Le chef de l'ONU appelle à plus de "courage" avant le Sommet de l'avenir

Les résultats d'un vote pour reconsidérer et soutenir le statut de membre à part entière de la Palestine sont affichés lors d'une session de l'Assemblée générale de l'ONU, le 10 mai 2024. (AFP)
Les résultats d'un vote pour reconsidérer et soutenir le statut de membre à part entière de la Palestine sont affichés lors d'une session de l'Assemblée générale de l'ONU, le 10 mai 2024. (AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 12 septembre 2024

Le chef de l'ONU appelle à plus de "courage" avant le Sommet de l'avenir

  • Antonio Guterres avait lancé en 2021 l'idée de ce sommet qui doit adopter le 22 septembre le "Pacte de l'avenir".
  • "j'appelle les Etats membres à agir vite, avec vision, courage, solidarité et dans un esprit de compromis" pour le Pacte de l'avenir, a insisté le secrétaire général.

NATIONS-UNIS : Le secrétaire général de l'ONU a appelé jeudi les dirigeants du monde à faire preuve de "vision" et de "courage" à l'approche du "Sommet de l'avenir" censé renforcer les outils internationaux pour faire face aux défis et menaces du XXIe siècle.

Antonio Guterres avait lancé en 2021 l'idée de ce sommet qui doit adopter le 22 septembre le "Pacte de l'avenir", en prélude à la grand-messe annuelle qui va réunir à l'ONU à New York plus d'une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement.

Mais alors que des négociations intenses se poursuivent, la dernière version en date du texte publiée fin août est décrite par de nombreux observateurs comme manquant largement d'ambition.

"Nous avons besoin d'une ambition maximale pendant ces derniers jours de négociation. Parce que les défis auxquels nous faisons face changent bien plus vite que notre capacité à les résoudre", a déclaré Antonio Guterres jeudi dans une déclaration par vidéo lors d'un événement virtuel organisé à dix jours du sommet.

"Nous n'avons pas de réponse mondiale efficace aux menaces nouvelles et même existentielles", a-t-il déploré, évoquant le changement climatique ou le développement de l'intelligence artificielle (IA) dans un "vide éthique et juridique". Mais aussi les "conflits féroces" actuels, la menaces nucléaire, le populisme, les divisions géopolitiques.

"Nos institutions ne peuvent pas suivre, parce qu'elles ont été dessinées pour une autre ère et un autre monde. Le Conseil de sécurité (de l'ONU) est coincé dans une faille temporelle, l'architecture financière internationale est obsolète et inefficace".

Alors "j'appelle les Etats membres à agir vite, avec vision, courage, solidarité et dans un esprit de compromis" pour le Pacte de l'avenir, a insisté le secrétaire général.

Pour le chancelier allemand Olaf Scholz, co-facilitateur des négociations avec la Namibie, il y a au moins une "bonne nouvelle": "une majorité des pays du monde sont d'accord sur les objectifs que l'humanité devrait viser, nous voulons un monde sûr, pacifique, juste, égalitaire, inclusif, durable et prospère", a-t-il déclaré lors de ce sommet virtuel.

"La Pacte nous offre la chance de changer le narratif de division, de polarisation et d'incertitude, une chance de montrer au monde que la coopération peut encore apporter des résultats, que le multilatéralisme est vivant", a-t-il ajouté, reconnaissant toutefois des "différences à surmonter" pour un accord.

Le texte actuellement sur la table présente une soixantaine d'"actions" dans des domaines allant de l'importance du multilatéralisme au respect de la charte de l'ONU et au maintien de la paix, de la réforme des institutions financières internationales à celle du Conseil de sécurité de l'ONU, ou encore la lutte contre le changement climatique, le désarmement, le développement de l'IA.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.