide humanitaire, il avait finalement exigé fin mars un "cessez-le-feu immédiat" pour la durée du ramadan, les Etats-Unis décidant cette fois de s'abstenir.

Après la décision fin mai de la Cour internationale de Justice ordonnant à Israël d'arrêter son offensive à Rafah, l'Algérie avait fait circuler un projet de résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat et l'arrêt plus précisément de l'offensive à Rafah.

Les Etats-Unis avaient alors estimé qu'un tel texte "n'aiderait pas", privilégiant toujours les négociations sur le terrain pour parvenir à une trêve.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.