Élections palestiniennes : accord clé au Caire entre le Hamas et le Fatah

Cette image fournie par le service d'information de l'État égyptien le 8 février 2021 montre Saleh Abdel Ahad, représentant du Front démocratique pour la libération de la Palestine, lors du dialogue national palestinien organisé par le service général de renseignement égyptien au Caire (Photo, AFP)
Cette image fournie par le service d'information de l'État égyptien le 8 février 2021 montre Saleh Abdel Ahad, représentant du Front démocratique pour la libération de la Palestine, lors du dialogue national palestinien organisé par le service général de renseignement égyptien au Caire (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 10 février 2021

Élections palestiniennes : accord clé au Caire entre le Hamas et le Fatah

  • Les factions palestiniennes se sont rendues au Caire pour des discussions cruciales sur les modalités de la tenue de ces élections, les premières dans les Territoires palestiniens depuis 2005
  • L'accord du Caire prévoit en outre l'établissement d'un « tribunal électoral », sujet clé des pourparlers du Caire

LE CAIRE : Les principaux mouvements palestiniens Hamas et Fatah ont annoncé mardi un accord par lequel ils s'engagent à respecter les résultats des prochaines élections, les premières en 15 ans, qui visent à légitimer davantage leur voix face à la nouvelle administration américaine.

Après de nombreux reports et rumeurs, le président palestinien Mahmoud Abbas a signé le 15 janvier, quelques jours avant l'entrée en fonction de Joe Biden à la Maison Blanche, un décret pour la tenue d'élections législatives et présidentielle en mai et juillet prochains respectivement.

Dans la foulée de ce décret, les factions palestiniennes se sont rendues au Caire pour des discussions cruciales sur les modalités de la tenue de ces élections, les premières dans les Territoires palestiniens depuis 2005.

Selon un communiqué conjoint résultant de ces discussions, l'ensemble des factions palestiniennes, dont le Hamas et le Fatah, ont convenu de « se conformer aux dates des élections (annoncées par M. Abbas) » et de « respecter et d'accepter leurs résultats ».

La dernière présidentielle palestinenne remonte à la victoire de Mahmoud Abbas en 2005, suivie l'année suivante par des législatives remportées par ses rivaux du Hamas, prélude toutefois à des affrontements sanglants entre les deux camps, le Fatah siégeant en Cisjordanie et le Hamas contrôlant la bande de Gaza.

Lors d'un entretien téléphonique mardi soir, le chef du bureau politique du Hamas, Ismaël Haniyeh, a remercié Mahmoud Abbas pour son soutien aux discussions du Caire, et a dit espérer le « succès des élections et la fin des divisions » entre factions palestiniennes, selon l'agence officielle Wafa. 

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Le président palestinien Mahmoud Abbas a signé le 15 janvier un décret pour la tenue d'élections législatives et présidentielle en mai et juillet prochains respectivement (Photo, AFP)

« Tribunal électoral »  

L'accord du Caire prévoit en outre l'établissement d'un « tribunal électoral », sujet clé des pourparlers du Caire, et un engagement à faire respecter les »libertés publiques » durant les campagnes électorales et le scrutin, selon le texte. 

Dans un autre communiqué, Jibril Rajoub, chef de la délégation au Caire du parti Fatah de M. Abbas, qui siège en Cisjordanie occupée, s'est félicité de l'accord sur une « feuille de route » pour les élections et qui selon lui témoigne de « l'unité palestinienne ». 

L'engagement des Palestiniens à tenir des élections est considéré par de nombreux analystes comme une manière pour de gagner en légitimité et de parler d'une seule voix pour reprendre contact avec les Etats-Unis de Joe Biden, après avoir rompu les liens avec la précédente administration de Donald Trump. 

Sous M. Trump, les Etats-Unis ont reconnu la ville disputée de Jérusalem comme capitale d'Israël, soutenu l'annexion par l'Etat hébreu de pans de la Cisjordanie, et oeuvré à la normalisation des relations entre Israël et des pays arabes, initiatives décriées tant par le Hamas que le Fatah. 

Mais comme les Palestiniens sont divisés entre deux administrations, celle du Hamas qui contrôle Gaza et celle de M. Abbas, en Cisjordanie, les deux camps devaient s'entendre sur des mécanismes pour tenir des élections. 

L'un des enjeux clés portait sur l'entité juridique qui devait valider les résultats en cas de différends. A ce propos, les factions palestiniennes ont convenu au Caire sur le principe d'un « tribunal électoral consensuel » pour superviser l'ensemble du processus électoral, incluant les résultats. 

Jérusalem ?  

Les factions se sont aussi entendues pour tenir les élections en Cisjordanie, où vivent 2,8 millions de Palestiniens, et dans la bande de Gaza, enclave paupérisée de deux millions d'habitants sous blocus israélien, mais aussi à Jérusalem-Est. 

Par le passé, Mahmoud Abbas avait déclaré que des élections ne pouvaient avoir lieu si les quelque 300 000 Palestiniens de Jérusalem-Est, secteur de la ville sainte annexé par Israël, ne pouvaient voter. Les Palestiniens ont demandé à l'Union européenne de presser Israël pour permettre le vote à Jérusalem-Est.  

Dans la bande Gaza et en Cisjordanie, « seule la police palestinienne », et donc aucun autre mouvement armé, ne pourra protéger les bureaux de vote, précise le communiqué du Caire.  

De nouvelles discussions sont prévues en mars dans la capitale égyptienne pour peaufiner cet accord qui doit encore être transmis à Mahmoud Abbas. Mais dès à présent, le Fatah a dit qu'il commencerait à travailler sur ses listes électorales en vue du scrutin. 

A ce propos, les factions palestiniennes se sont engagées à « assurer l'égalité des chances » de « toutes les listes électorales » en vue des élections de qui devraient être, si elles ont bien lieu, les premières de leur vie pour des centaines de milliers de jeunes Palestiniens. 


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com