L'économie libanaise plombée par la guerre, le PIB russe dopé par le pétrole 

Le Liban, plongé dans l'impasse politique et plombé par la stagnation de réformes essentielles, a vu son PIB reculer en cumulé de plus de 40% depuis 2018. (AFP)
Le Liban, plongé dans l'impasse politique et plombé par la stagnation de réformes essentielles, a vu son PIB reculer en cumulé de plus de 40% depuis 2018. (AFP)
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Publié le Jeudi 26 septembre 2024

L'économie libanaise plombée par la guerre, le PIB russe dopé par le pétrole 

  • Le Liban, plongé dans l'impasse politique et plombé par la stagnation de réformes essentielles, a vu son PIB reculer en cumulé de plus de 40% depuis 2018
  • Près d'un an après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, le Liban est devenu à son tour une ligne de front

LONDRES: La guerre au Proche-Orient, dont le front s'est étendu vers le Liban, devrait plomber davantage l'économie déjà fragile du pays, a prévenu jeudi la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) dans des prévisions économiques révisées.

De son côté l'économie russe, dopée par ses ventes de pétrole, continue malgré les sanctions liées à la guerre en Ukraine de défier les pronostics de l'institution, qui revoit une fois de plus à la hausse les perspectives du pays.

Après une contraction de 0,2% en 2023, le Produit intérieur brut (PIB) libanais devrait reculer de 1% cette année, selon les projections de la Berd, qui anticipait jusqu'ici une légère croissance en 2024.

Le Liban, plongé dans l'impasse politique et plombé par la stagnation de réformes essentielles, a vu son PIB reculer en cumulé de plus de 40% depuis 2018.

Près d'un an après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, le Liban est devenu à son tour une ligne de front.

Les projections devraient encore s'assombrir, car "toute escalade pèsera certainement sur la croissance" du pays, a commenté auprès de l'AFP Beata Javorcik, cheffe économiste de la Berd.

La Russie voit de son côté ses projections de croissance s'améliorer: son PIB devrait progresser cette année au même rythme que l'an dernier (+3,6%), là où l'institution prévoyait un ralentissement.

Moscou peut compter sur "une hausse estimée à 10% des prix des exportations de pétrole et à un commerce solide" avec les pays qui ne lui imposent pas de sanctions, comme la Chine et l'Inde, explique la Berd.

Mais "le tableau est moins brillant qu'il n'y paraît, car actuellement l'économie russe est en surchauffe", alimentée par les dépenses publiques dans la défense et une hausse des salaires, "et cela signifie que l'année prochaine il y aura un ralentissement significatif", selon Beata Javorcik.

La Berd, fondée en 1991 pour aider les pays de l'ex-bloc soviétique à passer à une économie de marché, a depuis étendu son périmètre pour inclure des pays du Moyen-Orient, d'Asie centrale et d'Afrique du Nord.

Dans l'ensemble, les économies des pays dans lesquels elle est présente devraient croître de 2,8% cette année, moins que précédemment anticipé, pénalisées aussi par la stagnation des activités minières au Kazakhstan et en Ouzbékistan et une grave sècheresse au sud et à l'est de la Méditerranée.


TotalEnergies: accord de production sur une zone au large du Nigeria

Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
Photo prise le 14 septembre 2023, montrant le siège et le logo de Total Energy dans le quartier de La Défense, près de Paris. (AFP)
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  • TotalEnergies obtient deux permis d’exploration dans le bassin du West Delta
  • L’opération s’inscrit dans la stratégie du groupe visant à développer un portefeuille d’exploration axé sur des projets à faibles coûts techniques et à faibles émissions, tout en poursuivant la croissance de sa production

PARIS: TotalEnergies, en partenariat avec South Atlantic Petroleum, a signé un contrat de partage de production pour deux permis d'exploration au large du Nigeria, qui couvrent une superficie de 2.000 kilomètres carrés, a indiqué le géant pétrolier français mardi.

Ces permis d'exploitation, PPL 2000 et PPL 2001, se situent dans le "bassin prolifique du West Delta", précise le groupe. Le programme comprend le forage d'un puits d'exploration.

TotalEnergies se dit "honorée d'être la première compagnie internationale à se voir attribuer des licences d'exploration lors d'un appel d'offres au Nigeria depuis plus d'une décennie, marquant une nouvelle étape dans notre partenariat de long terme avec le pays", a déclaré Kevin McLachlan, directeur exploitation au sein du groupe pétrolier.

"L'entrée dans ces deux blocs prometteurs" correspond à "notre stratégie qui vise à enrichir notre portefeuille d'exploration de +prospects+ à fort potentiel et prêts à explorer, en vue de générer des développements à faible coût et à faibles émissions (...)", ajoute-t-il.

TotalEnergies est partenaire à 80% et South Atlantic Petroleum à 20%.

Lundi, le groupe français avait annoncé avoir reçu un nouveau permis d'exploration offshore en République du Congo (Congo-Brazzaville), étendant ainsi de 1.000 kilomètres carrés sa zone d'opération au large du pays.

Au Nigeria, TotalEnergies avait annoncé en mai la prochaine cession, au britannique Shell, de sa participation dans un important champ pétrolier en eaux profondes, le champ de Bonga.

TotalEnergies avait alors justifié cette vente par la volonté de "se concentrer sur des actifs à coûts techniques bas et à faibles émissions" et de "baisser le point mort cash", autrement dit réduire ses coûts pour améliorer sa rentabilité.

TotalEnergies prévoit une hausse de sa production d'hydrocarbures d’environ 3% par an jusqu'en 2030.


EDF prolonge la durée de vie de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni

Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
Un logo d'EDF est affiché lors de la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
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  • EDF a annoncé la prolongation jusqu’en 2028 de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni après des inspections de sécurité satisfaisantes
  • Ces prolongations visent à garantir l’approvisionnement en électricité bas carbone et à soutenir les objectifs climatiques du Royaume-Uni

LONDRES: L'énergéticien français EDF, qui exploite les cinq centrales nucléaires actuellement en activité au Royaume-Uni, a annoncé mardi prolonger la durée de vie de deux d'entre elles, assurant que cela "contribuera à la sécurité énergétique" du pays.

"Prolonger la durée de vie de ces centrales (...) permettra de garantir l'emploi plus longtemps à plus de 1.000 personnes qui y travaillent et de soutenir les ambitions du Royaume-Uni de disposer d'un approvisionnement en électricité propre et sûr", a fait valoir dans un communiqué le directeur des opérations nucléaires d'EDF au Royaume-Uni, Mark Hartley.

Heysham 1 (nord-ouest de l'Angleterre) et Hartlepool (nord-est) verront leurs durées de vie étendues d'un an, jusqu'en mars 2028, après une prolongation similaire annoncée en décembre dernier, suite à des inspections et évaluations de sécurité satisfaisantes.

EDF avait aussi prolongé en décembre la vie de deux autres centrales nucléaires, Heysham 2 et Torness, qui produiront de l'électricité jusqu'en mars 2030.

La cinquième centrale d'EDF en activité dans le pays, Sizewell B, utilise une technologie différente et "sa durée de vie n'a pas été évaluée dans le cadre de ce processus" mais EDF estime dans son communiqué qu'il existe "de bonnes chances" de prolonger aussi sa durée de vie de 20 ans, jusqu'en 2055.

L'énergéticien français est depuis 2009 l'opérateur du vieillissant parc nucléaire outre-Manche.

Il est parallèlement en charge de la construction de deux autres centrales nucléaires de nouvelle génération de type EPR au Royaume-Uni, Hinkley Point C et Sizewell C. L'entreprise est régulièrement pointée du doigt pour les délais et dérapages de budget de ces projets pharamineux.

Hinkley Point C est en construction et le gouvernement britannique a donné son feu vert en juillet à Sizewell C -- dont le coût avait alors enflé à 38 milliards de livres (44 milliards d'euros).

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités. Une façon aussi d'atteindre ses ambitions climatiques, en complément des immenses champs d'éoliennes construits en mer.

Le gouvernement a promis en juin d'injecter plus de 30 milliards de livres (35 milliards d'euros) pour relancer l'énergie nucléaire dans le pays, pour Sizewell C, mais aussi des petits réacteurs et la recherche sur la technologie prometteuse de la fusion.


Les ministres saoudien et syrien se rencontrent à Riyad pour stimuler la coopération numérique

Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a reçu son homologue syrien, Abdulsalam Haykal, à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a reçu son homologue syrien, Abdulsalam Haykal, à Riyad. (SPA)
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  • Haykal est en visite au Royaume avec une délégation de haut niveau pour participer au Symposium mondial des régulateurs
  • Les discussions ont porté sur le renforcement des partenariats techniques stratégiques et sur l'avancement des initiatives conjointes dans les domaines de l'infrastructure numérique, de l'innovation et de l'entrepreneuriat

RIYADH : Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a reçu son homologue syrien, Abdulsalam Haykal, à Riyad.

Haykal est en visite dans le Royaume avec une délégation de haut niveau pour participer au Symposium mondial des régulateurs, qui se tient à Riyad jusqu'au 3 septembre.

Les discussions ont porté sur le renforcement des partenariats techniques stratégiques et sur l'avancement des initiatives conjointes dans les domaines de l'infrastructure numérique, de l'innovation et de l'entrepreneuriat, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les deux ministres ont également insisté sur la nécessité de donner aux jeunes les moyens de contribuer à la construction d'une économie numérique prospère qui soutienne le développement durable.

Mohammed Abu Nayan, président du Conseil d'affaires saoudo-syrien, ainsi que des hauts fonctionnaires et des cadres de l'économie numérique, de l'espace et de l'écosystème de l'innovation de l'Arabie saoudite, ont assisté à la réunion.