Jordanie: colère après sept décès causés par une panne d'oxygène en réanimation

Des policiers devant l'hôpital de Salt, en Jordanie, le 13 mars 2021 (Reuters)
Des policiers devant l'hôpital de Salt, en Jordanie, le 13 mars 2021 (Reuters)
Le roi de Jordanie Abdallah II arrive dans son véhicule à l'hôpital de Salt, au nord-ouest de la capitale, le 13 mars 2021 (Photo, AFP)
Le roi de Jordanie Abdallah II arrive dans son véhicule à l'hôpital de Salt, au nord-ouest de la capitale, le 13 mars 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 14 mars 2021

Jordanie: colère après sept décès causés par une panne d'oxygène en réanimation

  • Abdallah II, en uniforme militaire, a demandé au directeur de démissionner après lui avoir fait part de son mécontentement
  • Le ministre a présenté sa démission, acceptée par le Premier ministre Bicher al-Khasawneh

SALT: Sept malades de la Covid-19, en réanimation dans un hôpital près d'Amman, sont décédés samedi à la suite d'une panne d'alimentation en oxygène, provoquant une vive émotion dans le pays et la colère du roi en plein regain de l'épidémie en Jordanie. 

Abdallah II, en uniforme militaire, s'est rendu à l'hôpital de Salt, situé 30 km de la capitale. Selon des images diffusées à la télévision, il a demandé au directeur de démissionner après lui avoir fait part de son mécontentement. 

« Comment une telle chose a pu se produire ici? Comment se fait-il qu'il n'y ait pas d'oxygène dans cet hôpital? C'est inacceptable! », a lancé le souverain, visiblement furieux, au directeur Abdel Razak al-Khachman. 

« Une panne d'alimentation en oxygène s'est produite pendant près d'une heure à l'hôpital gouvernemental de Salt et cela a vraisemblablement entraîné la mort » des patients, a affirmé sur place le ministre de la Santé Nazir Obeidat, face aux journalistes. 

Le ministre a présenté sa démission, acceptée par le Premier ministre Bicher al-Khasawneh. Ce dernier a ensuite déclaré à des journalistes que le directeur de l'hôpital avait été démis de ses fonctions. 

Le directeur des services provinciaux de santé a lui été suspendu en attendant les résultats de l'enquête ouverte, a ajouté le Premier ministre, précisant que le gouvernement »assumait l'entière responsabilité » de l'incident. 

« Selon un nouveau bilan, quatre hommes et trois femmes âgés de plus de 40 ans sont décédés », a déclaré Adnane Abbas, directeur national de la médecine légale. 

« Après l'autopsie et des prélèvements dans les poumons des victimes, il y a des signes évidents indiquant que les décès ont été provoqués par un manque oxygène », a-t-il ajouté. 

Ces morts ont provoqué la colère de centaines de personnes, dont les familles des victimes, qui se sont rassemblées devant l'hôpital public de Salt, où sont soignés 150 malades du Covid. 

« Nous espérons que Dieu aura pitié des victimes et nous voulons que les responsables de ce qui s'est passé soient jugés sévèrement », a déclaré Abou Abdallah qui a perdu un de ses proches. 

Les forces de sécurité ont été déployées pour encadrer la manifestation. 

Tolérance zéro  

« Cet hôpital manquait déjà de médecins et d'infirmières, mais ce qui est arrivé aujourd'hui est encore plus grave, avec le manque d'oxygène qui a accru les souffrances des malades », a déclaré Souleimane Khreissat, un infirmier à la retraite qui a lui perdu deux de ses proches. 

Une réunion extraordinaire du Parlement et du Sénat doit avoir lieu dimanche, a annoncé le président de la Chambre des députés Abdelmoneim Saleh. 

« Dans ces temps difficiles, les institutions ne peuvent tolérer aucune négligence et aucune erreur, en particulier dans les traitements dispensés dans les hôpitaux », a-t-il dit. 

« Aucune clémence ne peut être accordée aux responsables des négligences qui ont entraîné l'incident d'aujourd'hui et d'autres » par le passé, a ajouté M. Saleh. 

La Jordanie a annoncé cette semaine l'extension du couvre-feu en vigueur depuis le 24 février ainsi que la fermeture des jardins publics, des écoles et universités, des clubs sportifs et des hammams, face au regain de l'épidémie dans le pays. 

Le royaume de 10 millions d'habitants a enregistré plus de 464 000 cas d'infection, dont 5 200 décès, selon les autorités. 

Depuis le lancement en janvier de sa campagne de vaccination, 65 000 personnes ont reçu au moins une dose du vaccin germano-américain Pfizer/BioNTech ou du vaccin chinois Sinopharm. 

La Jordanie a aussi reçu vendredi une première livraison de 144 000 doses du vaccin AstraZeneca par le biais du dispositif Covax mis en place par l'OMS afin de faciliter l'accès des pays les plus défavorisés au vaccin. 

Une deuxième livraison est attendue en avril, est-il précisé dans un communiqué conjoint de l'Unicef, de l'Union européenne et de l'OMS. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.