Journalistes tués à Gaza: Des organisations mondiales exhortent Biden à faire pression sur Netanyahu

Des personnes en deuil assistent aux funérailles du journaliste palestinien Mohammed Abu Hatab, tué par une frappe israélienne à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 3 novembre 2023. (Reuters)
Des personnes en deuil assistent aux funérailles du journaliste palestinien Mohammed Abu Hatab, tué par une frappe israélienne à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 3 novembre 2023. (Reuters)
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Publié le Jeudi 25 juillet 2024

Journalistes tués à Gaza: Des organisations mondiales exhortent Biden à faire pression sur Netanyahu

  • La directrice générale du CPJ, Jodie Ginsberg : Neuf mois après le début de la guerre à Gaza, les journalistes ... continuent de payer un lourd tribut.
  • Plus de 100 journalistes ont été tués, un nombre sans précédent de journalistes et de professionnels des médias ont été arrêtés, souvent sans inculpation selon Jodie Ginsberg.

Le Comité de protection des journalistes et sept autres organisations de défense des droits de l'homme et de la liberté de la presse ont signé des lettres demandant au président Joe Biden de faire pression sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au sujet du nombre croissant de journalistes tués dans la bande de Gaza et de l'interdiction quasi totale faite aux médias internationaux d'entrer dans l'enclave.

Les lettres demandent à Washington de « veiller à ce qu'Israël cesse de tuer des journalistes, autorise l'accès immédiat et indépendant des médias à la bande de Gaza occupée et prenne des mesures urgentes pour permettre à la presse d'informer librement dans tout Israël et les territoires occupés », tout en détaillant le nombre de graves violations de la liberté de la presse et la réponse de l'impunité totale.

Les lettres ont été signées par Amnesty International USA, la Freedom of the Press Foundation, le Knight First Amendment Institute, le National Press Club, PEN America, Reporters sans frontières et le Tahrir Institute for Middle East Policy.

Le Premier ministre israélien devrait rencontrer M. Biden mardi et assister à une session conjointe du Congrès mercredi.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre dernier, les actions du gouvernement israélien ont créé ce que la lettre décrit comme un « régime de censure ».

Dans un message vidéo adressé à M. Netanyahu la semaine dernière, la directrice générale du CPJ, Jodie Ginsberg, a déclaré : « Neuf mois après le début de la guerre à Gaza, les journalistes continuent de payer un lourd tribut.

« Plus de 100 journalistes ont été tués. Un nombre sans précédent de journalistes et de professionnels des médias ont été arrêtés, souvent sans inculpation. Ils ont été maltraités et torturés ».

L'impunité persistante d'Israël dans les attaques contre les journalistes a également porté atteinte aux droits et à la sécurité de deux journalistes américains : Shireen Abu Akleh, assassinée en 2022, et Dylan Collins, blessé lors d'une attaque israélienne du 13 octobre contre des journalistes couvrant le conflit au Sud-Liban. Cette frappe a tué le photographe de l'agence Reuters Issam Abdullah et blessé d'autres personnes qui portaient visiblement des insignes de presse.

Les enquêtes menées par Amnesty, Human Rights Watch, l'AFP et Reuters ont montré que l'attaque était plus que probablement ciblée.

Dimanche, à Vincennes, en France, M. Collins a rejoint sa collègue de l'AFP Christina Assi, qui a perdu sa jambe droite dans le même attentat, alors qu'elle portait la flamme olympique en l'honneur des journalistes tués.

Le CPJ, qui continue d'exhorter le gouvernement américain à prendre des mesures décisives pour la sécurité des journalistes et l'accès des médias à Gaza, a demandé à M. Biden de garantir, lors de sa rencontre avec M. Netanyahou, que le gouvernement israélien prenne les mesures suivantes :

- Lever le blocus qui empêche les journalistes internationaux, israéliens et palestiniens d'accéder à Gaza de manière indépendante.

- Abroger la législation autorisant le gouvernement à fermer les médias étrangers et s'abstenir de toute autre restriction légale ou réglementaire des activités des médias.

- Libérer tous les journalistes palestiniens placés en détention administrative ou détenus sans inculpation, y compris ceux qui ont disparu de force.

- Abjurer l'assassinat aveugle et délibéré de journalistes.

- Garantir la sécurité de tous les journalistes et permettre l'acheminement d'équipements de collecte d'informations et de sécurité vers les zones de conflit.
de collecte d'informations et d'équipements de sécurité aux reporters à Gaza et en Cisjordanie.

- Permettre à tous les journalistes qui le souhaitent d'évacuer la bande de Gaza.

- Réformer de manière transparente ses procédures afin de garantir que toutes les enquêtes sur des allégations de crimes de guerre, de conduite criminelle ou de violations des droits de l'homme soient rapides, approfondies, efficaces, transparentes, indépendantes et conformes aux pratiques internationalement reconnues, telles que le protocole de Minnesota. Les enquêtes sur les abus commis à l'encontre des journalistes doivent être rapidement menées conformément à ces procédures.

- Autoriser les enquêteurs internationaux et les organisations de défense des droits de l'homme, y compris les rapporteurs spéciaux des Nations unies et la Commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies sur les territoires palestiniens occupés et Israël, à accéder sans restriction à Israël et aux territoires occupés afin d'enquêter sur les violations présumées du droit international par toutes les parties. 

La lettre a également été envoyée au leader de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, au leader de la minorité à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, au leader de la minorité au Sénat, Mitch McConnell, et au président de la Chambre des représentants, Mike Johnson.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 

 


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.