La bataille tarifaire ressurgit chez les Uber de la Bourse

L'application de trading Robinhood, lancée en 2013 connait un succès fulgurant (Photo, AFP).
L'application de trading Robinhood, lancée en 2013 connait un succès fulgurant (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 10 mars 2021

La bataille tarifaire ressurgit chez les Uber de la Bourse

  • Les plateformes d'investissement en ligne ont eu le vent en poupe en 2020 grâce à la participation croissante des particuliers aux marchés financiers
  • Ce qui fait ressurgir la bataille tarifaire au moment où l'accès à la Bourse se démocratise en Europe

PARIS: Les plateformes d'investissement en ligne ont eu le vent en poupe en 2020 grâce à la participation croissante des particuliers aux marchés financiers, faisant ressurgir la bataille tarifaire au moment où l'accès à la Bourse se démocratise en Europe.

Que veut dire zéro commission ?

Déjà bien répandu aux Etats-Unis depuis le succès fulgurant de l'application de trading Robinhood, lancée en 2013, ce modèle commercial consiste à ne plus faire payer de commissions pour le passage d'ordres sur des produits de Bourse. 

La plupart des courtiers en ligne ne prélèvent pas non plus de droits de garde, qui correspondent à des frais annuels de tenue de compte facturés habituellement par les intermédiaires financiers.

A long terme, tous ces coûts mis bout à bout ont un impact significatif dans les portefeuilles.

« Les investisseurs d'aujourd'hui ne sont plus disposés à payer pour une transaction mais sont en revanche prêts à payer pour être conseillés », souligne Christophe Grosset, directeur du développement chez Spectrum Markets, plateforme paneuropéenne de négociation de produits dérivés. D'où cette « course vers des plateformes qui offrent des commissions d'intermédiation très réduites ».

Entrée sur le marché allemand en mai 2019, Trade Republic, une application mobile de trading sans commission, vient de lancer ses services en France, peu après l'Autriche.

« Les ménages français comme allemands n'épargnent en moyenne pas plus de 300 euros par mois alors des frais de gestion terriblement onéreux pour acheter des actions sont rédhibitoires », explique son co-fondateur, Christian Hecker, visant les « 100 000 clients en France en 2022 ».

La fintech, qui propose pour l'heure d'ouvrir un compte-titres "en moins de 8 minutes", envisage pour « cet été » un plan d'épargne en actions (PEA).

Elle a développé sa propre infrastructure technologique qui lui permet d'exécuter en temps réel des opérations financières sur des horaires étendus de 7h30 à 23h et uniquement sur des places de marché réglementées. 

« La baisse des coûts pour les investisseurs particuliers est une évolution bienvenue, étant donné l'importance des coûts dans la détermination des rendements à long terme des investisseurs », observe l'Autorité européenne des marchés financiers (Esma).

« Cependant, rien n'est jamais gratuit », rappelle le régulateur.

Quels modèles de rémunération ?

Quand les commissions (la différence entre ce qui est chargé aux clients et le coût d'exécution de l'ordre) ne sont plus leur source principale de profits, les applications se rémunèrent via des solutions souvent hybrides. 

Mon Petit Placement, qui a fêté son premier anniversaire en début d'année, facture au client des honoraires variables en fonction de la performance réalisée. Le coût du service dépend aussi du capital investi et du nombre de parrainages.

Cette plateforme d'investissement, qui présélectionne sur son site une vingtaine de fonds correspondant à divers profils d'investisseurs touche aussi une « petite rémunération fixe de la part des fonds, en tant qu'importateur d'affaires », explique son président-fondateur, Thomas Perret, âgé de 28 ans.

Pour investir dans plus de 7.500 actions françaises et internationales via Trade Republic, le particulier devra, lui, verser une contribution de 1 euro par transaction quelles que soient l'action choisie et la taille de l'opération, un coût d'exécution très bas comparé à ce qui est pratiqué par les banques.

En revanche, chez les plateformes low-cost qui proposent des instruments financiers complexes et spéculatifs, des frais spécifiques sont à prévoir, en sus de frais de change et d'inactivité.

Vers une diversification des offres ?

Les courtiers en ligne aspirent à réorienter les nouveaux clients attirés par le « zéro commission » vers des services plus rémunérateurs, que ce soit des services bancaires ou encore du trading de produits dérivés et de cryptomonnaies.

« On va vers un modèle d'agrégats de services financiers », observe Perret, qui a noué tout récemment un partenariat avec l'application de paiement et de cagnotte mobiles Lydia. Mon Petit Placement entend bien profiter de la base clients de Lydia (environ 4 millions d'utilisateurs) et « faire fructifier l'argent qui y dort ». 

« L'industrie financière vit de l'innovation », observe Grosset.


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
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  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.