Irak: 15 jihadistes tués, sept soldats américains blessés dans une opération d'envergure

L'Irak a proclamé sa "victoire" contre l'EI fin 2017, mais des cellules jihadistes restent actives dans le pays et continuent d'attaquer sporadiquement les effectifs de l'armée et de la police. (AFP)
L'Irak a proclamé sa "victoire" contre l'EI fin 2017, mais des cellules jihadistes restent actives dans le pays et continuent d'attaquer sporadiquement les effectifs de l'armée et de la police. (AFP)
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Publié le Samedi 31 août 2024

Irak: 15 jihadistes tués, sept soldats américains blessés dans une opération d'envergure

  • Un raid mené conjointement jeudi avec "les forces de sécurité irakiennes" dans une région désertique de l'ouest de l'Irak a provoqué "la mort de 15 membres" de l'EI, a indiqué le Centcom
  • L'opération visait des chefs de l'organisation ultra-radicale, "afin de désorganiser et saper la capacité de l'EI à planifier, organiser et mener des attaques contre des civils en Irak"

BAGDAD: L'armée américaine et les forces de sécurité irakiennes ont tué 15 combattants du groupe Etat islamique (EI) lors d'une opération de grande envergure en Irak, au cours de laquelle sept soldats américains ont été blessés, a indiqué samedi le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

L'Irak a proclamé sa "victoire" contre l'EI fin 2017, mais des cellules jihadistes restent actives dans le pays et continuent d'attaquer sporadiquement les effectifs de l'armée et de la police, particulièrement dans les zones rurales et reculées, hors des grandes villes.

Un raid mené conjointement jeudi avec "les forces de sécurité irakiennes" dans une région désertique de l'ouest de l'Irak a provoqué "la mort de 15 membres" de l'EI, a indiqué le Centcom dans un communiqué publié samedi matin sur le réseau social X.

"Ce groupe de l'EI était doté de nombreuses armes, grenades et ceintures explosives. Il n'y a aucune indication qu'il y a eu des victimes civiles", a-t-il ajouté.

L'opération visait des chefs de l'organisation ultra-radicale, "afin de désorganiser et saper la capacité de l'EI à planifier, organiser et mener des attaques contre des civils en Irak ainsi qu'à l'encontre de citoyens américains, d'alliés et de partenaires dans la région et au-delà", selon la même source.

Sept soldats américains ont été blessés lors de l'opération, a indiqué à l'AFP un responsable du Centcom, ajoutant qu'ils étaient "dans un état stable".

A Bagdad, les services du Renseignement irakien ont annoncé vendredi cette opération du 29 août "dans le désert d'Al-Anbar", vaste province frontalière de la Syrie.

L'opération intervenait après "plus de deux mois de surveillance à l'aide de moyens humains et technologiques", ayant permis de localiser "quatre maisons d'accueil" utilisées par l'EI, selon la même source.

Jihadistes « de haut rang »

Parmi les jihadistes tués, il est "probable que se trouvent des dirigeants de haut rang", assure le Renseignement irakien, précisant que des procédures d'identification sont en cours.

L'opération a débuté avec "des frappes aériennes successives" contre les quatre repaires jihadistes, avant un héliportage de troupes et des combats au sol avec l'EI, ajoute-t-il.

Régulièrement les forces irakiennes annoncent des opérations contre l'EI. Ces troupes bénéficient encore de l'expertise et de l'assistance des conseillers d'une coalition internationale antijihadiste emmenée par Washington, stationnée en Irak et en Syrie voisine.

Washington déploie environ 2.500 militaires en Irak et près de 900 en Syrie, au sein de cette coalition. Dans un contexte régional explosif, lié à la guerre à Gaza, Bagdad avait annoncé à la mi-août reporter la fin de la mission de la coalition sur son territoire.

Pour justifier un retrait des conseillers étrangers qu'il réclame, Bagdad assure que ses services de sécurité sont aujourd'hui capables de mener seuls la bataille contre un groupe de l'EI qui est désormais affaibli et ne représente plus la même menace qu'auparavant.

Après sa montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Irak et en Syrie, le groupe jihadiste a vu son "califat" autoproclamé s'écrouler sous le coup d'offensives successives dans ces deux pays.

« Attaques percutantes »

Un rapport d'expertise de l'ONU sur l'EI, publié en juillet, évaluait le nombre de jihadistes en Irak et en Syrie "de l'ordre de 1.500 à 3.000 combattants, l'organisation restant confrontée à des pertes sur le champ de bataille, des désertions et des difficultés à recruter."

En Irak, hormis une "brève intensification" en début d'année, les "activités" de l'EI restent "largement contenues", souligne le rapport.

"Le groupe reste toutefois capable de mener des attaques sporadiques et percutantes. Il opère en petits détachements, n'excédant pas cinq membres dans les zones au relief difficile", ajoute la même source.

"Le modus operandi" des jihadistes "consiste à se livrer à des enlèvements contre rançon, à désorganiser les infrastructures et à cibler les forces de sécurité de manière sélective tout en évitant les confrontations directes", explique le rapport.

Et de conclure: "l'Ouest d'Anbar, en particulier Routba et le désert de Raoua, reste un sanctuaire et une zone opérationnelle d'importance, qui tire profit de la contrebande de part et d'autre de la frontière irako-syrienne."


Le PIF crée Adeera pour redéfinir l'hospitalité saoudienne avec des marques locales

Cette nouvelle initiative vise à proposer une variété de marques hôtelières locales, allant du milieu de gamme aux hébergements ultra-luxueux, pour répondre aux besoins d'un large éventail de visiteurs. (Photo Fournie)
Cette nouvelle initiative vise à proposer une variété de marques hôtelières locales, allant du milieu de gamme aux hébergements ultra-luxueux, pour répondre aux besoins d'un large éventail de visiteurs. (Photo Fournie)
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  • La nouvelle entreprise vise à introduire une variété de marques hôtelières locales conçues pour répondre aux besoins d'une clientèle variée.
  • Adeera est prête à ouvrir de nouvelles perspectives commerciales dans le secteur de l'hôtellerie du Royaume.

RIYADH : L'Arabie saoudite prend des mesures importantes pour développer ses propres marques hôtelières avec le lancement d'Adeera, une nouvelle société de gestion hôtelière détenue à 100 % par le Fonds d'investissement public.

La nouvelle entreprise vise à introduire une variété de marques hôtelières locales, des options de milieu de gamme aux hébergements ultra-luxueux.

Alors que l'Arabie saoudite continue de se positionner comme une destination touristique mondiale majeure, le lancement d'Adeera intervient à un moment crucial.

Selon un communiqué de presse, la société est prête à débloquer de nouvelles opportunités commerciales dans le secteur de l'hôtellerie saoudien en se concentrant sur l'expérience unique du pays.

Adeera travaillera en étroite collaboration avec les promoteurs hôteliers afin de maximiser l'implication du secteur privé local, créant ainsi une plateforme pour la croissance des marques hôtelières locales.

Khalid Johar, coresponsable du portefeuille immobilier local de PIF, a souligné l'importance de ce lancement. « Le moment choisi pour l'introduction d'Adeera correspond parfaitement à l'expansion de l'Arabie saoudite dans le domaine de l'hôtellerie et du tourisme. La société a l'opportunité de contribuer à faire progresser le secteur en introduisant des marques hôtelières innovantes, soutenant ainsi la réputation croissante du Royaume en tant que destination touristique de classe mondiale. »

M. Johar a également souligné que la mise en avant de la culture et des traditions saoudiennes conférerait à l'entreprise un avantage concurrentiel sur un marché en pleine évolution. L'objectif est de créer une expérience d'hospitalité saoudienne authentique qui trouve un écho auprès des visiteurs locaux et internationaux, tout en célébrant le riche patrimoine du Royaume et en offrant un service de classe mondiale.

Le lancement d'Adeera marque une nouvelle étape importante dans les efforts plus larges du PIF pour diversifier l'économie de l'Arabie saoudite et stimuler une croissance durable.

Le communiqué de presse précise que cette initiative fait suite à plusieurs investissements importants réalisés par le PIF dans les secteurs du tourisme et de l'immobilier. Ces investissements comprennent la société d'hôtels de luxe Boutique Group, spécialisée dans la transformation de palais historiques et culturels en hôtels haut de gamme, ainsi que Dan, une société d'agrotourisme, et Asfar, une société d'investissement dans le tourisme.

La stratégie nationale de tourisme de l'Arabie saoudite est un plan ambitieux qui vise à attirer 150 millions de visiteurs et à générer 10 % du produit intérieur brut du pays grâce au tourisme d'ici 2030. Les investissements du PIF s'inscrivent dans cette vision et se concentrent sur des secteurs stratégiques tels que les infrastructures, l'immobilier, la technologie et les énergies renouvelables, afin de faire de l'Arabie saoudite un centre d'investissement mondial de premier plan.

Outre le renforcement des industries locales, le PIF encourage également l'innovation, crée des opportunités d'emploi et attire les investissements internationaux. Grâce à ces initiatives, le fonds vise à assurer une croissance économique durable et à renforcer la compétitivité du Royaume sur la scène mondiale.

Le secteur hôtelier du Royaume connaît déjà une croissance significative. Selon des données récentes de la Banque centrale d'Arabie saoudite, les dépenses dans les hôtels ont connu une augmentation notable de 11,4 % d'une semaine sur l'autre entre le 10 et le 16 novembre, atteignant 399,7 millions de SR (106,4 millions de dollars).

Cette tendance s'inscrit dans le prolongement d'une hausse de 8,5 % des dépenses hôtelières au cours de la semaine du 13 au 19 octobre, malgré une baisse plus marquée des transactions en points de vente, comme l'indique la SAMA.

Cette tendance à la hausse des dépenses hôtelières témoigne d'une demande croissante d'hébergements de haute qualité et révèle le potentiel de croissance continue du secteur de l'hôtellerie.

Avec Adeera, l'Arabie saoudite est prête à jouer un rôle de premier plan pour façonner l'avenir de son industrie hôtelière, alliant le meilleur de la gestion hôtelière moderne à un profond respect de ses racines culturelles et historiques.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite présente l'innovation dans le domaine des soins de santé lors d'une exposition à Riyad

Le ministère saoudien de la santé présente ses derniers projets dans le domaine des soins thérapeutiques et pharmaceutiques à l'occasion du salon CPHI Middle East qui se tient à Riyad. (SPA)
Le ministère saoudien de la santé présente ses derniers projets dans le domaine des soins thérapeutiques et pharmaceutiques à l'occasion du salon CPHI Middle East qui se tient à Riyad. (SPA)
Le ministère saoudien de la santé présente ses derniers projets dans le domaine des soins thérapeutiques et pharmaceutiques à l'occasion du salon CPHI Middle East qui se tient à Riyad. (SPA)
Le ministère saoudien de la santé présente ses derniers projets dans le domaine des soins thérapeutiques et pharmaceutiques à l'occasion du salon CPHI Middle East qui se tient à Riyad. (SPA)
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  • L'événement, qui se tient du 10 au 12 décembre, rassemble plus de 400 exposants et plus de 150 intervenants de l'industrie pharmaceutique issus de 100 pays.
  • Il s'inscrit dans les objectifs du programme de transformation du secteur de la santé, défini dans la Vision 2030 du Royaume, qui vise à favoriser une société dynamique avec une vie saine.

RIYADH : Le ministère saoudien de la Santé présente ses derniers projets dans les domaines des soins de santé thérapeutiques et pharmaceutiques à l'occasion de l'exposition CPHI Middle East qui se tient à Riyad.

Cet événement, qui se tient du 10 au 12 décembre, rassemble plus de 400 exposants et plus de 150 conférenciers de 100 pays.

Il s'aligne sur les objectifs du programme de transformation du secteur de la santé, décrit dans la Vision 2030 du Royaume, qui vise à favoriser une société dynamique avec une vie saine.

Parmi les points forts, on peut citer les avancées en matière de biotechnologie, qui soulignent le soutien du ministère à la stratégie nationale dans ce domaine, laquelle vise à faire de l'Arabie saoudite un centre régional et mondial de la biotechnologie tout en renforçant l'autosuffisance dans ce secteur.

Le pavillon présente également des opportunités d'investissement dans le domaine de la biotechnologie, dans le but de favoriser la croissance du secteur et de faire du Royaume un leader mondial, a rapporté l'agence de presse saoudienne (Saudi Press Agency).

Les initiatives clés comprennent la mise en œuvre d'incitations stratégiques pour attirer les entreprises internationales, la promotion d'un marketing durable, le renforcement des capacités de financement, l'encouragement des investissements conjoints et la promotion des investissements dans les infrastructures.

Fahad Al-Jalajel, ministre de la Santé, a déclaré : « L'organisation de l'exposition CPHI Middle East dans le Royaume souligne notre volonté de renforcer le rôle de l'Arabie saoudite en tant que centre d'innovation de l'industrie pharmaceutique dans la région.

« Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le Royaume pour mettre en œuvre la stratégie nationale en matière de biotechnologie, qui vise à contribuer à hauteur de 3 % au produit intérieur brut, soit un total de 130 milliards de francs suisses (34,6 milliards de dollars) par an d'ici à 2040.

M. Al-Jalajel a supervisé la signature d'accords d'une valeur de 10 milliards de riyals saoudiens et a annoncé des partenariats avec de grandes entreprises, notamment Vertex Pharmaceuticals pour un projet évalué à environ 1 milliard de riyals saoudiens, et Tabuk Pharmaceuticals pour un investissement de 100 millions de riyals saoudiens.

Abdulaziz Al-Ramaih, vice-ministre de la Santé chargé de la planification et du développement, a salué la transformation du secteur des soins de santé et le rôle croissant de l'industrie privée dans l'industrie pharmaceutique.

Il a souligné l'objectif du Royaume de mener le secteur de la biotechnologie au Moyen-Orient et en Afrique du Nord d'ici 2030 grâce à la stratégie nationale de biotechnologie, qui vise à créer de nombreux emplois en soutenant la recherche, l'innovation et la biofabrication intégrée, tout en stimulant la croissance et la compétitivité du secteur.

M. Al-Ramaih a souligné le rôle essentiel du secteur pharmaceutique dans l'amélioration de la santé publique, le renforcement de la sécurité sanitaire, la stimulation de la croissance économique et le renforcement de la position du Royaume dans le monde.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Asma al-Assad, persona non grata au Royaume-Uni

Asma al-Assad fait l'objet depuis mars 2012 d'un gel de ses actifs dans le cadre de sanctions européennes, maintenues par Londres après le Brexit. Une mesure motivée par le fait qu'elle "tire profit du régime syrien, auquel elle est associée". Mais elle dispose d'un passeport britannique et n'est pas interdite de territoire. (AFP)
Asma al-Assad fait l'objet depuis mars 2012 d'un gel de ses actifs dans le cadre de sanctions européennes, maintenues par Londres après le Brexit. Une mesure motivée par le fait qu'elle "tire profit du régime syrien, auquel elle est associée". Mais elle dispose d'un passeport britannique et n'est pas interdite de territoire. (AFP)
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  • Selon les agences de presse publiques russes, Asma al-Assad, 49 ans, a fui la Syrie avec son mari pour trouver refuge à Moscou chez leur allié russe
  • Cet exil forcé est le dernier coup dans la réputation ternie de celle qui a un temps été perçue comme l'atout charme de la dictature syrienne

LONDRES: Un temps image glamour et moderne de la Syrie, puis associée à la dictature de son époux Bachar al-Assad, Asma al-Assad a passé la moitié de sa vie au Royaume-Uni, pays dont elle a la nationalité. Mais elle n'y est plus la bienvenue.

Selon les agences de presse publiques russes, Asma al-Assad, 49 ans, a fui la Syrie avec son mari pour trouver refuge à Moscou chez leur allié russe, même si le Kremlin s'est refusé à confirmer la présence du couple et de leurs trois enfants majeurs.

Cet exil forcé est le dernier coup dans la réputation ternie de celle qui a un temps été perçue comme l'atout charme de la dictature syrienne, après avoir épousé en 2000 Bachar al-Assad, qui venait de succéder à son père, Hafez, à la présidence du pays.

Asma al-Assad fait l'objet depuis mars 2012 d'un gel de ses actifs dans le cadre de sanctions européennes, maintenues par Londres après le Brexit. Une mesure motivée par le fait qu'elle "tire profit du régime syrien, auquel elle est associée". Mais elle dispose d'un passeport britannique et n'est pas interdite de territoire.

Interrogé lundi soir devant la Chambre des Communes, le chef de la diplomatie britannique David Lammy a toutefois été catégorique.

"J'ai vu évoquer ces derniers jours la possibilité qu'Asma al-Assad, quelqu'un détenant la nationalité britannique, tente de venir dans notre pays. Je veux confirmer qu'elle est visée par des sanctions et qu'elle n'est pas la bienvenue", a-t-il déclaré.

"Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour m'assurer qu'aucun membre de cette famille ne puisse s'établir au Royaume-Uni", a-t-il insisté.

Plus tôt, un haut responsable du gouvernement travailliste, Pat McFadden, avait précisé que les autorités n'avaient "eu aucun contact ni aucune demande pour que l'épouse de M. Assad vienne au Royaume-Uni".

De la City à Damas

Des Britanniques ont été déchus de leur nationalité pour avoir rejoint le groupe Etat islamique, rappelle Bader Mousa Al-Saïf, chercheur au centre de réflexion Chatham House. "Si cela a pu arriver à un inconnu (...) la même chose, sinon plus, pourrait s'appliquer au cas d'Asma al-Assad".

Le Premier ministre Keir Starmer a jugé lundi qu'il était "bien trop tôt" pour évoquer une telle mesure.

Née en 1975 à Londres, d'un père cardiologue, Fawaz al-Akhras, et d'une diplomate à la retraite, Sahar Otri, Syriens, Asma al-Assad a longtemps vécu dans le quartier résidentiel d'Acton à l'ouest de la capitale. Les al-Akhras y possèdent toujours leur maison, selon les medias britanniques.

Asma fréquente une école primaire locale, où elle se fait appeler Emma, avant d'être scolarisée dans la prestigieuse école privée Queen's College.

Diplômée du King's College en informatique et littérature française, elle s'oriente dans la finance, travaillant chez Deutsche Bank et JP Morgan. Elle se lie avec Bachar al-Assad à la fin des années 1990.

Ils se marient quelques mois après qu'il a succédé à son père à la tête du pays en juillet 2000.

"Profiteuse" de guerre

A Damas, Asma al-Assad, issue d'une famille sunnite quand Bachar al-Assad appartient au courant chiite alaouite, incarne alors pour beaucoup une promesse de modernité, révolutionnant le statut de première dame, loin de la discrétion d'Anissa, la mère de Bachar al-Assad.

Le couple a trois enfants, deux garçons et une fille. L'aîné a récemment été diplômé en mathématiques de l'université de Moscou.

En mai dernier, la présidence syrienne avait annoncé qu'Asma al-Assad était atteinte d'une leucémie, après avoir déjà été traitée entre 2018 et 2019 d'un cancer du sein.

Dans les médias occidentaux, cette brune amatrice de vêtements et chaussures griffés a un temps été surnommée la "Lady D arabe". Elle a reçu des célébrités comme Brad Pitt et Angelina Jolie, a été accueillie avec faste à l'étranger, avant que son soutien indéfectible à son mari depuis la révolte de 2011 ne signe sa disgrâce.

Le magazine américain Vogue l'avait qualifiée de "Rose du désert" avant de retirer l'article de son site internet après le début de la révolte.

Elle est critiquée pour son silence face à la répression et se voit qualifiée de "Marie-Antoinette" et de "prédatrice en chef".

Elle est accusée par ses détracteurs de s'être enrichie grâce au Syria Trust for Development, organisation caritative qu'elle a fondée et qui centralise la plupart des financements venant de l'étranger.

Avec son époux, elle a également pris le contrôle de nombreux pans de l'économie syrienne usant de prête-noms, selon le site d'information The Syria Report.

En 2020, elle fait l'objet de sanctions américaines (tout comme ses parents et ses deux frères) et le secrétaire d'Etat de l'époque Mike Pompeo la présente comme "l'une des plus célèbres profiteuses de la guerre en Syrie".