Les investissements du Golfe : un droit souverain face aux voix discordantes

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Publié le Jeudi 12 juin 2025

Les investissements du Golfe : un droit souverain face aux voix discordantes

Les investissements du Golfe : un droit souverain face aux voix discordantes
  • Depuis leur fondation, les États du Golfe ont adopté une stratégie équilibrée pour gérer leur richesse. Ils allient développement domestique, aide étrangère généreuse et investissements stratégiques dans des économies stables et avancées
  • Qualifier les investissements du Golfe dans des économies prospères de « pillage » est une accusation infondée et trompeuse, trahissant une méconnaissance des dynamiques économiques mondiales

Les détracteurs ont-ils le droit de remettre en question les investissements des États du Golfe dans des économies mondiales florissantes ? Quelles sont les véritables motivations de ces critiques ?

L’interaction complexe des dynamiques économiques et politiques révèle une vérité évidente : ces critiques manquent souvent de fondement objectif, étant plutôt enracinées dans des motivations politiques ou idéologiques douteuses, teintées d’envie et d’amertume face aux réalisations remarquables du Golfe.

Les données statistiques et historiques confirment que, depuis leur fondation, les États du Golfe ont adopté une stratégie équilibrée pour gérer leur richesse. Ils allient développement domestique, aide étrangère généreuse et investissements stratégiques dans des économies stables et avancées. Cette approche réfléchie a fait ses preuves pendant des décennies, permettant aux États du Golfe de préserver et d’accroître leur patrimoine pour les générations futures, tout en établissant un modèle mondial de générosité et de soutien envers les plus démunis.

Un observateur impartial constatera que ceux qui qualifient les investissements du Golfe dans des économies solides de « pillage » ou de « gaspillage » proviennent souvent de régimes autoritaires corrompus, de groupes terroristes ou de factions défendant des idéologies extrémistes hostiles à la prospérité et à la stabilité. Ces détracteurs ignorent délibérément le droit souverain des États du Golfe à gérer leur richesse et leurs investissements conformément à leurs intérêts nationaux.

Depuis leur fondation, les États du Golfe ont adopté une stratégie équilibrée pour gérer leur richesse. Ils allient développement domestique, aide étrangère généreuse et investissements stratégiques dans des économies stables et avancées.

Dr. Salem AlKetbi

L’histoire témoigne clairement de la générosité du Golfe, avec des centaines de milliards de dollars d’aide accordés à des pays arabes, islamiques et en développement au fil des décennies.

Par exemple, l’aide totale de l’Arabie Saoudite entre 1975 et 2024 s’élève à environ 498,54 milliards de riyals (132,94 milliards de dollars). Entre 1976 et 1987, son aide au développement international a atteint 49 milliards de dollars, la plaçant juste derrière les États-Unis.

Les Émirats Arabes Unis, quant à eux, ont systématiquement dépassé l’objectif des Nations Unies d’allouer 0,7 % du revenu national brut à l’aide publique au développement, atteignant 1,17 % en 2014. À plusieurs reprises, les EAU ont excédé ce seuil, étant salués par le Comité d’aide au développement de l’OCDE comme le premier donateur proportionnellement à la taille de leur économie. Cet engagement humanitaire et développemental découle d’une vision où le progrès des pays en développement est perçu comme un pilier de la stabilité mondiale, bien au-delà d’un simple geste diplomatique.

En toute objectivité, il est évident que les États du Golfe n’ont jamais instrumentalisé leur aide pour exercer des pressions politiques ou s’immiscer dans les affaires des pays bénéficiaires. Leur assistance s’enracine dans des valeurs humanitaires, morales et religieuses sincères, contrastant avec l’aide souvent conditionnelle de certaines grandes puissances, liée à des agendas politiques ou économiques.

La décision du Golfe d’investir ses excédents financiers dans des économies robustes, notamment aux États-Unis, n’est pas impulsive, mais le fruit d’une stratégie réfléchie, fondée sur une compréhension approfondie des marchés mondiaux et de la nécessité d’investissements sûrs et rentables.

L’économie américaine, représentant plus de 40 % des investissements globaux, constitue un choix naturel pour les pays disposant de surplus financiers souhaitant maximiser leurs rendements tout en minimisant les risques. Son ampleur, sa stabilité relative et la diversité de ses secteurs en font un placement sûr et dynamique, contrairement à la volatilité des marchés émergents ou instables.

Les investissements du Golfe aux États-Unis servent non seulement des objectifs économiques, mais aussi stratégiques, protégeant des intérêts politiques et sécuritaires. Compte tenu de leur position géopolitique et de leur richesse pétrolière, les États du Golfe font face à des défis sécuritaires et politiques complexes, nécessitant des alliés puissants pour assurer leur protection contre les menaces régionales. Investir dans des économies comme celle des États-Unis renforce ces partenariats stratégiques, créant des intérêts communs qui consolident la stabilité et la sécurité régionales.

Les économies avancées attirent les investissements du Golfe grâce à leur stabilité politique et économique, leurs cadres juridiques solides, leurs opportunités diversifiées, leur innovation technologique et la facilité d’entrée et de sortie des marchés.

Les investissements du Golfe aux États-Unis servent non seulement des objectifs économiques, mais aussi stratégiques, protégeant des intérêts politiques et sécuritaires.

Dr. Salem AlKetbi

Qualifier les investissements du Golfe dans des économies prospères de « pillage » est une accusation infondée et trompeuse, trahissant une méconnaissance des dynamiques économiques mondiales et des principes régissant les investissements internationaux.

L’investissement est un échange mutuellement bénéfique, non une exploitation. Les États du Golfe en retirent des rendements financiers et des avantages stratégiques, tandis que les économies d’accueil bénéficient d’afflux de capitaux finançant des projets, créant des emplois et stimulant la croissance.

Dès leur création, les États du Golfe ont adopté un modèle de gouvernance axé sur la sagesse, la transparence et la planification à long terme. Conscients de l’épuisabilité des ressources pétrolières, ils ont très tôt compris qu’une dépendance excessive menaçait l’avenir des générations futures.

Leur stratégie repose sur trois piliers : développement domestique, aide étrangère et investissements dans les marchés globaux.

L’ouverture et la coexistence caractérisent les sociétés du Golfe, les distinguant de celles soumises à des régimes autoritaires ou à l’influence extrémiste. Ces États ont bâti des communautés inclusives et tolérantes, où diverses cultures, religions et ethnies coexistent dans le respect et la coopération. Des millions d’expatriés du monde entier y vivent et travaillent en toute liberté et dignité, pratiquant leurs traditions religieuses et culturelles sans restriction ni harcèlement.

En somme, les investissements du Golfe dans des économies solides relèvent d’une gestion patrimoniale prudente et d’une vision prospective visant à assurer un avenir prospère et durable. Les critiques qui les remettent en question manquent de preuves tangibles et d’analyses économiques rigoureuses, motivées par des considérations politiques et idéologiques suspectes, révélant une envie face à la réussite du Golfe dans la gestion avisée de sa richesse et de ses investissements.

Dr. Salem AlKetbi est un politologue émirati et ancien candidat au Conseil national fédéral.

X: @salemalketbieng

NDLR : L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.