Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU va voter sur un appel à un cessez-le-feu

Le Conseil de sécurité de l'ONU va se prononcer lundi sur une résolution appelant à un arrêt immédiat des hostilités au Soudan, nouvelle tentative pour mettre la pression sur les deux généraux rivaux alors que la guerre ne donne aucun signe de répit. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU va se prononcer lundi sur une résolution appelant à un arrêt immédiat des hostilités au Soudan, nouvelle tentative pour mettre la pression sur les deux généraux rivaux alors que la guerre ne donne aucun signe de répit. (AFP)
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Publié le Lundi 18 novembre 2024

Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU va voter sur un appel à un cessez-le-feu

  • Pendant les négociations du texte, "la Russie a fait beaucoup de commentaires", a noté un diplomate, estimant qu'elle se montrait de plus en plus clairement "alignée" avec le camp du général Burhane
  • Sans nommer personne, le projet de texte appelle les Etats membres à s'abstenir "d'ingérences extérieures qui alimentent le conflit", et réclame le respect de l'embargo sur les armes vers le Darfour

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU va se prononcer lundi sur une résolution appelant à un arrêt immédiat des hostilités au Soudan, nouvelle tentative pour mettre la pression sur les deux généraux rivaux alors que la guerre ne donne aucun signe de répit.

Le projet de résolution vue par l'AFP, préparée par le Royaume-Uni et la Sierra Leone, appelle les parties "à cesser immédiatement les hostilités et à s'engager de bonne foi dans un dialogue pour permettre des étapes vers une désescalade, dans le but de se mettre d'accord de façon urgente sur un cessez-le-feu national".

Le Soudan est ravagé depuis avril 2023 par une guerre qui oppose l'armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhane, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 2021, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo.

Le conflit a déjà fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 11 millions de personnes, dont 3,1 millions à l'extérieur du pays, selon l'ONU.

Et le pays connaît ces dernières semaines une nouvelle flambée de violences, chacun des deux camps semblant "persuadés de pouvoir l'emporter sur le champ de bataille", a déploré il y a quelques jours la sous-secrétaire générale de l'ONU pour les Affaires politiques, Rosemary DiCarlo.

Les civils en paient le prix fort, avec environ 26 millions de personnes confrontées à une insécurité alimentaire sévère, la famine qui menace, et des accusations de violences sexuelles généralisées.

Dans ce contexte, le projet de résolution appelle les deux parties à "respecter les engagements" pris en 2023 pour protéger les civils, à ne pas utiliser les violences sexuelles comme "tactique de guerre", et à permettre un accès "rapide, sûr et sans entrave" à l'aide humanitaire.

"Ingérences extérieures" 

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, qui présidera cette réunion du Conseil lundi, a assuré qu'il ferait "pression pour une résolution qui garantisse la protection des civils et le libre passage de l'aide".

Si plusieurs diplomates ont indiqué à l'AFP être plutôt confiants quant à l'adoption du texte, un certain doute plane sur la position de la Russie, qui dispose d'un droit de véto.

Pendant les négociations du texte, "la Russie a fait beaucoup de commentaires", a noté un diplomate, estimant qu'elle se montrait de plus en plus clairement "alignée" avec le camp du général Burhane.

Sans nommer personne, le projet de texte appelle les Etats membres à s'abstenir "d'ingérences extérieures qui alimentent le conflit", et réclame le respect de l'embargo sur les armes vers le Darfour.

Le Soudan accuse régulièrement les Emirats arabes unis de soutenir les FSR notamment en leur livrant des armes, accusation rejetée par Abou Dhabi.

Si la résolution est adoptée, reste à savoir quelle influence elle pourra avoir sur les deux généraux.

En mars, la résolution du Conseil appelant à un cessez-le-feu "immédiat" pendant le mois du ramadan n'avait pas été suivie d'effet.

En juillet, le Conseil avait exigé la fin du "siège" d'el-Facher par les FSR et la fin des combats autour de cette grande ville du Darfour où sont piégés des centaines de milliers de civils. En vain, également.

Malgré tout, le nouveau projet de résolution demande au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, de réfléchir à un système de "surveillance et de vérification" d'un éventuel accord de cessez-le-feu.

Une recommandation qu'Antonio Guterres avait lui-même faite à la communauté internationale dans un récent rapport remis au Conseil.

Il a revanche jugé qu'"à ce stade, les conditions n'existent pas pour déployer avec succès une force des Nations unies pour protéger les civils du Soudan".

 


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.