PARIS: Le président de la République a vivement réagi à l’annonce par le cabinet israélien d’une extension de son opération militaire à Gaza-ville et aux camps de Mawasi, assortie d’une réoccupation par Israël.
Dans un communiqué diffusé ce lundi, l’Élysée parle d’« un désastre annoncé d’une gravité sans précédent » et d’« une fuite en avant dans la guerre permanente ». Selon le chef de l’État, « les otages israéliens et les populations de Gaza vont continuer d’être les premières victimes de cette stratégie ».
Appel à un cessez-le-feu permanent
« Il faut mettre fin à cette guerre maintenant avec un cessez-le-feu permanent », martèle le président, qui réaffirme la volonté de la France « d’agir pour la sécurité d’Israël, la libération des otages, la reprise des actions humanitaires et le soutien aux populations palestiniennes ».
Pour atteindre ces objectifs, Paris propose la mise en place « d’une mission de stabilisation sous mandat de l’ONU » afin de sécuriser la bande de Gaza, protéger les populations civiles et soutenir « une gouvernance palestinienne qui seule peut répondre aux besoins des habitants, et conduire des opérations de désarmement et de démilitarisation du Hamas ».
Le chef de l’État rappelle que cette orientation a déjà été actée « à New York avec nos partenaires lors de la conférence de juillet ». Il s’oppose fermement à une nouvelle opération militaire israélienne, et plaide pour « une coalition internationale sous mandat de l’ONU pour lutter contre le terrorisme, stabiliser Gaza, soutenir ses populations et mettre en place une gouvernance de paix et de stabilité ».
Un accord inédit avec l’Arabie saoudite
Le président souligne qu’avec l’Arabie saoudite, la France a obtenu « pour la première fois un appel unanime des acteurs régionaux à un désarmement du Hamas et à la libération des otages ».
Il appelle désormais le Conseil de sécurité à « travailler pour mettre en place cette mission et la doter d’un mandat », précisant avoir demandé à ses équipes « d’y travailler sans tarder avec nos partenaires ».
Pour l’Élysée, cette initiative représente « la seule voie crédible pour sortir d’une situation inacceptable pour les familles d’otages comme pour les Gazaouis » et « commencer à mettre fin à la guerre permanente, afin de reconstruire la paix et la sécurité pour tous ».