Virus: Israël sort progressivement de son troisième confinement

Un soldat du commandement du front intérieur israélien guide les résidents pour trouver une tente de test Covid-19 dans la ville de Netanya le 7 février 2021 (Photo, AFP)
Un soldat du commandement du front intérieur israélien guide les résidents pour trouver une tente de test Covid-19 dans la ville de Netanya le 7 février 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 07 février 2021

Virus: Israël sort progressivement de son troisième confinement

  • Dimanche matin, des commerces non essentiels ont par exemple pu rouvrir à Jérusalem, comme le salon de barbier d'Eli Aroas
  • Comme le vaccin prend un certain temps avant d'être efficace, les autorités s'attendent à voir le nombre de cas, et surtout d'hospitalisations, diminuer dans les prochaines semaines

JÉRUSALEM: Salons de coiffure rouverts, clients de retour dans des boutiques et marches qui peuvent s'étirer sur plus d'un kilomètre: Israël commence dimanche à sortir de son troisième confinement depuis le début de la pandémie de la Covid-19 sur fond d'offensive de vaccinations. 

Dans la nuit de jeudi à vendredi, le gouvernement a annoncé un allégement à partir de dimanche d'un confinement mis en place fin décembre pour juguler une nouvelle vague de contaminations, après celles du printemps et de la fin de l'été.  

Dimanche matin, des commerces non essentiels ont par exemple pu rouvrir à Jérusalem, comme le salon de barbier d'Eli Aroas.  

« J'ai informé mes clients que nous reprenions le travail (...) Les clients vont bientôt arriver et nous espérons que c'est la fin de cette saga », se réjouit ce barbier de 58 ans en attendant de pouvoir ressortir ses ciseaux et ses tondeuses. 

Sarit Reouven, 49 ans, est elle venue dans le centre de Jérusalem pour acheter des chaussures, juste à temps pour le mariage de son fils, lundi.  

« Cette réouverture, c'est vraiment une bonne chose. Il y a un vent d'optimisme (...) Je crois qu'on peut déjà entrevoir la fin de la crise », affirme-t-elle, espérant sortir de son « dernier confinement ». 

« La dernière année nous a appris des choses que nous n'aurions pas appris autrement, elle nous a renforcés (...) là, ça fait du bien, nous voyons enfin une sorte de retour à la routine », renchérit Yaakov Maman, jeune trentenaire vendeur de t-shirt. 

Offensive de vaccination 

Depuis la mi-décembre, à la faveur d'un accord avec le géant pharmaceutique américain Pfizer sur le partage de ses données médicales numérisées, Israël a vacciné plus de 3,4 millions de personnes (près de 40% de sa population), dont plus de deux millions ont déjà reçu une seconde dose.  

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu reçoit la deuxième dose du vaccin contre le coronavirus, le 9 janvier 2021 (Photo, AFP)

Malgré les mesures de confinement et la campagne de vaccination, le mois de janvier a été le plus meurtrier depuis le début de la pandémie en Israël, avec plus de 1 000 décès.  

D'après le dernier bilan du ministère de la Santé, le pays de neuf millions d'habitants a officiellement enregistré plus de 686 000 cas dont 5 074 décès. 

L'Etat hébreu enregistre actuellement une moyenne d'environ 6 500 nouveaux cas par jour contre environ 8 000 à la mi-janvier, selon les chiffres officiels.  

Comme le vaccin prend un certain temps avant d'être efficace, les autorités s'attendent à voir le nombre de cas, et surtout d'hospitalisations, diminuer dans les prochaines semaines. 

« Les vaccins sont efficaces, ils nous permettent de sauver de nombreuses vies. Sortons prudemment du corona. Allez vous faire vacciner! », a lancé sur Twitter le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui avait déjà appelé ces derniers jours les personnes âgées de plus de 50 ans n'ayant pas encore été vaccinées à le faire. 

Ben Gourion ne répond plus! 

Depuis dimanche, les Israéliens peuvent se déplacer au-delà d'un kilomètre de leur domicile. Les réserves naturelles et parcs nationaux ont également annoncé la réouverture de leurs portes, tout comme les chambres d'hôtes, mais seulement aux familles nucléaires.  

Les hôtels restent quant à eux fermés et les restaurants sont de nouveau autorisés à faire de la vente à emporter mais pas à servir leurs clients sur place. 

Les vols internationaux, quasiment tous suspendus depuis le 24 janvier afin de limiter l'entrée de nouveaux variants du coronavirus, ne reprendront pas avant le 20 février à l'aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv, a annoncé vendredi le gouvernement, qui maintient aussi la fermeture des frontières terrestres. 

La ministre des Transports, Miri Regev, a toutefois déclaré dimanche à la radio militaire que le gouvernement allait autoriser les Israéliens coincés hors du pays à revenir avec des avions spéciaux avant le 20 février. 

Le cabinet doit enfin se réunir de nouveau dimanche pour décider de la suite des mesures de déconfinement, notamment en ce qui concerne le système scolaire, totalement fermé depuis plus d'un mois. 


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.