Peut- on gouverner la France à vingt-huit ans?

Le président du parti d'extrême droite Rassemblement national (RN) et principal eurodéputé Jordan Bardella se tient derrière son lactern avant le début d'un débat politique avec le premier secrétaire du Parti socialiste de gauche (PS) et député Olivier Faure et le Premier ministre français Gabriel Attal, diffusé sur la chaîne de télévision française France 2, à Paris le 27 juin 2024, avant les élections anticipées de la France pour une nouvelle assemblée nationale. (Photo: AFP)
Le président du parti d'extrême droite Rassemblement national (RN) et principal eurodéputé Jordan Bardella se tient derrière son lactern avant le début d'un débat politique avec le premier secrétaire du Parti socialiste de gauche (PS) et député Olivier Faure et le Premier ministre français Gabriel Attal, diffusé sur la chaîne de télévision française France 2, à Paris le 27 juin 2024, avant les élections anticipées de la France pour une nouvelle assemblée nationale. (Photo: AFP)
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Publié le Mercredi 03 juillet 2024

Peut- on gouverner la France à vingt-huit ans?

  • Il est jeune, le visage lisse, le physique athlétique, grand avec une allure particulièrement soignée et élégante. C’est lui le président du Rassemblement National, parti d’extrême droite
  • C’est lui l’égérie de ce parti raciste, xénophobe, souverainiste et eurosceptique, fondé par Jean-Marie Le Pen en 1972 et longtemps isolé et boudé par les Français, car perçu comme un mouvement de repli et de conservatisme rétrograde

PARIS: Il est jeune, le visage lisse, le physique athlétique, grand avec une allure particulièrement soignée et élégante.

C’est lui le président du Rassemblement National, parti d’extrême droite, Jordan Bardella qui aspire à juste vingt-huit ans à prendre la tête du gouvernement français si les électeurs lui donnent une majorité absolue à l’issue du second tour des législatives anticipées prévue en France Dimanche prochain.

C’est lui l’égérie de ce parti raciste, xénophobe, souverainiste et eurosceptique, fondé par Jean-Marie Le Pen en 1972 et longtemps isolé et boudé par les Français, car perçu comme un mouvement de repli et de conservatisme rétrograde.

Succédant à son père à la tête de ce parti en 2011, Marine Le Pen entame une politique de « dédiabolisation », éliminant méthodiquement et patiemment les aspérités qui le rendaient infréquentable aux yeux de la classe politique et de l’opinion publique.

Pari réussi puisque Le Pen arrive à accéder à deux reprises au second tour des élections face au président Emmanuel Macron, en 2017 et en 2022, en surfant sur le rejet de plus en plus marqué de la classe politique traditionnelle par les français, et sur les difficultés économiques et la paupérisation qui les accompagnent.

L’année 2022 marque il est vrai son deuxième échec à la présidentielle mais, cet échec est compensé par les élections législatives et l’entrée fracassante de son parti à l’Assemblée nationale, avec un bloc parlementaire de taille.

Le plafond de verre était déjà fissuré par des succès électoraux divers dans les années précédentes, mais cette fois il est définitivement brisé.

Fini le temps où les représentants du Rassemblement National sont tenus à l’écart des plateaux de télévisions, fini le temps où la classe politique refusait de débattre avec eux.

Ils ont désormais leur place sur l’échiquier politique français tout comme les autres représentants légitimes du peuple français.

Le Pen peut se targuer d’avoir dépoussiéré l’image de son parti, tout en se débarrassant de ses figures historiques clivantes, et c’est à ce niveau-là qu’intervient Bardella, qui lui doit son ascension politique fulgurante.

Bardella n’est certainement pas le cerveau de l’extrême droite française, il en est juste l’image de marque, façonnée par d’habiles communicants politiques pour servir un dessein politique précis : remettre les clés de l’Elysée à Le Pen en 2027.

Depuis leur rencontre en 2016, Le Pen a repéré le potentiel de Bardella fraichement élu comme conseiller régional, et lui propose de rejoindre son équipe de campagne pour la présidentielle de 2017.

Depuis ce jour-là Le Pen et Bardella se disent « complices » et « complémentaires », d’ailleurs elle n’eut de cesse de couver d’un œil bienveillant son évolution dans les sphères du rassemblement.

Le journaliste d’investigation Pierre Stephane Fort qui lui a consacré un livre publié récemment sous le titre « Le grand remplaçant » décrit Bardella comme « un séducteur professionnel » nanti d’une aisance et d’une prestance qui lui permette de faire des médias « son fonds de commerce, sa spécialité ».

En 2018 et seulement à l’âge de 22 ans il devient l’un des portes paroles de Le Pen, et il poursuit sa progression en 2019, où il est désigné tête de liste pour les élections européennes qu’il gagne et arrive en tête des forces politiques françaises.

Le compte de fée continue pour ce jeune homme qui se dit d’origine italienne, et fils d’une famille modeste, né dans une banlieue française renommée, la seine Saint-Denis, un condensé de tous les maux que connait la société française, maux qui ont forgé l’idéologie de l’extrême droite, la pauvreté, l’insécurité, le chômage, l’immigration et pour finir l’islamisation.

Dans un tel contexte la solution est déjà trouvée dès l’âge de 16 ans.

Il adhère au Front National, le nom que portait naguère le parti d’extrême droite, et qui sera sa seule et unique famille politique, au sein de laquelle il gravit successivement les échelons.

En 2021 il est propulsé à la présidence du Rassemblement National, à la suite d’une élection interne qui l’a opposé à Louis Aliot compagnon de Le Pen à l’époque, en obtenant plus de 80 pour cent des voix des adhérents.

Un franc succès pour Bardella un franc succès également pour Le Pen, puisque son protégé a gagné non seulement la confiance du parti mais également celle de l’opinion publique.

Le compte de fée continue pour ce jeune homme qui se dit d’origine italienne, et fils d’une famille modeste, né dans une banlieue française renommée, la seine Saint-Denis, un condensé de tous les maux que connait la société française, maux qui ont forgé l’idéologie de l’extrême droite, la pauvreté, l’insécurité, le chômage, l’immigration et pour finir l’islamisation.

Un sondage IFOP où il est le seul homme politique à figurer, le donne en trentième place parmi les personnalités préférées des Français, son acharnement à soigner son image et sa communication à éviter selon le livre de Fort « tout scandale ou casseroles » et « présenter un profil le plus lisse et le plus rassurant possible » à payer.

Mais il suffit de craquer un peu le vernis, pour voir la réalité du personnage.

La maitrise totale de son image est un bouclier pour camoufler ses lacunes culturelles, puisque Bardella n’a que le baccalauréat pour tout diplôme, et occulter ses lacunes politiques et idéologiques puisque sa seule expérience dans ce domaine se limite à son parti.

On peut même qu’il a également un côté imposteur médiatique, puisqu’il s’attarde en public sur l’évocation de sa mère chargée de l’entretien d’une cantine scolaire, aux ressources très limitées.

En réalité il n’a pas vécu dans la pauvreté puisque son père chef d’entreprise a subvenu à ses besoins en l’inscrivant dans des écoles privées payantes, en finançant ses voyages à l’étranger puis en lui achetant un appartement à 20 ans.

Mais ce père passe à la trappe, car l’image du jeune immigré italien pauvre lui attire la sympathie des jeunes dans la même situation et colle mieux à l’image de parti du peuple revendiquée par le rassemblement.

Imposteur également puisqu’il ne mentionne que ses origines italiennes alors que deux enquêtes séparées menées par le magazine « Jeune Afrique » et le journal « Le Monde » montrent que sa grand-mère maternelle Rejan Mada est algérienne et que son grand père Guerrino Bardella installé à ce jour au Maroc s’est convertit à l’Islam, pour épouser en secondes noces une citoyenne marocaine.

Imposteur parce qu’il prétend présider un parti tout â la défense des moins nantis et des travailleurs, sachant qu’il n’a jamais travaillé et qu’il a passé toute sa vie dans les différents appareils du parti.

Pourtant, sauf surprise dimanche prochain, Bardella grand vainqueur du premier tour des législatives anticipées, risque d’être le prochain locataire de Matignon siège du premier ministre français, à la suite de la décision calamiteuse de Macron de dissoudre le parlement (le 10 juin) poussant la France au bord de l’abime.

 


Lancés vers 2027, Bardella et Mélenchon préparent leur lutte finale

Jordan Bardella (à gauche), président du parti d'extrême droite français Rassemblement National (RN), posant lors d'une séance photo à Paris le 31 janvier 2024, et Jean-Luc Mélenchon, alors candidat du parti de gauche « La France insoumise » aux élections présidentielles françaises de 2017, posant lors d'une séance photo à Paris le 24 janvier 2017. (AFP)
Jordan Bardella (à gauche), président du parti d'extrême droite français Rassemblement National (RN), posant lors d'une séance photo à Paris le 31 janvier 2024, et Jean-Luc Mélenchon, alors candidat du parti de gauche « La France insoumise » aux élections présidentielles françaises de 2017, posant lors d'une séance photo à Paris le 24 janvier 2017. (AFP)
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  • À un an et demi de la présidentielle, Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon installent déjà le récit d’un duel annoncé entre l’extrême droite et la gauche radicale
  • Tandis que le RN estime qu’un face-à-face avec Mélenchon faciliterait la victoire de Bardella, les Insoumis jugent au contraire le président du RN plus fragile que Marine Le Pen

PARIS: Quatre décennies les séparent. Vingt points dans les sondages, aussi. Favoris de leurs camps respectifs à un an et demi de la présidentielle, Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon installent déjà à distance le récit de leur affrontement final.

Pour provoquer un duel, il faut désigner l'adversaire. Jordan Bardella a choisi le sien et ne manque pas une occasion ces derniers mois de cibler un Jean-Luc Mélenchon qui "met de l'huile sur le feu" et "veut l'implosion du pays", incarnation d'une "menace qui pèse sur nos valeurs".

Du haut de ses 30 ans, le jeune président du Rassemblement national cherche aussi à discréditer son aîné, âgé de 74 ans, en l'accusant systématiquement de "s'être allié" à Emmanuel Macron aux dernières législatives. L'épouvantail insoumis, "main dans la main" avec le président repoussoir "pour m'empêcher de devenir Premier ministre", se lamente presque le remplaçant désigné de Marine Le Pen - en cas d'inéligibilité confirmée en appel.

Un acharnement justifié par ce constat: "Il est à gauche celui qui a la possibilité d'emmener son camp au second tour de l'élection présidentielle". Le parti à la flamme étant, dans tous les pronostics, déjà qualifié pour la finale, inutile donc de s'épuiser contre des outsiders.

"À part Marine et Jordan, y a rien d'autre", résume un eurodéputé RN, qui reconnait quelques qualités au tribun de la gauche radicale: "Il sait s'exprimer, il a du talent", et surtout "il a un socle d'adhésion en dessous duquel il ne peut pas descendre".

La question n'est donc "pas de savoir s'il est le meilleur", de toute façon "c'est lui qui sera au second tour", ajoute ce cadre du mouvement d'extrême droite, pour qui ce scénario "rend plus simple l'élection". Chacun ayant en tête le récent sondage prédisant une victoire écrasante (74% contre 26%) de M. Bardella dans un second tour face à M. Mélenchon.

Un proche de Mme Le Pen faisait la même analyse au début de l'automne: "Pour gagner, il vaut mieux être contre un Mélenchon" jugé "très clivant", même si "une partie des gens votera moins pour nous que contre lui".

- "Bardella, c'est plus simple" -

Du côté des Insoumis, cela fait plus de 10 ans, avant même la création de LFI, que Jean-Luc Mélenchon prophétise: "à la fin ça se terminera entre eux et nous". Comprendre l'extrême droite et la gauche radicale.

Et ils sont persuadés que cette fois, leur fondateur pourrait accéder au second tour après trois échecs - à chaque fois derrière Marine Le Pen. Et que Jordan Bardella, en raison de son manque d'expérience et son profil plus libéral que la patronne du RN, ferait un meilleur adversaire que cette dernière.

"Bardella, c'est plus simple que Marine Le Pen au second tour. Il apprend par coeur mais il ne réfléchit pas par lui-même. Il peut s'effondrer pendant la campagne, comme lors des législatives l'année dernière", assure le coordinateur de LFI Manuel Bompard, alors que le mouvement mélenchoniste a acté que l'option Bardella était "la plus probable" pour le parti d'extrême droite en 2027.

Et suit de près son activité à Bruxelles.

"Sur cette dernière année, Bardella a déposé beaucoup plus d'amendements que lors tout son mandat précédent. Et il donne beaucoup plus de conférences de presse. Il fait ça pour la présidentielle, c'est évident", assure la cadre insoumise Manon Aubry, élue au Parlement européen depuis 2019 comme le président du RN.

"À LFI, je suis un peu l'anti-Bardella, je surveille de près ce qu'il fait au Parlement européen où il profite de la moindre médiatisation pour voter contre les droits des femmes ou les droits des LGBT", ajoute-t-elle, en précisant: "Il y aura de quoi avoir beaucoup de munitions pour Jean-Luc Mélenchon pour un éventuel débat d'entre-deux tours, s'ils sont tous les deux candidats".

Les Insoumis restent persuadés que la "magie du second tour" pourrait opérer, malgré les sondages très défavorables et à la faveur de la dynamique de campagne, pour qu'un "front républicain anti-RN" puisse se mettre en place.

Et tant pis si des responsables macronistes, comme Elisabeth Borne, refusent publiquement de choisir entre les deux. "Je suis incapable de voter pour Jean-Luc Mélenchon", a déclaré l'ancienne Première ministre, pourtant connue pour son engagement contre l'extrême droite.


Budget: députés et sénateurs échouent à se mettre d'accord, pas de budget avant la fin de l'année

Cette photographie montre les résultats affichés sur un écran géant du vote du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, le 16 décembre 2025. (AFP)
Cette photographie montre les résultats affichés sur un écran géant du vote du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, le 16 décembre 2025. (AFP)
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  • La commission mixte paritaire a échoué à trouver un accord sur le budget de l'État, repoussant son adoption et forçant le gouvernement à préparer une loi spéciale pour assurer la continuité des finances publiques
  • L'impasse reflète des tensions entre le gouvernement et la gauche à l'Assemblée, et la droite sénatoriale, chacun accusant l'autre de blocage

PARIS: Députés et sénateurs ont échoué à s'entendre vendredi sur le budget de l'État, écartant la perspective d'un texte adopté avant la fin de l'année, un échec au moins provisoire pour le Premier ministre Sébastien Lecornu.

Entre le gouvernement et les socialistes d'un côté, la droite sénatoriale et les oppositions de l'autre, chacun se renvoie la balle sur la responsabilité de cette impasse.

Face à ce scénario, le gouvernement avait déjà annoncé qu'il préparait une loi spéciale pour permettre le prélèvement des impôts et assurer la continuité de l'Etat, avant une reprise des débats sur le budget début 2026.

Cette procédure exceptionnelle avait déjà été activée l'an dernier après la chute du gouvernement Barnier. Le texte devrait être examiné par les deux chambres au début de la semaine prochaine, après un probable passage lors du Conseil des ministres convoqué lundi soir, au retour d'un déplacement d'Emmanuel Macron aux Emirats arabes unis.

Le Premier ministre a également annoncé réunir, à partir de lundi, les principaux responsables politiques pour les "consulter sur la marche à suivre pour protéger les Français et trouver les conditions d'une solution".

L'échec de la commission mixte paritaire (CMP), où sept députés et sept sénateurs n'ont pas réussi à se mettre d'accord, marque la fin de deux mois de discussions parlementaires autour de ce texte financier crucial.

Dès le départ, le compromis semblait quasi impossible entre une droite sénatoriale attachée aux économies et aux baisses d'impôts et une Assemblée où la gauche réclamait plus de recettes et moins de coupes budgétaires.

Et le pari de Sébastien Lecornu de faire adopter le budget sans recours au 49.3 dans une chambre basse sans majorité était particulièrement ambitieux.

- La faute à qui ? -

C'est donc un échec pour le Premier ministre, même s'il a réussi à faire adopter mardi l'autre budget, celui de la Sécurité sociale, en obtenant un vote favorable des socialistes en échange d'une suspension de la réforme des retraites.

Pour l'exécutif et le PS, le coupable est tout désigné : les sénateurs LR, accusés d'intransigeance sur les recettes à trouver.

Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a accusé la droite sénatoriale de "faire le choix de bloquer le pays". Sébastien Lecornu a plus sobrement regretté "l'absence de volonté d'aboutir de certains parlementaires".

Car, derrière les désaccords budgétaires, une guerre des chefs s'exacerbe à mesure que les échéances électorales se rapprochent.

Une ministre accuse ainsi Bruno Retailleau, patron de LR, d'avoir attisé la radicalité des sénateurs de son parti, dans une guerre larvée avec le chef des députés LR Laurent Wauquiez.

Au Palais du Luxembourg, on renvoie la balle à Matignon.

"La responsabilité de cet échec incombe au gouvernement qui a soigneusement, méthodiquement, scrupuleusement organisé l'impossibilité d'un accord", ont rétorqué Mathieu Darnaud (Les Républicains) et Hervé Marseille (UDI), chefs des groupes LR et centriste du Sénat, très remontés, dans un communiqué commun.

Bruno Retailleau avait émis les mêmes critiques un peu plus tôt, fustigeant un texte qui "aurait envoyé la France dans le mur de la dette" et appelant le gouvernement à recourir au 49.3 à la rentrée.

A l'Assemblée, la gauche, hors socialistes, a dénoncé un gouvernement qui se "défausse" sur les parlementaires, selon les mots d'Eric Coquerel (LFI), président de la commission des Finances.

Pour le groupe écologistes, l'échec est dû à "la désunion profonde du bloc gouvernemental, incapable de s'accorder sur des priorités claires et de construire une majorité parlementaire".

- "Sparadrap" -

Cap sur la loi spéciale donc, avant la reprise des discussions en janvier.

A moins que le gouvernement ne se dirige vers les ordonnances avant la fin de l'année, s'interroge Jean-Philippe Tanguy pour le Rassemblement national. Son groupe continue d'appeler à un retour aux urnes, "seule solution" à la crise, dit-il.

La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a rappelé vendredi matin le coût d'une loi spéciale. "L'an dernier, on avait estimé à 12 milliards le coût d'avoir six à huit semaines sans budget."

"C'est un sparadrap", cela permet de "faire tourner le pays" mais il faudra bien que le Parlement s'accorde en début d'année, a aussi répété dans la matinée Mme Bregeon.

Outre l'urgence de disposer d'un budget, s'ajoutera la volonté du monde politique de tourner la page budgétaire avant les municipales de mars.


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
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  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.