Liban: 21 morts dans une frappe israélienne sur un village du nord 

C'est la première fois qu'Aïto, village dans une région montagneuse à majorité chrétienne, est visé depuis que le mouvement pro-iranien Hezbollah et Israël sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre. (AFP)
C'est la première fois qu'Aïto, village dans une région montagneuse à majorité chrétienne, est visé depuis que le mouvement pro-iranien Hezbollah et Israël sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre. (AFP)
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Publié le Lundi 14 octobre 2024

Liban: 21 morts dans une frappe israélienne sur un village du nord 

  • Selon un photographe de l'AFP, des restes humains étaient visibles devant l'immeuble situé à l'entrée du village qui a été rasé par la frappe, au milieu des va-et-vient des ambulances
  • L'armée libanaise avait imposé un cordon de sécurité autour du site, où un incendie s'était déclaré, a-t-il ajouté

BEYROUTH: Au moins 21 personnes ont été tuées dans une frappe israélienne sur un village du nord du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé, ajoutant que des tests ADN étaient en cours pour identifier des restes humains.

C'est la première fois que le village chrétien d'Aïto est visé depuis que le mouvement pro-iranien Hezbollah et Israël sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre.

"Le raid de l'ennemi israélien sur Aïto, district de Zgharta a fait, à titre préliminaire, 21 morts et 8 blessés", selon le communiqué du ministère qui ajoute que "des tests ADN sont en cours pour identifier les restes humains récupérés sur les lieux du raid".

La frappe a visé un appartement, selon l'agence nationale libanaise ANI.

Selon un photographe de l'AFP, des restes humains étaient visibles devant l'immeuble situé à l'entrée du village qui a été rasé par la frappe, au milieu des va-et-vient des ambulances.

L'armée libanaise avait imposé un cordon de sécurité autour du site, où un incendie s'était déclaré, a-t-il ajouté.

Samedi, une frappe israélienne contre un village chiite au nord de Beyrouth, également situé en dehors des fiefs du Hezbollah, avait fait au moins 16 morts, selon le ministère de la Santé.

Six autres personnes avaient été tuées en dehors des zones habituellement considérées comme des bastions de la formation pro-iranienne, dont deux dans une maison de Deir Bella "où se trouvaient des déplacés du sud" du pays, bastion du Hezbollah, selon l'ANI.

Depuis un an, Israël et le Hezbollah échangent des tirs transfrontaliers qui ont tourné il y a trois semaines à la guerre ouverte avec des bombardements israéliens massifs à travers le pays et des opérations terrestres dans le sud.

Plus de 1.300 personnes ont été tuées au Liban depuis l'intensification des frappes israéliennes, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.

 


Liban: deux morts dans des frappes israéliennes dans le sud

Une Libanaise pleure en s'approchant d'une voiture détruite lors d'une attaque israélienne par drone dans le village de Zebdine, au sud du Liban, le 6 octobre 2025. (AFP)
Une Libanaise pleure en s'approchant d'une voiture détruite lors d'une attaque israélienne par drone dans le village de Zebdine, au sud du Liban, le 6 octobre 2025. (AFP)
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  • La veille, deux personnes, dont un survivant de l’explosion de bipeurs de membres du Hezbollah l’an dernier, avaient été tuées dans une frappe israélienne sur la région de Nabatiyé, Israël affirmant alors avoir éliminé un "membre important" du mouvement
  • Dans un communiqué, le ministère a précisé qu’"une frappe de drone israélienne ayant visé une pelleteuse à Yater a fait un mort". Il a ajouté qu’"une autre frappe aérienne à Deir Ames a tué une personne et en a blessé une autre"

BEYROUTH: Deux personnes ont été tuées mardi dans des frappes israéliennes sur le sud du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé, malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah, soutenu par l’Iran.

Dans un communiqué, le ministère a précisé qu’"une frappe de drone israélienne ayant visé une pelleteuse à Yater a fait un mort". Il a ajouté qu’"une autre frappe aérienne à Deir Ames a tué une personne et en a blessé une autre".

L’armée israélienne n’a pas immédiatement commenté ces informations.

La veille, deux personnes, dont un survivant de l’explosion de bipeurs de membres du Hezbollah l’an dernier, avaient été tuées dans une frappe israélienne sur la région de Nabatiyé, Israël affirmant alors avoir éliminé un "membre important" du mouvement.

Malgré le cessez-le-feu du 27 novembre 2024, qui avait mis fin à plus d’un an de conflit meurtrier, Israël continue de mener des frappes quasi quotidiennes au Liban, affirmant viser des membres du Hezbollah et l’accusant de tenter de reconstituer ses forces.

L’ONU a indiqué début octobre que 103 civils avaient été tués au Liban depuis l’entrée en vigueur de la trêve.

Affaibli par la guerre, qui a fait plus de 4.000 morts au Liban, le Hezbollah, longtemps force politique et militaire dominante, subit désormais de fortes pressions pour remettre ses armes à l’État.

Début septembre, l’armée libanaise a présenté un plan de désarmement du Hezbollah d’ici fin 2025, une initiative vivement critiquée par le mouvement, qui s’y oppose fermement.

 


Gaza: premières discussions «positives» en Egypte, nouvelle session mardi

Les discussions indirectes entre Israël et le Hamas commencées lundi en Egypte en vue de mettre fin à la guerre de Gaza ont été "positives", et elles doivent reprendre mardi, ont indiqué à l'AFP deux sources palestiniennes proches de l'équipe de négociation du Hamas. (AFP)
Les discussions indirectes entre Israël et le Hamas commencées lundi en Egypte en vue de mettre fin à la guerre de Gaza ont été "positives", et elles doivent reprendre mardi, ont indiqué à l'AFP deux sources palestiniennes proches de l'équipe de négociation du Hamas. (AFP)
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  • "Les discussions étaient positives hier soir, avec une première session qui a duré quatre heures", a déclaré l'une des sources. "Les négociations indirectes doivent reprendre à la mi-journée", a-t-elle ajouté
  • La seconde source a confirmé ces propos, tant sur la déroulement de la première session que sur la suite attendue mardi de ces discussions qui se tiennent à Charm el-Cheikh, station balnéaire du Sinaï

LE CAIRE: Les discussions indirectes entre Israël et le Hamas commencées lundi en Egypte en vue de mettre fin à la guerre de Gaza ont été "positives", et elles doivent reprendre mardi, ont indiqué à l'AFP deux sources palestiniennes proches de l'équipe de négociation du Hamas.

"Les discussions étaient positives hier soir, avec une première session qui a duré quatre heures", a déclaré l'une des sources. "Les négociations indirectes doivent reprendre à la mi-journée", a-t-elle ajouté.

La seconde source a confirmé ces propos, tant sur la déroulement de la première session que sur la suite attendue mardi de ces discussions qui se tiennent à Charm el-Cheikh, station balnéaire du Sinaï.

 

 


Syrie: cessez-le-feu entre Kurdes et forces gouvernementales à Alep

Le calme est revenu mardi à Alep, où un cessez-le-feu a été proclamé dans la nuit entre les forces gouvernementales et les Kurdes, après des affrontements ayant fait deux morts dans la métropole du nord de la Syrie, selon un média d'Etat et une ONG. (AFP)
Le calme est revenu mardi à Alep, où un cessez-le-feu a été proclamé dans la nuit entre les forces gouvernementales et les Kurdes, après des affrontements ayant fait deux morts dans la métropole du nord de la Syrie, selon un média d'Etat et une ONG. (AFP)
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  • La télévision officielle a annoncé à l'aube que les violences s'étaient arrêtées. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a confirmé que le calme était revenu
  • Cheikh Maqsoud et Achrafieh sont contrôlés par des unités kurdes locales liées aux Forces démocratiques syriennes (FDS) et à leurs forces de sécurité, les Assayich

DAMAS: Le calme est revenu mardi à Alep, où un cessez-le-feu a été proclamé dans la nuit entre les forces gouvernementales et les Kurdes, après des affrontements ayant fait deux morts dans la métropole du nord de la Syrie, selon un média d'Etat et une ONG.

Les violences sont intervenues alors que les négociations piétinent entre les autorités islamistes et les Kurdes, importante minorité qui contrôle une large partie du nord-est de la Syrie, à propos de l'intégration de leurs institutions au sein de l'Etat.

Au moins un membre des forces de la Sécurité intérieure et un civil ont été tués lundi soir dans des bombardements attribués par les médias d'Etat aux forces kurdes présentes dans deux quartiers d'Alep, Cheikh Maqsoud et Achrafieh.

La télévision officielle a annoncé à l'aube que les violences s'étaient arrêtées. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a confirmé que le calme était revenu.

Cheikh Maqsoud et Achrafieh sont contrôlés par des unités kurdes locales liées aux Forces démocratiques syriennes (FDS) et à leurs forces de sécurité, les Assayich, bien que les FDS s'en soient officiellement retirées en avril dernier dans le cadre d'un accord de désengagement conclu avec le gouvernement.

Entrées bloquées 

Les FDS sont le bras armé de l'administration kurde qui contrôle des zones du nord et du nord-est syrien.

Selon l'agence de presse officielle Sana citant un responsable sécuritaire, "un membre des forces de la Sécurité intérieure a été tué et quatre autres ont été blessés dans une attaque des FDS contre des barrages de sécurité autour du quartier Cheikh Maqsoud, à Alep".

La même source a fait état d'un civil tué également dans un bombardement kurde, et de blessés, parmi lesquels des "femmes et des enfants".

"Nous avons eu peur et nous avons décidé ce matin de quitter notre maison à Cheikh Maqsoud", a affirmé à l'AFP Sinan Rajab Bacha, un habitant de 67 ans joint au téléphone.

"Nous avons vu un grand nombre de familles fuir Cheikh Maqsoud et Achrafieh", a-t-il ajouté, précisant que les entrées des deux quartiers étaient bloquées et seule la sortie est autorisée aux habitants.

Les FDS ont nié toute attaque contre les forces de sécurité du gouvernement, accusant au contraire des factions pro-Damas d'avoir imposé un siège aux quartiers kurdes et tenté d'y avancer "avec des chars".

Elles ont affirmé que des habitants avaient pris les armes "aux côtés des forces de sécurité intérieure" (Assayich) pour se défendre.

Les nouvelles autorités de Damas et les FDS ont conclu en mars un accord d'intégration des institutions civiles et militaires de l'administration autonome kurde dans les institutions nationales.

Mais d'importantes divergences entre les deux parties ont retardé jusqu'ici la mise en oeuvre de cet accord. La dernière rencontre à haut niveau entre les deux parties remonte au mois d'août dernier.