L'Angleterre s'accorde un bol d'air, mais reste prudente

Chris Whitty, médecin-chef pour l'Angleterre, Boris Johnson, Premier ministre britannique et Patrick Vallance, conseiller scientifique en chef du Royaume-Uni font le point sur la pandémie de coronavirus lors d'une conférence de presse virtuelle, le 29 mars 2021 (Photo, AFP)
Chris Whitty, médecin-chef pour l'Angleterre, Boris Johnson, Premier ministre britannique et Patrick Vallance, conseiller scientifique en chef du Royaume-Uni font le point sur la pandémie de coronavirus lors d'une conférence de presse virtuelle, le 29 mars 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 29 mars 2021

L'Angleterre s'accorde un bol d'air, mais reste prudente

  • Après avoir rouvert ses écoles le 8 mars, l'Angleterre a franchi une nouvelle étape de sortie du confinement instauré en janvier afin de lutter contre l'épidémie de coronavirus
  • Il faut ainsi continuer à «bâtir notre défense contre cette vague quand elle arrivera», a prévenu le Premier ministre britannique Boris Johnson

LONDRES: Piquer une tête, jouer au golf et retrouver ses amis dans un parc pour une tasse de thé : les Anglais ont redécouvert lundi quelques libertés, dans un nouveau pas vers un déconfinement, sous la crainte que la vague de contaminations en Europe ne franchisse la Manche. 

Après avoir rouvert ses écoles le 8 mars, l'Angleterre a franchi une nouvelle étape de sortie du confinement instauré en janvier afin de lutter contre l'épidémie de coronavirus, les autres nations britanniques suivant leur propre stratégie. 

Moment très symbolique après un hiver de dur confinement : l'injonction de « rester à la maison » est levée, même s'il est conseillé de continuer à travailler à domicile si possible et d'éviter les transports en commun. 

Prudence, a toutefois prévenu le Premier ministre britannique Boris Johnson. Car si le Royaume-Uni a enregistré dimanche son plus faible nombre de nouveaux cas depuis six mois, il est selon lui « inévitable » que la « vague » qui s'abat sur l'Europe se traduise aussi au Royaume-Uni par une hausse des contaminations, hospitalisations et décès. 

Il faut ainsi continuer à « bâtir notre défense contre cette vague quand elle arrivera », a-t-il poursuivi lors d'une conférence de presse, grâce à la campagne massive qui a permis d'administrer une première dose à plus de 30 millions de personnes, soit presque 60% de la population adulte. 

Si le déploiement du vaccin est « impressionnant », « nous ne savons pas exactement à quel point nos fortifications sont solides contre une autre vague », a-t-il concédé. 

Rester « humble » 

Les groupes de six personnes ou les membres de deux foyers différents sont désormais autorisés à se réunir mais uniquement dehors, y compris dans les jardins privés. La pratique du tennis, du golf, du basket, de la natation ou d'autres sports de plein air peut reprendre.  

Certains n'ont pas perdu une minute et dès minuit, des amateurs de golf se sont retrouvés au club de Morley Hayes, près de Derby (centre de l'Angleterre), pour un tournoi nocturne au profit d'une association.  

D'autres ont piqué une tête au milieu des cygnes dans le lac Serpentine de Hyde Park ou dans les piscines publiques découvertes, restées fermées pendant près de trois mois. 

« Nous n'avons pas nagé depuis le 5 janvier, nous sommes donc extrêmement impatients de revenir nous jeter à l'eau », a confié Jessica Walker, enroulée dans une serviette de bain aux couleurs de l'Union Jack, au bord de la piscine extérieure d'Hillington. Elle y nage d'habitude tous les jours. 

Les mariages, jusqu'ici réservés à des cas exceptionnels, peuvent reprendre, avec six personnes maximums. 

Pays le plus endeuillé d'Europe par la pandémie avec plus de 126.500 morts, le Royaume-Uni s'est lancé en décembre dans une course à la vaccination afin de sortir d'un confinement dévastateur pour son économie. 

Aux sérums d'Oxford/AstraZeneca et de Pfizer/BioNTech, viendra s'ajouter le mois prochain un troisième vaccin, celui de l'américain Moderna. 

Soucieux de protéger ses approvisionnements, sujets de tensions avec l'Union européenne, le gouvernement britannique a annoncé un accord avec le géant pharmaceutique GSK pour mettre en flacon 60 millions de doses du vaccin mis au point par l'américain Novavax à destination du Royaume-Uni.  

Le nombre de décès quotidiens dus à la Covid-19 est passé en moyenne au-dessous de 100 au Royaume-Uni, et les nouvelles contaminations oscillent autour de 5 000 par jour. 

Mais les assouplissements vont « inévitablement » entraîner une hausse des cas, ont reconnu les autorités sanitaires. Malgré ses espoirs, Boris Johnson n'écarte pas un nouveau confinement à l'avenir. « Nous devons rester humbles face à la nature et être prêts à faire tout ce qu'il faut pour protéger » les Britanniques, a-t-il déclaré.  

La police de Londres a rappelé dimanche que « tout grand rassemblement » restait interdit, se disant prête à intervenir rapidement pour mettre fin aux fêtes privées.  

Partir en voyage à l'étranger reste par ailleurs interdit et ne sera autorisé qu'à partir du 17 mai au plus tôt. 

Prochaine étape de ce processus : la réouverture très attendue des terrasses de pubs, bars et restaurants, ainsi que des commerces non essentiels comme les coiffeurs, prévue normalement pour le 12 avril.  

Le Premier ministre, qui affiche depuis des semaines une tignasse blonde ébouriffée, s'est réjoui d'avance de pouvoir « enfin » arborer une nouvelle coupe. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.