Avant/après: une décennie de guerre et le témoignage en photos de dix Syriens

Les pigeons d'Abdulhamid Hana, un éleveur de pigeons syrien de 50 ans, survolent des maisons endommagées dans la ville de Raqa, dans le centre-est de la Syrie, le 13 mars 2021. Transmise de génération en génération, la pratique de la domestication des pigeons s'étend au-delà des frontières, des rives du Nil à l'Afrique du Nord et au-delà, avec des gens qui non seulement entraînent les oiseaux pour les compétitions, mais les servent aussi comme mets délicats. (Delil SOULEIMAN / AFP)
Les pigeons d'Abdulhamid Hana, un éleveur de pigeons syrien de 50 ans, survolent des maisons endommagées dans la ville de Raqa, dans le centre-est de la Syrie, le 13 mars 2021. Transmise de génération en génération, la pratique de la domestication des pigeons s'étend au-delà des frontières, des rives du Nil à l'Afrique du Nord et au-delà, avec des gens qui non seulement entraînent les oiseaux pour les compétitions, mais les servent aussi comme mets délicats. (Delil SOULEIMAN / AFP)
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Publié le Dimanche 14 mars 2021

Avant/après: une décennie de guerre et le témoignage en photos de dix Syriens

  • Le conflit entre lundi dans sa onzième année et a fait plus de 387.000 morts. Les armes se sont quasiment tues mais les souffrances persistent sous différentes formes
  • Près de 1,5 million de Syriens souffrent de handicaps physiques liés au conflit, selon des statistiques de l'ONU datant de 2019

DAMAS : Samer a été paralysé, Roukaya s'est enfuie en France et Bakri a été amputé d'une jambe. Marqués à vie par la guerre dans leur pays, dix Syriens, photos à l'appui, racontent à l'AFP une décennie dévastatrice aux séquelles souvent indélébiles.

Qu'ils vivent dans les zones gouvernementales, dans les derniers bastions hostiles au pouvoir ou qu'ils soient réfugiés en Europe, ces Syriens déroulent l'un des chapitres les plus douloureux de leur vie, posant pour l'AFP avec une photo d'eux avant la guerre.

Le conflit entre lundi dans sa onzième année et a fait plus de 387.000 morts. Les armes se sont quasiment tues mais les souffrances persistent sous différentes formes.

A Damas, Samer Sawan, 33 ans, montre la photo d'un jeune homme souriant en bord de mer, dans la station balnéaire de Lattaquié (nord-ouest).

Son destin a été bouleversé en 2011. Au volant de sa voiture à Damas, une balle perdue pénètre l'habitacle, lui faisant perdre le contrôle du véhicule. Il reste paralysé à vie.

"Mes ambitions et mes rêves ont changé", résume-t-il. Un soir "je me suis endormi avec mes deux jambes. Le lendemain, j'étais dans un fauteuil roulant".

Blessés de guerre

Près de 1,5 million de Syriens souffrent de handicaps physiques liés au conflit, selon des statistiques de l'ONU datant de 2019.

Mohamad al-Hamed, 28 ans, et Bakri al-Debs, 29 ans, font partie de ces estropiés de guerre.

Juché sur des béquilles, Mohamad, ancien combattant rebelle, a perdu une jambe en 2016 lors d'affrontements près de Lattaquié. Sur un vieux cliché, l'homme à la carrure corpulente apparaît durant son service militaire, en uniforme et arme au poing.

L'un de ses frères est mort dans les mêmes affrontements. Il a ensuite appris le décès en détention de trois autres frères. En 2017, son domicile à Idleb (nord-ouest) a été touché par un bombardement, tuant l'un de ses enfants.

Bakri prend la pose à l'endroit même où il a été blessé il y a six ans par des raids aériens dans la localité d'Ihsim, dans la province d'Idleb. A ses côtés, une prothèse de jambe calée contre un mur: il a été amputé sous le genou.

Toujours à Idleb, Abou Anas, 26 ans, montre une photo de l'adolescent qu'il était il y a dix ans. Originaire de la région de Damas, il a rejoint Idleb en 2018, où un bombardement lui a fait perdre la vue deux ans plus tard.

Dans la grande métropole d'Alep (nord), Ahmed Nachawi pose devant sa maison endommagée par les combats, exhibant un portrait réalisé chez un photographe.

"Aucune clé" 

Il y a aussi ceux qui ont trouvé refuge à l'étranger. Parmi eux, la journaliste de 32 ans Roukaya al-Abadi, originaire de Deir Ezzor (est). Elle est arrivée à Paris fin 2018.

Collaborant avec des organisations humanitaires, elle a été accusée par le pouvoir de militantisme et emprisonnée. Quand sa ville est tombée aux mains du groupe Etat islamique, elle s'est engagée pour documenter les exactions des jihadistes. Elle a quitté le pays fin 2015.

Le visage encadré par ses cheveux noirs, elle exhibe un cliché datant de 2011, celui d'une jeune étudiante en économie portant le voile intégral.

Lui aussi réfugié à Paris depuis deux ans, Anas Ali, 27 ans, montre une photo de lui blessé lors de combats entre rebelles et forces gouvernementales aux abords de Damas.

Au Kurdistan irakien, Dima al-Qaed, 29 ans, pose devant la citadelle d'Erbil avec sa photo, l'un des rares souvenirs qu'elle a emportés après avoir vendu la maison familiale et quitté Damas.

"Je n'ai pris aucune clé avec moi", dit-elle. "Je rêvais de changer le monde. Et voilà que la guerre m'a prise de court en changeant le mien".

Au Liban depuis 2013, Fahd al-Routayban travaille comme concierge. Il exhibe sur son portable un portrait de lui en uniforme durant son service militaire, il y a 11 ans.

Dans le camp de Yarmouk au sud de Damas, le peintre palestinien Mohammad al-Rakouii, 70 ans, a retrouvé son atelier détruit par la guerre.

"Ma perte est irréparable", regrette-t-il. "Mes peintures ont été volées et mes gouaches ont été éparpillées."


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com