LILLE: Un voilier parti du Havre, en France, dimanche en transportant des Albanais et un Vietnamien a été intercepté alors qu'il approchait des côtes anglaises et une enquête a été ouverte pour aide au séjour irrégulier, a annoncé vendredi le parquet français.
L'équipage de ce voilier était composé de "deux ressortissants ukrainiens âgés de 43 et 37 ans", précise dans ce communiqué la procureure de Lille Carole Étienne. Ils ont été arrêtés par la police britannique ainsi que "quatre ressortissants albanais et un ressortissant vietnamien" qui se trouvaient à bord.
Le voilier, qui était visé par une enquête depuis plusieurs jours, a été intercepté au large de l'île de Wight, tout près des côtes anglaises et de la ville de Portsmouth.
"Ce navire qui disposait d'une place au port du Havre avait attiré l'attention de la gendarmerie maritime (...) pour des faits d'aide à l'entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d'étrangers en bande organisée", explique Mme Étienne.
"Les premières investigations ont mis en évidence un réseau de passeurs de dimension internationale", souligne-t-elle.
Une enquête préliminaire a été ouverte pour participation à une association de malfaiteurs et aide, en bande organisée, à l'entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d'un étranger en France et sur le territoire d'un Etat partie au protocole contre le trafic illicite de migrants, comme c'est le cas du Royaume-Uni.
Le gouvernement britannique tente d'endiguer les arrivées de migrants par la mer. Plus de 23.500 migrants sont arrivés depuis le début de l'année par la mer, sur de petites embarcations. Il s'agit habituellement de petites embarcations pneumatiques, souvent surchargées.
Mercredi, le gouvernement britannique a annoncé des gels d'avoirs et interdictions de séjour au Royaume-Uni dans le cadre d'un nouveau régime de sanctions visant les réseaux d'immigration clandestine.
Le 10 juillet, Londres et Paris se sont mis d'accord sur un projet d'échange de migrants. Il prévoit que pour le renvoi en France d'une personne arrivant au Royaume-Uni par petit bateau, Londres s'engage à en accepter une autre se trouvant en France et exprimant la volonté de s'installer au Royaume-Uni en justifiant de liens avec ce pays. Cet accord doit encore être soumis à la Commission européenne.







