L'Arabie saoudite, un «cadre neutre» pour les pourparlers entre les États-Unis et la Russie

Le ministre des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et Musaed al-Aiban, ministre d'État, lors des discussions entre la Russie et les États-Unis à Riyad, le 18 février 2025. (X/@KSAMOFA)
Le ministre des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, et Musaed al-Aiban, ministre d'État, lors des discussions entre la Russie et les États-Unis à Riyad, le 18 février 2025. (X/@KSAMOFA)
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Publié le Mercredi 19 février 2025

L'Arabie saoudite, un «cadre neutre» pour les pourparlers entre les États-Unis et la Russie

  • Le Royaume s'est engagé dans une politique de maintien des liens avec les «acteurs clés du monde»
  •  La dernière réunion met en évidence le rôle croissant du Royaume en tant que médiateur international

RIYAD: Les pourparlers entre les États-Unis et la Russie qui se tiennent aujourd'hui à Riyad illustrent la position de l'Arabie saoudite en tant que «cadre neutre», le Royaume s'étant engagé dans une politique de renforcement des liens avec diverses nations, selon un commentateur politique.

«L'Arabie saoudite entretient des liens étroits avec la Russie, les États-Unis, la Chine, l'Union européenne et les pays du BRICS. L'Arabie saoudite a acquis une position qui lui permet de maintenir d'excellents liens avec tous les acteurs clés du monde», a déclaré Ali Shihabi.

Il a ajouté que le Royaume a poursuivi une politique étrangère multilatérale en établissant des relations étroites avec diverses nations, en particulier au cours des cinq dernières années.

La Russie et les États-Unis sont convenus, après la réunion de Riyad, de commencer à travailler pour mettre fin à la guerre en Ukraine et améliorer leurs relations, a déclaré le secrétaire d'État américain Marco Rubio à l'Associated Press.

Les efforts de médiation de l'Arabie saoudite ont fait l'objet d'un regain d'attention à la suite du rôle joué par le pays dans le dialogue sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine.

En 2024, le Royaume a joué un rôle influent en tant que médiateur et a facilité le plus grand échange de prisonniers entre les États-Unis et la Russie depuis la guerre froide, selon Reuters.

L'échange a concerné 24 prisonniers – 16 sont passés de la Russie à l'Occident et huit ont été renvoyés de l'Occident en Russie.

Le prince héritier Mohammed ben Salmane aurait également participé à la négociation d'un échange de prisonniers entre l'Ukraine et la Russie en 2022, impliquant plus de 300 personnes.

M. Shihabi a déclaré que la réunion à Riyad entre la Russie et les États-Unis «est véritablement le résultat des relations étroites qu'entretient le prince héritier».

Il a ajouté: «Les deux parties considèrent Riyad comme une destination de choix et le prince héritier comme un ami. Il s'agit, en quelque sorte, d'un cadre neutre.»

M. Shihabi a souligné que les pays européens «sont hostiles à la Russie».

Il a ajouté que l'Arabie saoudite était l'hôte idéal pour les pourparlers de paix en raison de sa «neutralité», car elle a été un allié proche des deux pays.

«L'Arabie saoudite n'a pas imposé de sanctions aux Russes, elle travaille en étroite collaboration avec les Russes au sein de l'Opep+, elle est très proche des Américains, c'était un endroit où les deux parties se sentaient à l'aise», a déclaré M. Shihabi.

La réunion de Riyad a eu lieu à la suite des appels téléphoniques que le président américain Trump a tenus séparément avec le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky le 12 février.

S'adressant aux journalistes dans le bureau ovale à la suite de ces appels, M. Trump a déclaré: «Je pense que nous sommes sur la voie de la paix. Je pense que le président Poutine veut la paix, le président Zelensky veut la paix et je veux la paix. Je veux simplement que les gens cessent de se faire tuer.»

«Nous pensons que nous allons probablement nous rencontrer en Arabie Saoudite, pour la première fois. Nous connaissons le prince héritier et je pense que ce serait un très bon endroit pour se rencontrer.»

Selon M. Shihabi, le fait que le Royaume accueille les pourparlers témoigne de la «position très prestigieuse» du pays. «Cela montre le respect que la Russie et les États-Unis éprouvent pour l'Arabie saoudite».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Palestine salue la résolution de l'ONU, une étape clé vers la reconnaissance de son statut d'État

Mahmoud Abbas, président de l'État de Palestine, s'exprime lors de l'Assemblée générale des Nations unies. (File/AFP)
Mahmoud Abbas, président de l'État de Palestine, s'exprime lors de l'Assemblée générale des Nations unies. (File/AFP)
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  • Les responsables palestiniens ont appelé à l'application immédiate de la résolution, soulignant la nécessité de rétablir une vie normale à Gaza
  • Réaffirmant son engagement en faveur de l'unité nationale, l'État de Palestine a déclaré qu'il était prêt à assumer toutes ses responsabilités dans la bande de Gaza dans le cadre d'un État palestinien unifié


DUBAI : L'État de Palestine s'est félicité mardi de l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution sur Gaza rédigée par les États-Unis, affirmant qu'elle réaffirme le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à un État indépendant.

Il a décrit cette résolution comme un pas important vers l'instauration d'un cessez-le-feu permanent et global et la garantie d'une aide humanitaire sans entrave.

Dans une déclaration, les responsables palestiniens ont appelé à la mise en œuvre immédiate de la résolution, soulignant la nécessité de rétablir une vie normale à Gaza, de protéger les civils, d'empêcher les déplacements et d'assurer le retrait total des forces israéliennes.

Ils ont ajouté que la résolution devait également soutenir les efforts de reconstruction, préserver la solution des deux États et mettre un terme à toute tentative d'annexion.

L'État de Palestine s'est dit prêt à travailler avec l'administration américaine, les membres du Conseil de sécurité, les pays arabes et islamiques, l'Union européenne, les Nations unies et tous les partenaires impliqués dans la déclaration de New York.

Les responsables ont déclaré qu'une telle coopération était essentielle pour mettre fin aux souffrances des Palestiniens à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, tout en avançant sur la voie politique d'une paix juste et durable fondée sur le droit international et le cadre de deux États.

Réaffirmant son engagement en faveur de l'unité nationale, l'État de Palestine a déclaré qu'il était prêt à assumer toutes ses responsabilités dans la bande de Gaza dans le cadre d'un État palestinien unifié.

La déclaration remercie également les pays qui se sont engagés à soutenir les efforts visant à mettre fin à l'occupation et à instaurer la liberté et l'indépendance palestiniennes, et qualifie la résolution d'étape importante vers la paix et la stabilité régionales et mondiales.


Le prince héritier saoudien s'envole pour les États-Unis

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
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  • Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump
  • Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump.

Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées. 

 


Liban: un mort dans une nouvelle frappe israélienne 

Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément"
  • Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban

BEYROUTH: Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

"Une frappe ce soir de l'ennemi israélien sur une voiture dans la ville d'Al-Mansouri, située dans le district de Tyr, a tué un citoyen", a annoncé le ministère dans un communiqué.

Selon l'Agence de presse officielle libanaise Ani, cette frappe de drone a tué le directeur d'une école locale nommé Mohammed Shoueikh.

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat à ces informations.

Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément".

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

La Finul oeuvre avec l'armée libanaise à l'application de cet accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre le Hezbollah et Israël.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.