La musique électro en clôture des JO-2024, consécration d'un «  patrimoine vivant  »

Dans cette ville au nord de Paris, nécropole des rois de France, 24 DJ, en "back to back", ont joué un medley de leurs plus grands succès. (AFP)
Dans cette ville au nord de Paris, nécropole des rois de France, 24 DJ, en "back to back", ont joué un medley de leurs plus grands succès. (AFP)
"C'est du patrimoine vivant", résume Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies des JOP. "Le célébrer, non seulement c'est festif mais, en plus, c'est une partie de notre histoire culturelle." (AFP)
"C'est du patrimoine vivant", résume Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies des JOP. "Le célébrer, non seulement c'est festif mais, en plus, c'est une partie de notre histoire culturelle." (AFP)
"C'est du patrimoine vivant", résume Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies des JOP. "Le célébrer, non seulement c'est festif mais, en plus, c'est une partie de notre histoire culturelle." (AFP)
"C'est du patrimoine vivant", résume Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies des JOP. "Le célébrer, non seulement c'est festif mais, en plus, c'est une partie de notre histoire culturelle." (AFP)
"C'est du patrimoine vivant", résume Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies des JOP. "Le célébrer, non seulement c'est festif mais, en plus, c'est une partie de notre histoire culturelle." (AFP)
"C'est du patrimoine vivant", résume Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies des JOP. "Le célébrer, non seulement c'est festif mais, en plus, c'est une partie de notre histoire culturelle." (AFP)
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Publié le Lundi 09 septembre 2024

La musique électro en clôture des JO-2024, consécration d'un «  patrimoine vivant  »

  • Tel un "voyage de l'onde" voulu par Victor Le Masne, directeur musical des cérémonies, ces artistes aux univers différents ont formé une bande-son de la French touch
  • "La musique électronique française a une place en France et dans le monde et je suis content qu'elle ait la place qu'elle mérite (...) dans un évènement grand public"

PARIS: Autrefois expérimentale et marginale, la musique électronique a "envahi le monde" jusqu'aux Jeux olympiques de Paris, qui ont consacré lors de la cérémonie de clôture des Paralympiques dimanche ce "patrimoine vivant" français qui fait danser les foules.

Stade de France, Saint-Denis. Dans cette ville au nord de Paris, nécropole des rois de France, 24 DJ, en "back to back", ont joué un medley de leurs plus grands succès. Et sacré leur art en mondovision lors d'un bouquet final musical et visuel d'environ une heure, effets de lumière, pyrotechnie et Phryges boules à facette en appui.

Tel un "voyage de l'onde" voulu par Victor Le Masne, directeur musical des cérémonies, ces artistes aux univers différents ont formé une bande-son de la French touch -  bannière qui rassemble l'électro française reconnue à l'international et exportée - et ses courants.

"La musique électronique française a une place en France et dans le monde et je suis content qu'elle ait la place qu'elle mérite (...) dans un évènement grand public", a confié à l'AFP Valentin Brunel, nom de scène Kungs, chouchou du public à en juger par les ovations.

Ce courant musical s'était déjà taillé une place de choix lors de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques, marquée par les prestations du groupe Air et de Kavinsky, accompagné par la chanteuse Angèle pour une reprise de "Nightcall". Plus tôt dans la soirée, plusieurs titres du duo Justice avaient résonné dans les enceintes du stade.

Ondes Martenot

Dimanche, Kavinsky était de nouveau  sur scène, aux côtés d'un panel de DJ reconnus - Martin Solveig (qui a conclu le show, après ses tubes, par l'intégralité de "One More Time" du grand absent Daft Punk, duo aujourd'hui séparé), Cassius - ou plus confidentiels - Chloé Caillet, Tatyana Jane. Le tout introduit par Jean-Michel Jarre, maestro de l'électro en même temps qu'il en est la mémoire vivante.

Un peu plus tôt, un autre DJ français, Cut Killer, issu lui du mouvement hip-hop qui vient de célébrer ses 50 ans, avait aussi pris la scène pour un mix lors d'une démonstration de breakdance par des danseurs en situation de handicap.

"La musique électronique est née en France et en Europe" il y a environ un siècle, retrace Jean-Michel Jarre, héritier du compositeur Pierre Henry, parmi les pionniers de l'électro à travers la musique concrète, dans laquelle des matériaux sonores sont soumis à expériences.

Dans les années 1920, Maurice Martenot, musicien et musicologue, cherche à développer de nouvelles formes d'expression musicale: en 1928 naissent les ondes Martenot, un des plus anciens instruments de musique électronique avec le thérémine russe.

Musique et innovation technologique s'entremêlent, l'électro sort des labos et des conservatoires pour s'inviter dans les fêtes, jusqu'à basculer dans une nouvelle dimension à l'ère des synthétiseurs et des ordinateurs. Les Anglais ont White Noise, les Allemands brandissent Kraftwerk et la France rayonne, Daft Punk en étendard.

« Envahi le monde »

"On pourrait dire que, comme le rock est une musique ethnique américaine qui a envahi le monde, la musique électronique est une musique française et européenne qui a envahi le monde", compare Jean-Michel Jarre qui souligne "sa vraie légitimité" face à d'autres formes artistiques comme le cinéma ou la littérature.

En parallèle, dans les années 2000, apparaît la danse électro (ou electro dance), première et seule danse urbaine née en France, popularisée via internet.

Pour assoir son succès, l'électro bénéficie également d'une recette imparable: un rythme compris entre 120 et 140 bpm (battements par minute), qui se rapproche du rythme cardiaque lors d'un effort modéré, couplé à des morceaux avares en paroles, quand elles n'en sont pas totalement absentes. Pratique pour danser et se diffuser hors des frontières.

"Je pense que la place de la musique électronique est dans un stade d'athlétisme, c'est une musique hyper physique parce que le 'kick' (son de grosse caisse, NDLR), la basse, nous transperce le corps et nous donne envie de nous mettre en mouvement", pointe César de Rummel, moitié d'Ofenbach, invité dimanche.

"C'est du patrimoine vivant", résume Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies des JOP. "Le célébrer, non seulement c'est festif mais, en plus, c'est une partie de notre histoire culturelle."


France: un Ukrainien inculpé pour le meurtre d'une Franco-Russe dans un conflit de voisinage

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  • Selon le parquet, il y avait de la part de cette femme "une attitude régulièrement agressive avec des menaces de mort envers" ses voisins ukrainiens arrivés en France en mars 2022 pour fuir l'invasion de leur pays par la Russie
  • Née au Kazakhstan en 1967, alors en URSS, elle était arrivée en France en 2004, d'après la même source

EVREUX: Un Ukrainien de 69 ans a été inculpé pour meurtre et placé sous contrôle judiciaire après le décès mardi de sa voisine franco-russe à Evreux, dans le nord de la France, lors d'un différend de voisinage, a-t-on appris vendredi auprès du parquet local.

Un couple de retraités ukrainiens ainsi que leur amie avaient été agressés avec un couteau d'environ 20 cm par leur voisine franco-russe, vers 5H00 locales (7H00 GMT) dans la nuit de lundi à mardi, a expliqué le procureur de la République d'Evreux Rémi Coutin lors d'une conférence de presse.

Le mari du couple ukrainien aurait alors retourné l'arme blanche contre sa voisine la blessant à trois reprises, dont une mortelle à la cuisse, toujours selon le procureur.

"Pour nous c'est la victime, celle qui a reçu les coups de couteau et est décédée mardi matin, qui était venue agresser au moins à deux reprises cette nuit-là les personnes ukrainiennes qui se trouvaient dans l'appartement au-dessus d'elle", a déclaré Rémi Coutin, justifiant ainsi le non placement en détention de l'auteur présumé des faits.

Selon le parquet, il y avait de la part de cette femme "une attitude régulièrement agressive avec des menaces de mort envers" ses voisins ukrainiens arrivés en France en mars 2022 pour fuir l'invasion de leur pays par la Russie.

Née au Kazakhstan en 1967, alors en URSS, elle était arrivée en France en 2004, d'après la même source.

Un voisin a déclaré avoir passé la soirée à boire des bières chez la quinquagénaire avant que celle-ci ne décide "de monter le son de la musique, de donner des coups de balai dans le plafond afin d'embêter ses voisins du dessus", puis de se rendre chez eux pour une première altercation.

Déjà condamné à cinq reprises pour violences, ce voisin est mis en examen pour violences aggravées pour avoir frappé l'homme ukrainien lors cette première rencontre nocturne, a relevé le parquet.

Un habitant de l'immeuble a indiqué lors de son audition qu'il avait déjà demandé l'intervention à la police les 22 et 30 juin, parce que la victime était en train de donner des coups de poing dans la porte de l'appartement de ses voisins ukrainiens.

Entendu par la police, l'ex-mari de la femme franco-russe a relaté que s'agissant de la guerre entre la Russie et l'Ukraine, elle considérait que la Russie devait "se défendre, chasser les nazis d'Ukraine et lutter contre l'OTAN".

 


Audiovisuel public: Dati dégaine le «vote bloqué» pour accélérer les débats

Brigitte Macron et Rachida Dati. (AFP)
Brigitte Macron et Rachida Dati. (AFP)
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  • Vendredi matin, à la reprise, rien n'a laissé présager que les discussions puissent s'accélérer. Un peu plus d'une demi heure après le début des débats, Mme Dati a annoncé que le gouvernement demandait au Sénat "de se prononcer par un vote unique
  • Cette procédure très rarement utilisée permet d'accélérer les débats en n'organisant qu'un seul vote, sur le texte et les amendements que le gouvernement choisit de conserver

PARIS: Fin de session chaotique au Sénat: face à l'"obstruction" de la gauche, la ministre de la Culture Rachida Dati a dégainé vendredi matin l'arme constitutionnelle du "vote bloqué" sur la réforme de l'audiovisuel public, pour tenter d'aboutir avant les congés parlementaires.

C'est une nouvelle vicissitude pour ce texte au parcours chaotique, porté à bout de bras par la ministre face à l'hostilité des syndicats, et qui pour l'essentiel prévoit de créer le 1er janvier 2026 une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France et l'Ina (Institut national de l'audiovisuel), sous l'autorité d'un président-directeur général.

L'examen du texte a avancé à très faible allure jeudi: suspensions de séance à répétition, rappels au règlement, motions de rejet préalable, invectives en pagaille... En plus de huit heures de débats, les sénateurs ont à peine démarré l'examen de l'article premier de la proposition de loi du sénateur Laurent Lafon.

A la manoeuvre, la gauche, bien décidée à jouer la montre, alors que la session extraordinaire doit théoriquement s'achever vendredi à minuit.

Vendredi matin, à la reprise, rien n'a laissé présager que les discussions puissent s'accélérer. Un peu plus d'une demi heure après le début des débats, Mme Dati a annoncé que le gouvernement demandait au Sénat "de se prononcer par un vote unique sur l'ensemble du texte", "en application de l'article 44 alinéa 3 de la Constitution".

Cette procédure très rarement utilisée permet d'accélérer les débats en n'organisant qu'un seul vote, sur le texte et les amendements que le gouvernement choisit de conserver.

"Après plus de sept heures de débat, nous n'avons pu débattre que de 31 amendements sur ce texte. On a vu encore ce matin (...) de l'obstruction, toujours de l'obstruction et encore de l'obstruction", a-t-elle justifié. Il restait alors environ 300 amendements à débattre.

Les débats, suspendus vers 10H15, ont repris près de deux heures plus tard, et le président de séance Didier Mandelli (LR) a pris acte de la demande du gouvernement.

Débats "escamotés" 

Les orateurs de la gauche ont successivement protesté contre ce "coup de force", selon le mot de l'ancienne ministre socialiste Laurence Rossignol. "On parle de liberté de la presse. Mais commençons déjà par respecter les droits du Parlement", a-t-elle tonné, rappelant que le Sénat avait d'autres outils à sa disposition pour discipliner les discussions.

Et ce alors que les débats ont déjà été "escamotés" en première lecture à l'Assemblée le 30 juin, après le vote surprise d'un motion de rejet déposée par les écologistes, face aux bancs désertés de la coalition gouvernementale.

"C'est vous qui êtes responsables du fait que le débat ne peut pas avoir lieu. Ce n'est pas nous", leur a rétorqué le rapporteur du texte, Cédric Vial (LR).

Le président de la commission de la culture Laurent Lafon (UDI) a lui aussi défendu la décision du gouvernement, pointant une obstruction "caractérisée" destinée à "empêcher que le Sénat confirme son soutien" au texte.

Selon des sources parlementaires, la décision de déclencher le "vote bloqué" était sur la table depuis jeudi.

Mais, alors que le président du Sénat et le ministre des Relations avec le Parlement étaient enclins à laisser le débat se dérouler, "c'est bien Rachida Dati", en première ligne face à la gauche, qui "à un moment donné (...) a tranché pour tout le monde", selon un poids lourd.

Désormais, l'examen du texte devrait pouvoir "aller au bout" avant la fin de la session, selon cette source. Et revenir sans doute à l'automne à l'Assemblée, à une date indéterminée.


Trois députés contraints de démissionner après avoir été déclarés inéligibles par le Conseil constitutionnel

La ministre française de la Culture Rachida Dati et le Premier ministre français Gabriel Attal  s'adressent à la presse lors d'une visite de campagne pour soutenir la candidate du MoDem Maud Gatel  et le candidat de la Renaissance Jean Laussucq pour les élections législatives, sur un marché, à Paris, le 5 juillet 2024. (Photo d'archives AFP)
La ministre française de la Culture Rachida Dati et le Premier ministre français Gabriel Attal s'adressent à la presse lors d'une visite de campagne pour soutenir la candidate du MoDem Maud Gatel et le candidat de la Renaissance Jean Laussucq pour les élections législatives, sur un marché, à Paris, le 5 juillet 2024. (Photo d'archives AFP)
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  • Les dépenses irrégulières "représentent 21% du montant des dépenses du compte et 10,2% du plafond des dépenses autorisées dans la circonscription" et s'élèvent à 7.030 euros, a précisé le Conseil constitutionnel
  • Brigitte Barèges a été épinglée pour avoir facturé la participation à sa campagne de deux collaborateurs de son cabinet à la mairie de Montauban, alors qu'elle en était la maire

PARIS: Trois députés, les élus Ensemble pour la République (EPR) Jean Laussucq et Stéphane Vojetta ainsi que celle de l'Union des droites (UDR) Brigitte Barèges, ont été déclarés inéligibles par le Conseil constitutionnel vendredi, en raison d'irrégularités dans leurs comptes de campagne.

Jean Laussucq, député de Paris, Brigitte Barèges, députée du Tarn-et-Garonne, et Stéphane Vojetta, député pour les Français établis hors de France, ont été déclarés inéligibles "pour une durée d'un an" et "démissionnaires d'office" de leurs mandats, a annoncé le Conseil constitutionnel.

Il est reproché à Jean Laussucq d'avoir réglé "des dépenses de campagne au moyen de son compte bancaire personnel" et d'avoir laissé des tiers régler "directement une part significative des dépenses exposées pour sa campagne électorale" de 2024.

Les dépenses irrégulières "représentent 21% du montant des dépenses du compte et 10,2% du plafond des dépenses autorisées dans la circonscription" et s'élèvent à 7.030 euros, a précisé le Conseil constitutionnel.

Brigitte Barèges a été épinglée pour avoir facturé la participation à sa campagne de deux collaborateurs de son cabinet à la mairie de Montauban, alors qu'elle en était la maire.

Enfin, le Conseil constitutionnel a reproché à Stéphane Vojetta, élu dans une circonscription comprenant notamment l'Espagne et le Portugal, d'avoir réglé "irrégulièrement" une "part substantielle des dépenses engagées", durant sa campagne, notamment des "frais de transport".

Des élections législatives partielles devront être organisées prochainement pour désigner des nouveaux députés.

Deux autres députés élus lors des législatives de juillet 2024 avaient dû remettre leurs sièges en jeu après des décisions du Conseil constitutionnel, dans le Jura et en Saône-et-Loire.