L'Arabie saoudite rejette les propos israéliens sur le déplacement des Palestiniens

Ci-dessus, des Palestiniens déplacés marchent le long de la rue côtière Al-Rachid à Gaza alors qu'ils commencent à retourner dans le nord de la bande de Gaza, le 27 janvier 2025. (AFP)
Ci-dessus, des Palestiniens déplacés marchent le long de la rue côtière Al-Rachid à Gaza alors qu'ils commencent à retourner dans le nord de la bande de Gaza, le 27 janvier 2025. (AFP)
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Publié le Lundi 10 février 2025

L'Arabie saoudite rejette les propos israéliens sur le déplacement des Palestiniens

  • Le ministère saoudien des Affaires étrangères a réaffirmé que le droit du peuple palestinien «restera fermement établi et que personne ne pourra le lui retirer, quel que soit le temps que cela prendra»
  •  Il a ajouté qu'une paix durable ne serait obtenue qu'en «revenant à la logique de la raison et en acceptant le principe de la coexistence pacifique à travers la solution à deux États»

RIYAD: L'Arabie saoudite a réitéré, dimanche, son rejet catégorique des déclarations concernant le déplacement du peuple palestinien de sa terre, en particulier celles du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.

Le ministère des Affaires étrangères du Royaume a déclaré, dans un communiqué, qu'il rejetait «de telles déclarations qui visent à détourner l'attention des crimes continus commis par l'occupation israélienne contre les frères palestiniens de Gaza, y compris le nettoyage ethnique dont ils font l'objet».

Le ministère a également soutenu la «condamnation, la désapprobation et le rejet total par les pays frères» des propos du dirigeant israélien.

«Le Royaume souligne également que cette mentalité extrémiste et occupante ne comprend pas ce que la terre palestinienne signifie pour le peuple frère de Palestine et son lien émotionnel, historique et juridique avec cette terre, et qu'elle ne pense pas que le peuple palestinien mérite de vivre en premier lieu, puisqu'elle a complètement détruit la bande de Gaza, tué et blessé plus de 160 000 personnes, dont la plupart sont des enfants et des femmes, sans le moindre sentiment humain ni la moindre responsabilité morale», indique le communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères.

«Le Royaume affirme que le peuple palestinien a droit à sa terre et qu'il n'est pas un intrus ou un immigrant qui peut être expulsé chaque fois que l'occupation israélienne brutale le souhaite.»

«Le Royaume note que les partisans de ces idées extrémistes sont ceux qui ont empêché Israël d'accepter la paix en refusant la coexistence pacifique, en rejetant les initiatives de paix adoptées par les pays arabes et en pratiquant systématiquement l'injustice à l'égard du peuple palestinien depuis plus de 75 ans, au mépris de la vérité, de la justice, du droit et des valeurs établies dans la Charte des Nations unies, y compris le droit de l'homme à vivre dans la dignité sur sa terre», ajoute le communiqué.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a également réaffirmé que le droit du peuple palestinien «restera fermement établi et que personne ne pourra le lui retirer, quel que soit le temps que cela prendra».

Il a ajouté qu'une paix durable ne serait obtenue qu'en «revenant à la logique de la raison et en acceptant le principe de la coexistence pacifique à travers la solution à deux États».

L'Égypte avait auparavant condamné comme «irresponsables» les déclarations de responsables israéliens suggérant la création d'un État palestinien sur le territoire saoudien, son ministère des Affaires étrangères soulignant que cette suggestion constituait une «atteinte directe à la souveraineté saoudienne». Il a ajouté que la sécurité du Royaume était une «ligne rouge pour l'Égypte».

Le ministère jordanien des Affaires étrangères a qualifié les propos israéliens d'«incendiaires et de violation flagrante du droit international, des résolutions pertinentes des Nations unies et de la souveraineté des États».

Le porte-parole Sufian Qudah a critiqué ce qu'il a décrit comme les politiques et la rhétorique provocatrices continues d'Israël, soulignant que de telles déclarations reflètent une approche d'exclusion et d'hostilité qui sape la stabilité régionale, a rapporté Petra.

La Jordanie, a-t-il ajouté, est pleinement solidaire de l'Arabie saoudite face à ces déclarations, exhortant les acteurs internationaux à adopter une position ferme face à une rhétorique irresponsable qui menace les efforts de paix.

Les Émirats arabes unis ont également fermement condamné et dénoncé les déclarations «répréhensibles et provocatrices» de Netanyahou concernant la création d'un État palestinien en Arabie saoudite et «affirmé leur rejet catégorique de ces déclarations inacceptables».

Jassim al-Budaiwi, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, a condamné dimanche les déclarations israéliennes, les qualifiant de «dangereuses et irresponsables».

Il a indiqué que les pays du CCG soutenaient fermement l'action de l'Arabie saoudite en faveur des droits légitimes du peuple palestinien et de la création d'un État palestinien à l'intérieur des frontières d'avant 1967.

M. Al-Budaiwi a exhorté la communauté internationale à adopter une position «ferme et décisive» face aux déclarations agressives d'Israël qui menacent la sécurité et la stabilité de la région.

Le ministère koweïtien des Affaires étrangères a également rejeté les déclarations de Netanyahou et a exprimé son soutien à l'Arabie saoudite dans la défense de sa stabilité et de sa souveraineté.

Bahreïn a déclaré que ces commentaires israéliens étaient «irresponsables» et que la suggestion d'établir un État palestinien sur le territoire saoudien était «une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations unies».

Le ministère bahreïni des Affaires étrangères a ajouté que Manama soutenait pleinement «le royaume frère d'Arabie saoudite et défendait sa sécurité, sa stabilité et sa souveraineté».

Il a ajouté que la préservation des droits des Palestiniens et la prévention de leur déplacement de leurs terres, ainsi que la création d'un État palestinien, constituaient la seule voie vers une paix juste et globale au Moyen-Orient.

Le Qatar a également condamné les propos de Netanyahou suggérant la création d'un État palestinien à l'intérieur du territoire saoudien, a déclaré le ministère qatari des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le Qatar, qui joue un rôle clé de médiateur dans les négociations sur le cessez-le-feu à Gaza entre le Hamas et Israël, a qualifié la déclaration de Netanyahou de «provocation».

- avec Reuters


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com