L'envoyé spécial américain pour la Syrie à Damas

Depuis la chute d'Assad, les relations entre le nouveau pouvoir syrien et les Etats-Unis se sont progressivement améliorées. Fin décembre, une délégation américaine conduite par Barbara Leaf, responsable du Moyen-Orient au sein du département d'Etat, s'était rendue à Damas pour un premier contact avec les nouveaux dirigeants syriens. (AFP)
Depuis la chute d'Assad, les relations entre le nouveau pouvoir syrien et les Etats-Unis se sont progressivement améliorées. Fin décembre, une délégation américaine conduite par Barbara Leaf, responsable du Moyen-Orient au sein du département d'Etat, s'était rendue à Damas pour un premier contact avec les nouveaux dirigeants syriens. (AFP)
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Publié le Vendredi 30 mai 2025

L'envoyé spécial américain pour la Syrie à Damas

  • Les photographes de l'AFP ont vu la bannière étoilée hissée à l'intérieur de la résidence de l'ambassadeur, située à quelques centaines de mètres de l'ambassade américaine dans le quartier d'Abou Roummaneh, au milieu de strictes mesures de sécurité
  • L'ambassade américaine en Syrie avait été fermée lors de la répression par Assad d'un soulèvement pacifique en 2011 qui a dégénéré en guerre civile

DAMAS: L'émissaire américain pour la Syrie, Thomas Barrack, est arrivé jeudi à Damas, selon l'agence officielle Sana, une nouvelle étape dans le rapprochement entre les deux pays après la chute de Bachar al-Assad.

M. Barrack, également ambassadeur en Turquie, a inauguré avec le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, la résidence de l'ambassadeur américain dans la capitale syrienne, a indiqué Sana.

Les photographes de l'AFP ont vu la bannière étoilée hissée à l'intérieur de la résidence de l'ambassadeur, située à quelques centaines de mètres de l'ambassade américaine dans le quartier d'Abou Roummaneh, au milieu de strictes mesures de sécurité.

L'ambassade américaine en Syrie avait été fermée lors de la répression par Assad d'un soulèvement pacifique en 2011 qui a dégénéré en guerre civile.

L'envoyé spécial du président Donald Trump pour la Syrie avait rencontré le 24 mai à Istanbul le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh, après la levée des sanctions américaines envers Damas.

Cette rencontre était intervenue à la suite de la réunion à Ryad entre Donald Trump et Ahmad al-Chareh, qui avait renversé, à la tête d'une coalition islamiste, le pouvoir de Bachar al-Assad en décembre.

"Tom comprend qu'il y a un grand potentiel à travailler avec la Syrie pour stopper le radicalisme, améliorer les relations et assurer la paix au Moyen-Orient", a affirmé le président américain dans un post sur X du Département d'Etat jeudi.

Le dernier ambassadeur en poste en Syrie, Robert Ford, avait été déclaré persona non grata après avoir défié le pouvoir syrien en se rendant en 2011 à Hama, ville assiégée par l'armée à 210 km au nord de Damas, et théâtre d'une manifestation monstre contre le régime.

Depuis la chute d'Assad, les relations entre le nouveau pouvoir syrien et les Etats-Unis se sont progressivement améliorées. Fin décembre, une délégation américaine conduite par Barbara Leaf, responsable du Moyen-Orient au sein du département d'Etat, s'était rendue à Damas pour un premier contact avec les nouveaux dirigeants syriens.


L'Égypte dévoile un complot lié aux Frères musulmans visant des installations sécuritaires et économiques

La police et les forces de sécurité égyptiennes montent la garde devant l'hôtel Bella Vista, dans la station balnéaire égyptienne de Hurghada, sur la mer Rouge, le 9 janvier 2016. (AFP)
La police et les forces de sécurité égyptiennes montent la garde devant l'hôtel Bella Vista, dans la station balnéaire égyptienne de Hurghada, sur la mer Rouge, le 9 janvier 2016. (AFP)
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  • Le ministère égyptien de l'Intérieur a déclaré que Hasm avait comploté pour pousser l'un de ses membres fugitifs à infiltrer le pays afin de cibler des installations sécuritaires et économiques.
  • Les éléments qui ont planifié ces attaques étaient liés au mouvement Hasm, affilié aux Frères musulmans, organisation interdite.

LE CAIRE : Le ministère égyptien de l'Intérieur a déclaré dimanche avoir déjoué un complot de la branche armée du groupe des Frères musulmans visant à attaquer des installations sécuritaires et économiques.

Selon un communiqué de presse du ministère égyptien de l'Intérieur, les éléments qui ont planifié ces attaques étaient liés au mouvement Hasm, affilié aux Frères musulmans, organisation interdite.

Le ministère a déclaré disposer d'informations selon lesquelles le groupe militant prévoyait de relancer ses activités en Égypte et de mener des opérations hostiles. Hasm avait prévu d'inciter l'un de ses membres en fuite à infiltrer le pays via un État frontalier afin de mener « des opérations hostiles visant des installations sécuritaires et économiques en Égypte », a-t-il ajouté. 

Le communiqué indique que les services de sécurité nationale égyptiens ont pu identifier les dirigeants de Hasm à l'origine du complot. Il rapporte également que certains membres de Hasm ont été pris pour cible lors d'une opération de sécurité dans le quartier de Boulaq, au Caire.

Il précise que lorsque les forces de sécurité ont fait une descente dans leur repaire, les suspects ont commencé à tirer au hasard sur les forces et dans les environs du bâtiment, ce qui a incité les forces à riposter.

Les échanges de tirs ont causé la mort de deux militants et d'un citoyen qui traversait la zone par hasard et qui a succombé à ses blessures suite aux tirs aveugles des militants.

Un policier a également été blessé alors qu'il tentait de secourir le citoyen.

Le ministère a révélé que cela coïncidait avec la dernière vidéo du mouvement diffusée sur les réseaux sociaux, montrant ses membres s'entraînant dans une zone désertique d'un pays voisin, tout en menaçant de mener des attaques terroristes en Égypte. 

Le groupe est considéré comme une entité terroriste tant au Royaume-Uni qu'aux États-Unis.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le pape appelle à mettre fin de manière immédiate à la « barbarie » de la guerre à Gaza

Le pape Léon XIV salue la foule après la prière de l'Angélus sur la Piazza della Libertà (place de la Liberté), devant le Palazzo Apostolico (palais apostolique) dans la résidence papale d'été de Castel Gandolfo, à 40 km au sud-est de Rome, le 20 juillet 2025.  (Photo par Alberto PIZZOLI / AFP)
Le pape Léon XIV salue la foule après la prière de l'Angélus sur la Piazza della Libertà (place de la Liberté), devant le Palazzo Apostolico (palais apostolique) dans la résidence papale d'été de Castel Gandolfo, à 40 km au sud-est de Rome, le 20 juillet 2025. (Photo par Alberto PIZZOLI / AFP)
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  • « Je demande une fois de plus la fin immédiate de cette barbarie et une résolution pacifique du conflit »,quelques jours après une frappe israélienne meurtrière contre une église catholique. a déclaré le pape à la fin de la prière de l'Angélus
  • « Cet acte, malheureusement, s'ajoute aux attaques militaires en cours contre les populations civiles et les lieux de culte de Gaza », a rappelé le pape.

CASTEL GANDOLFO, ITALIE : Le pape a appelé dimanche à mettre fin à la « barbarie » de la guerre à Gaza et à « l'usage aveugle de la force », quelques jours après une frappe israélienne meurtrière contre une église catholique.

« Je demande une fois de plus la fin immédiate de cette barbarie et une résolution pacifique du conflit », a déclaré le pape à la fin de la prière de l'Angélus, après la mort de trois personnes jeudi dans l'unique église catholique de la bande de Gaza.

« Cet acte, malheureusement, s'ajoute aux attaques militaires en cours contre les populations civiles et les lieux de culte de Gaza », a rappelé le pape.

« J'en appelle à la communauté internationale pour qu'elle respecte les lois humanitaires, l'obligation de protéger les civils, ainsi que l'interdiction des punitions collectives, de l'usage indiscriminé de la force et du déplacement forcé des populations », a-t-il ajouté.

Jeudi, le patriarcat latin de Jérusalem a annoncé la mort de trois personnes dans une frappe israélienne sur la seule église catholique de la bande de Gaza, refuge de cette petite communauté depuis le début de la guerre, il y a 21 mois.

Vendredi, le pape a reçu un appel téléphonique du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, auprès duquel il a « réaffirmé l'urgence de protéger les lieux de culte, ainsi que tous les fidèles et toutes les personnes en Palestine et en Israël », selon un communiqué du Vatican.

Le même jour, M. Netanyahu a exprimé ses « profonds regrets » concernant cette frappe, reconnaissant une « erreur » et annonçant qu'Israël allait mener une « enquête sur cet incident ».

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a qualifié d'« inadmissible » le bombardement de cette église « placée sous la protection historique de la France ».


Gaza: la Défense civile fait état de 57 morts après des tirs israéliens sur une foule attendant de l'aide

A boy stands holding an intravenous line for an injured man lying on the floor at Nasser Medical Complex in Khan Yunis in the southern Gaza Strip on July 20, 2025. (Photo by AFP)
A boy stands holding an intravenous line for an injured man lying on the floor at Nasser Medical Complex in Khan Yunis in the southern Gaza Strip on July 20, 2025. (Photo by AFP)
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  • 57 personnes avaient été tuées par « des tirs de l'occupation (Israël, NDLR) en direction de personnes attendant l'aide dans la zone de Zikim, au nord-ouest de la ville de Gaza ».
  • Qassem Abou Khater « Les chars tiraient de manière aléatoire sur nous et les snipers de l'occupation (Israël, NDLR) ouvraient le feu comme s'ils chassaient des animaux sauvages dans une forêt »

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile de la bande de Gaza a affirmé dimanche que 57 Palestiniens avaient été tués et des dizaines d'autres blessés par des tirs israéliens près d'un point de distribution d'aide humanitaire, dans le nord du territoire palestinien ravagé par la guerre.

Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, a déclaré à l'AFP que 57 personnes avaient été tuées par « des tirs de l'occupation (Israël, NDLR) en direction de personnes attendant l'aide dans la zone de Zikim, au nord-ouest de la ville de Gaza ».

Sollicitée par l'AFP, l'armée a indiqué qu'elle se renseignait sur les faits rapportés.

« Des milliers de personnes étaient rassemblées, toutes cherchant à obtenir de la farine », raconte Qassem Abou Khater, qui s'est rendu sur les lieux dès qu'il en a entendu parler.

« Les chars tiraient de manière aléatoire sur nous et les snipers de l'occupation (Israël, NDLR) ouvraient le feu comme s'ils chassaient des animaux sauvages dans une forêt », décrit-il.

Cet homme de 36 ans est originaire de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, et a été déplacé par les combats avec sa famille. Il vit désormais à l'ouest de la ville de Gaza.

Il affirme avoir vu « des dizaines de personnes » mourir devant lui.

« On se pose la question : est-ce que je dois rentrer avec un blessé pour le sauver ou avec un sac de farine pour sauver ma famille et mes enfants ? Mon Dieu, à quoi en sommes-nous réduits », se lamente-t-il.

De son côté, le Hamas a dénoncé un « massacre ».