La compagnie aérienne du Yémen reprend ses vols Sanaa-Jordanie, les banques rejoignent le réseau mondial en vertu d'un nouvel accord

Jeudi, la compagnie aérienne nationale du Yémen a repris ses vols entre la ville de Sanaa, tenue par les Houthis, et la Jordanie. ( Yemenia )
Jeudi, la compagnie aérienne nationale du Yémen a repris ses vols entre la ville de Sanaa, tenue par les Houthis, et la Jordanie. ( Yemenia )
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Publié le Jeudi 25 juillet 2024

La compagnie aérienne du Yémen reprend ses vols Sanaa-Jordanie, les banques rejoignent le réseau mondial en vertu d'un nouvel accord

  • La compagnie Yemenia a déclaré dans un communiqué que trois vols étaient prévus au départ de l'aéroport de Sanaa à destination d'Amman jeudi.
  • Un chef de milice met en garde contre une « escalade » après les frappes aériennes sur Hodeidah, alors que les États-Unis lancent des raids sur des sites de missiles.

AL-MUKALLA : La compagnie aérienne nationale du Yémen a repris ses vols depuis la ville de Sanaa, tenue par les Houthis, vers la Jordanie jeudi, tandis que le système international de transfert bancaire a reconnecté les banques de Sanaa à son réseau après la mise en œuvre d'un accord entre le gouvernement yéménite et la milice.

Yemenia Airways a déclaré dans un communiqué que trois vols étaient prévus au départ de l'aéroport de Sanaa à destination d'Amman jeudi, et qu'elle demandait des autorisations pour des vols au départ du même aéroport à destination de l'Égypte et de l'Inde. 

Lundi, le gouvernement yéménite et les Houthis ont convenu de lever les sanctions économiques imposées aux banques et d'autoriser Yemenia Airways à porter de un à trois le nombre de ses vols quotidiens entre Sanaa et Amman.

L'accord permet également à la compagnie aérienne d'organiser davantage de vols vers Le Caire et Mumbai, et d'organiser des réunions pour résoudre ses difficultés. 

Le mois dernier, les Houthis ont saisi trois avions yéménites à l'aéroport de Sanaa, perturbant les vols vers Amman et bloquant des centaines de pèlerins yéménites en Arabie saoudite.

La milice a tenté de faire pression sur le gouvernement yéménite pour qu'il revienne sur sa décision de transférer le siège de Yemenia dans la ville portuaire d'Aden, capitale temporaire du Yémen, et de cesser de vendre des billets dans les régions contrôlées par les Houthis.

Parallèlement, l'agence de presse officielle des Houthis a rapporté mercredi que SWIFT avait informé les banques de Sanaa qu'elle les avait reconnectées à son système après que le gouvernement yéménite eut levé les mesures économiques punitives.

La banque centrale basée à Aden a révoqué les licences de six banques de Sanaa au début du mois pour n'avoir pas respecté une directive les obligeant à déménager leurs bureaux d'Aden.

Les Houthis ont également déclaré que leur banque centrale avait assoupli les restrictions imposées aux institutions financières dans les villes contrôlées par le gouvernement.

Par ailleurs, le commandement central américain a déclaré jeudi que deux missiles houthis avaient été détruits sur des lanceurs dans une zone du Yémen tenue par la milice.

This came a day after the US military announced it had targeted a Houthi-held area to destroy three missile launchers. 

Since November, the Houthis have seized a commercial ship, sunk two more, and launched hundreds of ballistic missiles, drones, and drone boats at commercial and naval ships in the Red Sea, Gulf of Aden, and Indian Ocean in what it claims are actions in support of the Palestinian people and to force Israel to cease military operations in the Gaza Strip.

On Thursday, the militia’s leader, Abdul Malik Al-Houthi, pledged to respond to Israeli attacks on the Houthi-held western city of Hodeidah by initiating strikes on Israeli towns and attacking Israeli ships. 

“Our military operations will continue in the seas and deep into Palestine, and the attacks on our country will not stop us from escalating,” Al-Houthi said. 


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.