Le CPL refuse de participer au gouvernement libanais et réclame un dialogue national

Gebran Bassil, un homme politique libanais et chef du Courant patriotique libre (CPL), a déclaré que son parti  n'entendait pas participer au gouvernement tant que Hariri insiste pour choisir tous les ministres. (Fichier/Reuters)
Gebran Bassil, un homme politique libanais et chef du Courant patriotique libre (CPL), a déclaré que son parti n'entendait pas participer au gouvernement tant que Hariri insiste pour choisir tous les ministres. (Fichier/Reuters)
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Publié le Dimanche 10 janvier 2021

Le CPL refuse de participer au gouvernement libanais et réclame un dialogue national

  • Hariri a été nommé premier ministre pour la quatrième fois en octobre
  • Bassil a dénonçé le "manque de sérieux" de ce dernier dans cette mission

BEYROUTH : Le dirigeant du plus grand parti politique chrétien du Liban a déclaré dimanche que son parti n’allait pas participer au gouvernement qui sera formé par le Premier ministre désigné, Saad Hariri, ce qui constitue un obstacle de plus pour les efforts visant à sortir le pays de la paralysie politique. Les politiciens libanais sont en conflit sur la forme que prendra le nouveau gouvernement depuis la démission du dernier cabinet, dans le sillage de l'explosion du port de Beyrouth, le 4 août dernier. Depuis, le Liban s'enfonce de plus en plus dans la crise économique.

En octobre, le politicien sunnite Saad Hariri a été nommé Premier ministre pour la quatrième fois et a promis de former un cabinet de technocrates en vue d'adopter les réformes qui permettront de débloquer l'aide étrangère.

Toutefois, Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre, le plus grand bloc chrétien, et gendre du président Michel Aoun, a déclaré dans un discours télévisé que son parti n'entendait pas participer au cabinet tant que Hariri insistait pour choisir tous les ministres.

« Nous ne confions pas à Saad Hariri la tâche d’entreprendre seul la réforme au Liban », a affirmé M. Bassil. « En bref, nous ne voulons pas participer à ce gouvernement. »

Le système politique du Liban prévoit que les fonctionnaires doivent être choisis à travers tout le spectre religieux, ce qui donne aux partis sectaires un droit de veto significatif sur la formation des cabinets.

Bassil a été soumis à des sanctions en novembre par les Etats-Unis pour des allégations de corruption qu'il a contestées, et pour ses liens avec le Hezbollah, le groupe paramilitaire chiite soutenu par l'Iran et le parti le plus puissant du Liban.

Selon Bassil, Saad Hariri semble manquer de sérieux dans la formation du gouvernement : « chaque fois que le Premier ministre désigné s'entretient avec le président de la République, il apporte avec lui une liste différente concernant la répartition des portefeuilles », a déclaré M. Bassil. « Celui qui se comporte de la sorte agit-il avec sérieux et souhaite-t-il former un gouvernement ? Qui est en train de perdre du temps ? »

Dialogue National

 

Gebran Bassil a par ailleurs appelé à l'organisation d'un "dialogue national" qui devrait se pencher sur l'élaboration d'une "vision libanaise partagée pour un nouveau système politique qui assurerait la stabilité du pays".

"Si l'on se contente d'éviter les problèmes fondamentaux de notre régime en arguant du fait que le Hezbollah est seul responsable de l'effondrement de l'Etat, cela signifie que l'on ne veut pas vraiment régler le problème en profondeur", a-t-il déclaré, soulignant que les dossiers de la stratégie de défense, des armes du parti chiite, des relations du Liban avec les autres pays et de la neutralité sont des questions "existentielles" qui devraient être intégrées dans ce dialogue national. 

Le Liban traverse une crise économique et financière aiguë, la plus importante depuis la guerre civile de 1975-1990. La situation actuelle a entraîné une forte dépréciation de la monnaie, une pauvreté croissante et une défaillance de la dette souveraine.

 

(Avec Reuters)

 

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.