Le bateau pour Gaza intercepté par Israël, ses passagers sommés de retourner chez eux

Le voilier avec à son bord 12 militants français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais, était parti d'Italie le 1er juin pour "briser le blocus israélien" à Gaza, en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus d'un an et demi de guerre. (AFP)
Le voilier avec à son bord 12 militants français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais, était parti d'Italie le 1er juin pour "briser le blocus israélien" à Gaza, en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus d'un an et demi de guerre. (AFP)
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Publié le Lundi 09 juin 2025

Le bateau pour Gaza intercepté par Israël, ses passagers sommés de retourner chez eux

  • Après une escale en Egypte, il s'était approché de Gaza en dépit des mises en garde d'Israël, qui avait donné l'ordre à son armée de l'en empêcher
  • Au cours de la nuit, l'organisation Freedom Flotilla Coalition, qui avait affrété le bateau, a annoncé que l'armée israélienne avait arraisonné celui-ci

JERUSALEM: Le bateau humanitaire Madleen qui tentait de rallier Gaza avec à son bord notamment l'activiste suédoise Greta Thunberg a été dérouté dans la nuit de dimanche à lundi par les autorités israéliennes, qui ont sommé ses passagers à "retourner dans leurs pays".

Le voilier "fait route en toute sécurité vers les côtes d'Israël. Il est prévu que les passagers retournent dans leurs pays", a indiqué le ministère des Affaires étrangères israélien dans un communiqué.

Ce ministère a publié des images montrant une distribution de sandwiches et d'eau aux passagers du bateau, équipés de gilets de sauvetage.

Le voilier avec à son bord 12 militants français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais, était parti d'Italie le 1er juin pour "briser le blocus israélien" à Gaza, en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus d'un an et demi de guerre.

Après une escale en Egypte, il s'était approché de Gaza en dépit des mises en garde d'Israël, qui avait donné l'ordre à son armée de l'en empêcher.

Au cours de la nuit, l'organisation Freedom Flotilla Coalition, qui avait affrété le bateau, a annoncé que l'armée israélienne avait arraisonné celui-ci.

"La liaison a été perdue avec le Madleen. L'armée israélienne a arraisonné le bateau", avait-elle indiqué sur Telegram, affirmant que l'équipage avait été "kidnappé par les forces israéliennes".

Outre Greta Thunberg, le voilier transportait aussi l'eurodéputée franco-palestinienne de gauche Rima Hassan. L'AFP n'a pu contacter aucune des personnes à bord.

Le leader du parti LFI de Mme Hassan, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé dans un communiqué l'"arrestation illégale" des 12 passagers du Madleen.

L'organisation Freedom Flotilla Coalition a également dénoncé une "violation manifeste des lois internationales", assurant que l'arraisonnement s'est déroulé dans les eaux internationales. "Israël n'a pas d'autorité légale pour détenir les volontaires internationaux à bord du Madleen", a déclaré sa responsable, Huwaida Arraf.

"Provocation médiatique" 

Sur X, les militants avaient affirmé attendre une "interception et une attaque d'Israël à tout moment", et appelé leurs gouvernements à les protéger.

L'arraisonnement s'est produit à 03H02 (01H00 GMT), selon l'ONG. Les passagers doivent être débarqués dans le port israélien d'Ashdod, a indiqué le ministère de la Défense.

Le gouvernement israélien a accusé lundi "Greta Thunberg et les autres (d'avoir) essayé de mettre en scène une provocation médiatique dans le seul but de se faire de la publicité".

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait annoncé dimanche avoir donné pour instruction à l'armée "d'empêcher le navire Madleen d'atteindre Gaza".

"L'Etat d'Israël ne permettra à personne de briser le blocus maritime de Gaza, dont l'objectif principal est d'empêcher le transfert d'armes au Hamas, une organisation terroriste meurtrière qui détient nos otages et commet des crimes de guerre", avait ajouté M. Katz.

Israël fait face à une forte pression internationale pour mettre fin à la guerre à Gaza où la population est quotidiennement bombardée et est menacée de famine du fait des restrictions imposées par Israël sur l'aide, selon l'ONU.

Plusieurs drames sont survenus récemment à proximité d'un centre d'aide géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël, avec laquelle l'ONU refuse de travailler en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Flotille en 2010 

Dans un communiqué publié samedi, l'Organisation mondiale de la Sante (OMS) a mis en garde contre "l'effondrement du système de santé de la bande de Gaza", où "il n'y a déjà plus aucun hôpital en service dans le nord" du territoire.

Israël est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza depuis l'attaque sanglante perpétrée par celui-ci en Israël le 7 octobre 2023.

Cette attaque a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 55 restent retenues dans la bande de Gaza, dont au moins 31 mortes, selon les autorités israéliennes.

Plus de 54.772 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

En 2010, une flottille internationale de huit cargos transportant près de 700 passagers, partie de Turquie pour tenter de forcer le blocus de la bande de Gaza, avait été stoppée par une opération militaire israélienne qui avait fait dix morts parmi les militants.


Les pèlerins du Hajj se réjouissent du deuxième jour de Tashreeq et temoignent d'une expérience «fantastique»

De nombreux pèlerins se préparent à rentrer chez eux, le cœur rempli de gratitude et de paix après avoir accompli leur pèlerinage. (AN Photo/Abdulrahman Shalhoub)
De nombreux pèlerins se préparent à rentrer chez eux, le cœur rempli de gratitude et de paix après avoir accompli leur pèlerinage. (AN Photo/Abdulrahman Shalhoub)
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  • Le 8 juin, qui correspond au 12 de Dhul Hijjah du calendrier islamique et marque le deuxième des trois jours de Tashreeq, a vu un flot continu de pèlerins accomplir le rituel de lapidation au complexe de Jamarat à Mina
  • Sous la coordination des autorités saoudiennes, le mouvement s'est déroulé sans heurts, soutenu par des services complets de sécurité, de santé et de logistique

MINA : La plupart des plus de 1,6 million de pèlerins participant au Hajj de cette année ont achevé le deuxième jour du Tashreeq - une étape spirituellement importante marquée par la lapidation symbolique du diable à Mina dimanche.

Alors que leur voyage sacré touche à sa fin, beaucoup se préparent à rentrer chez eux, le cœur rempli de gratitude et de paix après avoir accompli leur pèlerinage.

Le 8 juin, qui correspond au 12 de Dhul Hijjah du calendrier islamique et marque le deuxième des trois jours de Tashreeq, a vu un flot continu de pèlerins accomplir le rituel de lapidation au complexe de Jamarat à Mina.

Sous la coordination des autorités saoudiennes, le mouvement s'est déroulé sans heurts, soutenu par des services complets de sécurité, de santé et de logistique.

Après le rituel de lapidation, de nombreux pèlerins se sont rendus à la Grande Mosquée de La Mecque pour effectuer le Tawaf Al-Wadaa, ou circumambulation d'adieu - le rite final du Hajj. Cet acte marque la fin du pèlerinage, après quoi les pèlerins reprennent le chemin de leur pays d'origine.

Dans la jurisprudence islamique, les pèlerins qui accomplissent les rites du Hajj avant le deuxième jour du Tashreeq sont considérés comme ayant accompli le Ta'ajul, ou Hajj accéléré. Cette option, autorisée par la charia islamique, permet aux pèlerins de quitter Mina après avoir accompli le rituel de la lapidation le 12 de Dhul Hijjah.

Ceux qui restent à Mina jusqu'au coucher du soleil sont obligés de rester un troisième jour et d'accomplir une nouvelle fois le rituel de la lapidation le 13, marquant ainsi l'achèvement complet des rites du pèlerinage.

La température enregistrée à Mina à 11 heures était de 41 degrés Celsius, et l'on s'attend à ce qu'elle atteigne 45 degrés Celsius avant de retomber à 31 degrés Celsius plus tard dans la journée, selon le Centre national de météorologie.

S'adressant à Arab News, Sayed Taqi, un pèlerin afghan qui effectuait son premier pèlerinage, a déclaré avoir eu une "très bonne" expérience du Hajj.

"Les agents de sécurité ont été serviables et, honnêtement, je suis très heureux. Je terminerai mes rituels aujourd'hui à midi, car j'ai un vol demain", a déclaré M. Taqi.

Mohsin Rasul, un pèlerin de Bangalore, en Inde, qui achevait ses rituels, a déclaré : "Il n'y a pas eu de précipitation dans l'organisation par les autorités, et il n'y a eu aucun problème nulle part, que ce soit à la Grande Mosquée, à Médine, à Mina ou à Arafat.

Il a ajouté : "Partout, l'organisation était fantastique, en fait".

Maqsari Hasni, de Sidi Bel Abbes, en Algérie, a déclaré qu'il ne pouvait décrire ce qu'il ressentait lorsqu'il se trouvait sur les lieux saints pour accomplir le Hadj.

Il a également parlé d'une voix pleine de gratitude et de reconnaissance : "Je remercie beaucoup le gouvernement saoudien. Il a parfaitement accompli son devoir et nous sommes vraiment fiers de vous. Qu'Allah vous bénisse et vous protège.

Azhar Al-Wishah, un pèlerin irakien qui vit au Canada, a déclaré que lui et son groupe avaient effectué un hajj sans heurts et confortable.

Décrivant les services fournis au groupe, il a déclaré : "Nous avons vraiment trouvé un excellent service de la part des responsables de la sécurité et de tous ceux qui travaillent ici. Ils ont fourni tous les services. Nous tenons à remercier le gouvernement et la population pour leur bon accueil et leur généreuse hospitalité".

Il espère que la paix et la sécurité se maintiendront en Arabie saoudite et pour son peuple, "qui nous a humiliés par sa générosité et qui a rivalisé d'ardeur pour servir les pèlerins".

M. Al-Wishah a ajouté : "Que Dieu veille sur ce pays et le garde en sécurité jusqu'au jour du jugement dernier".

Fatima, une pèlerine iranienne de 28 ans, a déclaré à Arab News qu'elle avait pris part à une expérience unique, celle de voir des gens du monde entier se rassembler pour accomplir les mêmes rituels, tout comme le prophète Ibrahim l'avait fait il y a des milliers d'années. Elle a ajouté qu'il était remarquable de voir des personnes d'âges, de couleurs et de nationalités différents réunies en un même lieu.

Décrivant la gestion des foules pendant le Hadj, elle a déclaré : "Je pense qu'il est très difficile de gérer les foules pendant le Hadj : "Je pense que c'est très difficile à gérer, mais dans l'ensemble, c'était très bien organisé.

Selon le ministère de la santé, plus de 147 000 services médicaux avaient été fournis au 7 juin.

Dans un message publié sur son compte X, le ministère a indiqué qu'au cours du Hadj de cette année, 18 opérations à cœur ouvert ont été réalisées, tandis que 248 procédures de cathétérisme cardiaque ont été effectuées.

Le ministère a ajouté que 2 626 pèlerins ont été dirigés vers ses unités de soins intensifs, et que les cliniques ambulatoires ont traité plus de 7 540 pèlerins. En outre, 5 619 pèlerins ont été admis dans des hôpitaux, tandis que 35 176 patients ont reçu des soins dans les salles d'urgence de La Mecque.

Le poste ajoute que 80 603 pèlerins ont reçu une assistance médicale dans les différents centres médicaux du ministère.


Le Parlement arabe félicite les dirigeants saoudiens pour leur gestion de la saison du Hajj

Le roi Salman d'Arabie saoudite et le prince héritier Mohammed bin Salman. (File/SPA)
Le roi Salman d'Arabie saoudite et le prince héritier Mohammed bin Salman. (File/SPA)
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  • Mohammed Al-Yamahi, le président du Parlement arabe, a félicité le roi Salman et le prince héritier Mohammed bin Salman.
  • Il a déclaré que l'utilisation par l'Arabie saoudite des dernières technologies et des services innovants a contribué à la protection des pèlerins pendant le Hajj.


Mohammed Al-Yamahi, le président du Parlement arabe, a félicité le roi Salman et le prince héritier Mohammed bin Salman pour leur grand succès dans la gestion du pèlerinage cette année, a rapporté l'Agence de presse du Koweït.

L'Arabie saoudite a eu recours à l'intelligence artificielle et aux technologies de pointe pour gérer le pèlerinage du Hajj et fournir aux 1,4 million de pèlerins de l'eau, de la nourriture, un hébergement, ainsi que des services de transport et de santé dans divers lieux saints de La Mecque et de Médine.

M. Al-Yamahi a ajouté que l'utilisation des dernières technologies et de services innovants a contribué à la protection des pèlerins et à la création d'un environnement propice à l'accomplissement des rituels en toute sécurité et dans le confort.

Il a indiqué que l'intégration des technologies de pointe dans les lieux saints musulmans d'Arabie saoudite a considérablement amélioré le confort, la sécurité et la sûreté des pèlerins et que cette approche sert de modèle pour gérer efficacement l'un des plus grands rassemblements annuels de personnes dans le monde, a ajouté KUNA. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Gaza : la Défense civile annonce dix morts dans des opérations israéliennes

« Cinq martyrs et des dizaines de blessés ont été transportés à l'hôpital Nasser de Khan Younès après que l'occupation a ouvert le feu sur des civils,
« Cinq martyrs et des dizaines de blessés ont été transportés à l'hôpital Nasser de Khan Younès après que l'occupation a ouvert le feu sur des civils,
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  • « Cinq martyrs et des dizaines de blessés ont été transportés à l'hôpital Nasser de Khan Younès après que l'occupation a ouvert le feu sur des civils.
  • l'armée a affirmé avoir tiré sur des personnes qui, malgré des sommations, « continuaient d'avancer d'une manière qui mettait en danger les soldats »

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé dimanche la mort de dix personnes, dont deux mineurs, dans des opérations militaires israéliennes menées dans le territoire palestinien, où la guerre entre dans son 21ᵉ mois.

« Cinq martyrs et des dizaines de blessés ont été transportés à l'hôpital Nasser de Khan Younès après que l'occupation a ouvert le feu sur des civils, vers 06 h 00 (03 h 00 GMT) », a décrit à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de secours.

Selon lui, ces personnes se rendaient dans un centre de distribution d'aide à l'ouest de Rafah, à proximité de l'un des sites de la Fondation Humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque et soutenue par les États-Unis et Israël, avec laquelle l'ONU refuse de travailler.

Interrogée par l'AFP, l'armée a affirmé avoir tiré sur des personnes qui, malgré des sommations, « continuaient d'avancer d'une manière qui mettait en danger les soldats ». Elle a ajouté que les environs du site de distribution avaient été publiquement déclarés « zone de combat active nocturne ».

« Vers 4 h 30 du matin, les gens ont commencé à se rassembler dans la zone d'Al-Alam à Rafah, et au bout d'une heure et demie environ, des centaines de personnes ont avancé (vers le site de distribution), mais l’armée a ouvert le feu », a décrit à l'AFP Abdallah Nour al-Din, un témoin présent sur place. 

Dans la cour de l'hôpital Nasser, où les secours disent avoir amené les dépouilles, une vidéo de l'AFP montre des dizaines de personnes pleurant autour de linceuls de plastique blanc tachés de sang.

« Je ne peux pas te voir comme ça », crie Line al-Daghma devant le corps de son père, tandis qu'un homme s'allonge sur la dépouille de son frère, enlaçant le sac mortuaire au niveau du visage du défunt.

Ces personnes ont donné la même version des faits que M. Nour al-Din et ont déploré les difficultés d'accès à l'aide alimentaire après plus de deux mois de blocus total, ainsi que les dizaines de personnes tuées récemment en marge des sites de distribution, selon la Défense civile.

M. Bassal a également fait état de cinq morts, dont deux fillettes, dans une frappe survenue vers 1 heure du matin sur une habitation du camp de déplacés d'al-Mawassi, dans le sud de la bande de Gaza.