Comment les soins de santé préventifs favorisent-ils subtilement le développement durable en Arabie saoudite ?

Les habitudes de vie telles que les promenades quotidiennes et le suivi du bien-être peuvent favoriser les soins préventifs et réduire l'impact environnemental des soins de santé. (SPA)
Les habitudes de vie telles que les promenades quotidiennes et le suivi du bien-être peuvent favoriser les soins préventifs et réduire l'impact environnemental des soins de santé. (SPA)
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Publié le Mardi 15 avril 2025

Comment les soins de santé préventifs favorisent-ils subtilement le développement durable en Arabie saoudite ?

  • "Les soins préventifs et la médecine axée sur la longévité jouent un rôle essentiel dans la promotion de la durabilité environnementale.
  • "L'Arabie saoudite prend des mesures audacieuses pour intégrer la santé, le bien-être et la durabilité grâce à une série d'initiatives tournées vers l'avenir et alignées sur la Vision 2030", a déclaré M. Zaher.

RIYADH : Alors que les conversations sur le développement durable se multiplient à l'échelle mondiale, un secteur apparaît comme un acteur improbable du mouvement environnemental : les soins de santé.

Les experts affirment qu'une tendance croissante à la prévention - plutôt qu'à la réaction - permet non seulement d'améliorer les résultats en matière de santé personnelle, mais aussi de réduire la pression sur les ressources à long terme pour les hôpitaux, les chaînes d'approvisionnement et la planète.

"Les soins préventifs et la médecine axée sur la longévité jouent un rôle essentiel dans la promotion de la durabilité environnementale en réduisant la charge globale qui pèse sur les systèmes de santé", a déclaré le Dr Walid Zaher, scientifique saoudien et fondateur de Rewind. 

Dr. Walid Zaher, fondateur de Rewind (Photo Fournie)
Dr. Walid Zaher, fondateur de Rewind (Photo Fournie)

"Lorsque les individus restent en meilleure santé plus longtemps grâce à la détection précoce, aux interventions sur le mode de vie et à la médecine personnalisée, ils ont moins besoin de traitements, d'hospitalisations et de produits pharmaceutiques à forte intensité de ressources - chacun d'entre eux ayant une empreinte environnementale significative."

Selon M. Zaher, chaque réduction des soins intensifs se traduit par des économies réelles en termes d'émissions, d'énergie et de déchets médicaux.

"Moins d'interventions médicales signifie moins de consommation d'énergie, moins d'émissions des établissements de santé et moins de déchets médicaux", a-t-il déclaré. "En passant de soins réactifs à des soins proactifs, nous créons un modèle de soins de santé plus efficace et plus durable qui profite à la fois aux personnes et à la planète.

L'Arabie saoudite prend des mesures audacieuses pour intégrer la santé, le bien-être et la durabilité grâce à une série d'initiatives tournées vers l'avenir et alignées sur la Vision 2030.  Walid Zaher, fondateur de Rewind

Le Dr Ksenia Butova, fondatrice des cliniques familiales Detki et Molodost, partage cet avis. Elle estime que les diagnostics précoces et le bien-être centré sur la famille ne sont pas seulement supérieurs sur le plan médical, ils sont également respectueux de l'environnement.

"Les traitements les plus coûteux - tant sur le plan financier qu'environnemental - interviennent lorsque la maladie a déjà atteint son paroxysme", explique-t-elle. "Admissions à l'hôpital, interventions d'urgence, médicaments agressifs. Mais la plupart de ces traitements peuvent être évités.

Elle a insisté sur le fait qu'aujourd'hui, les bilans de santé ne sont plus seulement routiniers, mais prédictifs. "Les bilans de santé approfondis, conçus pour détecter les maladies aux stades les plus précoces et présymptomatiques ou les écarter complètement contribuent à alléger la pression sur le système de soins de santé", a déclaré Mme Butova.

Parmi les piliers de la médecine préventive figurent les programmes de vaccination ciblés et le suivi permanent du bien-être, qui permettent tous deux de réduire la consommation globale d'antibiotiques, de soins d'urgence et de suppléments prescrits à outrance.

La science de la nutrition, le soutien à la santé mentale, l'optimisation du sommeil, l'équilibrage des hormones et des micronutriments ne sont pas des "luxes", a déclaré Mme Butova. "Ce sont les nouveaux fondements de la santé à long terme.

Le Royaume investit également dans le bien-être à long terme par le biais d'une politique nationale. "L'Arabie saoudite prend des mesures audacieuses pour intégrer la santé, le bien-être et la durabilité grâce à une série d'initiatives tournées vers l'avenir et alignées sur la Vision 2030", a déclaré M. Zaher. "Des événements nationaux comme la Journée nationale saoudienne du sport à la planification urbaine axée sur le bien-être, l'objectif est d'intégrer la santé et le bien-être dans le tissu de la vie quotidienne."

Sur le plan technologique, la numérisation des soins aide les cliniques à devenir plus efficaces et à réduire le gaspillage.

"Les cliniques qui fonctionnent sans papier sont durables", explique Mme Butova. "Tout, de la prise de rendez-vous aux dossiers médicaux en passant par les plans de traitement et les suivis, est numérisé. Les patients ont facilement accès à leurs données et les médecins consacrent moins de temps à la bureaucratie et plus de temps à des soins utiles."

Elle note également que les consultations en ligne réduisent le trafic, les émissions et le temps perdu en déplacements. "Une consultation Zoom signifie un trajet en moins dans la circulation urbaine, un gobelet de café en plastique en moins, un problème de stationnement en moins", a-t-elle déclaré. "Cela permet d'économiser du temps et de l'énergie et de réduire notre empreinte écologique.

Les deux experts ont également souligné une tendance croissante : le tourisme de longévité, c'est-à-dire la fusion de soins médicaux haut de gamme et de services liés à un mode de vie respectueux de l'environnement.

"Le tourisme de longévité devient de plus en plus un prolongement naturel du mouvement plus large de l'éco-bien-être, qui associe un mode de vie durable à une optimisation proactive de la santé", a déclaré M. Zaher. "Dans des régions comme le Golfe, il existe une opportunité unique de positionner le tourisme de longévité à l'intersection du bien-être de luxe et de la durabilité.

Butova a confirmé que la tendance gagne déjà du terrain. "Des gens viennent de Russie et du Kazakhstan pour avoir accès à des vaccins rares... D'Europe, du Royaume-Uni et des États-Unis, nous accueillons des patients à la recherche d'examens complets, de programmes de récupération personnalisés et de traitements esthétiques de pointe", a-t-elle déclaré.

Pourtant, la sensibilisation reste un défi. Zaher et Butova ont tous deux souligné l'importance de l'éducation pour faire évoluer les habitudes et les normes.

"Lorsque nous informons le public des avantages des mesures de santé préventives, des régimes alimentaires durables et des modes de vie actifs, nous pouvons faire évoluer les normes sociétales vers des comportements plus respectueux de l'environnement" , a déclaré M. Zaher.

Butova a ajouté : "La sensibilisation du public est essentielle. Sans sensibilisation, même le système médical le plus avancé ne fonctionnera pas".

Ses cliniques organisent des webinaires, des "écoles de la santé" pour les familles et s'engagent auprès des communautés par le biais de questions- réponses en direct. "L'une des missions les plus importantes des professionnels de la santé est de sensibiliser le public à l'obésité et à la santé métabolique... Ce changement à lui seul change des vies et réduit le gaspillage et la consommation inconsciente", a-t-elle déclaré.

À une époque où durabilité rime souvent avec sacrifice, ces experts affirment qu'en médecine, c'est tout le contraire : plus le système est proactif, moins il est gaspilleur. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com   


Nouvelles frappes israéliennes sur Gaza, cinq morts selon les autorités locales

Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve. (AFP)
Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve. (AFP)
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  • Le bilan de ce nouvel accès de violence s'élève à 32 morts, selon les annonces des autorités locales confirmées par les hôpitaux
  • Dans la bande de Gaza, la reprise des bombardements fait peur aux habitants

GAZA: Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve.

Mercredi a été l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Le bilan de ce nouvel accès de violence s'élève à 32 morts, selon les annonces des autorités locales confirmées par les hôpitaux.

Dans la bande de Gaza, la reprise des bombardements fait peur aux habitants.

"Ma petite fille n'a cessé de me demander toute la nuit : la guerre va-t-elle revenir ?" a déclaré à l'AFP Lina Karaz à Gaza-ville.

"Nous sommes inquiets [...] Cette nuit, le bruit des bombardements et des explosions [...] était terrifiant", a-t-elle ajouté, "quand ce cauchemar prendra-t-il fin ?"

Pour Mohammed Hamdouna, déplacé de 36 ans vivant dans un camp de tentes dans la région de Khan Younès, dans le sud de la bande, "rien n'a changé, concrètement", depuis le 10 octobre.

 "Toujours sous la tente" 

"Les villes sont en ruines (et) nous vivons toujours sous la tente malgré le froid et la pluie qui a inondé (les tentes) il y a deux jours", déplore-t-il alors que la situation humanitaire reste catastrophique, selon l'ONU.

Selon la Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, cinq personnes ont été tuées dans des bombardements israéliens sur le sud du territoire, dans la partie du territoire restant sous le contrôle israélien à ce stade de la mise en oeuvre de l'accord de trêve.

L'hôpital Nasser de Khan Younès a confirmé avoir enregistré le décès de trois personnes de la même famille, dont une fillette d'un an.

"Nous dormions paisiblement, nous sommes pacifiques et nous ne voulons pas la guerre", a dit à l'AFP Sabri Abou Sabt, qui a perdu son fils et sa petite-fille dans une frappe à l'est de Khan Younès.

Sollicitée par l'AFP, une porte-parole de l'armée israélienne a confirmé que l'armée avait mené une frappe visant à "démanteler des infrastructures terroristes". "Rien d'inhabituel", a-t-elle affirmé.

"Israël a pris la décision de mener ces frappes aériennes de manière indépendante", a précisé la porte-parole du Premier ministre israélien, Shosh Bedrosian lors d'un point presse jeudi.

Néanmoins, "les Etats-Unis ont été prévenus (par Israël) avant les frappes", a indiqué un responsable américain à l'AFP sous le couvert de l'anonymat.

"Nous sommes profondément préoccupés par les frappes aériennes israéliennes que nous avons vues, au cours desquelles des civils auraient été tués et blessés hier, y compris des enfants", a déclaré jeudi soir Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

"Cela rappelle de façon frappante à quel point le cessez-le-feu est fragile. Nous avons besoin que chacun veille à ce que le cessez-le-feu tienne et continue de tenir", a-t-il ajouté.

"Escalade dangereuse" 

"Israël est sous pression internationale, les Américains mobilisent toute la région, liant la question de Gaza à celle de la normalisation et des accords d'Abraham avec l'Arabie Saoudite", a noté Eran Ortal, chercheur au Centre d'études stratégiques de Bar Ilan.

"Donc bien que le Hamas n'ait pas été désarmé, et qu'il y ait de fortes chances qu'il parvienne également à éviter le désarmement dans un avenir proche, le potentiel de reprise de la guerre à Gaza ne semble pas élevé", a-t-il estimé.

Deux autres personnes ont été tuées dans des frappes, également à l'est de Khan Younès, selon la Défense civile.

L'armée israélienne a affirmé jeudi avoir tiré jeudi en direction  de "deux terroristes" dans le sud de la bande de Gaza.

Le Hamas a dénoncé une "escalade dangereuse" et appelé les Etats-Unis, pays médiateur, à "exercer une pression immédiate" sur Israël.

Le Qatar, autre pays médiateur, a condamné "fermement les attaques brutales" qui menacent selon lui de compromettre la trêve.

La guerre à Gaza avait été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles selon le ministère de la Santé de Gaza, des chiffres fiables selon l'ONU.

 


Soudan: l'UE sanctionne le numéro deux des paramilitaires du FSR

L'Union européenne a annoncé jeudi des sanctions contre le numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d'exactions au Soudan, pays africain en proie à une guerre civile meurtrière entre ces paramilitaires et l'armée régulière. (AFP)
L'Union européenne a annoncé jeudi des sanctions contre le numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d'exactions au Soudan, pays africain en proie à une guerre civile meurtrière entre ces paramilitaires et l'armée régulière. (AFP)
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  • Le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé près de 12 millions de personnes
  • Il a connu une nouvelle accélération avec la chute aux mains des FSR fin octobre de la ville d'El-Facher, dernier bastion de l'armée dans le Darfour

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé jeudi des sanctions contre le numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d'exactions au Soudan, pays africain en proie à une guerre civile meurtrière entre ces paramilitaires et l'armée régulière.

"Cela envoie un signal que la communauté internationale poursuivra ceux qui sont responsables", a affirmé la cheffe de la diplomatie de l'UE Kaja Kallas, à l'issue d'une réunion à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères de l'UE.

Ces sanctions, qui prévoient une interdiction d'entrée dans l'UE et un gel des avoirs, ne concernent que ce responsable soudanais, Abdelrahim Hamdan Dagalo, frère du numéro un des FSR.

Elles ont volontairement été limitées afin de garder des canaux de communication ouverts, alors que l'UE dit être en mesure de parler aux deux parties, a expliqué un responsable européen.

Le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé près de 12 millions de personnes. Il a connu une nouvelle accélération avec la chute aux mains des FSR fin octobre de la ville d'El-Facher, dernier bastion de l'armée dans le Darfour.

Depuis, des survivants décrivent massacres, violences à caractère ethnique, enlèvements, viols et agressions sexuelles.

"L'Union européenne condamne dans les termes les plus forts les atrocités graves et continues perpétrées par les Forces de soutien rapide au Soudan, notamment après la prise de la ville d'El Facher", a indiqué un communiqué des 27.

Les meurtres à motivation ethnique et les violences sexuelles systématiques sont susceptibles de "constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité", a ajouté l'UE dans ce communiqué..


Gaza: 27 morts dans des frappes israéliennes, Israël et le Hamas s'accusent de violer la trêve

Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu. (AFP)
Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu. (AFP)
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  • Il s'agit de l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur de la trêve à laquelle ont poussé les Etats-Unis après plus de deux ans de guerre
  • Israël a également mené mercredi des frappes dans le sud du Liban, après avoir lancé des appels à évacuer

GAZA: Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu.

Il s'agit de l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur de la trêve à laquelle ont poussé les Etats-Unis après plus de deux ans de guerre.

Israël a également mené mercredi des frappes dans le sud du Liban, après avoir lancé des appels à évacuer. L'armée israélienne a dit viser le mouvement islamiste Hezbollah qu'elle accuse de se réarmer en violation du cessez-le-feu en vigueur à sa frontière nord depuis bientôt un an.

"Les bombardements et les morts ont recommencé. Ils ne nous laissent même pas le temps de respirer", déplore auprès de l'AFP Ahraf Abu Sultan, 50 ans, tout juste rentré à Gaza-ville pour réparer sa maison détruite après avoir été déplacé un an dans le sud du territoire.

"Il n'y a aucun espoir pour la vie à Gaza", se lamente Nivine Ahmed, déplacée sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, évoquant le bruit des explosions, la fumée, les gens qui courent et les sirènes des ambulances.

"Nous n'en pouvons plus, nous voulons que la guerre se termine complètement ou que les passages soient ouverts" pour permettre à la population de fuir, a confié Noha Fathi, déplacée dans le sud de la bande de Gaza.

Selon la Défense civile de la bande de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, quatorze personnes ont été tuées mercredi à Gaza-ville, et 13 dans la région de Khan Younès. Deux hôpitaux contactés par l'AFP ont confirmé ce bilan.

"Escalade dangereuse" 

L'armée israélienne a affirmé "frapper des cibles terroristes du Hamas dans toute la bande de Gaza" en riposte à des tirs "en direction de la zone où [ses] soldats opèrent à Khan Younès".

Ces tirs n'ont fait aucun blessé a précisé l'armée mais constituent "une violation de l'accord de cessez-le-feu".

Rejetant une "piètre tentative pour justifier [...] des violations qui ne cessent jamais", le Hamas a dénoncé une "escalade dangereuse" et appelé les Etats-Unis à "exercer une pression immédiate et sérieuse pour [forcer Israël] à respecter le cessez-le-feu".

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

La trêve a déjà été marquée par plusieurs accès de violences dans le territoire palestinien dévasté par plus de deux ans d'hostilités déclenchées par l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Depuis le 10 octobre, plus de 300 Palestiniens ont été tués par des frappes ou des tirs israéliens selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. L'armée israélienne affirme ne frapper qu'en riposte à des violations de la trêve.

Les raids israéliens les plus meurtriers ont tué, le 29 octobre, plus de cent Gazaouis, selon la Défense civile et des données recueillies par l'AFP auprès de cinq hôpitaux.

Selon la Défense civile, qui ne fait jamais état de combattants tués, les bombardements de mercredi ont notamment tué un couple et ses trois enfants à Gaza-ville, et deux mineurs à Khan Younès.

Deuxième phase ? 

Le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, est apparu dans une vidéo exhibant les corps de trois jeunes enfants.

L'accord de cessez-le-feu a permis dans sa première phase le retour des vingt derniers otages vivants du 7-Octobre, en échange de la libération de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens, et le retour de 25 corps d'otages morts, sur 28 que le Hamas s'est engagé à rendre.

Israël réclame leur remise, en accusant de retard le mouvement islamiste, qui invoque la difficulté de les retrouver dans un territoire noyé sous des tonnes de décombres.

La mise en œuvre de la deuxième phase du plan du président américain Donald Trump n'a pas encore été approuvée. Elle prévoit notamment le désarmement du Hamas, la mise en place d'une autorité de transition pour gouverner le territoire et le déploiement d'une force internationale de stabilisation.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi une résolution pour endosser ce plan Trump, mais le Hamas, écarté de tout rôle dans la gouvernance du territoire et qui refuse de désarmer aux conditions posées par Israël, a dénoncé un texte qui "ne répond pas aux exigences et aux droits politiques et humains" du peuple palestinien.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués mais ses données indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.