Les entreprises libanaises placent leurs espoirs dans le vaccin russe

Quelque 50 000 doses du vaccin russe Spoutnik V sont arrivées à l'aéroport de Beyrouth vers minuit. (Photo, AFP)
Quelque 50 000 doses du vaccin russe Spoutnik V sont arrivées à l'aéroport de Beyrouth vers minuit. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 27 mars 2021

Les entreprises libanaises placent leurs espoirs dans le vaccin russe

  • Environ 50000 doses du vaccin Spoutnik V sont arrivées à l'aéroport de Beyrouth vers minuit
  • L'importation des vaccins russes aiderait à rouvrir en toute sécurité des entreprises dans le pays

BEYROUTH: Le secteur privé libanais est intervenu pour renforcer la campagne chancelante de vaccination contre le coronavirus dans le pays en important plus d’un million de doses du vaccin russe.

Le premier lot de 50 000 doses du Spoutnik V est arrivé vendredi matin à l'aéroport de Beyrouth.

Karol Abu Karam, un représentant de la société libanaise Pharmaline, qui a importé le vaccin russe, a affirmé que «parallèlement à l'arrivée du vaccin, une plateforme électronique a été conçue pour que ceux qui souhaitent le recevoir puissent s'inscrire».

Toutefois, l'inscription sera limité aux entreprises et aux institutions, a-t-il ajouté.

Jennifer Sarraf, une représentante du groupe Malia, propriétaire de Pharmaline, a révélé que 600 entreprises privées se sont enregistrées et que plus de 60000 employés devraient recevoir le vaccin.

L’intervention du secteur privé survient au moment où le système médical libanais est confronté à une tension croissante dans un contexte de crise financière et sociale qui s’élargit davantage.

L'hôpital universitaire Dar Al-Amal de Baalbek a signalé vendredi que l'approvisionnement en oxygène d'environ 70 patients atteints de la Covid-19 et d'autres patients de l'unité de soins intensifs ne durera que quelques heures.

Le confinement de deux mois au Liban n’a pas du tout réussi à arrêter la propagation du virus, et le processus national de vaccination est bien en retard sur le calendrier.

Étant donné que les stocks d’oxygène d’urgence diminuent, le Liban compte sur deux sociétés pour approvisionner les hôpitaux.

L'une des entreprises est libanaise et fournit 60 à 80 tonnes d'oxygène par jour, tandis que la seconde - détenue par une société libano-syrienne, S.O.A.L, installée en Syrie – peut livrer environ 50 tonnes d'oxygène par jour.

fait marquant

L’intervention du secteur privé survient au moment où le système médical libanais est confronté à une tension croissante dans un contexte de crise financière et sociale qui s’élargit davantage.

Toutefois, le régime syrien a récemment interrompu les exportations vers le Liban en raison de la forte demande d'oxygène d'urgence en Syrie.

Le président du Syndicat des hôpitaux privés, Suleiman Haroun, a indiqué que les hôpitaux du pays ont besoin de 120 tonnes d'oxygène par jour et qu'un navire libanais doit arriver de Turquie avec 14 camions, chacun transportant 22 tonnes d'oxygène.

Selon la plateforme de vaccination du Ministère de la santé, environ 120 000 employés du secteur médical et des personnes âgées ont reçu la première dose dans le cadre de la campagne nationale. Environ 60 000 personnes ont reçu la deuxième dose.

Le Liban a reçu 224 640 doses du vaccin Pfizer, financées par la Banque mondiale, et recevra 1,5 million de doses d'AstraZeneca de R-Pharma, le premier lot devra arriver d’ici début avril.

Une cargaison de vaccins AstraZeneca fait partie des 1,75 million de doses allouées au Liban dans le cadre de l'initiative COVAX soutenue par l'ONU.

Le Liban attend également une cargaison de vaccins chinois pour vacciner le personnel militaire.

Le ministère de la Santé insiste pour que les vaccins fournis par le biais des entreprises soient «gratuits et destinés aux institutions et non aux particuliers».

Abdel Rahman Bizri, chef du comité national pour l’administration du vaccin de la Covid-19, a déclaré: «Le pilier de la lutte contre cette épidémie est le secteur public, et le lancement de la vaccination par le secteur privé n’est qu’un plus».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël dit «  avancer » dans les préparatifs de son opération militaire sur Rafah

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
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  • "Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer
  • Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi

JERUSALEM: Le gouvernement israélien dit "avancer" dans les préparatifs de son opération militaire prévue sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où selon lui quatre bataillons de combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas sont regroupés.

"Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer, lors d'un point presse. "Les quatre bataillons qui restent à Rafah ne peuvent pas échapper à Israël, ils seront attaqués".

M. Mencer a ajouté que "deux brigades de réservistes" avaient été mobilisées pour des "missions défensives et tactiques dans Gaza".

Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré à plusieurs reprises qu'Israël entendait mener un assaut contre Rafah, ville où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis, déplacés par la guerre.

M. Netanyahu insiste sur le fait que l'anéantissement des derniers bataillons du Hamas à Rafah est cruciale dans la poursuite des objectifs de la guerre contre le Hamas, mouvement islamiste qui a pris le pouvoir dans le territoire côtier depuis 2007.

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics.

Mais les ONG et un nombre croissant de pays - et même l'allié historique américain - s'opposent à cette opération, craignant qu'elle ne fasse de nombreuses victimes civiles.

Le Hamas de son côté a répété sa demande de cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, ce qui à ce stade de la guerre est inacceptable pour M. Netanyahu et son gouvernement qui ont juré d'"anéantir" le mouvement.

"Au moins 26.000 terroristes ont été tués, appréhendés, ou blessés dans les combats", a avancé M. Mencer.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas et lancé une offensive massive qui a fait jusqu'à présent 34.262 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com