Israël abat un drone lancé vers le champ gazier de Karish

Des sirènes ont retenti à Yiftah, dans la région de Galilée, tandis que les médias israéliens ont rapporté que "deux drones chargés d'explosifs ont explosé à Ramot Naftali, en Haute Galilée". (AFP)
Des sirènes ont retenti à Yiftah, dans la région de Galilée, tandis que les médias israéliens ont rapporté que "deux drones chargés d'explosifs ont explosé à Ramot Naftali, en Haute Galilée". (AFP)
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Publié le Dimanche 28 juillet 2024

Israël abat un drone lancé vers le champ gazier de Karish

  • Le Hezbollah poursuit ses attaques contre des sites militaires israéliens et cible du "matériel d'espionnage"
  • L'armée israélienne a déclaré qu'un de ses navires lance-missiles avait intercepté un drone lancé depuis le territoire libanais en direction du champ gazier israélien de Karish

BEYROUTH : L'armée israélienne a déclaré qu'un de ses navires lance-missiles avait intercepté un drone lancé depuis le territoire libanais en direction du champ gazier israélien de Karish, en Méditerranée orientale, samedi.

La radio de l'armée israélienne a déclaré : "Le drone, qui venait du Liban et a été abattu par un navire militaire en coopération avec l'armée de l'air israélienne, se dirigeait vers le champ gazier israélien de Karish", ajoutant qu'il s'agissait "probablement" d'un drone de renseignement, "mais on ne sait pas s'il était armé ou s'il menait des opérations de reconnaissance".

Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré que le navire, en coopération avec l'armée de l'air, a intercepté un drone qui volait "depuis le Liban au-dessus des eaux économiques d'Israël".

 

EN BREF


Les forces israéliennes ont échangé des tirs quasi quotidiens avec le Hezbollah depuis que l'attaque du groupe palestinien sur le sud d'Israël, le 7 octobre, a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.

Le Hezbollah n'a pas immédiatement revendiqué la responsabilité du drone, mais ses médias militaires ont déjà publié des images de 2022 intitulées "In the Crossfire", qui montrent les coordonnées d'extraction de gaz sur la côte israélienne.

À l'époque, une crise de démarcation de la frontière maritime opposait le Liban et Israël au sujet de l'extraction de gaz dans les zones contestées.

Samedi également, Israël a bombardé à l'artillerie la périphérie de Jebbayn dans le secteur ouest et la périphérie de Mays Al-Jabal, et l'aviation militaire israélienne a frappé le village frontalier de Kfarkila, détruisant deux maisons et blessant leurs habitants.

La chaîne israélienne Channel 12 a déclaré que quatre missiles ont été tirés en direction de Kiryat Shmona, et qu'un missile a été lancé en direction d'Arab Al-Aramsheh, en Galilée occidentale, depuis le Liban, sans qu'aucune victime ne soit signalée.

Les avions militaires israéliens ont franchi le mur du son en deux vagues au-dessus de Chouf, Iklim Al-Kharoub, Saïda, Jezzine et ses environs, et la banlieue sud de Beyrouth.

Le Hezbollah a déclaré avoir pris pour cible samedi "du matériel d'espionnage sur le site de Maskaf Am" et "le point Al-Jardah avec des armes à missiles", et avoir lancé "une attaque aérienne et pris pour cible avec un escadron de drones d'assaut les positions et les bases des officiers et des soldats d'une force blindée qui était récemment stationnée au nord de la caserne de Yiftah, frappant leurs tentes et causant des blessures parmi eux, en réponse à l'agression israélienne sur la ville de Markaba vendredi". L'attaque de Markaba a entraîné la mort de deux combattants du Hezbollah.

Des sirènes ont retenti à Yiftah, dans la région de Galilée, tandis que les médias israéliens ont rapporté que "deux drones chargés d'explosifs ont explosé à Ramot Naftali, en Haute Galilée".

Ali Fayyad, membre du bloc parlementaire du Hezbollah, s'exprimant lors des funérailles d'un membre du Hezbollah, a accusé les États-Unis d'être "un partenaire à part entière dans tous les crimes commis contre le Liban et les Palestiniens à différents niveaux".

M. Fayyad a déclaré : "La main qui a applaudi hier au Congrès américain pour (le Premier ministre Benjamin) Netanyahu est partenaire de chaque goutte de sang tombée à Gaza ou au Sud-Liban et n'est pas différente de la main qui largue des tonnes d'explosifs sur des femmes et des enfants.

M. Fayyad a souligné que le Hezbollah "continuera à affronter Israël jusqu'à ce que l'agression contre Gaza (prenne fin) et que (Gaza) atteigne ses objectifs et remporte la victoire, quels que soient la durée de la guerre et l'ampleur des sacrifices".

Il poursuit : "Israël est aujourd'hui au point le plus faible de son histoire, alors que notre résistance est la plus forte.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.