L'organisateur de la conférence FII d'Arabie saoudite prévoit une introduction en bourse : rapport

Richard Attias, fondateur et président de RA&A, a été l'un des principaux orateurs des événements organisés par FII. File/Getty Images/AFP
Richard Attias, fondateur et président de RA&A, a été l'un des principaux orateurs des événements organisés par FII. File/Getty Images/AFP
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Publié le Mercredi 09 juillet 2025

L'organisateur de la conférence FII d'Arabie saoudite prévoit une introduction en bourse : rapport

  • RA&A travaille avec des banques pour se préparer à une éventuelle introduction en bourse l'année prochaine.
  • Richard Attias resterait actionnaire après une éventuelle transaction et conserverait son poste de président.

RIYAD : Richard Attias and Associates, l'organisateur du sommet de la Future Investment Initiative en Arabie saoudite, prépare une éventuelle introduction en bourse, selon un rapport.

Le fondateur et président de RA&A, Richard Attias, a déclaré à Bloomberg, dans une réponse envoyée par courriel, que la société de conseil et d'organisation d'événements travaillait actuellement avec des banques, dont Evercore Inc, pour se préparer à une éventuelle introduction en bourse dès l'année prochaine.

Le FII est largement considéré comme l'un des événements phares du Royaume en matière d'investissement, où les leaders mondiaux et les experts du secteur se réunissent pour discuter des opportunités et des défis qui se présentent dans le paysage financier mondial.

M. Attias a été un orateur de premier plan lors des manifestations de la FII, au cours desquelles l'Arabie saoudite présente les ambitions de sa Vision 2030, qui consiste à se positionner comme une destination commerciale internationale d'ici à la fin de la décennie.

Citant Attias, Bloomberg a rapporté qu'"il resterait actionnaire après toute transaction potentielle et resterait président du conseil d'administration. Aucune décision définitive n'a été prise".

Des participants assistent à la conférence annuelle de la Future Investment Initiative à Riyad, le 29 octobre 2024. AFP
Des participants assistent à la conférence annuelle de la Future Investment Initiative à Riyad, le 29 octobre 2024. AFP

Sanabil, la branche d'investissement du Fonds d'investissement public du Royaume, détient actuellement environ 75 % de RA&A, tandis qu'Attias possède la part restante.

Il est actuellement président du comité exécutif de l'institut FII, une organisation à but non lucratif gérée par le fonds souverain d'Arabie saoudite.

En février, l'institut FII a organisé son sommet des priorités à Miami, au cours duquel le président américain Donald Trump a prononcé un discours.

Le discours principal de M. Trump a souligné la nécessité d'investissements stratégiques qui génèrent à la fois des rendements financiers et un impact social à long terme.

"Aujourd'hui, c'est un immense honneur de devenir le premier président américain à s'adresser au Future Investment Initiative Institute", a déclaré M. Trump lors de l'événement. 

Le président américain Donald Trump s'exprime lors du sommet FII PRIORITY Miami 2025 à l'hôtel et au forum Faena à Miami Beach, Floride, 19 février 2025. AFP
Le président américain Donald Trump s'exprime lors du sommet FII PRIORITY Miami 2025 à l'hôtel et au forum Faena à Miami Beach, Floride, 19 février 2025. AFP

Il a ajouté : "Je suis venu aujourd'hui avec un message simple pour les chefs d'entreprise de toute la nation et du monde entier. Si vous voulez construire l'avenir, repoussez les limites, faites des percées, transformez les industries et faites fortune".

La huitième édition de l'IIF, qui s'est tenue à Riyad l'année dernière, a réuni plus de 500 intervenants et animé plus de 200 sessions, dont des discussions plénières, des réunions en petits groupes et des conclaves, portant sur la stabilité économique, les tensions géopolitiques et le développement équitable.

Depuis son lancement en 2017, l'Institut FII organise des événements annuels à Riyad. Au fil des ans, le programme s'est imposé comme l'une des conférences phares du secteur financier.

Fondé en 2008, RA&A emploie actuellement plus de 100 personnes dans le monde, fournissant des idées, des connexions et des plateformes pour guider ses clients, qui comprennent des entreprises, des gouvernements, des ONG et des organisations à but non lucratif, selon son profil LinkedIn.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Jusqu'ici épargnée, la restauration rapide inquiète pour sa rentabilité

 Le secteur de la restauration rapide en France, dont la croissance est l'une des plus dynamiques de la restauration, s'inquiète de l'effet cumulé de plusieurs réformes sur sa rentabilité, dont celle des titres-restaurants, et a demandé au cabinet Xerfi d'en évaluer l'impact dans une étude publiée jeudi. (AFP)
Le secteur de la restauration rapide en France, dont la croissance est l'une des plus dynamiques de la restauration, s'inquiète de l'effet cumulé de plusieurs réformes sur sa rentabilité, dont celle des titres-restaurants, et a demandé au cabinet Xerfi d'en évaluer l'impact dans une étude publiée jeudi. (AFP)
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  • Le secteur de la restauration rapide en France, dont la croissance est l'une des plus dynamiques de la restauration, s'inquiète de l'effet cumulé de plusieurs réformes sur sa rentabilité, dont celle des titres-restaurants
  • Si le secteur pèse, selon Xerfi, plus de 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires, son résultat net a été divisé par deux entre 2018 et 2023 sous l'effet de la hausse des charges d'exploitation

PARIS: Le secteur de la restauration rapide en France, dont la croissance est l'une des plus dynamiques de la restauration, s'inquiète de l'effet cumulé de plusieurs réformes sur sa rentabilité, dont celle des titres-restaurants, et a demandé au cabinet Xerfi d'en évaluer l'impact dans une étude publiée jeudi.

Commandée par le Syndicat national de l'alimentation et de la restauration rapide (Snarr), cette étude envisage plusieurs scénarios: une hausse de la TVA, un doublement de la "taxe soda" en 2026 (après un doublement déjà acté en 2025), une réduction des allègements de charges sur les petits salaires (déjà acté en 2025) et la réforme des titres-restaurants (dont l'utilisation pour faire toutes ses courses en supermarché devrait être pérennisée).

Si le secteur pèse, selon Xerfi, plus de 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires, son résultat net a été divisé par deux entre 2018 et 2023 sous l'effet de la hausse des charges d'exploitation.

"Les taux de défaillance du secteur de la restauration rapide se situent aujourd'hui entre 2% et 2,5%, un taux qui n'est pas alarmiste mais toutefois beaucoup plus important que la moyenne des années précédentes", a indiqué à l'AFP Jérémy Robiolle, directeur du développement chez Xerfi.

"Il y a une accumulation de mesures dans le secteur, comme la loi Agec (qui oblige notamment à utiliser de la vaisselle réutilisable, NDLR), la +taxe soda+ ou la réforme des titres-restaurants et on a voulu objectiver les remontées de terrain qui sont assez négatives", a expliqué à l'AFP Esther Kalonji, présidente du Snarr.

L'utilisation des titres-restaurants pour faire toutes les courses alimentaires en supermarché représente selon Xerfi un manque à gagner de 100 millions d'euros pour la restauration rapide en 2025 et de 195 millions en 2026.

"C'est moins d'emplois soutenus, car un titre-restaurant dépensé en restauration rapide génère plus d'emplois qu'en grande surface", selon Clément Morin, auteur de l'étude.

Le Snarr, comme l'Umih et le GHR, autres organisations patronales de la restauration, s'est retiré des groupes de travail liés aux Assises de la restauration menées à Bercy pour protester contre cette réforme qualifiée par l'Umih de "décision funeste pour le secteur".

Xerfi a également évalué l'impact du doublement de la "taxe soda" en 2025, qui représentera 49,5 millions d'euros pour la restauration rapide et jusqu'à 55,5 millions d'euros en 2026 selon les scénarios.

En cumulant les scénarios, Xerfi estime qu'entre 16.500 et 26.200 entreprises du secteur pourraient basculer dans le rouge en 2026.

 


Investissements dans le réseau ferroviaire: "une décision historique", estime le patron de la SNCF

Des employés de la SNCF vérifient un TGV reliant Toulouse et Bordeaux qui a dû être arrêté sur les voies car le ballast s'est effondré sous la voie ferrée à la suite de fortes pluies à Tonneins, dans le sud-ouest de la France, le 20 mai 2025. (AFP)
Des employés de la SNCF vérifient un TGV reliant Toulouse et Bordeaux qui a dû être arrêté sur les voies car le ballast s'est effondré sous la voie ferrée à la suite de fortes pluies à Tonneins, dans le sud-ouest de la France, le 20 mai 2025. (AFP)
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  • Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a salué jeudi une "décision historique" après l'annonce la veille par le gouvernement d'un projet de loi pour augmenter les investissements dans le réseau ferré
  • Le ministre des Transports Philippe Tabarot (LR) a annoncé mercredi un projet de loi qui doit fixer l'objectif d'augmenter le montant des investissements dans le réseau ferré de 1,5 milliard d'euros par an, pour atteindre 4,5 milliards par an en 2028

PARIS: Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a salué jeudi une "décision historique" après l'annonce la veille par le gouvernement d'un projet de loi pour augmenter les investissements dans le réseau ferré afin de le moderniser, en mettant à contribution notamment les péages autoroutiers.

Le ministre des Transports Philippe Tabarot (LR) a annoncé mercredi un projet de loi qui doit fixer l'objectif d'augmenter le montant des investissements dans le réseau ferré de 1,5 milliard d'euros par an, pour atteindre 4,5 milliards par an en 2028.

Ce projet est issu des 14 propositions dégagées par des experts, élus et professionnels réunis dans le cadre de la conférence Ambition France Transports.

"Le rapport publié par le ministère des Transports qui entérine l'affectation de ressources vers la régénération et la modernisation du réseau ferroviaire est une excellente nouvelle", estime M. Farandou dans une déclaration transmise à l'AFP.

Pour le patron de la SNCF, "les orientations qui ont été prises sécurisent l'avenir du ferroviaire français, indispensable à la décarbonation des transports".

Cette annonce est "une décision historique qui bénéficiera directement à nos clients, aux territoires et à l'industrie ferroviaire", ajoute-t-il.

Pour rassembler la somme, le gouvernement entend établir un nouveau modèle de concession pour les autoroutes, alors que les concessions actuelles, que se partagent Vinci, APRR et Sanef, arriveront à leur terme à partir de 2031.

Le ministère des Transports compte également sur la SNCF, via un réinvestissement de ses bénéfices, mais aussi sur des capitaux privés et des certificats d'économie d'énergie.

Philippe Tabarot s'est cependant opposé à une taxe sur les billets des TGV, suggérée par le rapport.


Droits de douane : l'UE espère un accord avec Washington « dans les prochains jours »

Emmanuel Macron a donc rappelé que l'objectif de la Commission européenne était "simple: négocier pour faire retirer ces tarifs injustes et obtenir un accord équilibré, sans asymétrie", car cette pause de trois mois représente "90 jours d'incertitude pour toutes nos entreprises, d'un côté comme de l'autre de l'Atlantique et au delà". (AFP)
Emmanuel Macron a donc rappelé que l'objectif de la Commission européenne était "simple: négocier pour faire retirer ces tarifs injustes et obtenir un accord équilibré, sans asymétrie", car cette pause de trois mois représente "90 jours d'incertitude pour toutes nos entreprises, d'un côté comme de l'autre de l'Atlantique et au delà". (AFP)
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  • La Commission européenne, seule compétente pour négocier les accords commerciaux de l'UE, cherche à conclure un accord de principe avec les États-Unis.
  • Selon des sources diplomatiques, les grandes lignes de cet accord prévoiraient des droits de douane américains de 10 % sur les importations européennes,

BRUXELLES : L'Union européenne espère conclure un accord sur les droits de douane avec les États-Unis « dans les prochains jours », a affirmé mercredi un porte-parole de la Commission européenne.

« Notre objectif est de parvenir à un accord avant cette date, potentiellement même dans les prochains jours », a déclaré ce porte-parole, interrogé sur le nouveau délai fixé au 1^(er) août par Washington.

La Commission européenne, seule compétente pour négocier les accords commerciaux de l'UE, cherche à conclure un accord de principe avec les États-Unis, dont les détails suivraient ultérieurement. « Nous recherchons un cadre clair à partir duquel nous pourrons continuer à construire », a expliqué ce porte-parole.

« La conclusion d'un accord dépend maintenant de la volonté de trouver une issue acceptable pour les deux parties », a-t-il indiqué, soulignant que l'UE préférait « un accord négocié » mais qu'elle saurait défendre ses intérêts si ce n'était pas le cas.

Le président américain a repoussé au 1^(er) août le délai initialement fixé au 9 juillet pour l'imposition de droits de douane américains pouvant atteindre 50 % à l'encontre de certains pays.

Lundi, M. Trump a promis une surtaxe douanière d'au moins 25 % à plusieurs d'entre eux, dont le Japon et la Corée du Sud, mais rien concernant l'UE.

Lundi, l'UE a rapporté qu'un « bon échange » téléphonique avait eu lieu la veille entre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et M. Trump.

Selon des sources diplomatiques, les grandes lignes de cet accord prévoiraient des droits de douane américains de 10 % sur les importations européennes, avec toutefois des exceptions. L'aéronautique, les alcools et les produits cosmétiques seraient ainsi exemptés, ont indiqué ces diplomates à Bruxelles.

Pour répondre aux préoccupations allemandes, des discussions sont également en cours sur d'éventuelles exemptions pour l'industrie automobile, qui pourraient être liées à une relocalisation d'une partie de la production. 

Le président républicain a menacé le bloc européen d'une surtaxe de 50 %, bien supérieure à son projet initial d'avril (20 %).