A Washington, Caracas ou au Cap, des manifestations en soutien à Gaza un an après le 7-Octobre

Des personnes brandissent le drapeau palestinien lors d'une manifestation de solidarité avec les Palestiniens et les Libanais dans le centre d'Athènes, le 5 octobre 2024. (Photo AFP)
Des personnes brandissent le drapeau palestinien lors d'une manifestation de solidarité avec les Palestiniens et les Libanais dans le centre d'Athènes, le 5 octobre 2024. (Photo AFP)
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Publié le Dimanche 06 octobre 2024

A Washington, Caracas ou au Cap, des manifestations en soutien à Gaza un an après le 7-Octobre

  • Plus d'un millier de manifestants en colère étaient rassemblés devant la Maison Blanche, beaucoup exigeant la fin de l'aide militaire américaine à son allié stratégique Israël.
  • En France, ils étaient également des milliers à défiler à Paris et dans plusieurs autres villes pour marquer leur "solidarité avec les peuples palestinien et libanais" et demander au gouvernement français d'agir davantage.

LONDRES : A Londres, Paris, Caracas, Washington, Rabat ou au Cap, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi et dimanche leur soutien aux Palestiniens de Gaza mais aussi au Liban, près d'un an après les tueries du 7-Octobre et le début de la dévastatrice guerre de représailles d'Israël contre le Hamas.

Dimanche, au Maroc, des dizaines de milliers de personnes ont afflué à Rabat pour afficher leur soutien au peuple palestinien, appelant à une rupture des relations entre Rabat et Israël.

"La résistance ne meurt pas !", "Le peuple veut la fin de la normalisation !", ont scandé des manifestants aux abords du Parlement, tandis que des pancartes proclamaient: "Nous ne reconnaissons pas Israël".

En Indonésie, plus d'un millier de manifestants se sont rassemblés dimanche matin devant l'ambassade américaine à Djakarta, selon un journaliste de l'AFP, et ont appelé leur gouvernement à refuser toute normalisation des relations avec Israël.

Le même jour, à Sydney, des centaines de manifestants se sont rassemblés dans Hyde Park, brandissant des drapeaux palestiniens et libanais.

L'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre a entraîné la mort de 1.205 personnes, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens, incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. Des rassemblements en leur hommage doivent notamment se tenir dimanche à Londres et Paris.

Au cours de l'offensive menée en riposte par Israël, au moins 41.825 Palestiniens ont été tués à Gaza, en majorité des civils, selon le chiffres du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugés fiables par l'ONU. Au Liban, où le Hezbollah a ouvert un front en soutien au Hamas, plus de 2.000 personnes ont été tuées depuis octobre 2023, selon les autorités.

Samedi, à Washington, un homme, se présentant comme un journaliste, a tenté de s'immoler, ont constaté des journalistes de l'AFP, alors que plus d'un millier de manifestants en colère étaient rassemblés devant la Maison Blanche, beaucoup exigeant la fin de l'aide militaire américaine à son allié stratégique Israël.

Des passants et des policiers sont parvenus à éteindre les flammes en l'arrosant d'eau et à l'aide de keffiehs, les écharpes traditionnelles palestiniennes, et la police a précisé que ses "blessures ne mettaient pas sa vie en danger".

A New York, des milliers de personnes ont défilé à Times Square, certaines portant des photos de personnes tuées par l'offensive militaire israélienne à Gaza, territoire désormais dévasté.

"En tant qu'Américains, nous en avons assez que l'argent de nos impôts aille à Israël pour bombarder des enfants en Palestine, puis au Liban", a affirmé un New-Yorkais, Daniel Perez.

Dans la matinée de samedi, un cortège de plusieurs milliers de manifestants s'est élancé dans le centre de Londres, l'ancien dirigeant travailliste Jérémy Corbyn (aujourd'hui indépendant) et l'ex-Premier ministre écossais Humza Yousaf en tête.

"Free, free Palestine !" ou "Arrêtez de bombarder des hôpitaux !" scandaient les manifestants.

A Berlin, une manifestation propalestinienne a rassemblé plus de 1.000 personnes et une autre pro-israélienne en a réuni environ 650, selon la police. A l'extérieur du cortège de cette dernière manifestation, 26 personnes qui avaient apostrophé les manifestants ont été interpellées, selon la même source.

- "Bien trop tard" -

A Rome, des heurts ont opposé des jeunes propalestiniens à la police, avec jets de bouteilles, pétards, gaz lacrymogènes et usage de canons à eau, après une manifestation ayant réuni des milliers de personnes.

En France, ils étaient également des milliers à défiler à Paris et dans plusieurs autres villes pour marquer leur "solidarité avec les peuples palestinien et libanais" et demander au gouvernement français d'agir davantage.

A Paris 5.000 manifestants, selon la police, ont défilé samedi aux cris de "Palestine vivra, Palestine vaincra !" En tête de cortège, plusieurs figures politiques de la gauche radicale, notamment le leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon.

Le président français Emmanuel Macron s'est prononcé samedi pour l'arrêt des livraisons à Israël d'armes utilisées à Gaza.

Mais pour Mohammed Ghili, 52 ans, membre de l'association Solidarité Palestine, si "c'est une bonne nouvelle, ça arrive bien trop tard" face à ce qu'il nomme "génocide".

- "Iran, frappe Tel Aviv" -

A Bâle, en Suisse, des milliers de personnes se sont rassemblées à l'appel de la Fédération Suisse-Palestine et d'une centaine d'organisations.

A Madrid, 5.000 personnes, selon les autorités, ont manifesté, brandissant des pancartes "Boycott Israël" ou "L'humanité est morte à Gaza".

Les manifestants ont appelé le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, qui a multiplié ces derniers mois les prises de position critiques vis-à-vis d'Israël, à rompre les relations diplomatiques avec ce pays.

Au Venezuela, des centaines de partisans du gouvernement de Nicolas Maduro et des membres de la communauté arabe se sont rassemblés devant le siège de l'ONU à Caracas.

Portant un drapeau palestinien de 25 mètres de long et criant "Vive la Palestine libre !" ou "Iran, Iran, frappe Tel Aviv !", les chavistes ont remis à l'ONU un document appelant à la fin du "génocide" du peuple palestinien et à des "actions concrètes" à l'encontre d'Israël.

En Afrique du Sud, dans le centre du Cap, des centaines de personnes ont défilé, agitant des drapeaux palestiniens et scandant des slogans anti-israéliens.

Certains ont exprimé leur soutien à la plainte déposée par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice. Pretoria soutient que l'offensive israélienne à Gaza viole la convention de l'ONU de 1948 sur le génocide.

De nombreux Sud-Africains comparent la position d'Israël envers les Palestiniens à l'apartheid, le régime ségrégationniste imposé par la minorité blanche dans le pays jusqu'aux premières élections multiraciales de 1994.


Les clubs de la Saudi Pro League démentent toute discussion avec Mohamed Salah

Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
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  • Un article d’Asharq Al-Awsat qualifie d’« rumeurs infondées » les insinuations médiatiques évoquant un possible départ de Salah vers le Royaume
  • Des sources affirment que les grands clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont jamais envisagé de contacter Salah, Liverpool ou son agent

RIYAD : Les clubs saoudiens n’ont à aucun moment envisagé de négocier le transfert de l’attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, vers la Saudi Pro League, ont indiqué mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat.

Des spéculations médiatiques au sujet de possibles discussions entre Salah et des clubs du Royaume ont émergé plus tôt cette semaine, après que le joueur a critiqué la direction du Liverpool Football Club et l’entraîneur Arne Slot.

Cependant, des sources saoudiennes ont rejeté ces affirmations, les qualifiant de « news promotionnelles » diffusées par l’agent de Salah et son entourage.

Les clubs de la Roshn Saudi League « n’ont entrepris aucune démarche » en ce sens, notamment en raison du contrat actuel de Salah, valable jusqu’à la mi-2027, ont ajouté les sources.

Selon elles, impliquer des clubs saoudiens est devenu une pratique courante chez plusieurs joueurs internationaux en conflit avec leurs clubs, afin d’augmenter leur valeur sur le marché ou de créer un intérêt artificiel.

Les clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont tenu aucune discussion et n’ont même pas envisagé de prendre contact avec Salah, Liverpool ou son agent, ont précisé les sources.

Asharq Al-Awsat a publié mardi un démenti officiel d’une source au sein d’Al-Hilal, qualifiant les informations de « rumeurs sans fondement ».

Le journal a également publié un démenti similaire provenant de sources internes à Al-Qadisiyah, qui ont confirmé que le club, propriété d'Aramco, n'avait aucune intention de recruter Salah.

Omar Maghrabi, PDG de la SPL, a déclaré mercredi lors de son discours au World Football Summit que Salah serait le bienvenu dans le championnat saoudien, mais que les clubs restent les parties responsables des négociations avec les joueurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq Al-Awsat


Israël réaffirme que le Hamas «sera désarmé», face à la proposition d'un «gel»

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
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  • Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien
  • "Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal

JERUSALEM: Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien, au lendemain de la proposition d'un dirigeant du mouvement islamiste palestinien de geler l'armement.

"Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal dans un entretien mercredi à la chaîne qatarie Al Jazeera.

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël.

 

 


Oman et le Liban appellent à un retrait total d’Israël et exhortent à la fin des attaques

Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
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  • Joseph Aoun et le sultan Haitham ben Tariq lancent un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais
  • Réaffirmation de la position arabe unifiée en faveur de la fin de l’occupation israélienne et de l’établissement d’un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967

​​​​​​BEYROUTH : Le président libanais Joseph Aoun et son homologue omanais, le sultan Haitham ben Tariq, ont lancé mercredi un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais et un retrait total de toutes les terres arabes occupées, avertissant que la poursuite des violations constitue une menace directe pour la stabilité régionale.

La déclaration a été faite lors d’un sommet de haut niveau à Mascate, où les deux dirigeants ont exprimé leur « profonde préoccupation face à l’agression israélienne en cours » et qualifié l’occupation de « violation flagrante » de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que d’autres résolutions internationales.

Les deux parties ont également exprimé leur soutien aux efforts internationaux visant à apaiser les tensions, stabiliser la situation sur le terrain, faciliter le retour des personnes déplacées et faire progresser la reconstruction post-conflit.

Aoun conduisait une délégation ministérielle libanaise à Oman, comprenant les ministres des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, de la santé et de l’agriculture, pour des discussions avec des responsables omanais.

La déclaration commune a mis l'accent sur le renforcement des relations bilatérales et l'élargissement de la coopération dans des secteurs clés tels que la politique, l'économie, l'investissement, le secteur bancaire, le tourisme, les transports et la logistique.

Les deux parties ont appelé à engager rapidement les préparatifs pour tenir la première session du Comité mixte omano-libanais, coprésidé par les ministres des affaires étrangères à Mascate, et à poursuivre de nouveaux accords et mémorandums d’entente destinés à renforcer la collaboration dans le commerce, la culture et la science. La déclaration a également souligné la nécessité de dynamiser la participation du secteur privé dans les opportunités de développement partagé.

La partie omanaise a réaffirmé son plein soutien à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban, ainsi qu’au renforcement des institutions étatiques libanaises, en particulier l’armée et les forces de sécurité légitimes, et à l’appui apporté au pays dans ses réformes économiques, financières et administratives.

Les deux parties ont réaffirmé la position arabe unifiée appelant à mettre fin à l’occupation israélienne et à établir un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Elles ont également souligné l’importance de renforcer la solidarité arabe, de respecter la souveraineté des États et de promouvoir les principes de bon voisinage et de droit international.

La visite officielle d’Aoun à Oman s’inscrivait dans le rôle établi de Mascate en tant que médiateur régional et international. Lors de ses rencontres, Aoun a salué le statut diplomatique et l’approche du Sultanat, la qualifiant de « sage et responsable ».

Il a salué la politique étrangère d’Oman, fondée sur le dialogue, la médiation, l’équilibre et le bon voisinage, estimant qu’elle avait conféré au Sultanat « un statut distingué et un rôle pivot dans la promotion de la stabilité et la résolution des conflits par des moyens pacifiques ».

Aoun a déclaré qu’au Liban, « nous tenons cette approche sage en haute estime et accordons une grande valeur au soutien constant du Sultanat envers le Liban dans divers forums internationaux, ainsi qu’à son appui face aux défis qui se dressent devant nous ».

Pour sa part, le sultan Haitham ben Tariq a réaffirmé l’engagement continu d’Oman envers la stabilité du Liban et son suivi attentif des développements récents dans le pays.

Il a souligné la profondeur des relations entre les deux pays et l’importance de renforcer la coopération et la coordination bilatérales. Le sultan a également salué les contributions positives de la communauté libanaise à Oman.

En marge de la visite, le ministre libanais de l’intérieur Ahmed Al-Hajjar a tenu une réunion avec son homologue omanais, Hamoud ben Faisal Al-Busaidi, au palais Al-Alam à Mascate. Ils ont souligné le renforcement de la coopération conjointe, en particulier dans les domaines de la sécurité et du maintien de l’ordre.

Selon une déclaration conjointe, les discussions ont également porté sur les efforts du Liban pour consolider la sécurité interne et maintenir la stabilité.

Ont participé aux discussions élargies, côté omanais : Al-Busaidi ; Shihab ben Tariq Al-Saïd, vice-premier ministre chargé des affaires de défense ; Badr ben Hamad Al-Busaidi, ministre des affaires étrangères ; Hamad ben Saïd Al-Aufi, chef du cabinet privé ; Mahad ben Saïd Ba’owain, ministre du travail et chef de la mission d’honneur ; Saoud ben Hamoud Al-Habsi, ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydriques ; et Hilal ben Ali Al-Sabti, ministre de la santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com