Twitter nommera un représentant légal en Turquie conformément à la loi : Rapport

Si Twitter manque de se conformer à cette loi, la largeur de sa bande passante internet en Turquie sera réduite. (AFP)
Si Twitter manque de se conformer à cette loi, la largeur de sa bande passante internet en Turquie sera réduite. (AFP)
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Publié le Samedi 20 mars 2021

Twitter nommera un représentant légal en Turquie conformément à la loi : Rapport

  • La loi sur les médias sociaux, adoptée en juillet dernier à Ankara, a été dénoncée comme étant une « loi de censure » susceptible de compromettre la liberté d'expression et la liberté des médias
  • La plateforme Twitter est devenue une source d'information importante pour de nombreux citoyens, les médias grand public étant presque entièrement contrôlés par des organes favorables au gouvernement

ANKARA : Vendredi, un média turc pro-gouvernemental a rapporté que Twitter allait nommer un représentant afin d’éviter des restrictions sur la largeur de la bande passante de la plate-forme de réseaux sociaux, comme l'exige la loi du pays sur les réseaux sociaux.

Si Twitter manque de se conformer à cette loi, la largeur de sa bande passante en Turquie sera réduite de 50 % en avril, puis de 90 % un mois plus tard.

Reste à savoir à quel point cette nouvelle mesure juridique aura une incidence sur les normes communautaires de l'entreprise. Selon le dernier rapport de transparence émis par Twitter, Ankara est le pays qui demande le plus de bannissements d'utilisateurs et de suppressions de contenus. L’année dernière, sur le total des tweets qui ont été bloqués à l'échelle internationale à travers le monde, près de 43 % provenaient de Turquie.

Par ailleurs, la loi sur les médias sociaux, adoptée en juillet dernier à Ankara, a été dénoncée comme étant une « loi de censure » susceptible de compromettre la liberté d'expression et la liberté des médias. Les plateformes numériques sont également contraintes de sauvegarder les données des utilisateurs dans le pays, ce qui a soulevé un débat sur l'équilibre précaire entre la censure et la vie privée des utilisateurs.

Le représentant de Twitter en Turquie sera chargé de répondre aux demandes individuelles de suppression des contenus controversés dans un délai de 48 heures. Dans le cas où les tweets signalés ne sont pas supprimés ou bloqués, la société de réseaux sociaux sera tenue responsable des dommages qui pourraient en découler.

YouTube, Facebook, LinkedIn, Dailymotion, TikTok ainsi que le site de réseaux sociaux russe VKontakte ont déjà désigné des représentants juridiques en Turquie. Depuis janvier, Ankara a commencé à appliquer des interdictions de publicité à Twitter, au motif que ce dernier ne se conformait pas à la nouvelle loi.

« En vertu de cette nouvelle mesure, les publications sur les réseaux sociaux, jugées criminelles par les tribunaux, seront ainsi supprimées », a déclaré Samet Burak Sari, expert en médias numériques, à Arab News.

« Mais Twitter se rangera du côté de ses utilisateurs en cas de conflit avec les autorités, compte tenu de la subjectivité du système judiciaire en Turquie ».

En février, le ministre de l'Intérieur du pays, Süleyman Soylu, a qualifié les étudiants arrêtés de l'université Bogazici de « pervers ». Son tweet a été marqué comme un « acte de haine » par Twitter, ce qui a suscité une vague de critiques de la part d'Ankara.

La Turquie compte environ 13,6 millions d'utilisateurs de Twitter. Ainsi, la plateforme de réseaux sociaux est devenue une source d'information importante pour de nombreux citoyens, les médias grand public étant presque entièrement contrôlés par des organes favorables au gouvernement.

« En dépit des dimensions politiques qui y sont associées et de la réalité du système judiciaire en Turquie, la désignation d'un représentant légal est une bonne décision », affirme Sari.

« On peut comprendre les inquiétudes des utilisateurs quant à une éventuelle censure de leurs posts, mais je suis pratiquement sûr que Twitter soutiendra ses règles communautaires en cas de conflit avec les instances judiciaires ».

En juin 2020, Ankara a reproché à Twitter d'avoir suspendu plus de 7 000 comptes, accusant la société de médias sociaux d'agir comme une « machine de propagande » animée par des motifs « politiques et idéologiques ».

De son côté, Twitter a affirmé que ces « faux » comptes avaient tout simplement été créés pour soutenir des récits politiques favorables au gouvernement turc. Selon Twitter, les comptes, gérés par un organisme central, ont posté quelque 37 millions de tweets destinés à faire la promotion du Parti de la justice et du développement, actuellement au pouvoir et à critiquer l'opposition.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.