La Marocaine des Cultures patrimoniales met à l’honneur le patrimoine musical marocain

Logo de La Marocaine des Cultures patrimoniales (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 22 janvier 2021

La Marocaine des Cultures patrimoniales met à l’honneur le patrimoine musical marocain

  • De l’andaloussi au malhoun en passant par l’issawa ou le gnaoua, entre arts populaires et spirituels, tous les styles musicaux marocains seront mis à l’honneur
  • La Marocaine des Cultures patrimoniales aspire à allier tradition et modernité

CASABLANCA: Redonner à la culture marocaine toutes ses lettres de noblesse, c’est ce qu’entendent bien entreprendre les membres de La Marocaine des cultures patrimoniales. Tout juste créée, l’association, basée à Casablanca, capitale économique du royaume chérifien, a déjà fait part de ses projets futurs. Ce qui est sûr, c’est qu’elle ne compte pas laisser sombrer dans l’oubli le patrimoine national de ce pays du Maghreb.

D’ailleurs, Rachid Ouadghiri, a mis tout son cœur dans cette initiative. L’association permettra notamment de faire découvrir l’art marocain, même au-delà des frontières. Le président de l’association précise ainsi que, «ce pays est un foyer de coexistence de toutes les langues, dialectes, cultures et même de toutes les religions. Cela est dû à son emplacement géographique de même qu’à sa double culture.»

Culture et Covid

En ces temps difficiles, marqués par la pandémie, le monde de la culture, à l’arrêt depuis des mois, subit lui aussi les conséquences néfastes de la crise sanitaire. De ce fait, le choix de fonder une association durant cette période représentait un défi important. Un challenge pourtant relevé par Rachid al-Ouadghiri et ses collègues. «Notre objectif est d’exprimer notre quête du sacré et de la richesse de notre patrimoine. Pourquoi avoir peur de la pandémie? Le monde a connu d’autres catastrophes et en est sorti renforcé. L’activité culturelle ou scientifique ne doit donc pas s’arrêter à ce genre d’obstacle. Nous sommes capables d’utiliser la nouvelle technologie et les moyens de communication afin d’organiser plusieurs événements, conférences et réunions à distance, et de distraire le monde de cette peur quotidienne qu’il vit», confie-t-il.

Le ton est donc donné, La Marocaine des cultures patrimoniales aspire à allier tradition et modernité. Et pour cause, le digital devrait être au cœur des nombreux évènements qui verront le jour grâce à l’action de cette toute jeune association. Une nouvelle manière d’appréhender l’univers de la culture et de s’adapter aux changements liés à la situation épidémiologique mais aussi à l’évolution des nouvelles technologies.

D’ailleurs, l’ONG ne laissera pour compte aucune forme d’expression artistique, notamment dans l’univers de la musique. De l’andaloussi au malhoun en passant par l’issawa ou le gnaoua, entre arts populaires et spirituels, tous les styles musicaux marocains seront mis à l’honneur. Une façon de préserver un patrimoine ancestral, parfois remis au goût du jour, toujours en conservant une belle touche traditionnelle. «La Marocaine des cultures du patrimoine a été fondée pour raviver les styles musicaux spirituels ainsi que pour créer le lien de communication et d’intérêts en relation avec la musique et tout ce qui touche le patrimoine, qu’il soit culturel du Maroc ou de l’étranger», souligne le président de l’association.

La musique, une passion sans bornes

À l’origine de ce projet, un amoureux d’art et de musique qui a toujours rêvé de transmettre sa passion au plus grand nombre. Né à Fès, Rachid al-Ouadghiri baigne dans l’univers musical depuis son plus jeune âge. Il étudie tout d’abord le solfège et al andaloussia, la musique andalouse dans la langue de Molière. Après avoir reçu un enseignement musical de qualité, de la part des plus grands maîtres en la matière du pays, il obtient plusieurs diplômes au Maroc et à l’étranger, toujours dans sa spécialité, puis devient enseignant en musique. L’artiste fonde également le plus grand groupe vocal du Maroc, composé de 600 élèves âgés de 6 à 12 ans, l’occasion pour lui de pouvoir passer un jour le flambeau. «En tant que président de l’association, professeur de musique et artiste, je me dois de transmettre mes connaissances et ma passion dans ce domaine aux futures générations, et leur faire découvrir la beauté et la richesse de notre pays», persiste et signe ce passionné.

Et pour cause, cela fait déjà plusieurs années que l’idée germe dans la tête de ce féru du sixième art, de préserver le patrimoine culturel marocain et de le partager à travers le temps et l’espace. Dans cette optique, le professeur de musique s’est bien entouré, car cette aventure, il ne compte pas la mener en solitaire.

«Tous les membres de l’association me suivent sur le projet: Mounia Skalli, directrice éducative et vice-présidente, Aziza Ait Moussa, journaliste et secrétaire générale, Lahcen Ourigh, journaliste et vice-secrétaire général), Marouane Benchekroune, médecin et trésorier, Hicham Saher, inspecteur divisionnaire et vice-trésorier, Abdelouahed Yousfi, avocat et conseiller juridique, Saïd Oudghiri Hassani, dramaturge et conseiller artistique, Imad Benjelloun, responsable des relations et Mohamed Benmoussa, directeur de société», présente avec fierté le quadragénaire.

Des membres qui espèrent également collaborer avec d’autres associations marocaines et internationales, afin de diffuser le message. Un message qui devrait traverser les frontières et ainsi mettre en lumière la richesse culturelle marocaine.


La durabilité à l’honneur à Médine pour la Journée mondiale des sols

Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
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  • Médine renforce ses efforts de conservation des sols face à la salinisation et au changement climatique grâce à des programmes durables et une meilleure gestion des ressources
  • La Journée mondiale des sols rappelle l’importance de protéger le patrimoine agricole et de soutenir les objectifs environnementaux de la Vision 2030

MÉDINE : Médine s’est jointe au monde pour célébrer la Journée mondiale des sols le 5 décembre, mettant en lumière l’importance de la conservation des sols pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La journée revêt une importance particulière à Médine en raison de sa riche histoire agricole, de la diversité de ses sols — allant de l’argile au sable en passant par les formations volcaniques Harrat — et de son lien historique avec la production de dattes.

Le sol de la région fait face à plusieurs défis, notamment la salinisation due à un déséquilibre de l’irrigation et au changement climatique, ajoute la SPA.

Les autorités y répondent par des programmes de protection des sols, l’amélioration des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles durables.

Le sol joue un rôle essentiel dans la purification de l’eau, agissant comme un filtre naturel. Avec l’arrivée de l’hiver, c’est une période opportune pour préparer les sols en vue du printemps, étendre les cultures et favoriser les récoltes, rapporte la SPA.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine met en œuvre des initiatives visant à améliorer l’efficacité des ressources, renforcer la sensibilisation des agriculteurs et lutter contre la désertification. Les agriculteurs contribuent également en utilisant des fertilisants organiques et en recyclant les déchets agricoles.

La Journée mondiale des sols souligne la nécessité d’une collaboration entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs et les parties prenantes pour assurer la durabilité des sols, préserver le patrimoine agricole et soutenir les objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Approuvée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture en 2013, la Journée mondiale des sols vise à sensibiliser au rôle crucial des sols dans la santé des écosystèmes et le bien-être humain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le rappeur français Jul, toujours champion du streaming en 2025, sort un double album

Jul, photo X, compte du rappeur.
Jul, photo X, compte du rappeur.
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  • Personnalité réservée fuyant la lumière, ce qui se surnomme "L'Ovni" est pourtant un phénomène capable de battre le record de fréquentation au Stade de France avec 97.816 spectateurs réunis en avril
  • Il retrouvera l'enceinte parisienne en mai 2026

PARIS: Numéro 1 des artistes les plus streamés dans l'Hexagone en 2025, le rappeur français Jul, originaire de Marseille (sud-est), sort vendredi "TP sur TP", un double album enregistré à Paris contenant des duos éclectiques, de Naza au groupe corse I Muvrini.

"Je fais tout à l'instinct, tout sur l'esprit du moment", confie Jul dans le documentaire qui accompagne cette sortie, disponible sur YouTube.

Le film plonge dans les coulisses de la création du disque lors de sessions d'enregistrement nocturnes dans un studio parisien, où il dit être venu chercher "une autre inspiration".

"J'ai toujours fait des bons albums avec la grisaille", sourit "le J", loin de Marseille, la ville dont il est devenu un emblème jusqu'à être, à l'arrivée de la flamme olympique sur le Vieux-Port en provenance de Grèce, l'un des premiers porteurs français des Jeux de Paris en 2024.

En une quinzaine de jours, cet artiste prolifique - une trentaine d'albums, au moins deux nouveautés par an depuis 2014 -, a bâti un double opus de 32 morceaux, via son label indépendant D'or et de platine.

"J'essaie d'innover, j'essaie de faire ce que j'aime", lâche le rappeur de 35 ans.

Le titre de l'album, "TP sur TP", s'inscrit dans son univers: "TP" signifie "temps plein", en référence au volume horaire des dealers et autres petites mains d'un trafic qui gangrène la cité phocéenne.

A ses yeux, sa musique n'évoque "que de la réalité", des instants de vie "que ce soit dans la trahison, que ce soit dans les joies, les peines". Comme des photos qui défilent sur un téléphone, "mes sons, c'est mes souvenirs à moi", compare-t-il dans le documentaire.

Parmi les duos figurent son ami Naza, la star américaine des années 2000 Akon ("Lonely") ou encore le trublion catalan du rap Morad.

Jul rend aussi hommage à ses racines familiales corses, avec "A chacun sa victoire", titre où il conte l'espoir aux côtés du célèbre groupe I Muvrini, et dans une autre chanson avec Marcu Antone Fantoni.

Personnalité réservée fuyant la lumière, ce qui se surnomme "L'Ovni" est pourtant un phénomène capable de battre le record de fréquentation au Stade de France avec 97.816 spectateurs réunis en avril. Il retrouvera l'enceinte parisienne en mai 2026.

En parallèle, son règne sur le classement des artistes les plus écoutés en streaming en France se poursuit: en 2025, il reste numéro 1 pour la cinquième année consécutive sur Spotify et la sixième année d'affilée sur Deezer, selon les données de ces plateformes publiées cette semaine.


A Notre-Dame de Paris, plus de 11 millions de visiteurs un an après la réouv

Une foule se rassemble devant la cathédrale Notre-Dame illuminée lors d'une cérémonie marquant la réouverture de cet édifice emblématique, dans le centre de Paris, le 7 décembre 2024. (AFP)
Une foule se rassemble devant la cathédrale Notre-Dame illuminée lors d'une cérémonie marquant la réouverture de cet édifice emblématique, dans le centre de Paris, le 7 décembre 2024. (AFP)
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  • Un an après sa réouverture, Notre-Dame de Paris a accueilli plus de 11 millions de visiteurs, dépassant largement sa fréquentation d’avant l’incendie
  • De nouveaux travaux extérieurs sont prévus au-delà de 2030, poussant l’établissement public à lancer un nouvel appel aux dons

PARIS: Un an après sa réouverture, Notre-Dame de Paris a accueilli plus de 11 millions de personnes, qui se pressent pour admirer la pierre blonde et le mobilier épuré de l'édifice victime d'un incendie géant en 2019.

Le 7 décembre 2024, la cathédrale était rouverte après plus de cinq ans de travaux, en présence de chefs d’État dont Emmanuel Macron et Donald Trump, lors d'une cérémonie retransmise en mondovision.

Un an plus tard, "la cathédrale a accueilli plus de 11 millions de visiteurs venus du monde entier", soulignent ses responsables.

Maria Vega, Colombienne de 22 ans, n'envisageait pas un voyage à Paris sans passer par Notre-Dame. "C'est particulièrement important pour moi qui me suis récemment réengagée dans l'Eglise", explique la jeune femme qui s'émerveille d'une restauration "très précise": "La beauté et la simplicité sont frappantes."

Dany Tavernier, 55 ans, venue de Seine-et-Marne avec sa famille, visite pour la première fois la cathédrale restaurée: "C'est magnifique, on voudrait en voir plus, comme la +forêt+ de la charpente", dit-elle à la sortie de l'édifice.

La cathédrale a dépassé ses niveaux de fréquentation (estimés autour de 8 à 9 millions d'entrées) d'avant l'incendie du 15 avril 2019, qui avait ravagé la toiture et la charpente de ce chef d'œuvre de l'art gothique du XIIe siècle.

Un chantier titanesque, financé grâce à 843 millions d'euros de dons, a été nécessaire pour restaurer la cathédrale qui ne désemplit pas depuis sa réouverture.

Les files s'étirent toujours sur le parvis, surtout le week-end, mais "aujourd'hui, la queue est tout à fait satisfaisante", assure-t-on à la cathédrale.

Les visiteurs individuels peuvent entrer avec ou sans réservation, et toujours gratuitement, malgré l'idée d'une contribution de 5 euros avancée par la ministre de la Culture Rachida Dati. Une suggestion rejetée par le diocèse de Paris, au nom de la mission d'accueil inconditionnel de l’Église.

- Dons -

Face à l'afflux de visiteurs, on affiche toutefois à Notre-Dame une volonté de "réguler" les entrées, particulièrement pendant les offices, en fonction du nombre de visiteurs déjà présents. "Il est important de bien accueillir, que ce soit agréable pour tous de venir, pour prier et visiter, dans un environnement paisible", ajoute-t-on.

"Quand vous êtes à l'intérieur, vous pouvez vraiment prier, je viens de le faire pendant vingt minutes, vous n'entendez pas les gens autour", assure Melissa Catapang, 39 ans, venue de Dubaï, qui loue "la solennité" de l'endroit.

Car la cathédrale se veut aussi "pleinement lieu de prière" avec plus de 1.600 célébrations organisées cette année, et un véritable essor des pèlerinages: plus de 650, dont un tiers venus de l’étranger.

Il s'agit là d'un phénomène relativement nouveau, des pèlerins venant pour la Vierge, d'autres pour la couronne d'épines - une relique acquise par Saint Louis en 1238 -, d'autres encore mus par "l'espérance, le renouveau, la résilience".

La cathédrale compte poursuivre cette dynamique spirituelle et culturelle.

Jusqu'au 2 février, une crèche provençale d'une cinquantaine de santons est installée.

La couronne d'épines est désormais présentée en ostension tous les vendredis de 15H00 à 18H30 - alors qu'elle n'était jusqu'ici vénérée que le premier vendredi de chaque mois.

Les vitraux contemporains de l'artiste Claire Tabouret seront installés fin 2026 pour remplacer six des sept baies du bas-côté sud de l'architecte Eugène Viollet-le-Duc. Mais dès mercredi, des maquettes grandeur nature seront exposées au Grand Palais.

Et s'il reste 140 millions d'euros sur les dons collectés, "il manque encore au moins l'équivalent" pour terminer la restauration d'un édifice qui n'était pas en bon état avant l'incendie, souligne l"établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, maître d'ouvrage de la restauration, qui lance un appel aux dons.

Des travaux sur des parties extérieures "ont été engagés en 2025 et devront être programmés jusqu’au-delà de 2030", ajoute-t-on: après la restauration déjà lancée du chevet, il faudra se pencher sur la sacristie, les trois grandes roses de la cathédrale, les façades nord et sud du transept, le presbytère...

La Fondation Notre Dame espère elle lever 6 millions d'euros.