La Défense civile fait état d'une intensification des raids à Gaza-ville

Le cabinet de sécurité israélien a approuvé vendredi un plan pour prendre le contrôle de la ville de Gaza et de camps de réfugiés voisins, mais n'a pas fourni de calendrier pour cette opération. (AFP)
Le cabinet de sécurité israélien a approuvé vendredi un plan pour prendre le contrôle de la ville de Gaza et de camps de réfugiés voisins, mais n'a pas fourni de calendrier pour cette opération. (AFP)
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Publié le Mercredi 13 août 2025

La Défense civile fait état d'une intensification des raids à Gaza-ville

  • Les quartiers de Zeitoun et Sabra ont été touchés "par des frappes aériennes très intenses ciblant des habitations civiles", a précisé M. Bassal
  • "L'occupation utilise tous types d’armes dans cette zone — bombes, drones, ainsi que des munitions explosives provoquant une destruction massive des habitations civiles", a-t-il affirmé

GAZA: La Défense civile à Gaza a fait état d'une intensification des bombardements israéliens sur la ville de Gaza ces derniers jours et annoncé la mort de 24 Palestiniens mardi à travers le territoire palestinien ravagé par plus de 22 mois de guerre.

Le cabinet de sécurité israélien a approuvé vendredi un plan pour prendre le contrôle de la ville de Gaza et de camps de réfugiés voisins, mais n'a pas fourni de calendrier pour cette opération.

"Pour le troisième jour consécutif, l'occupation israélienne intensifie ses bombardements" sur la ville de Gaza, située dans le nord du territoire affamé et assiégé, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

Les quartiers de Zeitoun et Sabra ont été touchés "par des frappes aériennes très intenses ciblant des habitations civiles", a précisé M. Bassal.

"L'occupation utilise tous types d’armes dans cette zone — bombes, drones, ainsi que des munitions explosives provoquant une destruction massive des habitations civiles", a-t-il affirmé.

Selon M. Bassal, au moins 24 Palestiniens ont été tués dans les bombardements israéliens à travers la bande de Gaza mardi, dont plusieurs dans la ville éponyme.

"Le bombardement est extrêmement intense depuis deux jours. A chaque frappe, le sol tremble. Il y a des martyrs sous les décombres que personne ne peut atteindre car les tirs n’ont pas cessé", a témoigné Majed al-Hossary, un habitant de Zeitoun.

Israël fait face à des critiques croissantes concernant son offensive dévastatrice dans le territoire palestinien, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé dimanche qu'Israël contrôlait désormais militairement "70 à 75%" de la bande de Gaza et qu'il restait à prendre la ville de Gaza et des secteurs du centre du territoire.

Le plan "ne vise pas à occuper Gaza, mais à la démilitariser", a-t-il dit, énumérant les objectifs d'Israël: "premièrement, désarmer le Hamas. Deuxièmement, tous les otages sont libérés. Troisièmement, Gaza est démilitarisée. Quatrièmement, Israël exerce un contrôle de sécurité prépondérant. Et cinquièmement, une administration civile pacifique non israélienne".

Quarante-neuf otages restent aux mains du Hamas et de son allié du Jihad islamique à Gaza - dont 27 déclarés morts par l'armée - sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du 7-Octobre.

Cette attaque a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont fait 61.599 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


Liban: deux morts dans des frappes israéliennes dans le sud

Une Libanaise pleure en s'approchant d'une voiture détruite lors d'une attaque israélienne par drone dans le village de Zebdine, au sud du Liban, le 6 octobre 2025. (AFP)
Une Libanaise pleure en s'approchant d'une voiture détruite lors d'une attaque israélienne par drone dans le village de Zebdine, au sud du Liban, le 6 octobre 2025. (AFP)
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  • La veille, deux personnes, dont un survivant de l’explosion de bipeurs de membres du Hezbollah l’an dernier, avaient été tuées dans une frappe israélienne sur la région de Nabatiyé, Israël affirmant alors avoir éliminé un "membre important" du mouvement
  • Dans un communiqué, le ministère a précisé qu’"une frappe de drone israélienne ayant visé une pelleteuse à Yater a fait un mort". Il a ajouté qu’"une autre frappe aérienne à Deir Ames a tué une personne et en a blessé une autre"

BEYROUTH: Deux personnes ont été tuées mardi dans des frappes israéliennes sur le sud du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé, malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah, soutenu par l’Iran.

Dans un communiqué, le ministère a précisé qu’"une frappe de drone israélienne ayant visé une pelleteuse à Yater a fait un mort". Il a ajouté qu’"une autre frappe aérienne à Deir Ames a tué une personne et en a blessé une autre".

L’armée israélienne n’a pas immédiatement commenté ces informations.

La veille, deux personnes, dont un survivant de l’explosion de bipeurs de membres du Hezbollah l’an dernier, avaient été tuées dans une frappe israélienne sur la région de Nabatiyé, Israël affirmant alors avoir éliminé un "membre important" du mouvement.

Malgré le cessez-le-feu du 27 novembre 2024, qui avait mis fin à plus d’un an de conflit meurtrier, Israël continue de mener des frappes quasi quotidiennes au Liban, affirmant viser des membres du Hezbollah et l’accusant de tenter de reconstituer ses forces.

L’ONU a indiqué début octobre que 103 civils avaient été tués au Liban depuis l’entrée en vigueur de la trêve.

Affaibli par la guerre, qui a fait plus de 4.000 morts au Liban, le Hezbollah, longtemps force politique et militaire dominante, subit désormais de fortes pressions pour remettre ses armes à l’État.

Début septembre, l’armée libanaise a présenté un plan de désarmement du Hezbollah d’ici fin 2025, une initiative vivement critiquée par le mouvement, qui s’y oppose fermement.

 


Gaza: premières discussions «positives» en Egypte, nouvelle session mardi

Les discussions indirectes entre Israël et le Hamas commencées lundi en Egypte en vue de mettre fin à la guerre de Gaza ont été "positives", et elles doivent reprendre mardi, ont indiqué à l'AFP deux sources palestiniennes proches de l'équipe de négociation du Hamas. (AFP)
Les discussions indirectes entre Israël et le Hamas commencées lundi en Egypte en vue de mettre fin à la guerre de Gaza ont été "positives", et elles doivent reprendre mardi, ont indiqué à l'AFP deux sources palestiniennes proches de l'équipe de négociation du Hamas. (AFP)
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  • "Les discussions étaient positives hier soir, avec une première session qui a duré quatre heures", a déclaré l'une des sources. "Les négociations indirectes doivent reprendre à la mi-journée", a-t-elle ajouté
  • La seconde source a confirmé ces propos, tant sur la déroulement de la première session que sur la suite attendue mardi de ces discussions qui se tiennent à Charm el-Cheikh, station balnéaire du Sinaï

LE CAIRE: Les discussions indirectes entre Israël et le Hamas commencées lundi en Egypte en vue de mettre fin à la guerre de Gaza ont été "positives", et elles doivent reprendre mardi, ont indiqué à l'AFP deux sources palestiniennes proches de l'équipe de négociation du Hamas.

"Les discussions étaient positives hier soir, avec une première session qui a duré quatre heures", a déclaré l'une des sources. "Les négociations indirectes doivent reprendre à la mi-journée", a-t-elle ajouté.

La seconde source a confirmé ces propos, tant sur la déroulement de la première session que sur la suite attendue mardi de ces discussions qui se tiennent à Charm el-Cheikh, station balnéaire du Sinaï.

 

 


Syrie: cessez-le-feu entre Kurdes et forces gouvernementales à Alep

Le calme est revenu mardi à Alep, où un cessez-le-feu a été proclamé dans la nuit entre les forces gouvernementales et les Kurdes, après des affrontements ayant fait deux morts dans la métropole du nord de la Syrie, selon un média d'Etat et une ONG. (AFP)
Le calme est revenu mardi à Alep, où un cessez-le-feu a été proclamé dans la nuit entre les forces gouvernementales et les Kurdes, après des affrontements ayant fait deux morts dans la métropole du nord de la Syrie, selon un média d'Etat et une ONG. (AFP)
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  • La télévision officielle a annoncé à l'aube que les violences s'étaient arrêtées. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a confirmé que le calme était revenu
  • Cheikh Maqsoud et Achrafieh sont contrôlés par des unités kurdes locales liées aux Forces démocratiques syriennes (FDS) et à leurs forces de sécurité, les Assayich

DAMAS: Le calme est revenu mardi à Alep, où un cessez-le-feu a été proclamé dans la nuit entre les forces gouvernementales et les Kurdes, après des affrontements ayant fait deux morts dans la métropole du nord de la Syrie, selon un média d'Etat et une ONG.

Les violences sont intervenues alors que les négociations piétinent entre les autorités islamistes et les Kurdes, importante minorité qui contrôle une large partie du nord-est de la Syrie, à propos de l'intégration de leurs institutions au sein de l'Etat.

Au moins un membre des forces de la Sécurité intérieure et un civil ont été tués lundi soir dans des bombardements attribués par les médias d'Etat aux forces kurdes présentes dans deux quartiers d'Alep, Cheikh Maqsoud et Achrafieh.

La télévision officielle a annoncé à l'aube que les violences s'étaient arrêtées. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a confirmé que le calme était revenu.

Cheikh Maqsoud et Achrafieh sont contrôlés par des unités kurdes locales liées aux Forces démocratiques syriennes (FDS) et à leurs forces de sécurité, les Assayich, bien que les FDS s'en soient officiellement retirées en avril dernier dans le cadre d'un accord de désengagement conclu avec le gouvernement.

Entrées bloquées 

Les FDS sont le bras armé de l'administration kurde qui contrôle des zones du nord et du nord-est syrien.

Selon l'agence de presse officielle Sana citant un responsable sécuritaire, "un membre des forces de la Sécurité intérieure a été tué et quatre autres ont été blessés dans une attaque des FDS contre des barrages de sécurité autour du quartier Cheikh Maqsoud, à Alep".

La même source a fait état d'un civil tué également dans un bombardement kurde, et de blessés, parmi lesquels des "femmes et des enfants".

"Nous avons eu peur et nous avons décidé ce matin de quitter notre maison à Cheikh Maqsoud", a affirmé à l'AFP Sinan Rajab Bacha, un habitant de 67 ans joint au téléphone.

"Nous avons vu un grand nombre de familles fuir Cheikh Maqsoud et Achrafieh", a-t-il ajouté, précisant que les entrées des deux quartiers étaient bloquées et seule la sortie est autorisée aux habitants.

Les FDS ont nié toute attaque contre les forces de sécurité du gouvernement, accusant au contraire des factions pro-Damas d'avoir imposé un siège aux quartiers kurdes et tenté d'y avancer "avec des chars".

Elles ont affirmé que des habitants avaient pris les armes "aux côtés des forces de sécurité intérieure" (Assayich) pour se défendre.

Les nouvelles autorités de Damas et les FDS ont conclu en mars un accord d'intégration des institutions civiles et militaires de l'administration autonome kurde dans les institutions nationales.

Mais d'importantes divergences entre les deux parties ont retardé jusqu'ici la mise en oeuvre de cet accord. La dernière rencontre à haut niveau entre les deux parties remonte au mois d'août dernier.