Marché de l’art : Au Moyen-Orient, l’impact du coronavirus amorti par les ventes en ligne

Le marché mondial de l'art, qui représente une valeur annuelle de 64,1 milliards de dollars, selon la banque d'investissement multinationale suisse UBS,  était en croissance constante ces dernières années, avant que la propagation du coronavirus ne contraigne les galeries à fermer boutique. (Fourni)
Le marché mondial de l'art, qui représente une valeur annuelle de 64,1 milliards de dollars, selon la banque d'investissement multinationale suisse UBS, était en croissance constante ces dernières années, avant que la propagation du coronavirus ne contraigne les galeries à fermer boutique. (Fourni)
Sherazade Mami, 28 ans, chorégraphe et danseuse professionnelle tunisienne au théâtre de Caracalla et professeur à l'école de danse de Caracalla, s'entraîne tout en portant un masque sur le toit de son immeuble dans la banlieue de Dekwaneh, à l'est de la capitale libanaise, Beyrouth, le 4 avril 2020. (AFP/Fichier Photo)
Sherazade Mami, 28 ans, chorégraphe et danseuse professionnelle tunisienne au théâtre de Caracalla et professeur à l'école de danse de Caracalla, s'entraîne tout en portant un masque sur le toit de son immeuble dans la banlieue de Dekwaneh, à l'est de la capitale libanaise, Beyrouth, le 4 avril 2020. (AFP/Fichier Photo)
Short Url
Publié le Lundi 25 janvier 2021

Marché de l’art : Au Moyen-Orient, l’impact du coronavirus amorti par les ventes en ligne

  • Les mesures de confinement liées à la Covid-19 ont contraint les galeries et les maisons de vente aux enchères à se tourner vers le numérique
  • Les maisons de vente aux enchères Sotheby's et Christie's rapportent toutes deux une hausse des ventes en ligne, même si le coronavirus entraîne une chute au niveau du marché

DUBAÏ : Partout dans le monde, les industries créatives ont été touchées par les mesures de confinement imposées par la Covid-19. Ainsi, des événements ont été annulés, des artistes et des galeries ont subi des pertes financières. Alors que les initiatives locales au Moyen-Orient ont permis aux artistes professionnels de survivre aux conséquences financières les plus graves que cette pandémie a entraînées, le marché de l'art a lui-même été contraint de s'adapter aux nouvelles circonstances toutes particulières.

En effet, le marché mondial de l'art, qui représente une valeur annuelle de 64,1 milliards de dollars, selon la banque d'investissement multinationale suisse UBS,  était en croissance constante ces dernières années, avant que la propagation du coronavirus ne contraigne les galeries à fermer boutique. Ceci a interrompu les ventes et les expositions et anéanti le pouvoir d'achat des collectionneurs.

UBS et Art Basel ont publié le rapport « Impact de la Covid-19 sur le secteur des galeries » (The Impact of Covid-19 on the Gallery Sector) qui a interrogé un échantillon de 795 galeries et 360 collectionneurs des États-Unis, du Royaume-Uni et de Hong Kong. Selon cette étude, la pandémie a entraîné une baisse de 36 % des ventes des galeries d'art moderne et contemporain, avec une baisse moyenne de 43 % en comparaison avec les six premiers mois de 2019.

Les plus petites galeries, dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas 500 000 dollars, ont connu la plus forte baisse de ventes. Bon nombre d'entre elles ont réduit leurs effectifs et licencié du personnel. Les constatations recueillies semblent révéler une baisse des ventes dans plusieurs industries de produits de luxe au cours de l'année.

En raison des restrictions de déplacement et des verrouillages qui ont entraîné la fermeture de leurs établissements, les galeristes ont dû concevoir de nouveaux moyens pour vendre leur art et promouvoir leurs artistes, y compris par le biais de foires virtuelles. Même si les galeristes se montrent réticents à l'égard de l'efficacité des foires virtuelles, il semble que celles-ci resteront en place dans l'avenir proche, en attendant que les événements physiques puissent être organisés en toute sécurité.

En revanche, dans le monde des ventes aux enchères, le passage au numérique n'a pas eu un impact significatif sur les ventes. Les vendeurs demeurent avides de se séparer de leurs objets de valeur et les acheteurs ont toujours le même appétit.

Prenons l'exemple de la vente en ligne d'art contemporain organisée par Sotheby's à la fin du mois de juin. Les acheteurs ont payé un prix exorbitant pour bon nombre d’œuvres. Ainsi, un tableau de Jean Michel Basquiat s'est vendu à 15 millions de dollars et un triptyque de Francis Bacon à près de 85 millions de dollars.

Au Moyen-Orient aussi, les ventes aux enchères se sont déroulées dans un climat positif. En 2020, 52 % des ventes aux enchères menées par Sotheby's dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord concernaient exclusivement des ventes en ligne - un pourcentage calculé sur la base de six ventes en ligne et de deux ventes en direct. En 2019, sept ventes aux enchères ont été faites en direct et aucune en ligne, contre cinq en direct et aucune en ligne en 2018.

En 2020, 52 % des ventes aux enchères menées par Sotheby's dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord concernaient exclusivement des ventes en ligne, un pourcentage calculé sur la base de six ventes en ligne et de deux ventes en direct. (Fourni)
En 2020, 52 % des ventes aux enchères menées par Sotheby's dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord concernaient exclusivement des ventes en ligne, un pourcentage calculé sur la base de six ventes en ligne et de deux ventes en direct. (Fourni)

 

« Cela ne signifie pas qu'il n'y a pas eu assez de soumissions et d'achats en ligne lors de ces ventes », confie à Arab News Edward Gibbs, le président de Sotheby's pour le Moyen-Orient et l'Inde. « Pourtant, l'année 2020 a été marquée par des changements radicaux, dont les impacts perdureront à l'avenir ».

Le mode numérique a été introduit précédemment, mais c'est la pandémie qui lui a donné toute son importance. « Historiquement, le marché de l'art a mis du temps à intégrer le commerce électronique ; néanmoins, les constatations indiquent que les choses ont changé en raison de la crise », comme l’indique le rapport publié par Art Basel et UBS.

En effet, au cours du premier semestre de 2020, les ventes en ligne constituaient 37 % du total des ventes des galeries - contre 10 % en 2019. Sur les collectionneurs interrogés dans le rapport, 85 % au moins disent avoir consulté en ligne les galeries ou les foires, et un peu moins de la moitié d'entre eux ont déjà effectué un achat en ligne.

Environ 66 % des galeries interrogées prévoient que les ventes en ligne dans le secteur des galeries continueront à augmenter en 2021.

Le marché de l'art en chiffres

 

* La valeur annuelle du marché de l'art dans le monde est estimée à 64,1 milliards de dollars.

* Baisse de 36% des ventes des galeries en comparaison avec les 6 premiers mois de 2019.

* En 2020, 52 % des ventes aux enchères menées par Sotheby's dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord concernaient exclusivement des ventes en ligne.

Selon M. Gibbs, « parmi les nombreux avantages que l'on peut espérer cette année, figurent l'importance de l'innovation numérique et le pouvoir indéniable de l'art et des objets rares ». Il poursuit : « En ce qui concerne la technologie, Sotheby's a développé, au cours des dernières années, sa propre plateforme de vente en ligne. Lorsque le coronavirus a fait son apparition, nous avons donc réussi à élargir rapidement nos opérations et à intégrer de nouvelles catégories qui n'avaient jamais été proposées en ligne auparavant».

« Les clients du Moyen-Orient ont toujours été parmi les plus avertis en matière de technologie », dit-il.

« Notre première vente en ligne a été lancée depuis Dubaï, de même que notre toute première vente en ligne d'art moderne et contemporain arabe et iranien », ajoute M. Gibbs.

« Ce fut également le cas des marchés plus traditionnels, comme l'art islamique par exemple. Lors de notre plus récente vente physique des Arts du monde islamique et de l'Inde, plus de la moitié des enchérisseurs ont effectué les transitions en ligne ».

L'oeuvre de l'artiste Abdulrahman Al-Soliman, Untitled (1981), estimé entre 61 500 et 75 200 dollars. (Fourni)
L'oeuvre de l'artiste Abdulrahman Al-Soliman, Untitled (1981), estimé entre 61 500 et 75 200 dollars. (Fourni)

 

La maison de vente aux enchères Christie's partage ce sentiment. Dans un entretien accordé à Arab News, Caroline Louca-Kirkland, directrice générale de Christie's Middle East, a déclaré que « les ventes en ligne sont en très bonne forme ». « Nous avons accueilli un grand nombre de nouvelles inscriptions ou de nouveaux clients qui se sont inscrits en ligne ».

En novembre 2020, Christie's Middle East a célébré sa 15e  saison de ventes d'automne en lançant trois ventes aux enchères en ligne. L'une d'entre elles était intitulée « We Are All Beirut » (Nous sommes tous Beyrouth), une initiative caritative visant à fournir des secours à la communauté artistique et à la soutenir, dans la capitale libanaise, dans le sillage de l'explosion du port, le 4 août. Plus de 680 000 dollars ont été collectés lors de cet événement dans le but de relancer la communauté artistique et culturelle de la ville, notamment le musée historique de Sursock à Beyrouth.

« C’était un véritable défi d’organiser des ventes aux enchères en ligne sans visites durant le verrouillage et les restrictions de voyage. Pourtant, les résultats sont encourageants », explique Mme Louca-Kirkland. « Nous avons battu le record avec une pièce de l'artiste Samia Halaby (542 000 dollars) et réalisé un montant impressionnant (406 000 dollars) pour une œuvre réalisée en 1982 par le défunt maître marocain Mohamed Melehi. Par ailleurs, nous avons battu le record avec la pièce « Ouroboros » de Ranya Sarakbi (406 000 dollars) dans notre section consacrée au design».

Christie's a remarqué un vif intérêt de la part des collectionneurs libanais concernant sa vente de charité consacrée à Beyrouth. « Cependant, les restrictions sur les virements en provenance du Liban ont empêché les collectionneurs de Beyrouth de participer à cette vente », précise Mme Louca-Kirkland.

« Le marché de l'art au Liban pâtit des restrictions bancaires imposées actuellement ainsi que du contexte politique du pays. Tout comme le marché iranien est affecté par les sanctions persistantes et d'autres embûches géopolitiques ».

Un flacon mamelouk en verre doré et émaillé de très grande valeur, provenant de Syrie et datant du 14e siècle, estimé à 684 000 dollars. (Fourni)
Un flacon mamelouk en verre doré et émaillé de très grande valeur, provenant de Syrie et datant du 14e siècle, estimé à 684 000 dollars. (Fourni)

 

Dans d’autres régions du Moyen-Orient, le marché se montre plus prometteur. « Le marché de l'art est toujours aussi florissant. Nous observons en particulier un intérêt de plus en plus marqué pour l'art d'Afrique du Nord, et accueillons de nouveaux acheteurs de cet art via la plateforme en ligne », poursuit-elle. Néanmoins, « nous devons soutenir l'art iranien et libanais en ces temps difficiles ».

Christie's Middle East entend organiser sa vente d'art annuelle à Londres au mois d'octobre.

En outre, les collectionneurs ne voient pas dans les plates-formes en ligne un moyen idéal pour interagir avec les artistes et les galeries, même si elles ont été largement utilisées au cours de la pandémie.

Sur les collectionneurs interrogés par l'enquête d'Art Basel et d'UBS, 70 % préfèrent assister aux expositions ou foires en personne ou hors ligne, contre 30 % qui optent pour des expositions en ligne ou d'autres plates-formes numérique.

En dépit des restrictions actuellement imposées, environ 82 % des collectionneurs ont exprimé leur intention d'assister à des expositions, des foires et des événements au cours des douze prochains mois. Si les formats numériques ont gagné du terrain durant la pandémie, il ne faut pas s'attendre à voir disparaître de sitôt le monde physique des galeries et des ventes aux enchères.

Twitter : @rebeccaaproctor

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Droits de douane: l'UE veut négocier mais s'impatiente face à Trump

La décision du président américain, annoncée dans une lettre rendue publique samedi, a jeté un froid alors que les négociations commerciales étaient toujours en cours entre Bruxelles et Washington, avant la date butoir du 1er août. (AFP)
La décision du président américain, annoncée dans une lettre rendue publique samedi, a jeté un froid alors que les négociations commerciales étaient toujours en cours entre Bruxelles et Washington, avant la date butoir du 1er août. (AFP)
Short Url
  • "J'ai l'intention de m'entretenir à nouveau avec mes homologues américains dans le courant de la journée, car je ne peux pas m'imaginer en rester là sans effort véritable"
  • "Nous devons nous préparer à toutes les éventualités, y compris, si nécessaire, à des contre-mesures proportionnées et bien calibrées pour rétablir l'équilibre de notre relation transatlantique" a dit Maros Sefcovic

BRUXELLES: L'Union européenne espère toujours obtenir un accord avec les Etats-Unis après les nouvelles menaces de Donald Trump d'imposer le 1er août des droits de douane de 30%, mais la patience s'amenuise, ont indiqué lundi le négociateur en chef de l'UE et des ministres européens du Commerce.

"J'ai l'intention de m'entretenir à nouveau avec mes homologues américains dans le courant de la journée, car je ne peux pas m'imaginer en rester là sans effort véritable", a déclaré le commissaire européen chargé du Commerce Maros Sefcovic.

Mais, a-t-il ajouté, "nous devons nous préparer à toutes les éventualités, y compris, si nécessaire, à des contre-mesures proportionnées et bien calibrées pour rétablir l'équilibre de notre relation transatlantique".

La décision du président américain, annoncée dans une lettre rendue publique samedi, a jeté un froid alors que les négociations commerciales étaient toujours en cours entre Bruxelles et Washington, avant la date butoir du 1er août.

"Changer de méthode" 

"L'incertitude actuelle causée par des droits de douane injustifiés ne peut pas durer indéfiniment", a souligné M. Sefcovic.

"Évidemment, la situation depuis samedi doit nous amener à changer de méthode", a renchéri lundi à Bruxelles le ministre français chargé du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin, avant une réunion des ministres de l'UE. Et il ne faut avoir "aucun tabou", a-t-il martelé, y compris en annonçant dès lundi de premières représailles.

"Nous voulons un accord, mais il y a un vieux dicton qui dit: +si tu veux la paix, tu dois te préparer à la guerre+", a déclaré de son côté le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'UE.

La présidente de la Commission européenne - qui négocie au nom des Etats membres de l'UE -, Ursula von der Leyen, a choisi pour le moment de temporiser, sous pression notamment de pays, comme l'Allemagne, dont les ventes vers les Etats-Unis représentent la part la plus importante du total des exportations de l'UE.

Elle a annoncé dimanche que l'Union européenne n'allait pas riposter pour l'instant aux droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium, dans l'espoir d'obtenir un accord qui s'avérerait moins douloureux.

"Nous avons toujours été très clairs sur le fait que nous préférons une solution négociée. Cela reste le cas et nous utiliserons le temps dont nous disposons maintenant jusqu'au 1er août", a déclaré Mme von der Leyen.

Des diplomates ont néanmoins souligné qu'un paquet de mesures de représailles supplémentaires serait présenté aux ministres lundi, mesures qui pourraient être mises en oeuvre si Donald Trump optait effectivement pour des taxes de 30% sur les importations en provenance de l'Union européenne.

100 milliards d'euros

L'UE a déjà menacé en mai d'imposer des droits de douane sur des produits américains d'une valeur d'environ 100 milliards d'euros comprenant des automobiles et des avions, si les négociations échouaient - quand bien même un diplomate a laissé entendre que la liste finale avait été réduite à une valeur de 72 milliards.

Les pays européens essayent de rester unis dans cette affaire, bien que leurs économies ne soient pas exposées de la même façon aux foudres douanières du président américain.

Emmanuel Macron a exhorté samedi la Commission européenne à "défendre résolument les intérêts européens" et à "accélérer la préparation de contre-mesures crédibles".

Le chancelier allemand Friedrich Merz s'est dit dimanche d'accord avec le président français, précisant avoir discuté avec lui, avec Mme von der Leyen et Donald Trump ces derniers jours. Il assure vouloir s'impliquer "intensivement" pour tenter d'arriver à une solution.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a quant à elle mis en garde dimanche contre la perspective d'une "guerre commerciale" au sein du monde occidental.

"L'Europe dispose de la puissance économique et financière nécessaire pour affirmer sa position et parvenir à un accord équitable et de bon sens. L'Italie fera sa part. Comme toujours", a-t-elle dit dans un communiqué, tandis que son opposition l'accuse de manquer de fermeté face à Washington.

Depuis son retour à la présidence des Etats-Unis en janvier, Donald Trump a imposé des droits de douane fluctuants et généralisés à ses alliés et ses concurrents, perturbant les marchés financiers et alimentant les craintes d'un ralentissement économique mondial.


Les expatriés du CCG peuvent désormais investir directement sur le marché principal saoudien

Les mises à jour devraient renforcer l'attrait du marché des capitaux saoudien pour les investisseurs locaux et internationaux. Fichier/Reuters
Les mises à jour devraient renforcer l'attrait du marché des capitaux saoudien pour les investisseurs locaux et internationaux. Fichier/Reuters
Short Url
  • Cette mesure favorise l'ouverture du marché à l'échelle internationale.
  • Le projet a été soumis à la consultation publique pendant 30 jours.

RIYADH : Les résidents des pays du Conseil de coopération du Golfe, y compris les expatriés, peuvent désormais, pour la première fois, investir directement sur le principal marché boursier d'Arabie saoudite, en vertu d'une nouvelle réglementation annoncée par l'Autorité du marché des capitaux.

La réforme, dévoilée par le président de la CMA, Mohammed El-Kuwaiz, supprime les restrictions antérieures qui limitaient l'accès aux accords de swap ou obligeaient les investisseurs à passer par des intermédiaires agréés. Elle s'applique aux résidents actuels et anciens d'Arabie saoudite ou d'autres États du CCG, selon une annonce officielle.

Ces initiatives s'alignent sur les objectifs de diversification économique du Royaume dans le cadre de Vision 2030, qui vise à approfondir les marchés de capitaux et à attirer les capitaux mondiaux. En rationalisant les ouvertures de compte et en élargissant l'accès, la CMA vise à améliorer la liquidité, la transparence et la confiance des investisseurs.  

Dans un message publié sur X, M. El-Kuwaiz a déclaré que cette mesure "favorise l'ouverture du marché à l'échelle internationale, tout en établissant une relation d'investissement à long terme avec des segments plus larges d'investisseurs dans le monde entier, dans le cadre d'un environnement réglementaire plus souple et plus attrayant".

Dans une déclaration séparée, la CMA a déclaré que les mises à jour "amélioreraient l'attractivité du marché des capitaux saoudien pour les investisseurs locaux et internationaux, augmenteraient le niveau de protection des investisseurs et renforceraient la confiance des participants au marché".

Les amendements ont été approuvés suite à la publication par la CMA du projet le 20 novembre 2024, intitulé "Faciliter les procédures d'ouverture et de fonctionnement des comptes d'investissement pour diverses catégories d'investisseurs".

Le projet a été ouvert à la consultation publique pendant 30 jours calendaires via la Plateforme électronique unifiée pour la consultation du public et des entités gouvernementales, affiliée au Centre national de la compétitivité, et le site web de la CMA.

L'expansion des investisseurs du CCG fait partie d'une révision réglementaire plus large dévoilée par la CMA la semaine dernière pour moderniser le paysage des fonds d'investissement en Arabie saoudite.

Les réformes clés comprennent l'élargissement des canaux de distribution, permettant aux unités de fonds d'investissement d'être distribuées par le biais de plateformes numériques agréées et d'entreprises fintech approuvées par la Banque centrale saoudienne.

Des mesures de gouvernance plus strictes ont également été introduites, y compris de nouvelles garanties pour les transitions des gestionnaires de fonds, qui nécessitent l'approbation de la CMA et une période de transfert de 60 jours pour protéger les investisseurs.

Les FPI cotées sur le marché parallèle disposent désormais d'une plus grande flexibilité, puisqu'elles peuvent investir dans des projets de développement sans limites strictes d'allocation d'actifs, ce qui peut potentiellement améliorer les rendements.

Les derniers changements réglementaires représentent une autre étape stratégique pour accroître la liquidité, attirer les capitaux étrangers et positionner la bourse saoudienne comme un marché monétaire de premier plan dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Medef appelle les Européens à faire front commun face aux droits de douane américains

Le président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), Patrick Martin, répond aux questions des journalistes après une réunion avec le Premier ministre français à l'Hôtel de Matignon à Paris, le 24 juin 2025, à la suite de l'échec de la conférence sur les retraites. (Photo : Alain JOCARD / AFP)
Le président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), Patrick Martin, répond aux questions des journalistes après une réunion avec le Premier ministre français à l'Hôtel de Matignon à Paris, le 24 juin 2025, à la suite de l'échec de la conférence sur les retraites. (Photo : Alain JOCARD / AFP)
Short Url
  • Le patronat français appelle à l'unité de l'Europe face à l'annonce par le président américain Donald Trump de droits de douane de 30 % sur les produits issus de l'Union européenne,
  • Le locataire de la Maison Blanche a annoncé l'imposition de droits de douane de 30 % pour les produits de l'UE et du Mexique importés aux États-Unis, une nouvelle surenchère en pleine négociation qui sème l'inquiétude en Europe.

PARIS : Le patronat français appelle à l'unité de l'Europe face à l'annonce par le président américain Donald Trump de droits de douane de 30 % sur les produits issus de l'Union européenne, qui entreront en vigueur dès le 1er août.

« Dans cette période, l'unité de l'Europe est plus que jamais essentielle », a réagi samedi soir le président du premier syndicat patronal dans une déclaration à l'AFP, soulignant que « le Medef s'y emploie avec ses homologues européens ».

Samedi, le locataire de la Maison Blanche a annoncé l'imposition de droits de douane de 30 % pour les produits de l'UE et du Mexique importés aux États-Unis, une nouvelle surenchère en pleine négociation qui sème l'inquiétude en Europe.

Cette annonce a aussitôt suscité de vives réactions en Europe, où des secteurs essentiels de l'économie du continent pourraient être touchés, comme l'automobile, l'industrie pharmaceutique, l'aéronautique ou encore le secteur viticole.

« Nous avons encore trois semaines pour négocier et éviter que nos économies, de part et d'autre de l'Atlantique, subissent les contrecoups d'une décision irrationnelle », a estimé Patrick Martin.

« Une absence d'accord conduirait inévitablement à des mesures de rétorsion légitimes de la part de l'Europe », a-t-il ajouté, précisant que le Medef serait « extrêmement » vigilant « pour la sauvegarde de nos intérêts économiques et la pérennité de nos filières les plus exposées au marché américain ».