Les forces israéliennes intensifient l'invasion de Rafah, 17 morts dans les camps centraux

Des panaches de fumée s'élèvent pendant les batailles dans le quartier de Sultan au nord-ouest de Rafah dans le sud de la bande de Gaza le 18 juin 2024 dans le cadre du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas. (AFP)
Des panaches de fumée s'élèvent pendant les batailles dans le quartier de Sultan au nord-ouest de Rafah dans le sud de la bande de Gaza le 18 juin 2024 dans le cadre du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas. (AFP)
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Publié le Mardi 18 juin 2024

Les forces israéliennes intensifient l'invasion de Rafah, 17 morts dans les camps centraux

  • Toute la nuit, des explosions ont été entendues à Rafah, cible d'intenses tirs d'artillerie
  • «Depuis un mois, nous démantelons le Hamas à Rafah», a déclaré le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer

TERRITOIRES PALESTINIENS : L'armée israélienne a mené mardi des bombardements meurtriers sur la bande de Gaza, dont les plus violents ont touché Rafah, dans le sud, et le centre du territoire palestinien dévasté par plus de huit mois de guerre entre Israël et le Hamas.

Les bombardements et les combats ont baissé d'intensité depuis l'annonce par l'armée, dimanche, d'une pause humanitaire dans un secteur du sud de la bande de Gaza, qui a coïncidé avec le début de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha.

Mais dans le centre du territoire, 13 Palestiniens ont été retirés avant l'aube des décombres de deux habitations bombardées à Nousseirat, selon la Défense civile.

L'hôpital Al-Awda de Nousseirat a annoncé avoir reçu six corps et 15 blessés «après des frappes israéliennes sur plusieurs secteurs du centre et du sud de la bande de Gaza».

Des bombardements ont visé le camp de réfugiés d'al-Bureij et la ville de Deir el-Balah, également dans le centre, et la ville de Gaza, dans le nord, d'après des témoins.

Toute la nuit, des explosions ont été entendues à Rafah, cible d'intenses tirs d'artillerie, selon un correspondant de l'AFP. Des combats ont été signalés dans plusieurs quartiers.

L'armée a annoncé mardi poursuivre ses opérations contre le mouvement islamiste Hamas et ses alliés.

«Depuis un mois, nous démantelons le Hamas à Rafah», a déclaré le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer. «Des avant-postes terroristes à Shaboura et Tal al-Sultan sont en train d'être défaits. Nous avons éliminé des centaines de terroristes, découvert des entrées de tunnels», a-t-il ajouté.

La guerre a éclaté le 7 octobre, quand des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.194 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes enlevées, 116 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 41 sont mortes, selon l'armée.

En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive sur la bande de Gaza, qui a fait jusqu'à présent 37.372 morts, en majorité des civils, dont au moins 25 en 24 heures, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

- Le renseignement au courant ? -

Selon la chaîne publique israélienne Kan, des responsables du renseignement militaire israélien étaient au courant d'un rapport rédigé le 19 septembre par l'unité 8200, chargée des écoutes, détaillant un projet d'attaque du Hamas dont le but était de prendre plusieurs centaines d'otages en Israël.

Réitérant leur appel à des élections anticipées, des milliers d'Israéliens ont manifesté lundi à Jérusalem contre l'échec du gouvernement à négocier un accord qui permettrait la libération des otages.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui fait face à des critiques grandissantes, a invité des proches d'otages tués à Gaza à une réunion à sa résidence, ont annoncé mardi plusieurs familles à l'AFP.

Selon un haut responsable israélien qui a requis l'anonymat, des «dizaines» d'otages retenus à Gaza sont en vie.

Malgré les multiples efforts des pays médiateurs, Etats-Unis, Qatar et Egypte, la perspective d'un cessez-le-feu semble lointaine.

M. Netanyahu assure qu'il poursuivra la guerre jusqu'à l'élimination du Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza.

Le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël, exige de son côté un cessez-le-feu permanent et un retrait israélien total de Gaza.

Un plan annoncé le 31 mai par le président Joe Biden, prévoyant dans un premier temps un cessez-le-feu de six semaines associé à une libération d'otages et de Palestiniens détenus par Israël, est resté lettre morte.

- «Situation grave» -

Dimanche, l'armée a annoncé qu'elle observerait «jusqu'à nouvel ordre» une pause quotidienne dans ses opérations pendant la journée, afin de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire dont les Gazaouis ont cruellement besoin.

Cette pause concerne un tronçon routier d'une dizaine de kilomètres allant du point de passage israélien de Kerem Shalom, à l'extrémité sud de la bande de Gaza, jusqu'à l'Hôpital européen de Rafah, plus au nord.

Kerem Shalom est devenu l'unique passage pour l'entrée de l'aide dans le territoire, assiégé et menacé de famine, depuis que l'armée israélienne a lancé début mai une offensive terrestre sur Rafah et pris le contrôle du poste-frontière avec l'Egypte.

Des images de l'AFP montrent des cargaisons d'aide humanitaire à Kerem Shalom, attendant d'entrer dans la bande de Gaza.

La guerre aussi entraîné l'ouverture d'un front à la frontière israélo-libanaise, où les échanges de tirs se sont intensifiés entre le Hezbollah libanais, un allié du Hamas, et l'armée israélienne.

Arrivé à Beyrouth après un déplacement à Jérusalem, l'émissaire de Joe Biden, Amos Hochstein, a jugé «urgente» une désescalade entre Israël et le Hezbollah, parlant de «situation grave». Les Etats-Unis veulent éviter «une guerre à grande échelle», a-t-il dit.

 


Au Liban, le monastère du Saint des miracles attend le pape

"Saint Charbel m'a sauvé la vie". Comme de nombreux pèlerins, Charbel Matar se recueille sur la tombe du saint patron des Libanais, auquel sont attribués de nombreux miracles, avant la venue du pape Léon XIV. (AFP)
"Saint Charbel m'a sauvé la vie". Comme de nombreux pèlerins, Charbel Matar se recueille sur la tombe du saint patron des Libanais, auquel sont attribués de nombreux miracles, avant la venue du pape Léon XIV. (AFP)
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  • La visite du monastère qui abrite la tombe de Saint Charbel, au nord de Beyrouth, sera un moment fort de la visite du pape américain, attendu au Liban le 30 novembre
  • Saint Charbel Makhlouf (1828-1898), un moine-ermite maronite, canonisé en 1977, est populaire parmi les Libanais de toutes les communautés qui croient en ses miracles

ANNAYA: "Saint Charbel m'a sauvé la vie". Comme de nombreux pèlerins, Charbel Matar se recueille sur la tombe du saint patron des Libanais, auquel sont attribués de nombreux miracles, avant la venue du pape Léon XIV.

La visite du monastère qui abrite la tombe de Saint Charbel, au nord de Beyrouth, sera un moment fort de la visite du pape américain, attendu au Liban le 30 novembre.

"Ma famille et moi avons une grande foi en Saint Charbel et nous lui rendons toujours visite", déclare Charbel Matar, 69 ans, entouré de son épouse et ses amis.

"J'ai failli mourir quand j'avais cinq ans. Il a accompli un miracle, il m'a sauvé de la mort et m'a maintenu en vie pendant 64 années de plus", ajoute l'homme dont les parents ont changé le prénom de Roger à Charbel en l'honneur du saint.

Saint Charbel Makhlouf (1828-1898), un moine-ermite maronite, canonisé en 1977, est populaire parmi les Libanais de toutes les communautés qui croient en ses miracles.

Les portraits du saint, avec sa longue barbe blanche, ornent maisons, voitures, mêmes bureaux, et les visiteurs affluent au monastère, qui porte le nom de Saint Maron, en toutes saisons.

"J'étais certaine que le pape allait visiter Saint Charbel (..) car Rome ne peut pas nier les miracles qu'il accomplit", dit Randa Saliba, une femme de 60 ans. "Saint Charbel est un message d'amour (..), il garde vivant le message chrétien".

La dernière visite d'un souverain pontife au Liban avait été celle de Benoit XVI en 2012.

Toutes les confessions 

En prévision de l'arrivée du pape, des ouvriers appliquent une couche d'asphalte sur la route menant au paisible monastère, dans les montagnes boisées d'Annaya qui surplombent la mer.

Des visiteurs, dont des femmes musulmanes voilées, se promènent sur le site, où la cellule monacale de Saint Charbel a été gardée intacte. Certains allument des bougies et récitent des prières.

Fils de bergers, le moine originaire du nord du Liban était entré dans les ordres à l'âge de 23 ans, avant de mener une vie d'ermite.

L'abbé Tannous Nehmé, vice-recteur de Saint Maron, affirme que le monastère attire environ trois millions de visiteurs chaque année.

"Ce ne sont pas seulement des chrétiens - beaucoup de musulmans, ou des personnes non croyantes, viennent. Des gens arrivent de partout: d'Afrique, d'Europe, de Russie", affirme-il.

Au milieu des effluves d'encens, seul le bruit des travaux de restauration de la tombe de Saint Charbel troublent la quiétude du monastère.

C'est là que, lorsque la tombe a été ouverte en 1950, des représentants du clergé ont constaté que le corps du saint était intact, plus d'un demi-siècle après sa mort.

Le monastère a recensé des dizaines de milliers de personnes qui ont affirmé avoir été guéries par Saint Charbel.

La miraculée la plus célèbre est une Libanaise, Nohad Chami, diagnostiquée avec une maladie en phase terminale en 1993.

Elle affirme avoir eu une vision de Saint Charbel qui l'a guérie. Elle est décédée cette année, à l'âge de 75 ans.

"L'espoir" 

Le Liban, un pays multiconfessionnel, est le seul Etat arabe où le président de la République est un chrétien maronite, en vertu du partage du pouvoir entre les communautés.

"La visite du pape est très importante pour le Liban. Elle apporte du bien et la bénédiction", se réjouit Claude Issa, une mère de trois enfants âgée de 56 ans.

Le Liban est sorti d'une guerre meurtrière il y a près d'un an entre le Hezbollah et Israël, qui continue de mener des frappes dans le pays, disant viser des membres ou infrastructures du mouvement pro-iranien.

Secoué par une crise économique inédite depuis 2019, il a également connu en août 2020 une énorme explosion, qui a fait plus de 220 morts et dévasté une partie de Beyrouth.

Le pape doit tenir le 2 décembre une prière silencieuse sur le site de l'explosion, au port de Beyrouth, et célébrer une messe publique.

"Sa visite donnera un élan aux gens, leur fera sentir qu'il y a toujours de l'espoir au Liban", affirme Claude Issa.

 


L'ONU s'alarme «pour la survie de Gaza»

La "survie de Gaza est en jeu", s'alarme l'ONU mardi dans un rapport, appelant la communauté internationale à élaborer un "plan de redressement d'ensemble" et à intervenir "sans délai" et de manière coordonnée. (AFP)
La "survie de Gaza est en jeu", s'alarme l'ONU mardi dans un rapport, appelant la communauté internationale à élaborer un "plan de redressement d'ensemble" et à intervenir "sans délai" et de manière coordonnée. (AFP)
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  • Les opérations militaires israéliennes à Gaza "ont rongé tous les piliers de la survie", de la nourriture au logement en passant par les soins de santé, "nui à la gouvernance et plongé" le territoire palestinien "dans un abîme créé par l'homme"
  • "Compte tenu des destructions incessantes et méthodiques dont elle a fait l'objet, on peut douter sérieusement de la capacité de Gaza de se reconstruire, en tant qu'espace de vie et société", ajoute le rapport

GENEVE: La "survie de Gaza est en jeu", s'alarme l'ONU mardi dans un rapport, appelant la communauté internationale à élaborer un "plan de redressement d'ensemble" et à intervenir "sans délai" et de manière coordonnée.

Les opérations militaires israéliennes à Gaza "ont rongé tous les piliers de la survie", de la nourriture au logement en passant par les soins de santé, "nui à la gouvernance et plongé" le territoire palestinien "dans un abîme créé par l'homme", dénonce un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

"Compte tenu des destructions incessantes et méthodiques dont elle a fait l'objet, on peut douter sérieusement de la capacité de Gaza de se reconstruire, en tant qu'espace de vie et société", ajoute le rapport.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Plus de 69.756 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas. Ces données, jugés fiables par l'ONU, ne précisent pas le nombre de combattants tués mais indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.

Selon le rapport de la Cnuced, les opérations militaires israéliennes ont fait passer Gaza "d'une situation de sous-développement à celle d'une ruine totale".

L'ONU estime qu'environ 70 milliards de dollars seront nécessaires pour reconstruire le territoire palestinien.

"Même dans un scénario optimiste, dans lequel la croissance atteint un taux à deux chiffres et l'aide étrangère afflue, il faudra plusieurs décennies pour que Gaza retrouve le niveau de qualité de vie d'avant octobre 2023", souligne le rapport.

La Cnuced appelle à la mise en oeuvre "d'un plan de redressement d'ensemble" qui associe "une aide internationale coordonnée, le rétablissement des transferts fiscaux" d'Israël vers Gaza "et des mesures visant à alléger les contraintes qui pèsent sur le commerce, les déplacements et l'investissement".

Cette agence onusienne appelle à instaurer, dans ce cadre, un revenu de base universel à Gaza, pour pourvoir à la subsistance de tous les habitants, sous forme d'un programme d'aide en espèces, "reconductible et sans conditions" et qui serait versé mensuellement.

La Cnuced note également qu'en Cisjordanie occupée, "la violence, l'expansion accélérée des colonies et les restrictions à la mobilité de la main-d'oeuvre" sont à l'origine du pire déclin économique depuis que l'agence a commencé à tenir des registres en 1972.


Au Soudan, les paramilitaires annoncent une trêve unilatérale de trois mois

L'émissaire du président américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a présenté récemment une proposition de trêve au nom des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite et de l'Egypte, pays médiateurs, dont les détails n'ont pas été divulgués. (AFP)
L'émissaire du président américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a présenté récemment une proposition de trêve au nom des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite et de l'Egypte, pays médiateurs, dont les détails n'ont pas été divulgués. (AFP)
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  • L'émissaire du président américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a présenté récemment une proposition de trêve au nom des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite et de l'Egypte, pays médiateurs, dont les détails n'ont pas été divulgués
  • "En réponse aux efforts internationaux, notamment à l'initiative du président américain Donald Trump et des médiateurs (...), nous annonçons une trêve humanitaire prévoyant une cessation des hostilités pour trois mois", a déclaré lundi Mohamed Daglo

PORT-SOUDAN: Les paramilitaires soudanais des Forces de soutien rapide (FSR) ont annoncé lundi une trêve humanitaire unilatérale de trois mois, au lendemain du rejet par l'armée rivale d'une proposition internationale de cessez-le-feu dans le pays ravagé par plus de deux ans d'un conflit meurtrier.

Le Soudan est le théâtre depuis avril 2023 d'une guerre pour le pouvoir, opposant l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays, aux FSR de son ancien bras droit Mohamed Hamdane Daglo.

Le conflit, marqué par des exactions dans les deux camps et auquel plusieurs médiateurs internationaux tentent de mettre un terme, a fait plusieurs dizaines milliers de morts et forcé le déplacement de millions de personnes, plongeant le pays dans ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire" au monde.

L'émissaire du président américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a présenté récemment une proposition de trêve au nom des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite et de l'Egypte, pays médiateurs, dont les détails n'ont pas été divulgués.

"En réponse aux efforts internationaux, notamment à l'initiative du président américain Donald Trump et des médiateurs (...), nous annonçons une trêve humanitaire prévoyant une cessation des hostilités pour trois mois", a déclaré lundi Mohamed Hamdane Daglo, dans une allocution vidéo enregistrée.

Les paramilitaires avaient indiqué début novembre accepter le principe d'une trêve humanitaire proposée par les médiateurs, à laquelle l'armée n'avait pas répondu, et les combats entre les deux camps n'ont pas cessé depuis.

Le chef de l'armée a lui jugé dimanche "inacceptable" la nouvelle proposition de trêve, appelé les citoyens désireux de défendre leur pays à "rejoindre immédiatement les lignes de front" et accusé la médiation de partialité.

Frères musulmans? 

"Encore une fois, le général (Abdel Fattah) al-Burhane refuse les offres de paix. Dans son rejet de la proposition américaine pour le Soudan, dans son refus obstiné d'un cessez-le-feu, il fait sans cesse preuve d'un comportement d'obstruction", a réagi lundi la ministre d'Etat à la coopération internationale des Emirats, Reem al Hashimy.

Le général Burhane a estimé que la dernière proposition envoyée par l'émissaire américain était "la pire", car, selon lui elle "élimine les forces armées, dissout les agences de sécurité et maintient les milices là où elles sont" au lieu de les désarmer.

Il a également rejeté les "récits" selon lesquels les islamistes des Frères musulmans contrôleraient l'armée, accusant M. Boulos de reprendre les éléments de langage des Emirats.

"Où sont ces soi-disant membres des Frères musulmans au sein de l'armée soudanaise? Nous ne les connaissons pas. Nous entendons seulement de telles affirmations dans les médias", a-t-il dit.

Dans son discours diffusé lundi, le chef des FSR a réaffirmé son "engagement en faveur d'un processus politique auquel participent tous les acteurs, à l'exception du mouvement islamiste terroriste des Frères musulmans et du Congrès national (parti désormais interdit du général Omar el-Béchir au pouvoir de 1989 à 2019, NDLR), car ils sont responsables de toute la tragédie que vit notre peuple depuis trois décennies".

Au cours des deux dernières années, les parties belligérantes au Soudan ont violé tous les accords de cessez-le-feu, entraînant l'échec des efforts de négociation.