Manifestations suite à l'assassinat de l'opposant libanais au Hezbollah Lokman Slim

Des militants se rassemblent deux jours après le meurtre de l'éminent critique du Hezbollah, Lokman Slim, exigeant une enquête transparente sur le crime, au centre-ville de Beyrouth, au Liban, le 6 février 2021 (Reuters)
Des militants se rassemblent deux jours après le meurtre de l'éminent critique du Hezbollah, Lokman Slim, exigeant une enquête transparente sur le crime, au centre-ville de Beyrouth, au Liban, le 6 février 2021 (Reuters)
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Publié le Dimanche 07 février 2021

Manifestations suite à l'assassinat de l'opposant libanais au Hezbollah Lokman Slim

  • Slim a réalisé des documentaires et œuvré pour constituer des archives sur la guerre civile au Liban de 1975-1990
  • Il a vivement critiqué ce qu’il a qualifié de tactique d’intimidation du groupe armé du Hezbollah

BEYROUTH: Des militants ont protesté samedi contre le meurtre du militant anti-Hezbollah Lokman Slim, qui a été retrouvé abattu dans sa voiture de location plus tôt dans la semaine.

Ils ont exigé une enquête transparente sur sa mort et ont scandé que celui qui l'avait tué avait également assassiné l'écrivain et journaliste Samir Kassir et le journaliste Gebran Tueni.

Un rapport médical, que la famille de Slim avait demandé à un médecin privé qui a examiné son corps dans un hôpital de Beyrouth, a montré qu'il avait été tué jeudi à 2 heures du matin. Il y avait des ecchymoses sur son corps, indiquant qu'il avait peut-être été torturé.

Slim, qui était une des principales voix laïques de la communauté chiite libanaise, était régulièrement menacé en raison de sa position contre le Hezbollah.

L'Organisation populaire nassériste, dirigée par le député Oussama Saad, a condamné le meurtre.

Saad a vivement condamné « le recours aux assassinats politiques, au terrorisme, aux menaces, aux accusations de trahison et l'approche de l'oppression, de la domination et de l'exclusion parce que cela conduit à la tyrannie et à la désertification politique ».

Ali Al-Amin, journaliste et opposant politique au Hezbollah, estime que l’assassinat de Slim a provoqué «un état d’agitation» au sein de la communauté chiite car il n’y a pas eu d’articles de partisans du Hezbollah se réjouissant du meurtre comme lors d’assassinats précédents.

« En période de crise, les alliés revoient généralement leurs comptes », dit-il à Arab News. « Les positions du Courant patriotique libre (allié du Hezbollah) et d'Oussama Saad vont peut-être dans cette direction. Saad, qui est considéré comme un leader à Saida, commence à penser que le Hezbollah lui fait de l’ombre. Le Courant patriotique libre (CPL) estime que son allié ne fait qu’observer, et a donc décidé de revoir sa position.

Des militants se rassemblent deux jours après le meurtre de l'éminent critique du Hezbollah, Lokman Slim, exigeant une enquête transparente sur le crime, au centre-ville de Beyrouth, au Liban, le 6 février 2021 (Reuters)
Des militants se rassemblent deux jours après le meurtre de l'éminent critique du Hezbollah, Lokman Slim, exigeant une enquête transparente sur le crime, au centre-ville de Beyrouth, au Liban, le 6 février 2021 (Reuters)

Bien que la loyauté des partisans du Hezbollah soit « acquise d’avance », les personnes au sein de la communauté chiite qui soutiennent généralement les positions du parti sont mécontentes de ce crime, précise-t-il.

« La preuve la plus évidente en est que le parti se défend et s'étonne d'être accusé d'avoir tué un individu. Cela signifie que les gens demandent : “ Pourquoi avez-vous tué une personne qui n’a fait de mal à personne ? ” »

Autre signe de remous dans les cercles pro-Hezbollah : une déclaration du CPL, dirigé par le gendre du président, le député Gebran Bassil indiquant qu'un accord signé avec le Hezbollah il y a 15 ans n'était plus nécessaire.

L’entente, qui a transformé la scène politique du pays, a été signée dans l’église Mar Mikhael entre le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et le chef du CPL à l’époque Michel Aoun, qui est maintenant président.

La déclaration du CPL, publiée samedi, est intervenue à l'anniversaire de la signature de l'alliance.

Elle stipule que « cette entente n’a pas abouti au projet de construction de l’État et d’un État de droit, et elle n’est plus nécessaire si ceux qui y sont engagés ne réussissent pas à construire un État et défaire les corrompus, ce qui nuit à toute résistance ou lutte. "

Le CPL a rejeté la mouture du gouvernement que le Premier ministre désigné Saad Hariri a remise à Aoun le 10 décembre parce que le président n'était pas partie prenante dans le choix des ministres ou de leur nombre.

Il a également refusé Hariri en tant que Premier ministre désigné, alors que ses alliés, le Hezbollah et le Mouvement Amal, tiennent à ce qu’il dirige le prochain cabinet.

Le député du CPL, Asaad Dergham, a fait pour sa part une déclaration à Al Markazia-Central News Agency :

: « Récemment, plus spécifiquement depuis le début du mandat du président Michel Aoun, le Hezbollah ne participe pas avec nous aux questions de construction de l'État et de lutte contre la corruption. Il se contente d’observer et nous, en tant que CPL, n'avons pas été en mesure de boucler les dossiers que nous avons présentés au parlement en raison de la position du Hezbollah qui soutient son allié, le chef du parlement Nabih Berri.

 

Ce texte est une traduction d’un article d’Arab News.


L'Arabie saoudite lance des programmes de formation avec l’Institut français de la mode

Plus de cinquante créateurs et entrepreneurs de mode en herbe de tout le Royaume ont la possibilité de réaliser leurs rêves grâce à deux nouveaux programmes de formation lancés par la Commission de la mode en coopération avec l’Institut français de la mode de Paris. (Twitter/@MOCVisualArts)
Plus de cinquante créateurs et entrepreneurs de mode en herbe de tout le Royaume ont la possibilité de réaliser leurs rêves grâce à deux nouveaux programmes de formation lancés par la Commission de la mode en coopération avec l’Institut français de la mode de Paris. (Twitter/@MOCVisualArts)
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  • Le programme permettra aux jeunes talents saoudiens de «se faire connaître», selon le PDG de la Commission de la mode
  • Les étudiants travailleront avec des grands noms de l’industrie et des grandes maisons de couture à Paris

RIYAD: Plus de cinquante créateurs et entrepreneurs de mode en herbe de tout le Royaume ont la possibilité de réaliser leurs rêves grâce à deux nouveaux programmes de formation lancés par la Commission de la mode en coopération avec l’Institut français de la mode de Paris.

Le premier de ces cours est intitulé «Fashion Executive Business Certificate». Il débute en juin et vise à fournir à 30 étudiants une série de compétences pratiques nécessaires pour réussir dans le secteur de la mode.

Le programme comprend six heures de cours en ligne sur une période de deux semaines, suivies de huit jours de formation à Paris et de six jours à Riyad en octobre.

Les étudiants se familiariseront avec le marketing, la stratégie commerciale, la vente au détail et la gestion financière, et auront l’occasion de visiter des maisons de couture et de rencontrer des personnalités influentes du secteur. Ils présenteront également leur travail aux experts des deux organismes organisateurs.

Quant au deuxième cours, il s’agit d’un cours de stylisme avancé présenté par des experts de certaines des plus grandes maisons de couture du monde. Il a pour objectif de permettre à vingt-quatre stylistes saoudiens de vivre une expérience culturelle tout en les aidant à perfectionner leurs compétences techniques.

Le cours dure trois semaines et se déroule entièrement à l’Institut français de la mode. Les participants étudieront les techniques de production, les matériaux, le dessin en 3D, la planification et l’impression, dans le but ultime de produire une œuvre originale.

Une fois les créations achevées et réalisées, les vêtements seront photographiés de manière professionnelle et évalués par une équipe d’experts. À la fin du programme, les stagiaires recevront un certificat de l’Institut français de la mode.

«Nous accordons une grande importance au soutien et à l’encouragement des créateurs locaux afin de les aider à créer des marques de mode distinguées en Arabie saoudite», a déclaré le PDG de la Commission de la mode, Burak Chakmak.

«Il ne fait aucun doute que ces nouveaux programmes contribueront à préparer les créateurs et à perfectionner leurs compétences, ce qui leur permettra de se faire connaître au niveau local et mondial.» 

Les cours «donneront aux stagiaires l’occasion de rejoindre un institut de mode de renommée mondiale, de vivre une expérience enrichissante à Paris, de rencontrer des experts dans ce domaine et d’apprendre de ceux-ci», a-t-il affirmé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Les astronautes saoudiens regagnent la Terre après huit jours dans l’espace

Les astronautes saoudiens Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni ont passé huit jours à bord de la Station spatiale internationale (ISS), où ils ont mené une série d’expériences scientifiques. (Twitter: @Astro_Rayyanah)
Les astronautes saoudiens Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni ont passé huit jours à bord de la Station spatiale internationale (ISS), où ils ont mené une série d’expériences scientifiques. (Twitter: @Astro_Rayyanah)
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  • Les astronautes saoudiens Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni devraient revenir sur Terre mardi en fin de journée
  • Au cours de leur séjour de huit jours dans la station spatiale, les astronautes saoudiens ont réalisé une série d’expériences, dont une étude sur la transmission de la chaleur

DUBAÏ: Les astronautes saoudiens Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni devraient revenir sur Terre mardi en fin de journée après avoir passé huit jours à bord de la Station spatiale internationale (ISS), où ils ont mené une série d’expériences scientifiques.

Barnawi, première femme saoudienne et arabe à se rendre dans l’espace, et Al-Qarni sont arrivés à la station spatiale le 22 mai dans le cadre de la mission privée Ax-2 lancée par Axiom Space.

«L'équipage multinational de quatre astronautes devrait se détacher du port orienté vers l’espace du module Harmony de la station au plus tôt mardi 30 mai à 15 h 05 (GMT), à bord d’un vaisseau spatial SpaceX Dragon, pour entamer le voyage de retour et l’amerrissage au large des côtes de Floride», indique un communiqué de la Nasa.

«La commandante de l’Ax-2, Peggy Whitson, le pilote, John Shoffner, et les spécialistes de mission, Ali al-Qarni et Rayyanah Barnawi, représentant tous deux le royaume d’Arabie saoudite, auront passé environ neuf jours dans l’espace à l’issue de leur mission. Leur SpaceX Dragon reviendra sur Terre avec plus de 136 kg de fret, y compris du matériel de la Nasa et des données provenant de plus de 20 expériences différentes», ajoute le communiqué.

La Nasa couvrira en direct le détachement et le départ de la mission Ax-2 de l’ISS, tandis qu’Axiom Space diffusera en direct la rentrée et l’amerrissage du vaisseau spatial Dragon de SpaceX sur le site Web de la société.

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Les membres de l’équipage de la mission Axiom-2 et de l’Expédition 69 posent pour une photo ensemble pendant un dîner à bord de la Station spatiale internationale. (Nasa)

Au cours de leur séjour de huit jours dans la station spatiale, les astronautes saoudiens ont réalisé une série d’expériences, dont une étude sur la transmission de la chaleur, en collaboration avec des étudiants saoudiens de tout le Royaume, concernant la microgravité de la station spatiale et la Terre.

«Les résultats ont montré que la chaleur se propageait plus lentement dans l’espace que sur Terre», a rapporté l’Agence de presse nationale (SPA). Une expérience de cerf-volant spatial à laquelle ont participé 12 000 collégiens de 11 à 13 ans de 47 écoles saoudiennes a également été menée par le biais d’un flux vidéo en direct avec les Saoudiens en mission dans l’espace.

Lundi, les astronautes de l’Ax-2 ont rejoint les membres de l’équipage de l’Expédition 69 pour une cérémonie d’adieu.

En 1985, le prince Sultan ben Salmane ben Abdelaziz, pilote de l’armée de l'air, a participé à un voyage spatial organisé par les États-Unis, devenant ainsi le premier Saoudien à se rendre dans l’espace.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le dixième avion saoudien transportant de l’aide arrive au Soudan

Le dixième avion saoudien transportant de l'aide au peuple soudanais est arrivé mardi à l'aéroport international de Port-Soudan. (SPA)
Le dixième avion saoudien transportant de l'aide au peuple soudanais est arrivé mardi à l'aéroport international de Port-Soudan. (SPA)
Le dixième avion saoudien transportant de l'aide au peuple soudanais est arrivé mardi à l'aéroport international de Port-Soudan. (SPA)
Le dixième avion saoudien transportant de l'aide au peuple soudanais est arrivé mardi à l'aéroport international de Port-Soudan. (SPA)
Le dixième avion saoudien transportant de l'aide au peuple soudanais est arrivé mardi à l'aéroport international de Port-Soudan. (SPA)
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  • L'avion, arrivé à Port-Soudan mardi, a transporté 30 tonnes de vivres et de fournitures médicales
  • La trêve, qui a été surveillée à distance par l'Arabie saoudite et les États-Unis, a permis d’acheminer de l'aide à près de deux millions de personnes

RIYAD: Mardi, le dixième avion saoudien transportant de l'aide au peuple soudanais est arrivé à l'aéroport international de Port-Soudan. L'avion, transportant 30 tonnes de nourriture et de fournitures médicales, fait partie d'une initiative saoudienne visant à fournir 100 millions de dollars (un dollar =  0,93 euro) d'aide humanitaire au Soudan.

L'armée soudanaise et les Forces paramilitaires de soutien rapide ont convenu de prolonger de cinq jours l’accord de cessez-le-feu d'une semaine, juste avant son expiration lundi soir.

La trêve, qui a été négociée et surveillée à distance par l'Arabie saoudite et les États-Unis, qui affirment qu'elle a été violée par les deux parties, a encore permis l'acheminement de l'aide à près de deux millions de personnes.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com