Alexandre Mazzia: le chef qui embarque avec des goûts d'enfance pimentés

Alexandre Mazzia est né et a grandi à Pointe-Noire au Congo avant de faire le tour du monde, puis se poser à Marseille (Photo, AFP)
Alexandre Mazzia est né et a grandi à Pointe-Noire au Congo avant de faire le tour du monde, puis se poser à Marseille (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 18 janvier 2021

Alexandre Mazzia: le chef qui embarque avec des goûts d'enfance pimentés

  • Auréolé d'une étoile Michelin, il est consacré cuisinier de l'année 2019 par Gault et Millau pour ses assiettes audacieuses
  • De ses 15 ans au Congo, il retient «les épices et le piment, colonne vertébrale» de sa cuisine 

MARSEILLE: Il fourre le chocolat d'anguille fumée et relève le sorbet de framboise à l'harissa: le nouveau chef triple étoilé Alexandre Mazzia bouleverse les papilles avec sa cuisine aux associations improbables entre les produits du terroir marseillais et les saveurs d'Afrique de son enfance. 

En attendant la réouverture avec 3 macarons Michelin de son restaurant AM, on peut accéder à l'univers du chef, l'un des plus actifs et créatifs pendant la crise sanitaire, via son food truck à Marseille où il se voit comme « un marchand de bijoux culinaires » avec un panier repas à 24 euros. 

Cet ancien basketteur de 44 ans, en veste de cuisine noire, connaît une ascension fulgurante dès l'ouverture en 2014 du AM, caché dans un quartier résidentiel du sud de Marseille, 22 couverts avec un décor minimaliste et ouvert sur les cuisines. 

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Une deuxième étoile Michelin suit dans la foulée, et il est le seul chef à rejoindre en 2021 le club des triple étoilés, la plus prestigieuse distinction (Photo, AFP)

Auréolé d'une étoile Michelin, il est consacré cuisinier de l'année 2019 par Gault et Millau pour ses assiettes audacieuses: les oeufs de truite sont servis dans du lait fumé avec des noisettes torréfiées, la semoule à la fleur d'oranger est relevée avec du wasabi et les petits pains au charbon se mangent avec du beurre au combava. Avant de passer au dessert, on avale une cuillerée de framboise-harissa pour nettoyer les papilles. 

Une deuxième étoile Michelin suit dans la foulée, et il est le seul chef à rejoindre en 2021 le club des triple étoilés, la plus prestigieuse distinction. 

« C'est une table qui vous transporte, elle est très singulière et se distingue par beaucoup d'aspects » commente Gwendal Poullennec, directeur du guide Michelin. 

« On ne sort pas indemne de chez Alexandre Mazzia: 10% pleurent d'émotion, 10% détestent, 80% aiment ou adorent », résumait il y a quelques années Côme de Chérisey, à l'époque président du Gault&Millau, qui a récompensé le chef.  

Cagette et camionnette 

Quand tombe le premier confinement, Alexandre Mazzia endosse son rôle de père de famille et cuisine pour ses deux enfants des plats simples mais avec son inimitable twist qui change tout - en rajoutant par exemple du café et du kumquat dans les lentilles- et partage ses recettes. 

Très vite, il revient aux fourneaux de son restaurant pour remonter le moral à son équipe et ses fournisseurs et « retrouver une certaine dynamique physique et intellectuelle qu'on n'a pas à la maison ».  

Il prépare des  »cagettes » de 65 à 105 euros mixant des produits bruts et des créations réalisées avec les arrivages de la semaine, rillettes de denti au poivre et fenouil ou tiramisu au curry, fraises et sarrasin. 

Vient ensuite le food-truck »Michel » en hommage à son grand père, pêcheur de l'île de Ré. Le succès et immédiat.  

« L'idée c'est de ne pas subir ce confinement, de garder la tête hors de l'eau, d'entretenir la passion, comme un entraînement, même si le match est différent », insiste Alexandre Mazzia qui promet de garder cette formule après la réouverture du AM. 

Son restaurant, il le dirige aussi comme « un capitaine d'équipe » sportive qu'il avait été et dont le rôle est d' »être proche de ses joueurs, à l'écoute, encourager à se dépasser soi-même ».  

Enfance en Afrique 

Alexandre Mazzia est né et a grandi à Pointe-Noire au Congo avant de faire le tour du monde, puis se poser à Marseille, dont il dit que »la luminosité » est indispensable à ses créations, qui font exploser les couleurs à l'image de sa biscotte à fleurs.  

« J'avais des propositions de palaces, mais il y avait toujours un compromis à faire +fais pas ci, fais pas ça, c'est trop minimaliste, tu vas trop loin+. Cela allait à l'encontre de ce que je voulais donner », a-t-il raconté.   

Il n'y a presque pas de viande, les plats sont peu salés mais assaisonnés avec plus de 200 épices, comme le poivre de Sarawak ou la baie de goji. Le chef travaille avec des maraîchers en permaculture ou des pêcheurs qui tuent le poisson avec la technique japonaise de l'ikejime qui sublime le goût.   

De ses 15 ans au Congo, il retient « les épices et le piment, colonne vertébrale » de sa cuisine qui viennent apporter du peps à la douceur du lait et aux textures délicates évoquant les saveurs d'enfance.   


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.