Tirs à la frontière israélo-libanaise, craintes d'une guerre à grande échelle

Un pompier et un civil se mettent à couvert alors qu'une sirène annonçant les roquettes se déclenche, au milieu des hostilités transfrontalières entre le Hezbollah et Israël, à Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, le 19 juin 2024. (Reuters)
Un pompier et un civil se mettent à couvert alors qu'une sirène annonçant les roquettes se déclenche, au milieu des hostilités transfrontalières entre le Hezbollah et Israël, à Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, le 19 juin 2024. (Reuters)
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Publié le Vendredi 21 juin 2024

Tirs à la frontière israélo-libanaise, craintes d'une guerre à grande échelle

  • Jeudi, le Hezbollah a revendiqué plusieurs attaques, notamment le tir de «des dizaines de roquettes Katioucha» sur une position militaire dans le nord d'Israël
  • Dans la nuit de jeudi à vendredi, l'armée israélienne a dit avoir intercepté une «cible aérienne» lancée depuis le Liban et des médias locaux ont fait état de frappes israéliennes dans le sud libanais

BEYROUTH: L'armée israélienne et le Hezbollah ont échangé de nouveaux tirs transfrontaliers dans la nuit de jeudi à vendredi après une escalade de la rhétorique belliqueuse entre les deux protagonistes, faisant craindre une guerre à grande échelle.

Sur le front sud d'Israël, dans la bande de Gaza, la guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre le territoire israélien, se poursuit tôt vendredi avec des bombardements israéliens sur plusieurs secteurs du territoire palestinien assiégé.

Ce conflit dévastateur a provoqué une flambée de violence à la frontière nord d'Israël avec le Liban, où les échanges de tirs entre l'armée et le Hezbollah, un allié du Hamas, se sont intensifiés ces dernières semaines.

Jeudi, le Hezbollah a revendiqué plusieurs attaques, notamment le tir de "des dizaines de roquettes Katioucha" sur une position militaire dans le nord d'Israël après la mort d'un de ses combattants dans une frappe israélienne dans le sud du Liban.

L'armée israélienne a confirmé avoir "éliminé" un commandant du mouvement et frappé "un site de lancement de missiles sol-air" du Hezbollah, groupe armé et financé par l'Iran, ennemi juré d'Israël. Dans la nuit de jeudi à vendredi, l'armée israélienne a dit avoir intercepté une "cible aérienne" lancée depuis le Liban et des médias locaux ont fait état de frappes israéliennes dans le sud libanais.

A Washington, le conseiller israélien à la sécurité nationale Tzachi Hanegbi et le ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer se sont entretenus avec le chef de la diplomatie Antony Blinken, à l'heure où les relations se crispent entre les administrations Biden et Netanyahu.

Lors de cet entretien, M. Blinken "a réitéré l'engagement sans faille des Etats-Unis pour la sécurité d'Israël", a indiqué son porte-parole Matthew Miller.

Le Secrétaire d'Etat américain a aussi souligné "l'importance d'éviter une nouvelle escalade au Liban" par le biais d'une "solution diplomatique permettant aux familles israéliennes et libanaises", déplacées par les échanges de tirs à la frontière, "de rentrer chez elles", a ajouté M. Miller.

Dans un discours incendiaire mercredi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a averti qu'"aucun lieu" en Israël ne serait épargné par les missiles et les drones de son mouvement en cas d'attaque israélienne contre le Liban.

Mardi, l'armée israélienne a annoncé que "des plans opérationnels pour une offensive au Liban" avaient été "validés", et le chef de la diplomatie Israël Katz a affirmé que "dans une guerre totale, le Hezbollah sera détruit".

«Nouvelles armes»

M. Nasrallah a également menacé l'île méditerranéenne de Chypre, disant "détenir des informations" selon lesquelles Israël pourrait utiliser, s'il était attaqué, "des aéroports et des bases" dans ce pays de l'Union européenne le plus proche des côtes du Moyen-Orient.

Ces accusations sont "dénuées de tout fondement", a affirmé le gouvernement chypriote. Chypre "n'est impliquée et ne sera impliquée dans aucun conflit".

Les menaces du Hezbollah, un mouvement qui exerce une influence prépondérante au Liban, ont inquiété.

"On ne sait pas si cette histoire se terminera par une guerre ou un accord. Je préfèrerais un accord", a dit Shimon Kamari de Kiryat Shmona (nord d'Israël).

"Le Liban ne veut pas d'une guerre, personne ne veut la guerre. Nous sommes fatigués, il y a la situation économique (grave) et en plus une guerre... Nous ne pouvons pas continuer comme cela", a déclaré Sofinar, habitante de Beyrouth.

En cas de guerre, a prévenu M. Nasrallah, Israël devrait "nous attendre par la terre, par la mer et par les airs", ajoutant que son mouvement avait reçu "de nouvelles armes" et comptait plus de 100.000 hommes prêts au combat.

"Il est crucial que toutes les parties cessent les tirs", a lancé la coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert.

Tensions entre Israël et Washington 

Le 7 octobre, des commandos du Hamas ont mené une attaque dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de 1.194 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Parmi les 251 personnes enlevées ce jour-là, 116 sont toujours retenues à Gaza dont 41 sont mortes, selon l'armée.

Israël a juré de détruire le Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme terroriste par les Etats-Unis, l'UE et Israël. Son armée a lancé une offensive d'envergure qui a dévasté Gaza et fait jusqu'à présent 37.431 morts, en majorité des civils, dont 35 ces dernières 24 heures, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

A Rafah (sud), les combats se poursuivent entre soldats et combattants palestiniens, de même que les bombardements israéliens.

Des frappes ont également ont visé le centre de Gaza, faisant deux morts, selon un médecin, ainsi que des secteurs du nord du petit territoire palestinien menacé de famine selon l'ONU.

"Nous ne quitterons pas Gaza avant que les otages ne soient tous revenus et avant d'éliminer les capacités militaires du Hamas", a réaffirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, alors qu'une nouvelle manifestation rassemblant des Israéliens hostiles à sa conduite de la guerre a eu lieu à Jérusalem.

Affirmant dans une déclaration distincte qu'Israël menait "une guerre pour son existence", M. Netanyahu a souligné que son pays avait besoin des armes des Etats-Unis, son allié historique, après avoir déploré mardi des retards dans l'aide militaire américaine.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, a jugé "décevants" et "offensants" les propos de M. Netanyahu sur les retards. "Aucun autre pays, a-t-il dit, ne fait plus pour aider Israël à se défendre contre la menace du Hamas (...)".


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.