Poursuite des raids israéliens en Cisjordanie, 27 morts selon des sources palestiniennes

Des véhicules militaires israéliens se déploient lors d'une opération de démolition de maisons dans le village palestinien de Kafr Dan, à l'ouest de Jénine, en Cisjordanie occupée, le 3 septembre 2024. (Photo Zain JAAFAR / AFP)
Des véhicules militaires israéliens se déploient lors d'une opération de démolition de maisons dans le village palestinien de Kafr Dan, à l'ouest de Jénine, en Cisjordanie occupée, le 3 septembre 2024. (Photo Zain JAAFAR / AFP)
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Publié le Mardi 03 septembre 2024

Poursuite des raids israéliens en Cisjordanie, 27 morts selon des sources palestiniennes

  • L'armée israélienne poursuit mardi pour le septième jour consécutif son opération dans le nord de la Cisjordanie occupée.
  • Jénine et son camp de réfugiés adjacent sont considérés depuis des années comme des bastions des groupes armés palestiniens luttant contre Israël.

JENINE : L'armée israélienne poursuit mardi pour le septième jour consécutif son opération dans le nord de la Cisjordanie occupée où au moins 27 personnes ont été tuées, selon le ministère de la Santé palestinien.

L'armée israélienne a lancé le 28 août une vaste opération qualifiée "d'antiterroriste" dans plusieurs villes du nord de la Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, où les groupes armés en lutte contre l'occupation israélienne sont particulièrement actifs.

"Il y a 30 morts et environ 130 blessés en Cisjordanie depuis mercredi", a indiqué mardi le ministère de la Santé palestinien dans un communiqué.

Ce bilan comprend trois personnes tuées dans la région d'Hébron (sud), dans des évènements différents des opérations en cours dans le nord, l'une des victimes étant l'assaillant présumé d'une attaque ayant causé la mort de trois Israéliens.

Les raids depuis mercredi se concentrent notamment autour de la ville de Jénine.

L'armée israélienne a déclaré lundi qu'au cours de son opération de "lutte antiterroriste", ses forces y avaient tué 14 combattants. "25 terroristes" ont aussi été arrêtés, selon elle.

Dix-huit personnes ont été tuées à Jénine, selon le ministère de la Santé palestinien.

Le ministère a annoncé mardi dans un communiqué séparé qu'une jeune fille de 16 ans avait été tuée par l'armée israélienne à Kfar Dan, un village du gouvernorat de Jénine. Il n'a pas précisé si elle faisait partie des 18 victimes ni quand elle avait été tuée.

La municipalité de Jénine a dénoncé d'importants dégâts et un porte-parole, Bashir Matahen, rapporte que 80% des canalisations d'eau de la ville ont été détruites depuis le début de l'opération israélienne.

Environ 70% des routes et des rues ont été détruites, a poursuivi la municipalité.

- Chaussées détruites -

Un correspondant de l'AFP a constaté que, dans certains quartiers, le revêtement de la route avait été complètement démoli par des bulldozers israéliens, une technique que l'armée dit utiliser pour se prémunir des engins explosifs dissimulés sous la chaussée.

Les artères de cette ville étaient désertes mardi, à l'exception de quelques ambulances palestiniennes et de véhicules blindés israéliens, selon le correspondant de l'AFP sur place.

Jénine et son camp de réfugiés adjacent sont considérés depuis des années comme des bastions des groupes armés palestiniens luttant contre Israël.

L'armée mène régulièrement des incursions dans ces zones, mais les opérations se déroulent rarement de manière simultanée, comme cela a été le cas ces derniers jours dans le nord de la Cisjordanie.

A Tulkarem, près de Jénine, l'armée israélienne a déclaré lundi soir avoir conduit une frappe aérienne contre un groupe de combattants "qui a tiré sur les forces de sécurité au cours de l'opération antiterroriste".

L'hôpital de Tulkarem a déclaré à l'AFP qu'un adolescent de 15 ans avait péri dans la frappe qui a également blessé son père et quatre autres personnes.

Le Croissant-rouge palestinien a déclaré que ses équipes avaient pris en charge sur place plusieurs personnes, dont un de ses soignants, blessé.

Des routes ont été endommagées ou détruites, notamment par des bulldozers, selon un journaliste de l'AFP se trouvant à Tulkarem, ville jouxtant le territoire israélien.

Plus au sud, des forces israéliennes ont pénétré sur le campus de Birzeit, près de Ramallah. Des biens appartenant au conseil des étudiants ont été saisis selon l'université.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre l'armée israélienne et le Hamas palestinien, les violences entre les Palestiniens d'une part, et l'armée et les colons israéliens d'autre part, se sont intensifiées en Cisjordanie.

Au moins 637 Palestiniens y ont été tués, selon un décompte de l'ONU, et au moins 23 Israéliens, dont des soldats, ont été tués selon des données officielles israéliennes.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.