« La situation en Syrie reste un cauchemar vivant », avertit l'ONU

Le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. (Photo, AFP/Archives)
Le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Jeudi 11 mars 2021

« La situation en Syrie reste un cauchemar vivant », avertit l'ONU

  • Guterres réclame davantage d'accès humanitaire car « environ 60% des Syriens risquent de souffrir de la faim cette année »
  • Selon les Occidentaux, les livraisons à travers les lignes de front à l'intérieur de la Syrie ne fonctionnent pas, en raison notamment de la bureaucratie imposée par Damas

NATIONS UNIES, ETATS-UNIS : Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a réclamé mercredi davantage d'accès humanitaire en Syrie et un consensus du Conseil de sécurité sur ce sujet, lors d'une déclaration à des médias à l'occasion des dix ans de guerre dans ce pays.

« La situation reste un cauchemar vivant » et « environ 60% des Syriens risquent de souffrir de la faim cette année », a-t-il averti.

« Il est impératif que nous continuions d'atteindre tous les Syriens qui ont besoin d'une aide humanitaire. Un accès humanitaire accru est nécessaire », a insisté le chef de l'ONU.

« Des livraisons transfrontalières et à travers les lignes de front (dans le pays) intensifiées sont essentielles pour atteindre toutes les personnes dans le besoin partout », a ajouté Antonio Guterres, en rappelant « avoir exhorté à maintes reprises le Conseil de sécurité à trouver un consensus sur ce dossier crucial ».

Selon les Occidentaux, les livraisons à travers les lignes de front à l'intérieur de la Syrie ne fonctionnent pas, en raison notamment de la bureaucratie imposée par Damas et de sa volonté de s'assurer qu'aucune aide ne parvienne aux groupes armés retranchés dans la province d'Idleb (nord-ouest). Ils veulent à cet égard le maintien du seul passage autorisé à ce jour par l'ONU à la frontière avec la Turquie. 

Pour la Russie, principal soutien de la Syrie et qui veut que sa souveraineté soit reconnue sur l'ensemble de son territoire, la question est devenue un sujet politique pour l'Occident. Moscou estime que les livraisons à travers les lignes de front fonctionnent bien.

En juillet, grâce à son droit de veto, la Russie avait imposé au Conseil de sécurité une diminution drastique à un seul du nombre de points de passage autorisés aux frontières sans l'aval de Damas.

L'autorisation le concernant arrive à expiration en juillet et la Russie a déjà laissé entendre qu'elle n'autoriserait pas sa prolongation au grand dam des Occidentaux qui affirment que l'aide internationale ne peut s'en passer.   


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.