Frappes aériennes et tirs d'artillerie sur la bande de Gaza

Une frappe sur le camp d'Al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, a fait cinq morts parmi lesquels trois enfants, selon le Croissant-Rouge palestinien, tandis que des tirs d'artillerie, selon des témoins, ont visé les environs du camp de Nousseirat, dans le même secteur. (AFP).
Une frappe sur le camp d'Al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, a fait cinq morts parmi lesquels trois enfants, selon le Croissant-Rouge palestinien, tandis que des tirs d'artillerie, selon des témoins, ont visé les environs du camp de Nousseirat, dans le même secteur. (AFP).
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Publié le Lundi 15 juillet 2024

Frappes aériennes et tirs d'artillerie sur la bande de Gaza

  • Lundi, des témoins et des secouristes ont signalé des tirs d'artillerie dans plusieurs quartiers de la ville de Gaza
  • Une frappe sur le camp d'Al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, a fait cinq morts parmi lesquels trois enfants, selon le Croissant-Rouge palestinien

TERRITOIRES PALESTINIENS: Des bombardements aériens et des tirs d'artillerie ont visé lundi la bande de Gaza, où l'armée israélienne poursuit son offensive contre le Hamas après des frappes meurtrières ces derniers jours sur un camp de déplacés et une école abritant des civils.

Le mouvement islamiste, dénonçant des "massacres" commis par Israël "contre des civils non armés" dans le territoire palestinien assiégé, a annoncé dimanche son retrait des négociations indirectes sur un cessez-le-feu menées par les pays médiateurs.

Lundi, des témoins et des secouristes ont signalé des tirs d'artillerie dans plusieurs quartiers de la ville de Gaza.

Une frappe sur le camp d'Al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, a fait cinq morts parmi lesquels trois enfants, selon le Croissant-Rouge palestinien, tandis que des tirs d'artillerie, selon des témoins, ont visé les environs du camp de Nousseirat, dans le même secteur.

Dimanche, au moins 15 personnes ont été tuées, selon la Défense civile, dans le bombardement d'une école de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, qui abritait "des milliers de déplacés" à Nousseirat. L'armée a affirmé avoir "frappé des terroristes".

Il s'agit de la cinquième école bombardée en huit jours dans la bande de Gaza.

Dans le sud, des tirs d'hélicoptères ont visé lundi les environs de Khan Younès et de Rafah, selon des témoins.

L'armée a annoncé avoir, la veille, "éliminé une cellule terroriste armée de lance-roquettes, lors de combats rapprochés" dans le secteur de Rafah. "De nombreux terroristes" ont également été "éliminés" dans le centre de la bande de Gaza, a ajouté l'armée.

Les troupes au sol sont appuyées par les forces navales israéliennes en Méditerranée qui "continuent à viser des cibles terroristes", a indiqué l'armée.

Samedi, selon le Hamas, des frappes israéliennes ont tué 92 Palestiniens dans le camp d'Al-Mawasi, près de Khan Younès, un secteur déclaré il y a plusieurs mois "zone humanitaire" par Israël, où les civils déplacés avaient été invités à se regrouper.

Israël a indiqué avoir visé dans le secteur de Khan Younès, Mohammed Deif, le chef militaire du Hamas, et Rafa Salama, commandant à Khan Younès du mouvement islamiste, présentés comme "deux cerveaux du massacre du 7 octobre" en Israël, qui a déclenché la guerre.

Rafa Salama a été tué dans cette frappe, a annoncé l'armée dimanche, tandis que Mohammed Deif, selon un responsable du Hamas, est sain et sauf.

« Effroyable massacre »

Après la frappe sur Al-Mawasi, un responsable de l'Unrwa a raconté avoir assisté, à l'hôpital Nasser de Khan Younès, à "certaines des scènes les plus horribles" depuis le début de la guerre.

"J'ai vu des bambins doublement amputés, des enfants paralysés et dans l'impossibilité de recevoir un traitement", a décrit Scott Anderson, coordinateur humanitaire adjoint et directeur des affaires de l'Unrwa à Gaza.

Le Hamas a dénoncé un "effroyable massacre".

L'armée a affirmé de son côté que "la frappe avait été menée dans une zone clôturée gérée par le Hamas" et que "la plupart des victimes étaient des terroristes".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent menée le 7 octobre par le Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.195 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza dont 42 sont mortes, selon l'armée.

En riposte, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza, et lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 38.584 morts, en majorité des civils, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

Coup dur pour les négociations 

Après des mois de négociations restées vaines, le retrait du Hamas porte un coup dur aux efforts des médiateurs, Qatar, Etats-unis et Egypte, pour avancer vers une trêve associée à un échange de prisonniers palestiniens contre des otages retenus à Gaza.

Le mouvement islamiste s'est toutefois dit prêt "à reprendre les négociations" quand Israël "fera preuve de sérieux".

Le marathon diplomatique venait d'être relancé après une concession du Hamas, qui avait accepté de négocier sur la libération d'otages en l'absence d'un cessez-le-feu permanent avec Israël.

Mais samedi, le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a accusé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de chercher à bloquer un cessez-le-feu par des "massacres odieux".

M. Netanyahu a toujours affirmé vouloir poursuivre la guerre jusqu'à la destruction du Hamas, classé organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, et la libération de tous les otages.


Trois personnes tuées par une attaque israélienne dans le nord du Liban

Le Liban a fait état mardi de trois personnes tuées par une attaque israélienne près de la ville de Tripoli, où l'armée israélienne a dit avoir tué un activiste du Hamas, le premier dans le nord du pays depuis la trêve avec le Hezbollah. (AFP)
Le Liban a fait état mardi de trois personnes tuées par une attaque israélienne près de la ville de Tripoli, où l'armée israélienne a dit avoir tué un activiste du Hamas, le premier dans le nord du pays depuis la trêve avec le Hezbollah. (AFP)
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  • L'attaque est intervenue alors que des négociations indirectes de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas se déroulent au Qatar et que cinq soldats israéliens ont été tués au combat à Gaza, dans l'une des journées les plus meurtrières
  • Une deuxième attaque israélienne a fait un mort mardi soir dans le sud du Liban, a indiqué le ministère de la Santé libanais, précisant qu'elle a été menée à l'aide d'un drone sur une voiture à Babliyé

BEYROUTH: Le Liban a fait état mardi de trois personnes tuées par une attaque israélienne près de la ville de Tripoli, où l'armée israélienne a dit avoir tué un activiste du Hamas, le premier dans le nord du pays depuis la trêve avec le Hezbollah.

L'attaque est intervenue alors que des négociations indirectes de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas se déroulent au Qatar et que cinq soldats israéliens ont été tués au combat à Gaza, dans l'une des journées les plus meurtrières pour l'armée israélienne dans le territoire palestinien cette année.

Une deuxième attaque israélienne a fait un mort mardi soir dans le sud du Liban, a indiqué le ministère de la Santé libanais, précisant qu'elle a été menée à l'aide d'un drone sur une voiture à Babliyé.

Israël continue de bombarder au Liban malgré la trêve conclue en novembre avec le Hezbollah, affirmant viser principalement les sites et combattants du mouvement libanais, mais aussi, à l'occasion, des membres de son allié palestinien, le Hamas.

A propos de l'attaque dans le nord du Liban, l'armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir "éliminé le terroriste Mehran Moustafa Baajur", qu'elle présente comme "l'un des principaux commandants du Hamas au Liban", dans une frappe aérienne.

Elle fait savoir qu'elle "continuera d'agir contre l'implantation du Hamas au Liban et poursuivra ses opérations contre les terroristes du Hamas, où qu'ils se trouvent".

Au Liban, le ministère de la Santé a indiqué qu'une attaque israélienne contre un véhicule avait fait "trois morts et 13 blessés", dans une zone proche d'un camp de réfugiés palestiniens.

Un photographe de l'AFP a vu une voiture incendiée entourée par des secouristes et des passants.

Le Hamas a revendiqué des attaques contre Israël depuis le Liban au cours de plus d'un an d'hostilités transfrontalières initiées par le Hezbollah en octobre 2023, en soutien au mouvement palestinien.

Israël a visé des membres du Hamas au Liban, y compris après la trêve.

En mai, le Hamas a annoncé la mort de l'un de ses commandants lors d'une attaque sur la ville méridionale de Saïda, Israël affirmant avoir visé "le chef des opérations de la Brigade occidentale du Hamas au Liban".

Les attaques israéliennes dans le sud du Liban sont fréquentes, mais les raids dans le nord restent rares.

En octobre, le Hamas avait indiqué qu'un de ses membres, ainsi que sa femme et ses deux filles, avaient été tués dans une attaque sur leur maison dans le camp de réfugiés palestiniens de Beddawi, près de Tripoli. L'armée israélienne avait dit viser "un haut responsable de la branche militaire du Hamas au Liban".

Les dirigeants libanais se sont engagés à imposer le monopole de l'Etat sur la détention des armes, tout en exigeant qu'Israël respecte la trêve de novembre.

Plus tôt mardi, l'armée israélienne a annoncé avoir tué deux membres du Hezbollah la veille dans le sud du Liban.


Gaza: le Qatar dit «avoir besoin de temps» pour parvenir à un accord de cessez-le-feu

20 personnes tuées, dont six enfants, dans deux raids aériens israéliens menés peu après minuit sur le territoire palestinien. (AFP)
20 personnes tuées, dont six enfants, dans deux raids aériens israéliens menés peu après minuit sur le territoire palestinien. (AFP)
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  • Deux trêves en novembre 2023 et début 2025, déjà négociées sous médiation du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, avaient permis le retour d'otages en échange de la libération de prisonniers palestiniens
  • Mais Israël a repris les combats en mars, faute d'accord sur la poursuite du cessez-le-feu

DOHA: Le Qatar, pays médiateur, a dit mardi "avoir besoin de temps" pour que les discussions indirectes en cours à Doha entre Israël et le Hamas aboutissent à un accord de cessez-le-feu après 21 mois de guerre à Gaza.

Au troisième jour de négociations indirectes entre Israël et le Hamas à Doha en vue d'une trêve assortie de la libération d'otages israéliens, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed al-Ansari a indiqué que les médiateurs parlaient "séparément" avec les deux délégations "pour établir un cadre pour les discussions".

"Je ne pense pas pouvoir donner de calendrier à ce stade, mais je peux dire qu'on a besoin de temps pour ça", a-t-il dit à des journalistes qui l'interrogeaient sur l'issue des discussions.

Deux trêves en novembre 2023 et début 2025, déjà négociées sous médiation du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis, avaient permis le retour d'otages en échange de la libération de prisonniers palestiniens.

Mais Israël a repris les combats en mars, faute d'accord sur la poursuite du cessez-le-feu.


Le prince héritier saoudien rencontre le ministre iranien des Affaires étrangères

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a rencontré le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi et sa délégation au palais Al-Salam à Djeddah mardi. (SPA)
Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a rencontré le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi et sa délégation au palais Al-Salam à Djeddah mardi. (SPA)
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  • Les dirigeants discutent des liens et de la stabilité régionale
  • Le prince Mohammed exhorte au dialogue et à la diplomatie comme moyens de résoudre les différends

DJEDDAH : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a rencontré le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi et sa délégation au palais Al-Salam à Jeddah mardi, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Leur rencontre s'inscrit dans le cadre des efforts continus visant à renforcer les liens entre les deux pays et à naviguer dans un paysage régional turbulent.

Au cours de la réunion, le prince Mohammed et M. Araghchi ont passé en revue l'état des relations entre l'Arabie saoudite et l'Iran et ont échangé leurs points de vue sur les récents développements dans la région.

Le prince héritier a souligné que le Royaume espérait que l'accord de cessez-le-feu actuel entre l'Iran et Israël contribuerait à jeter les bases d'une sécurité et d'une stabilité régionales renforcées.

Réaffirmant le soutien de longue date de l'Arabie saoudite aux solutions diplomatiques, le prince héritier a souligné l'importance du dialogue pour résoudre les différends régionaux et réduire les tensions.

Pour sa part, M. Araghchi a exprimé sa gratitude pour la position du Royaume dans la condamnation de l'agression israélienne et a salué l'engagement personnel du prince Mohammed dans la promotion de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient.

Plusieurs hauts responsables saoudiens ont assisté à la réunion, notamment le ministre de la défense, le prince Khalid bin Salman bin Abdulaziz, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan bin Abdullah, et le conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban.

Plus tôt dans la journée, le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu son homologue iranien à La Mecque, où les deux responsables ont également discuté des relations bilatérales et exploré les moyens d'encourager la coopération régionale.

Leurs entretiens ont porté sur l'évolution de la situation dans la région et sur les efforts mutuels visant à préserver la sécurité et la stabilité.