Dix ans après le début de la crise, les «dommages irréversibles» de la Syrie

Des enfants syriens dans un parc à ferraille à la périphérie de Maaret Misrin, dans la province d'Idlib. Les organismes d'aide indiquent que 2,4 millions d'enfants n’ont pas été scolarisés en dix ans, depuis le début du conflit. (Photo, AFP)
Des enfants syriens dans un parc à ferraille à la périphérie de Maaret Misrin, dans la province d'Idlib. Les organismes d'aide indiquent que 2,4 millions d'enfants n’ont pas été scolarisés en dix ans, depuis le début du conflit. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 11 mars 2021

Dix ans après le début de la crise, les «dommages irréversibles» de la Syrie

  • 12,2 millions de Syriens n'ont pas d’accès régulier à l'eau potable, et 2,4 millions d'enfants ne sont actuellement pas scolarisés
  • Un collectif d'organisations humanitaires internationales met en garde contre «les souffrances et les dommages croissants» si les besoins humanitaires ne sont pas satisfaits

LONDRES: Dix ans après le début du conflit syrien, une coalition d'organisations humanitaires internationales a mis en garde contre «les souffrances et les dommages croissants et irréversibles» si les besoins humanitaires croissants ne sont pas satisfaits.

Une déclaration conjointe, publiée par Arab News, appelle les puissances mondiales à utiliser «toute leur influence pour mettre fin à la crise».

«Une décennie après le début du conflit, les conditions de vie de nombreux Syriens sont pires que jamais», déclare la coalition de 35 agences humanitaires, dont Save the Children, MercyCorps et le Conseil norvégien pour les réfugiés.

«Il y a toujours des violences et des attaques aveugles contre les civils et les infrastructures civiles». Plus de 80% de la population syrienne vit dans la pauvreté et les niveaux d'insécurité alimentaire sont à un niveau record. Plus de 12,4 millions de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire et 1,8 million de plus sont en danger.

D’ailleurs, 12,2 millions de Syriens n'ont pas d’accès régulier à l'eau potable, et 2,4 millions d'enfants ne sont actuellement pas scolarisés.

«La crise de déplacement prolongée à la suite du conflit syrien est la pire depuis la Seconde Guerre mondiale», a indiqué le communiqué.

Ce rare appel «devrait être un avertissement sévère pour le monde», a déclaré à Arab News Charles Lawley, responsable des communications et du plaidoyer à Syria Relief, l'un des signataires de la déclaration. «Si les commémorations de la semaine prochaine des dix ans qui se sont écoulés depuis le début de la crise syrienne ne sont qu’une leçon d’histoire, il ne sert à rien de les mentionner. Nos organisations se réunissent maintenant car nous voulons que cette sombre étape souligne les besoins actuels et croissants ici en Syrie et dans les pays voisins, ainsi que les mesures qui doivent être prises pour y répondre».

Cet appel intervient à un moment où l’on examine de près l’avenir du rôle du Royaume-Uni dans la résolution de la guerre en Syrie.

Plus tôt ce mois-ci, des informations divulguées par le ministère de l'Intérieur britannique ont révélé que le gouvernement prévoyait de réduire son budget d'aide à la Syrie de 67%.

Anna McMorrin, ministre du développement international du parti travailliste d’opposition britannique, déclare à Arab News que le «moment est venu pour le leadership et non pour la retraite. Toute tentative du gouvernement britannique de réduire l’aide vitale serait un signe supplémentaire du retrait honteux de la Grande-Bretagne de la scène mondiale à un moment où nous avons besoin que la communauté internationale agisse ensemble».

Elle explique que le gouvernement britannique devrait redoubler d'efforts afin de mettre fin aux hostilités et aider les millions de personnes encore prises dans le conflit, «en particulier dans le nord-est et le nord-ouest où le régime et les forces sans scrupules agissent en toute impunité».

La guerre en Syrie a débuté en 2011, quand le président Bachar Assad a lancé une répression brutale des manifestations contre son régime.

Les affrontements se sont vite transformés en conflit total entre les forces d’Assad et des groupes rebelles, comme l’Armée syrienne libre ou des factions extrémistes liées à Al-Qaïda.

Assad, qui était déjà soutenu par l'Iran et son allié libanais, le Hezbollah, a pris le dessus dans la guerre après que la Russie a mis son poids militaire pour soutenir le régime syrien en 2015.

La guerre a tué près d’un demi-million de personnes et déplacé la moitié de la population syrienne.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com