Les avancées technologiques de l’Arabie saoudite stimulent les efforts en matière de développement durable

Le rapport souligne l’investissement continu de l’Arabie saoudite dans les infrastructures numériques comme un facteur clé de son émergence en tant que leader mondial de la durabilité numérique.( Photo/fournie)
Le rapport souligne l’investissement continu de l’Arabie saoudite dans les infrastructures numériques comme un facteur clé de son émergence en tant que leader mondial de la durabilité numérique.( Photo/fournie)
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Publié le Lundi 05 août 2024

Les avancées technologiques de l’Arabie saoudite stimulent les efforts en matière de développement durable

  • La commission des communications, de l'espace et de la technologie du Royaume a dévoilé ces réussites, en soulignant leur impact sur la durabilité environnementale, économique et sociale.
  • Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a souligné l'engagement du Royaume : "Le Royaume d'Arabie saoudite s'est engagé à exploiter la technologie, l'innovation et la science.

RIYAD : Selon un récent rapport, l'Arabie saoudite a fait des progrès considérables en matière de développement durable en exploitant la technologie et en forgeant des partenariats stratégiques, en menant à bien 13 projets dans 16 entités publiques et privées.

La commission des communications, de l'espace et de la technologie du Royaume a dévoilé ces réussites, en soulignant leur impact sur la durabilité environnementale, économique et sociale.

Dans son tout dernier rapport sur la durabilité numérique et spatiale, la commission a mis en lumière plusieurs avancées technologiques, notamment les lasers bidirectionnels d'Aqua-Fi. Dirigé par l'université des sciences et technologies du roi Abdallah, ce projet permet une communication fiable et à grande vitesse entre les appareils sous-marins. Le rapport révèle qu'Aqua-Fi a atteint des débits de données de 2,11 mégabits par seconde sur 20 mètres, ce qui facilite la transmission de données en temps réel pour la surveillance des océans dans les domaines de l'aquaculture, de l'énergie, de l'environnement et de la sécurité.

Un autre projet clé présenté dans le rapport concerne la King Abdulaziz City for Science and Technology et Taqnia Space. Cette initiative utilise l'imagerie satellitaire et les validations sur le terrain pour compiler des données agricoles complètes pour le Royaume. Grâce aux technologies géospatiales et à la télédétection, le projet permet d'économiser 9 milliards de mètres cubes d'eau souterraine dans les zones de plateaux sédimentaires, de cataloguer 40 000 activités agricoles et d'étudier 400 000 registres agricoles dans toute l'Arabie saoudite.

Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a souligné l'engagement du Royaume : "Le Royaume d'Arabie saoudite s'est engagé à exploiter la technologie, l'innovation et la science pour autonomiser les personnes, protéger la planète et tracer de nouvelles frontières pour tous. Nous croyons au rôle essentiel des technologies vertes et des efforts de durabilité pour atteindre la prospérité dans tous les secteurs économiques". Il a ajouté : "Aujourd'hui, le Royaume mène des initiatives qui dépassent les frontières pour aider les pays à adopter les solutions les plus efficaces afin de façonner un avenir plus durable pour tous."

La durabilité est une pierre angulaire de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite. L'engagement du Royaume à atteindre des émissions nettes nulles d'ici 2060 souligne sa position proactive contre le changement climatique, en intégrant des principes environnementaux, sociaux et de gouvernance dans ses cadres sociétaux et économiques.

Le rapport a également mis en lumière le projet de la société saoudienne Optimal PV, qui automatise la conception de systèmes solaires sur les toits à l'aide d'algorithmes avancés et de l'apprentissage automatique. Cette innovation améliore les installations d'énergie solaire en améliorant l'efficacité, la précision et l'évolutivité, ce qui permet d'augmenter la rentabilité de 40 % et de réduire les coûts de conception de 80 %.

Le projet de NanoPalm, qui fait appel à l'apprentissage automatique et à la nanotechnologie deeptech, est un autre point fort. Cette technologie vise à accélérer la recherche et le développement pharmaceutiques, en réduisant considérablement le coût moyen de la recherche et du développement de 100 millions de dollars à 4,54 milliards de dollars et en augmentant l'efficacité de 10 % à 85 %.

L'utilisation par le King Faisal Hospital and Research Center de la technologie d'impression 3D pour améliorer les soins aux patients a également été présentée. Cette technologie a permis de réduire les temps d'intervention chirurgicale de 30 %, en créant 5 158 modèles virtuels et 1 168 modèles imprimés pour un diagnostic et une planification chirurgicale précis.

Le lancement de SAARIA de SDM, la première technologie d'IA du Moyen-Orient pour le diagnostic des maladies chroniques, a été considéré comme une réalisation importante. SAARIA, avec une précision de 97 %, est conçu pour la détection précoce de la rétinopathie diabétique, une maladie qui peut entraîner une cécité irréversible. Cette initiative vise à protéger 7 millions de personnes atteintes de diabète dans le Royaume.

Le rapport souligne que l'investissement continu de l'Arabie saoudite dans l'infrastructure numérique est un facteur clé de son émergence en tant que leader mondial de la durabilité numérique. Soutenu par une stratégie globale, un leadership visionnaire et un cadre réglementaire tourné vers l'avenir, le Royaume est bien placé pour réduire son empreinte environnementale.

En plus de la stratégie TIC du ministère des communications et des technologies de l'information, qui vise à stimuler les technologies émergentes de 50 %, la CST se prépare à relever les défis futurs avec une résilience accrue. Le rapport met également l'accent sur la promotion du secteur spatial afin de favoriser l'innovation technologique et la durabilité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le FMI relève ses prévisions de croissance pour l'Arabie saoudite en 2025 à 3,6 %

La croissance du Royaume devrait dépasser la moyenne mondiale de 3 % l'année prochaine et dépasser celle de la plupart des États voisins du Golfe. (Shutterstock)
La croissance du Royaume devrait dépasser la moyenne mondiale de 3 % l'année prochaine et dépasser celle de la plupart des États voisins du Golfe. (Shutterstock)
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  • Le Fonds monétaire international (FMI) a relevé sa prévision de croissance économique pour l’Arabie saoudite en 2025 à 3,6 %, contre 3 % en avril
  • Le FMI indique que cette révision reflète une expansion plus soutenue que prévu du secteur non pétrolier

RIYAD : Le Fonds monétaire international (FMI) a relevé sa prévision de croissance économique pour l’Arabie saoudite en 2025 à 3,6 %, contre 3 % en avril, soulignant la vigueur du secteur hors pétrole et la levée attendue des coupes de production de l’OPEP+.

Dans sa dernière mise à jour du World Economic Outlook, le FMI indique que cette révision reflète une expansion plus soutenue que prévu du secteur non pétrolier. La croissance du Royaume devrait ainsi dépasser la moyenne mondiale (3 %) l’an prochain, se hissant au-dessus de celle de la plupart des pays du Golfe voisins.

À moyen terme, le FMI anticipe une hausse de la croissance à 3,9 % en 2026, avant une stabilisation autour de 3,5 %.

Le PIB hors pétrole est estimé en croissance de 3,4 % en 2025, légèrement en retrait par rapport aux 4,2 % enregistrés en 2024. Toutefois, les perspectives à moyen terme restent solides, avec une progression approchant 4 % en 2027, pour atteindre environ 3,5 % à la fin de la décennie.

Les conditions sur le marché du travail se sont également améliorées : le taux de chômage des Saoudiens a atteint un niveau record de 7 % en 2024, selon le FMI.

L’inflation demeure maîtrisée—le taux global devrait rester proche de 2 %, grâce à l’ancrage au dollar et au cadre des subventions en vigueur.

Sur le plan budgétaire, le FMI estime que l’augmentation des dépenses publiques en 2025—entraînant un déficit plus élevé que prévu—reste justifiée. Il met en garde contre de nouvelles coupes liées à la baisse des prix du pétrole, qui risqueraient de peser sur la croissance en rendant la politique budgétaire procyclique.

Le Fonds recommande une consolidation budgétaire progressive à moyen terme, notamment via l’augmentation des recettes non pétrolières, la suppression progressive des subventions énergétiques et la rationalisation des dépenses publiques.

Malgré certaines pressions liées à la forte croissance du crédit et aux coûts de financement, le secteur bancaire saoudien demeure résilient, selon le FMI. La Banque centrale saoudienne a introduit un coussin de capital contracyclique et continue de renforcer le cadre réglementaire.

Le rapport souligne l’importance de poursuivre les réformes structurelles pour soutenir la diversification de l’économie hors pétrole. Il appelle à avancer sur la gouvernance, le développement du capital humain, l’accès aux services financiers, la numérisation et le développement des marchés de capitaux — indépendamment des fluctuations des prix du pétrole.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Déjà confronté à des "vents de face", le luxe affronte désormais les droits de douane américains

Le dirigeant du conglomérat de luxe LVMH Bernard Arnault prononce un discours lors de la présentation des résultats financiers 2024 du conglomérat de luxe français LVMH dans le cadre d'une assemblée générale des actionnaires à Paris, le 17 avril 2025. (AFP)
Le dirigeant du conglomérat de luxe LVMH Bernard Arnault prononce un discours lors de la présentation des résultats financiers 2024 du conglomérat de luxe français LVMH dans le cadre d'une assemblée générale des actionnaires à Paris, le 17 avril 2025. (AFP)
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  • Mauvaise passe pour le luxe: déjà confronté à une baisse de la consommation de sacs à mains chics, parfums et tenues de grandes marques, le secteur doit désormais faire face aux droits de douane sur ses exportations vers les Etats-Unis
  • Désormais se greffe aussi la question des droits de douane de 15% sur les exportations vers les Etats-Unis, selon un accord passé dimanche entre le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne

PARIS: Mauvaise passe pour le luxe: déjà confronté à une baisse de la consommation de sacs à mains chics, parfums et tenues de grandes marques, le secteur doit désormais faire face aux droits de douane sur ses exportations vers les Etats-Unis, un de ses principaux marchés.

"Nous affrontons des vents de face, avec les difficultés conjoncturelles de l'économie mondiale", a déclaré Bernard Arnault, le PDG du numéro un mondial LVMH. "S'ajoutent des difficultés géopolitiques et la diminution des voyages touristiques en Europe et aux États-Unis", a-t-il souligné.

Le bénéfice net de LVMH (Louis Vuitton, Dior, Celine...) a chuté au premier semestre de 22% à 5,7 milliards d'euros et les ventes ont reculé de 4% à 39,8 milliards.

Désormais se greffe aussi la question des droits de douane de 15% sur les exportations vers les Etats-Unis, selon un accord passé dimanche entre le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Un accord pas "parfait" mais "nécessaire" dans le "contexte actuel", a défendu Bernard Arnault mardi. Donald Trump avait menacé l'UE de droits de douane de 30%.

Le marché américain représente 25% des ventes de LVMH, qui ouvrira aux Etats-Unis un nouvel atelier Louis Vuitton, sa marque phare, à Dallas fin 2026 ou début 2027. Le groupe possède déjà aux Etats-Unis trois ateliers Louis Vuitton.

Beaucoup de groupes de luxe considèrent que des droits de douane de 15% restent acceptables. C'est "gérable", selon le mot de Kering, qui malgré ses difficultés pour redresser sa marque phare Gucci estime pouvoir augmenter les prix sur "certaines marques" pour compenser, selon sa directrice financière Armelle Poulou.

- Baisse du dollar -

Contrairement à LVMH, le groupe de François-Henri Pinault, propriétaire de Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga et Bottega Veneta, ne possède pas d'atelier en Amérique du Nord, où il réalise 24% de ses ventes.

"On vend de la culture française, on vend de la culture italienne. Ça n'aurait pas de sens pour moi d'avoir des sacs Gucci italiens fabriqués au Texas", estimait récemment François-Henri Pinault.

Prudent, le gérant de Hermès Axel Dumas préfère "attendre les règles du jeu précises". "Les dernières annonces ont besoin d'être affinées", a-t-il dit, soulignant que les droits de douane étaient à 4,7% en début d'année, auxquels se sont ajoutés en avril de nouveaux "frais d'approche" comme Hermès appelle la surtaxe de 10%.

"Si les 15% c'est les 10% plus les 5% qui existaient, il n'y a pas de raison d'augmenter les prix", estime Axel Dumas. A la suite des droits de douane de 10% imposés en avril, le groupe a relevé sa grille aux Etats-Unis de 5% ce qui n'a pas freiné ses ventes dans la zone "Amériques", en hausse de 6,3% au deuxième trimestre.

Hermès, qui lui semble ne pas rencontrer de "vents de face", a annoncé mercredi des ventes en hausse de 7,1% au premier semestre.

Le britannique Burberry ne se montre pas inquiet non plus. Au premier trimestre de son exercice décalé, il a vu ses ventes dans la région "Amériques" augmenter de 4%. La Grande-Bretagne a négocié des droits de douane de 10% pour les produits exportés aux Etats-Unis.

"Évidemment, 19% de notre chiffre d'affaires provient des États-Unis. Certes, cela représente toujours un obstacle, mais 81% de notre activité n'est pas touchée", a estimé lors d'un échange avec les analystes la directrice financière Kate Ferry.

Au-delà de l'impact comptable, les droits de douane pourraient aussi toucher "la confiance des consommateurs (de luxe) à l'échelle mondiale, en particulier dans les importants marchés chinois (environ un tiers des ventes) et américain (environ 25% des ventes)", estime la banque UBS dans une note.

Ils devraient aussi pousser les amateurs américains de luxe à acheter à l'étranger en raison des différences de prix selon les pays, qui peuvent être "de l'ordre de 10%, en plus du remboursement de la TVA en Europe", selon UBS.

La question des changes est majeure, soulignait Axel Dumas: "On a un dollar qui a beaucoup baissé, ça a autant d'impact, si ce n'est plus, que les droits de douane."


L’aéroport international de Dubaï bat un record avec 46 millions de passagers au premier semestre

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  • Le trafic mensuel moyen au cours du premier semestre s'est élevé à 7,7 millions de passagers
  • DXB a accueilli 222 000 vols et traité 41,8 millions de bagages au cours du premier semestre

RIYAD : L'aéroport international de Dubaï a accueilli 46 millions de passagers au cours du premier semestre 2025, marquant sa période de six mois la plus active jamais enregistrée malgré les perturbations de l'espace aérien régional et les vents contraires mondiaux.

Dans un communiqué de presse, l'opérateur Dubai Airports a déclaré que l'augmentation de 2,3 % en glissement annuel souligne la force continue du secteur de l'aviation de l'émirat et la résilience opérationnelle du terminal.

La croissance s'est produite malgré les restrictions temporaires de l'espace aérien en mai et juin, qui ont forcé plusieurs transporteurs du Golfe à réacheminer des vols et à ajuster les horaires en raison de l'intensification de l'activité militaire et des déclarations de zones d'exclusion aérienne dans certaines parties du Moyen-Orient.

Paul Griffiths, PDG de Dubai Airports, a déclaré : "La croissance continue de DXB au cours d'une période de défis régionaux met en évidence la force de Dubaï et des EAU, la souplesse de nos opérations et l'engagement de notre communauté aéroportuaire."

Au cours du seul deuxième trimestre, l'aéroport a accueilli 22,5 millions de passagers, soit une augmentation de 3,1 % par rapport à la même période l'année dernière. Le mois d'avril a été le plus chargé du trimestre et le plus actif jamais enregistré, avec 8 millions de voyageurs.

Le trafic mensuel moyen au cours du premier semestre s'est élevé à 7,7 millions de passagers, avec des volumes quotidiens de 254 000 en moyenne. Janvier a été le mois le plus chargé, établissant un nouveau record mensuel avec 8,5 millions de passagers.

DXB a également assuré 222 000 vols et traité 41,8 millions de bagages au cours du premier semestre, 91 % d'entre eux étant livrés dans les 45 minutes suivant leur arrivée. Le taux de bagages mal traités était de 2 bagages pour 1 000 passagers, bien en dessous de la moyenne de l'industrie qui est de 6,3, ajoute le communiqué.

"Alors que nous entrons dans la seconde moitié de l'année, l'activité de voyage devrait s'accélérer, en commençant par le pic de la fin de l'été et en menant à une saison d'hiver remplie d'événements de haut niveau dans les domaines du divertissement, du sport et des affaires", a déclaré M. Griffiths.

Il a ajouté que le salon aéronautique de Dubaï 2025 serait un événement exceptionnel, prêt à battre les records précédents et à mettre en lumière la vision audacieuse qui guide l'avenir de l'aviation et de l'aérospatiale.

"Sur la base de nos performances à ce jour et de nos perspectives positives, nous prévoyons que le trafic annuel atteindra 96 millions cette année, ce qui nous rapprochera de la barre symbolique des 100 millions", a ajouté M. Griffiths.

L'Inde est restée le premier marché de DXB au premier semestre, avec 5,9 millions de passagers, suivie par l'Arabie saoudite avec 3,6 millions. Le Royaume-Uni a accueilli 3 millions de passagers, tandis que le Pakistan et les États-Unis ont enregistré respectivement 2,1 millions et 1,6 million de passagers.

Londres a été la ville de destination la plus fréquentée avec 1,8 million de passagers, suivie par Riyad, Mumbai, Jeddah, New Delhi et Istanbul.

DXB a également traité plus d'un million de tonnes de fret au cours du premier semestre 2025, soit une augmentation de 0,1 pour cent par rapport à la même période l'année dernière. L'aéroport est relié à plus de 269 destinations dans plus de 107 pays et est desservi par 92 compagnies aériennes internationales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com