Les actions asiatiques et le pétrole porteurs d’espoir d’une reprise économique

Le Nikkei, l’indice boursier du Japon, a bondi d’environ 2 % tandis que les actions australiennes clôturaient avec une hausse de 0,6 % (Fichier/AFP)
Le Nikkei, l’indice boursier du Japon, a bondi d’environ 2 % tandis que les actions australiennes clôturaient avec une hausse de 0,6 % (Fichier/AFP)
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Publié le Lundi 08 février 2021

Les actions asiatiques et le pétrole porteurs d’espoir d’une reprise économique

  • Les marchés boursiers mondiaux ont ainsi atteint des niveaux records ces derniers jours sensibles à l’espoir d’une reprise économique plus rapide
  • Vendredi, le Nasdaq et le S&P 500 ont atteint des valeurs sans précédent grâce aux résultats d’entreprises plus forts que prévu au quatrième trimestre

SYDNEY: Les actions asiatiques ont presque atteint des sommets records lundi, tandis que le pétrole dépassait les 60 dollars (1 dollar = 0,83 euro) le baril, dans l’espoir qu’un programme d’aide à la Covid-19 de 1,9 milliard de dollars soit adopté par les parlementaires américains dès ce mois-ci, et alors que les vaccins contre le coronavirus sont distribués dans le monde. 

Signe que les marchés européens et américains connaîtraient un fort démarrage, les contrats à terme Euro Stoxx 50 et le DAX allemand ont augmenté de 0,7 % chacun, tandis que les contrats à terme FTSE de Londres ont augmenté de 0,6 %. Les contrats à terme E-mini pour le S&P 500 ont, quant à eux, augmenté de 0,4 % au début des opérations asiatiques. 

Le climat était à l’optimisme en Asie: tous les principaux indices ont marqué des points. 

L’indice MSCI, le plus large des actions d’Asie-Pacifique hors Japon, a augmenté de 0,5 % à 721,11, non loin d’un sommet historique de 730,16 atteint à la fin du mois dernier. 

Le Nikkei a bondi, lui, d’environ 2 % tandis que les actions australiennes ont clôturé avec une hausse de 0,6 %. Les actions chinoises ont progressé: l’indice blue chip CSI300 est en hausse de 1,3 %. 

Les espoirs d’une reprise économique plus rapide et de restrictions de l’offre par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés ont poussé le pétrole à son plus haut niveau en un an: il a franchi le seuil de 60 dollars le baril. 

Les marchés boursiers mondiaux ont ainsi atteint des niveaux records ces derniers jours, sensibles à l’espoir d’une reprise économique plus rapide, grâce à des distributions de vaccins opérées avec succès, et aux attentes d’un programme d’aide américain contre la pandémie. 

Vendredi, le Nasdaq et le S&P 500 ont atteint des valeurs sans précédent grâce aux résultats d’entreprises plus forts que prévu au quatrième trimestre, et alors que les compagnies étaient sur la bonne voie pour afficher une augmentation de leurs bénéfices au cours du premier trimestre, au lieu d’une baisse. 

Ces rebondissements interviennent alors même que les données américaines dressent un tableau sombre du marché du travail du pays avec une augmentation de la masse salariale de 49 000, la moitié de ce qu’attendaient les économistes. 

Cette faible augmentation a incité à davantage de reprise, soulignant la nécessité pour les parlementaires de prendre des mesures concernant le plan de secours de 1,9 milliard de dollars du président américain, Joe Biden, contre la Covid-19. 

Biden et ses alliés démocrates au Congrès ont poursuivi leur plan de relance vendredi alors que les parlementaires approuvaient un programme budgétaire qui leur permettra de se renforcer dans les semaines à venir sans le soutien des républicains. 

Selon la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, les États-Unis atteindront le plein emploi l’année prochaine si le Congrès adopte son programme de soutien. 

«C’est une demande importante car le plein emploi est de 4,1 %, mais qui convient parfaitement au marché actuel alors que le programme de vaccination est déployé efficacement dans un certain nombre de pays», explique Chris Weston, stratège en chef basé à Melbourne chez Pepperstone. 

Les attentes d’une reprise économique américaine n’ont cependant pas stimulé le billet vert, «parce que ce changement de perspectives est considéré par le marché comme faisant partie d’une reprise mondiale», relèvent les économistes de Westpac. 

«Les investisseurs privilégient donc la prise de risque et apprécient moins la sécurité du dollar américain», ajoutent-ils. 

En effet, le billet vert est sorti d’une hausse de quatre mois contre le yen japonais. Lors de la dernière séance, il se situait à 105,50. 

L’euro était un peu plus faible à 1,2036 dollar après avoir augmenté de 0,7 % vendredi et s’y être maintenant pendant une semaine. 

Le dollar australien, sensible au risque, est passé d’un niveau haut pendant une semaine à 0,76 dollar. 

Pour ce qui concerne les matières premières, le Brent et le brut américain ont grimpé de 59 cents chacun à 59,93 dollars et 57,44 dollars, respectivement. 

Les contrats à terme sur l’or américains ont quant à eux augmenté de 0,1 % à 1 815,40 dollars l’once. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com 


L’Arabie saoudite enregistre une hausse de 26% de l’IDE net, selon Gastat

L'Arabie saoudite vise à attirer 100 milliards de dollars d'IDE par an d'ici à 2030. (Images Getty)
L'Arabie saoudite vise à attirer 100 milliards de dollars d'IDE par an d'ici à 2030. (Images Getty)
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  •  Ces derniers chiffres interviennent après que l'Arabie saoudite s’est hissée à la 13e place de l'indice de confiance 2025 de Kearney pour l'investissement direct étranger, publié en avril
  • Le Royaume a ainsi gagné une place par rapport à l'année dernière et a conservé sa position de troisième marché émergent le plus attractif

RIYAD: Les investissements directs étrangers nets en Arabie saoudite ont atteint 22,1 milliards de riyals saoudiens (5,89 milliards de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) au quatrième trimestre 2024, soit une hausse de 26% par rapport aux trois mois précédents, selon des données officielles récemment publiées.

Selon l'Autorité générale des statistiques, ce chiffre est le plus élevé de l'année, dépassant les 15,5 milliards de riyals saoudiens observés au cours des trois premiers mois de 2024, les 19 milliards de riyals saoudiens enregistrés au cours du deuxième trimestre et les 17,5 milliards de riyals saoudiens observés au cours du troisième trimestre.

L'Arabie saoudite vise à attirer 100 milliards de dollars d'IDE par an d'ici la fin de la décennie, car elle cherche à faire des progrès significatifs dans la diversification de son économie et à réduire sa dépendance aux revenus du pétrole brut, qui dure depuis des décennies.

En ce qui concerne les entrées, Gastat a révélé que 23,8 milliards de riyals saoudiens ont été reçus au cours des trois derniers mois de 2024, marquant une augmentation de 17 pour cent par rapport au troisième trimestre.

La valeur des sorties d'IDE s'est élevée à 1,8 milliard de riyals saoudie,s au cours du quatrième trimestre, soit une baisse de 39% par rapport aux trois mois précédents.

Comparaison avec 2023

La valeur nette totale de l'IDE au quatrième trimestre a diminué de 13 pour cent par rapport à la même période de 2023, où le chiffre s'élevait à 25,5 milliards de riyals saoudiens.

Par rapport au dernier trimestre de 2023, la valeur des entrées a diminué de 11% au cours des trois derniers mois de 2024.

Gastat a ajouté que la valeur des flux sortants a enregistré un taux de croissance de 20 pour cent par rapport à la même période de 2023.

Les ambitions de l'Arabie saoudite en matière d'IDE prennent de l'ampleur

Ces derniers chiffres interviennent après que l'Arabie saoudite s'est hissée à la 13e place de l'indice de confiance 2025 de Kearney pour l'investissement direct étranger, publié en avril.

Le Royaume a ainsi gagné une place par rapport à l'année dernière et a conservé sa position de troisième marché émergent le plus attractif, ce qui témoigne d'une confiance mondiale continue dans sa stratégie de transformation.

Kearney a déclaré que la progression de l'Arabie saoudite dans le classement reflète l'approche audacieuse et réformatrice du pays pour construire une économie compétitive à l'échelle internationale et prête pour l'avenir.

En octobre, le Royaume a également approuvé une loi sur l'investissement actualisée afin d'accroître les flux d'IDE, le ministère de l'Investissement déclarant que cette loi renforcerait la transparence et simplifierait le processus d'investissement.

La règle promet également des protections accrues pour les investisseurs, y compris l'adhésion à l'État de droit, le traitement équitable et les droits de propriété, ainsi que des garanties solides pour la propriété intellectuelle et les transferts de fonds en continu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Oman: pose de la première pierre d'une usine de GNL de TotalEnergies

"Marsa est un projet véritablement innovant. Petit projet, un million de tonnes d'énergie, mais entièrement électrifié. On parle de décarbonation, on parle d'électrification. Ici, c'est une réalité", s'est félicité le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, lors de la cérémonie d'inauguration. (AFP)
"Marsa est un projet véritablement innovant. Petit projet, un million de tonnes d'énergie, mais entièrement électrifié. On parle de décarbonation, on parle d'électrification. Ici, c'est une réalité", s'est félicité le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, lors de la cérémonie d'inauguration. (AFP)
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  • "La production de GNL devrait démarrer au premier trimestre 2028 et sera en priorité destinée à répondre au marché des carburants marins (soutage de GNL) dans le Golfe", précisent dans un communiqué les groupes français et omanais
  • Cette annonce intervient un an après la décision finale d'investissement pour cette usine de liquéfaction, d'une capacité d'un million de tonnes de GNL par an, située dans le nord du sultanat

PARIS: La première pierre de l'usine de gaz naturel liquéfié (GNL) Marsa LNG a été posée jeudi à Oman, un site qui doit notamment servir à alimenter le transport maritime, ont annoncé TotalEnergies et son partenaire local, la compagnie OQEP.

"La production de GNL devrait démarrer au premier trimestre 2028 et sera en priorité destinée à répondre au marché des carburants marins (soutage de GNL) dans le Golfe", précisent dans un communiqué les groupes français et omanais.

"Marsa est un projet véritablement innovant. Petit projet, un million de tonnes d'énergie, mais entièrement électrifié. On parle de décarbonation, on parle d'électrification. Ici, c'est une réalité", s'est félicité le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, lors de la cérémonie d'inauguration.

Cette annonce intervient un an après la décision finale d'investissement pour cette usine de liquéfaction, d'une capacité d'un million de tonnes de GNL par an, située dans le nord du sultanat.

L'installation est construite par une coentreprise de TotalEnergies (80%), qui revendique la place de troisième acteur mondial du GNL, et OQEP (20%).

"Bénéficiant d’un emplacement idéal à l’entrée du Golfe, le site de Marsa LNG a été choisi pour établir le premier hub de soutage de GNL marin du Moyen-Orient", soulignent les deux partenaires.

Selon eux, l'utilisation du GNL pour le transport maritime permet de réduire d'environ 20% les émissions de gaz à effet de serre par rapport au fioul.

L'utilisation de ce gaz est toutefois contestée par certains experts et défenseurs de l'environnement. L'ONG européenne Transport et environnement estime ainsi que les entreprises ont "mis sous le tapis un énorme problème, à savoir les fuites de méthane", puissant gaz à effet de serre, qui "concernent les navires utilisant le GNL et les infrastructures terrestres associées à la production, au transport et au stockage".

TotalEnergies et OQEP affirment par ailleurs que Marsa LNG, fonctionnant à l'électricité et associée à un parc solaire, sera "l’une des usines de GNL ayant la plus faible intensité carbone au monde".


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.