Ces chrétiens arabes qui réfutent le discours de levée des sanctions US contre Damas

Le président syrien Bashar Assad (à droite) rencontre le nouveau patriarche melkite gréco-catholique Youssef Absi (à gauche) dans la capitale syrienne Damas (Photo, AFP/SANA).
Le président syrien Bashar Assad (à droite) rencontre le nouveau patriarche melkite gréco-catholique Youssef Absi (à gauche) dans la capitale syrienne Damas (Photo, AFP/SANA).
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Publié le Jeudi 18 février 2021

Ces chrétiens arabes qui réfutent le discours de levée des sanctions US contre Damas

  • Une lettre du 21 janvier affirmait que des «mesures coercitives unilatérales» imposées par les États-Unis avaient aggravé la situation des Syriens
  • Les détracteurs de la lettre disent que les Assad ont l’habitude d’utiliser les minorités comme moyen de peaufiner leur image à l’étranger

NEW YORK: Lorsque le moment est venu pour Bashar Jaafari, ancien représentant permanent de la Syrie à l’ONU, de quitter New York, une seule personne l’a vu à l’aéroport JFK: sa fidèle assistante de bureau.

Le symbolisme du moment a peut-être échappé à la dame pendant qu’elle saluait le diplomate qui disparaissait dans la foule des voyageurs: rien de plus que le départ solitaire de Jaafari ne pourrait incarner l’image du régime de Bashar Assad tel qu’il est isolé sur la scène mondiale aujourd’hui.

Jaafari est retourné à Damas où il reprendrait ses fonctions de vice-ministre des Affaires étrangères, de retour dans les bras d'un régime qui était son seul soutien au siège de l'ONU.

Pendant des années, Jaafari avait utilisé le temps qui lui était alloué au Conseil de sécurité afin de blâmer l'Occident pour la misère sous laquelle le peuple syrien vivait. Une fois, Il a même qualifié les nations occidentales de «voleurs sans frontières d’Ali Baba», uniquement pour piller les richesses de la Syrie, tant matérielles que culturelles.

Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU semblent ne pas douter que seul le régime est à l’origine des atrocités infligées aux Syriens, et que seule la corruption du régime est en mesure d’expliquer la catastrophe économique de plus en plus grave (Photo, AFP).

Les insultes de Jaafari n’ont cependant rien fait pour modifier la position des États membres sur des faits désormais fermement établis et régulièrement soulignés par les rapports du secrétaire général sur la Syrie. Pendant chaque réunion du conseil, des représentants demandaient à Assad d’avouer clairement l’emploi des armes chimiques qu'il a utilisées contre son propre peuple à plusieurs reprises.

Les membres de l’ONU ont rejeté les plans d’Assad pour des «élections simulées». Et lorsque le régime, soutenu par la Russie, a organisé une conférence destinée à encourager les réfugiés syriens à retourner dans une Syrie «désormais sûre», les Américains l'ont qualifiée de «numéro de cirque».

Hormis la Russie, qui assure de manière fiable la défense du régime, les membres du Conseil de sécurité semblent ne pas douter que seul le régime est à l’origine des atrocités infligées aux Syriens et que seule la corruption du régime est en mesure d’expliquer la catastrophe économique qui ne cesse de s’aggraver.

Isolé et paralysé par les sanctions de la loi César sur la protection civile en Syrie, le régime a utilisé toutes les ruses possibles pour trouver un moyen de les contourner. La relève de la garde à Washington, associée à la nomination de hauts conseillers de la Maison Blanche désireux d’apaiser avec l'Iran, pourrait bien être la pause qu'Assad et le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah attendaient.

Isolé et paralysé par les sanctions de la loi César sur la protection civile en Syrie, le régime a utilisé toutes les ruses possibles pour trouver un moyen de les contourner (Photo, AFP).

«En tant que Syriens, nous avons peur de ces conseillers qui entretiennent de bonnes relations avec les Iraniens», a révélé Ayman Abdel Nour, un réformiste syrien. «Vont-ils nous vendre - comme ils l'ont fait sous le président Barack Obama - comme la cerise sur le gâteau avec un autre accord nucléaire? »

Une lettre largement médiatisée envoyée au président Joe Biden le 21 janvier par Michel Abs, secrétaire général du Conseil des églises du Moyen-Orient, et cosignée par le patriarche syriaque catholique Ignace Joseph III Younan, le patriarche melkite catholique Joseph Absi et le patriarche syriaque orthodoxe Ignatius Ephrem II, a fait valoir que «les mesures coercitives unilatérales imposées par les États-Unis aggravent de plus en plus la situation économique du peuple syrien».

Les signataires incluent également d'autres religieux en plus des fonctionnaires et des personnalités civiles ayant des liens étroits avec le régime d'Assad.

Comme peuvent l'attester les spécialistes de l'histoire moderne du Moyen-Orient, le régime d'Assad utilise depuis longtemps les minorités comme un moyen de redorer son image à l'étranger tout en dissimulant ses crimes secrets.

Lorsque Hafez Assad est arrivé au pouvoir en 1970, il s'est présenté dès le premier jour comme le «protecteur des minorités» et l'antidote à la montée du fondamentalisme islamique. Au nom de la lutte contre le radicalisme, le père Assad a exterminé des villes entières, a commis des massacres terribles et a renforcé son régime minoritaire alaouite avec une main de fer en s’imposant sur la nation en tant que chef absolu.

Une photo prise le 20 avril 2014 montre Assad visitant l'ancienne ville chrétienne de Maaloula que ses troupes avaient récemment reprise aux rebelles (Photo, AFP/SANA).

Son fils Bashar continue d'utiliser la minorité chrétienne dans ses diverses tentatives dans le but de contourner les sanctions, et comme une tentative désespérée de regagner une sorte de reconnaissance internationale.

Ainsi, il a envoyé quatre patriarches à Washington en 2013 pour rencontrer le président Barack Obama. Lorsque ce dernier les a regardés répéter les mêmes points de discussion à partir de petits papiers cachés dans leurs poches, il était furieux.

«Cette réunion était vraiment un désastre», se souvient Abdel Nour, qui a rencontré les quatre patriarches dans le hall de leur hôtel avant leur rencontre avec Obama.

«Il était très clair que les patriarches n’étaient que les messagers du service de renseignement du régime. Ainsi, lorsqu'ils sont revenus l'année suivante, Obama a refusé de les rencontrer ».

Un transfuge de l'armée syrienne utilisant le pseudonyme de César, tout en portant également une cagoule pour protéger son identité, témoigne de la guerre en Syrie lors d'une audition du comité sénatorial des relations étrangères au Capitole à Washington DC, le 11 mars 2020 (Photo, AFP).

Assad avait plus de tours dans son sac, pour ainsi dire, alors que l'étau des sanctions continuait de se resserrer. En 2017, après avoir déclaré la victoire à Alep, il a cherché le soutien public du Vatican.

Pour l'obtenir, il a fait au Saint-Siège deux offres que ce dernier ne pouvait pas refuser: La première était un permis pour construire une faculté de théologie romaine melkite ouverte aux séminaristes de tout le Moyen-Orient.

La seconde était une visite qu'il a personnellement rendue à un camp de jeunes catholiques syriaques. Tout sourire, il a posé pour les caméras qui le montraient en parfaite harmonie avec des jeunes chrétiens.

Quelques chiffres

* 128 000  Personnes auraient été assassinées dans les prisons syriennes par le régime d'Assad.

* 7,6 milliards de dollars  Ligne de crédit iranienne estimée au régime d'Assad depuis 2011.

* 70%  Baisse de des dépenses budgétaires par habitant de la Syrie depuis 2010.

* 902 millions de dollars  Déficit budgétaire prévu de la Syrie de pour 2021.

* 117 milliards de dollars  Coût estimé de la reconstruction de la Syrie

Le patriarche Younan, qui a été nommé par le Vatican, était très heureux. Lui et son homologue romain melkite ont envoyé des télégrammes au pape François faisant l’éloge de la générosité du président et l'implorant d'envoyer une délégation pour rencontrer Assad.

«Le pape ne pouvait pas dire non. Ce sont ses deux patriarches pour tout le Moyen-Orient, pas seulement pour la Syrie », a affirmé Abdel Nour. «Ils ont des circonscriptions au Liban, en Jordanie et en Palestine. Donc, il a envoyé cette délégation. Assad a utilisé la séance photo pour montrer au monde qu'il avait le soutien du Vatican».

Encore une fois, le Vatican s'est rapidement éloigné des «actions» d'Assad.

Ainsi, lorsque Abdel Nour, qui est également rédacteur en chef d’All4Syria, le principal média indépendant de Syrie, a entendu parler de la lettre du 21 janvier, il a été choqué.

Abdel Nour signale avoir pris le téléphone et appelé les signataires. Il a appris que certains avaient été contraints de signer; d'autres avaient demandé des modifications à la lettre avant d'accepter de signer, mais leurs noms ont quand même été ajoutés sans qu'aucune modification n'ait été apportée.

Des fidèles chrétiens orthodoxes syriens participent à un défilé marquant le dimanche des Rameaux à l'église Saint-Élie de Damas, la capitale syrienne, le 9 avril 2017 (Photo, AFP).

Un signataire était sur un lit d'hôpital quand Abdel Nour l'a appelé. Le patient n'avait même pas entendu parler de la lettre, a-t-il avoué.

Un examen des antécédents de l’un des signataires de la lettre, SOS Chrétiens d’Orient (SOS-CO), révèle que l’ONG française a consciemment transféré de l’argent et du matériel aux Forces de défense nationale (FDN) pro-régime.

Le rapport de novembre 2020 préparé par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (SOHR) basé au Royaume-Uni a également affirmé qu'il existe des liens étroits entre les fondateurs de SOS-CO et les leaders du FDN.

Le département du Trésor américain définit le NDF comme «une milice pro-Assad, affiliée à l'Iran». Il a sanctionné l'un de ses principaux leaders à la fin de l'année dernière pour son rôle présumé dans le massacre de plus de 70 civils.

Ce qui a le plus chagriné Abdel Nour, c'est le langage sophistiqué et efficace de la lettre. Elle a été rédigée par des dignitaires chrétiens très respectés qui ont fait qu’une seule et simple demande: que les sanctions soient levées.

Assad (Centre) marchant avec des religieux chrétiens et musulmans lors d'une conférence annuelle organisée par le ministère des Awqaf à Damas (Photo, AFP).

C'est le genre de lettre qui retient l'attention à Washington, D.C. «Ils y ont travaillé très dur. Ils ont commencé à écrire en décembre, deux mois avant que Biden ne prête serment », a expliqué Abdel Nour.

«Cette lettre a été soumise le 21 janvier, deuxième jour du mandat de Biden, dans l'espoir de profiter du nouvel moment. Elle donne l'impression que toutes les souffrances du peuple syrien sont dues aux sanctions de la loi César contre les personnalités du régime.

Il fallait faire quelque chose, a signalé Abdel Nour, président de l'association à but non lucratif Syrian Christians for Peace (Chrétiens syriens pour la paix). Le travail sur une nouvelle lettre a alors commencé. Une réponse a été rédigée et signée par d'éminentes personnalités chrétiennes et musulmanes de six pays arabes.

Les noms comprenaient des membres du Congrès arabe chrétien; le diplomate jordanien Marwan Muasher; et les anciens députés libanais Fares Souaid et Ahmed Fatfat; en plus des intellectuels et des politiciens irakiens et des recteurs d'université ainsi que des écrivains célèbres.

Les signataires ont écrit que lorsque on parle d’Assad, le monde a affaire à un leader qui a été convoqué par les tribunaux européens pour ses crimes de guerre et ses crimes contre l'humanité.

Ils ont fait valoir que les Syriens souffrent effectivement, mais pour des raisons qui n'ont rien à voir avec les sanctions: le régime a trouvé des moyens de voler l'aide humanitaire, de vendre les marchandises sur le marché et d'utiliser les bénéfices afin de financer ses opérations militaires contre les civils.

Des volontaires de la défense civile syrienne recherchent des victimes à la suite des frappes aériennes du gouvernement syrien sur l'enclave de Douma, tenue par les rebelles de la Ghouta orientale, à la périphérie de la capitale Damas, le 20 mars 2018 (Photo, AFP).

Ils ont demandé que l'aide soit fournie directement aux citoyens syriens pauvres vivant dans des camps de réfugiés sous la supervision d'organisations internationales.

La lettre a également insisté sur le fait de mettre un terme à toute augmentation des fournitures humanitaires, affirmant que ce n'est pas la quantité d'aide qui est le problème, mais la façon dont elle est distribuée. Au lieu de cela, il serait plus que suffisant pour les États-Unis de faire pression pour une mise en œuvre complète de la résolution 2254, qui appelait à un cessez-le-feu et à un règlement politique global, selon les signataires.

La lettre n'est apparemment pas passée inaperçue au département d'État. Anthony Blinken, qui au cours de son audience de confirmation de cinq heures au Sénat le mois dernier n'a pas mentionné une seule fois la Syrie. Blinken a appelé le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et a discuté de certaines recommandations de la lettre. Tous deux ont réaffirmé leur attachement au processus politique en vertu de la résolution 2254 du Conseil de sécurité et l'extension d'une autorisation transfrontalière afin de fournir de l'aide de manière à aider à soulager les souffrances du peuple syrien.

Le problème a de nouveau été soulevé lors d'un appel entre Blinken et son homologue turc. «Blinken a montré qu'il est un fonctionnaire qui a de la dignité», a commenté Abdel Nour.

Assad a rencontré le chef suprême iranien Ali Khamenei en 2019 lors de sa première visite en République islamique depuis le début du conflit syrien. Au cours de la réunion, Assad a exprimé sa gratitude envers l'Iran pour tout ce qu'il avait fait pour la Syrie pendant le conflit (Photo, AFP).

«Blinken a sans doute lu une lettre crédible d'un groupe de signataires réputés et il l'a adoptée comme sa politique».

Abdel Nour, dont le podcast Risala Ila Sourriyyin (Lettre aux Syriens) compte 1,5 million d'auditeurs hebdomadaires, a dévoilé que les États-Unis n'avaient toujours pas de stratégie pour faire face à la crise syrienne, bien que le département d'État envisage d’élaborer une. Il pense que cela ne sera pas séparé de la stratégie pour le Moyen-Orient, qui inclut l'Iran.

Dans une liste de recommandations qu'il a été invité à partager, Abdel Nour a exhorté l'équipe du Département d'État à tenir compte des leçons apprises par l'accord nucléaire de l'ère Obama de 2015: «L'accord n'a pas empêché le régime iranien de s'élargir et de prendre le contrôle des capitales arabes. Cela a mis les alliés américains (les pays du CCG) en danger constant. L'accord nucléaire ne doit pas être rétabli sans d'abord répondre aux préoccupations des Arabes qui vivent dans la région. Ensuite, il y a l’affaire des missiles balistiques iraniens qui, s'ils sont développés, atteindront certes les capitales européennes».

L’accord sur le nucléaire doit être révisé d’après Blinken. Mais dans un Conseil de sécurité qui a été paralysé pendant des années par les disputes américano-russes, un accord révisé est-il une option réaliste?

«Je pense que oui», a répondu Abdel Nour, «parce qu'au cours des deux dernières années, l'Iran a montré son visage hostile. Il a montré les dégâts qu'il peut infliger aux installations pétrolières saoudiennes utilisant le Yémen et l'Irak. Et c’est très dangereux. Ce que Téhéran a également fait contre l'ambassade américaine en Irak est inacceptable».

«Cela ne passera pas. Il y aura sûrement des représailles».

 

Avec les contributions d'Oubai Shahbandar à Washington, D.C.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com