Le Conseil de sécurité discute du Darfour, peine à s'accorder sur une déclaration commune

Le conflit au Darfour, qui a fait quelque 300 000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés, avait éclaté en 2003 entre des forces du régime de l'ex-président Omar el-Béchir (Photo, AFP).
Le conflit au Darfour, qui a fait quelque 300 000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés, avait éclaté en 2003 entre des forces du régime de l'ex-président Omar el-Béchir (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 22 janvier 2021

Le Conseil de sécurité discute du Darfour, peine à s'accorder sur une déclaration commune

  • Européens, Etats-Unis et Mexique ont proposé d'adopter une déclaration visant à pousser le gouvernement soudanais à accélérer l'application de son plan de protection des populations
  • «C'est une honte grave pour l'ONU», les Casques bleus «sont sur place mais ils n'ont pas de mandat» pour intervenir

NATIONS UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni jeudi à huis clos pour évoquer les récents affrontements meurtriers au Darfour, sans s'accorder sur une déclaration commune ni sur un éventuel changement de posture, selon des diplomates.

La réunion en urgence avait été demandée par les Européens et les Etats-Unis après les affrontements inter-ethniques du début de semaine qui ont fait plus de 200 morts en trois jours dans cette vaste région de l'ouest du Soudan.

Européens, Etats-Unis et Mexique ont proposé d'adopter une déclaration visant à pousser le gouvernement soudanais à accélérer l'application de son plan de protection des populations. Mais ils se sont heurtés à un refus des membres africains du Conseilde l'Inde, de la Russie et de la Chine, qui appellent à respecter la souveraineté du Soudan, ont indiqué des diplomates.

«Il s'agit d'un conflit intercommunautaire» et il y a toujours «des reliquats (d'affrontements) dans un pays en situation de post-conflit», note sous couvert d'anonymat un diplomate issu du camp ayant refusé une déclaration commune. «C'est un pays en situation difficile et il faut l'aider plutôt que de lui donner des leçons», ajoute-t-il.

Lors de la réunionune majorité de membres du Conseil, selon un autre diplomate, ont de leur côté condamné les violences, certains soulignant qu'il revient au gouvernement de combler la période de «creux» suscitée par l'arrêt au 31 décembre de la Minuad, la mission de Casques bleus conjointe à l'ONU et à l'Union africaine.

Etalé sur six mois, le retrait des quelque 8 000 membres de cette mission «n'est pas changé», a précisé ce diplomate, s'exprimant également sous couvert d'anonymat. «Revenir en arrière serait saper la construction de la confiance des populations envers le gouvernement», ajoute-t-il.

«C'est une honte grave pour l'ONU», a jugé une autre source diplomatique. Les Casques bleus «sont sur place mais ils n'ont pas de mandat» pour intervenir, déplore-t-elle.

Si un calme précaire semble être revenu au Darfour avec le déploiement de troupes soudanaises, les craintes de nouvelles violences persistent dans cette région du Soudan meurtrie par des années de conflit.

En fin d'année dernière, l'ONU avait indiqué que les autorités soudanaises s'étaient engagées à déployer au Darfour une force de protection de 12 000 membres pour prendre le relais, à partir de janvier, des Casques bleus de la Minuad après 13 ans de présence.

Après la fermeture de cette mission, l'ONU a prévu de rester au Soudan via une mission politique basée à Khartoum, destinée à accompagner la transition au Soudan.

Le conflit au Darfour, qui a fait quelque 300 000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés, avait éclaté en 2003 entre des forces du régime de l'ex-président Omar el-Béchir, destitué en avril 2019 sous la pression de la rue, et des membres de minorités ethniques s'estimant marginalisées.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com