Human Rights Watch critique les gouvernements occidentaux pour avoir ignoré la crise des camps en Syrie

Selon HWR, les gens sont maintenus dans ces camps souvent avec le consentement explicite ou implicite de leur pays d’origine. (AFP)
Selon HWR, les gens sont maintenus dans ces camps souvent avec le consentement explicite ou implicite de leur pays d’origine. (AFP)
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Publié le Mercredi 24 mars 2021

Human Rights Watch critique les gouvernements occidentaux pour avoir ignoré la crise des camps en Syrie

  • Des hommes, femmes et enfants «entament une troisième année de détention illégale dans des conditions mettant leur vie en danger»
  • Les gouvernements ne devraient pas «aider à créer un autre Guantanamo»

LONDRES: Human Rights Watch (HRW) critique les gouvernements occidentaux de ne pas avoir assumé leur responsabilité envers les milliers de personnes détenues liées à Daech dans le nord-est de la Syrie.

Quelque 43 000 hommes, femmes et enfants étrangers sont toujours détenus dans ce que HRW qualifie «de conditions inhumaines ou dégradantes» par les autorités du nord-est kurde autonome du pays.

Les prisonniers ont été capturés et placés dans ces camps après la chute du dernier avant-poste territorial de Daech.

Selon HWR, ils sont maintenus dans ces camps souvent avec le consentement explicite ou implicite de leur pays d’origine. 

Au cours des deux années écoulées depuis l’arrestation des détenus, ils n’ont jamais été présentés devant un tribunal. HRW déclare que cela rend leur détention «arbitraire et indéfinie».

Parmi les détenus figurent 27 500 enfants, dont une majorité dans des camps fermés. D’autres enfants résident dans au moins 300 prisons pour hommes critiquées pour leurs conditions inhumaines. Plusieurs milliers d’enfants sont également enfermés dans un centre de rééducation.

HRW souligne que les détenus souffrent d'une montée de la violence et d'une forte baisse des niveaux d'aide vitale, notamment des soins médicaux.

«Des hommes, des femmes et des enfants du monde entier entament une troisième année de détention illégale dans des conditions mettant leur vie en danger dans le nord-est de la Syrie alors que leurs gouvernements détournent le regard», déclare Letta Tayler, directrice adjointe des crises et des conflits chez HRW.

«Les gouvernements devraient aider à poursuivre de façon équitable les détenus soupçonnés de crimes graves et à libérer tous les autres, et non pas contribuer à créer un autre Guantanamo.»

La coalition internationale contre Daech prévoit de soutenir la construction de nouveaux centres de détention pour les femmes suspectes et d'un «centre de réadaptation» de 500 lits pour les garçons plus âgés.

Le Royaume-Uni s'apprête à financer un projet visant à doubler la capacité de l'une des prisons de Hasakah de 5 000 à 10 000 détenus.

Badran Chia Kurd, vice-président de l’administration autonome, déclare que la détention de prisonniers étrangers «est un énorme fardeau» pour l’institution à court d’argent.

M. Chia Kurd ajoute que les États-Unis ont financé une sécurité renforcée et des mesures pour réduire la surpopulation dans certaines prisons, mais que ces dernières ne répondent pas aux normes internationales. Ni les États-Unis ni les autres partenaires de la coalition n'ont soutenu des mesures visant à garantir aux détenus une procédure régulière.

Les normes minimales ne sont pas respectées dans de nombreux camps où sont détenus des ressortissants étrangers liés à Daech.

Les prisonniers et d'autres personnes interrogées par HRW ont décrit des incidents réguliers d'eau contaminée, de latrines qui débordent, de pénuries de nourriture fraîche et de couches, de tentes qui fuient ou qui prennent feu, de maladies endémiques, de soins médicaux insuffisants et d’un manque catastrophique de conseils pour une population gravement traumatisée.

Les responsables britanniques et américains de la défense n’ont pas répondu aux demandes de commentaires de HRW.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.